Ex nihilo Neil

30 avril 2012

Tribute to... Jasper Fforde


Shades of Grey (audacieusement traduit La Tyrannie de l'arc-en-ciel en français, Niveaux de gris c'était sûrement trop compliqué) est sans doute l'univers post-apocalyptique le plus barré que j'ai jamais lu. Dans un monde où les citoyens sont hiérarchisés en fonction des couleurs qu'ils parviennent à discerner, les Gris sont considérés comme des esclaves quand les Pourpres dominent tout en haut du spectre.

Edward Rousseau est un jeune Rouge transféré avec son père dans un village proche de la frontière pour un travail sans intérêt général suite à une mauvaise blague. Il va se retrouver embarqué dans une histoire hautement improbable remettant en cause tout ce en quoi il croyait jusque-là.

Shades of Grey est le premier tome d'une future trilogie de Jasper Fforde, le Gallois complètement cinglé déjà responsable des aventures de Thursday Next (j'en parlais ici).
Une des grandes forces de Fforde consiste à créer des univers aux fondements totalement absurdes, qui pourtant finissent par tenir debout (et là-dessus il enfonce allègrement Terry Pratchett, pourtant aliéné notoire). Dans la Chromocratie, on chasse la foudre en boule au harpon, on se méfie des attaques de cygnes géants et d'arbres carnivores, sortir la nuit équivaut à un suicide et on suit aveuglément les Règles de Munsell, y compris les plus absurdes (il est notamment interdit de fabriquer des cuillères !).

Et pourtant ce livre de près de 600 pages (qui ne raconte jamais que quatre jours – bien remplis il est vrai – de la vie d'Eddie Rousseau) tient parfaitement la route, pour peu que vous aimiez vous sentir déstabilisés (à l'instar de livres comme Le Trône de fer ou Hypérion, vous arrivez in media res : aucune explication, vous suivez Eddie qui connaît déjà l'univers dans lequel il évolue et vous vous raccrochez aux branches et aux quelques mots qui vous évoquent quelque chose). Mais franchement, ça vaut le coup de réviser votre théorie CMJN.

27 avril 2012

Le Grand Bazart

A partir de cette semaine et tous les jeudis, vous pourrez retrouver ma nouvelle chronique sur LE GRAND BazART.com. J'y parlerai de choses et d'autres, selon l'inspiration et mes activités du moment, toujours en 9 cases, toujours sur 1 semaine. Du coup ça s'appelle 1 semaine en 9 cases.

25 avril 2012

Rhinogradisme

Connaissez-vous les Rhinogrades ?
Il s'agit d'un ordre de la classe des Mammifères, présentant l'amusante originalité de posséder un organe nasal surdéveloppé pouvant notamment leur servir de support ambulatoire.

Les Rhinogrades, c'est aussi et surtout un des plus célèbres canulars de la patabiologie. Édité dans les années soixante, le texte fondateur imitait si bien les publications zoologistes que beaucoup y ont cru. L'objectif de ce hoax reste méconnu (l'identité de son auteur est par ailleurs sujette à cautions), mais bien des épistémologues s'y réfèrent encore comme un modèle de pseudoscience utilisant le langage scientifique sans aucun fondement autre qu'une imagination débordante.

Depuis le 1er avril (hum), le Muséum national d'histoires naturelles propose une micro-exposition sur les rhinogrades dans sa galerie des espèces disparues. Ce ne sont que deux vitrines dans un coin, mais c'est plutôt bien fait. On y apprend notamment la vérité sur la disparition de l'expédition de La Pérouse et la possible parenté entre l'ordre des Rhinogrades et celui des Marsupilamiens (ce qui est totalement ridicule, les marsupilamis étant des monotrèmes, forcément très éloignés des placentaires que sont les rhinogrades !).

Découverte récente : le Nasoperforator, un rhinograde inconnu.
J'adore cette histoire. J'adorerais écrire une histoire d'exploration scientifique à la recherche des rhinogrades sur l'archipel des Aïeaïeaïes, une bonne vieille aventure à l'ancienne avec baroudeurs, scientifiques, tribus de sauvages... mais comme j'ai pas le temps, je vous ai juste fait une compil de mes idées sous la forme du journal de bord de la reporter de l'expédition. Si j'ai l'occasion, je pousserai un peu le concept.

23 avril 2012

Happy World Land


Et donc ce week-end j'étais à Disneyland, le pays magique où la vie est plus chère, et nous fûmes la proie des problèmes techniques puisque après quarante minutes de queue, on nous fit évacuer le manoir hanté, activité fort ludique qui fut suivie de quarante-cinq minutes de queue à Big Thunder Mountain (manège plus connu sous le nom de "train de la mine", et meilleure attraction du parc classique sans contredit possible) ayant fini de la même façon. 
Si on ajoute les multiples pannes du Buzz Lightyear Laser Blast, j'ai un peu mal à mes soixante euros.
En plus on y était presque !

20 avril 2012

Tribute to... A Goofy Movie

L'autre jour on parlait de nos Disney préférés, et dans ce domaine je dois dire que je sors des sentiers battus puisque je cite rarement Le Livre de la jungle, Les 101 Dalmatiens ou Robin des Bois (bon, Aladdin met généralement tout le monde d'accord*). J'ai plutôt tendance à me rabattre vers Les Aventures de Bernard et Bianca, que j'adore, et vers les délires plus récents du studio, produits dans les années quatre-vingt-dix juste avant l'invasion de la 3D : Kuzco l'empereur mégalo (quel titre débile !) et, donc, Dingo et Max (A Goofy Movie en VO).

Dingo et Max est sorti durant l'été 1995, j'avais donc quinze ans quand je fis partie des cinq personnes qui s'étaient déplacées au Plaza de Marmande (47) pour visionner ce film qu'un gérant audacieux avait programmé pour la semaine. J'étais en pleine phase Disney, mais aussi en début de crise d'adolescence, et si ce film parle d'une chose c'est bien des difficiles relations entre un fils et son père, même et surtout quand ce dernier déploie des efforts considérables. En reprenant la trame ultraclassique du père célibataire surprotecteur qui veut resserrer les liens avec sa progéniture en l'emmenant pêcher, le réalisateur Kevin Lima** réussissait une petite merveille de drôlerie et de sensibilité, en confiant au personnage de Dingo un rôle délicat et inattendu***. 

On voit souvent au cinéma des acteurs comiques exceller dans les rôles plus sérieux, c'est un peu ce que l'on ressent dans ce film. Surtout, on s'attache très vite au duo Dingo/Max, on projette facilement leurs difficultés de compréhension à sa propre expérience, et quelques scènes sentent quasiment le vécu, ce qui est quand même le comble pour un dessin animé !

Bref, pour ça et pour d'autres raisons plus personnelles, Dingo et Max est un de mes Disney préférés, un de ceux que j'ai vus et revus et, surtout, que je peux revoir aujourd'hui en l'appréciant comme au premier jour. Il n'est pas sûr que ça marcherait aussi bien avec tous.

* Au passage, la ressortie du Roi Lion en 3D est probablement pour quelque chose dans mon regain d'intérêt pour les œuvres de tonton Walt... mais non, Le Roi Lion n'est certainement pas dans mon top 5. En dehors de la chanson d'ouverture (et encore, l'intro), le film ne vaut pas tripette.

** Lima continua de travailler pour Disney avec des résultats plus ou moins heureux (Tarzan, Les 102 Dalmatiens et le plutôt sympathique Il était une fois..., sorti en 2007). 

*** Le film était officiellement une version longue de la série animée La Bande à Dingo (Goof Troop). Il est en tous points supérieur même aux meilleurs épisodes de cette sitcom très moyenne. On notera un bel effort de design des personnages, qui retrouvent leur beau côté monochrome des grandes années cartoons. Et les voix magnifiques de Gérard Rinaldi (ex-Charlot mais vrai bon doubleur) en Dingo et Alain Dorval (la voix de Stallone) en Pat Hibulaire plus salopard que jamais.

18 avril 2012

La p'tite monnaie




Je ne le dis sûrement pas assez, mais j'ai quand même une famille assez géniale. J'ai passé un chouette week-end (malgré une petite indisposition vraisemblablement imputable au sirop de pêche qu'un inconséquent a versé dans le rosé), je reviens sur Paris tout regonflé.
Les repas le dimanche midi, comme j'sais plus qui disait,
Le bonheur ça s'trouve pas en lingots mais en p'tite monnaie.

11 avril 2012

Di-plo-do, c'est très rigolo


Ça faisait longtemps que je voulais faire un petit fanart des Diplodos, le visionnage d'une émission du Joueur du grenier m'a donné l'idée que je cherchais.
Comme beaucoup de gamins, j'ai été un fan hardcore de dinosaures bien avant Jurassic Park (je sais pas vous, mais j'ai été très surpris que les dinos mis en avant soient les vélociraptors alors qu'à l'époque, dans la même famille de carnivores griffus, le Deinonychus était nettement plus populaire). 

J'adorais aussi les séries qui, d'une manière ou d'une autre, mettaient en scène des dinosaures. Il n'y en avait pas des caisses, mais Dino-Riders (avec les p... de jouets qui allaient avec) et Diplodo m'emballaient complètement, dans des styles très différents.
Bien sûr, Jurassic Park a un peu changé l'image des dinosaures
dans l'imaginaire enfantin.
Et puis il y avait Denver, le dernier dinosaure. J'ai mis longtemps à comprendre mon problème avec Denver. Et c'est le Joueur du Grenier qui a fini par me le faire comprendre : en dehors de son générique énorme, Denver, c'était quand même une série super chiante. Comme une espèce de Tortues ninjas sans l'action, sans l'humour, bref sans rien. Denver, c'était une série pleine de personnages à la fois insipides et insupportables.



Denver Le Dernier Dinosaure Générique par Chrystal_Odin
Allez, pour le fun, le seul truc bien de cette série. Spécial dédicace au staphylocoque doré.

09 avril 2012

Bref, j'ai un cafard de compagnie





Une idée de strip qui m'est venu la semaine dernière (qui n'était globalement pas géniale). Pour info et rassurer un peu les gens, ce personnage qui me ressemble certes beaucoup, ce n'est pas moi à proprement parler. Comme j'aimerais bien continuer avec Rotch, je le précise : quand il apparaîtra, ce sera très librement inspiré d'expériences personnelles, mais de loin.

04 avril 2012

Instrument hétéroclite




Renseignements pris, ce "quintet mobile de musique concrète" s'appelle Urbaphonix. On est tombés dessus totalement par hasard, mais le happening était surprenant et pas désagréable du tout.


Quelques photos sur ma page Facebook.