Ex nihilo Neil

05 septembre 2018

Neil a vu... The Meg

Une seule tête, pas de tornade, nage seulement dans l'eau...
tu vas pas faire long feu dans le shark game, mec !

Je suis un grand fan de films à base de requins. Les bons films, comme Jaws (Les Dents de la mer) et Deep Blue Sea (Peur bleue) (oui) (je persiste et signe, c'est un bon film), bien sûr, mais aussi tous les très, très mauvais films sortis dans les années 2000, les requins géants, les requins à deux têtes, les requins des sables, des neiges, des marais, les requins fantômes, les requins mechas, les requins zombis, bref, tous les avatars de cette sharkploitation décomplexée (avec en représentant emblématique la série Sharknado, six épisodes à ce jour, pour laquelle je n'entretiens toutefois pas une passion brûlante).

Il est donc assez fascinant de voir Hollywood courir pour rattraper le train (plus vraiment en route, le filon ayant été exploité jusqu'à plus soif) et nous proposer une adaptation du roman The Meg, de Steve Alten (une méprise m'avait fait initialement croire qu'il s'agissait d'un livre de Peter Benchley, également auteur du Jaws adapté par Spielberg - oui, croyez-le, Les Dents de la mer, à la base c'est une roman - mais non).

Ouiiii, on a compris, il est gros votre requin. Très gros.

Eeeeeet c'est pas génial. Rien de pire qu'un film de genre académique : le réalisateur, John Turtletaub (que vous connaissez sûrement pour National Treasure - Benjamin Gates et le trésor des templiers - mais qui a fait plein de trucs en fait, notamment Cool Runnings - Rasta Rockett), fait de son mieux, il essaie de poser ses personnages, de donner un ton au film... mais ça ne marche pas. Sans doute un peu à cause de Jason Statham, qui manque clairement du charisme nécessaire, un peu à cause du dialoguiste qui était sûrement pressé d'encaisser son chèque, et sûrement à cause de producteurs qui semblent avoir bien fait caguer leur monde (rien que la traduction française audacieuse du film, En eaux troubles, sent l'ingérence marketing à plein nez).

Une des scènes plutôt inspirées du film, le face à face avec la petite Meiying.
Inspirée de plein d'autres (dont Pacific Rim, dont elle n'atteint pas le quart de l'ambiance, mais bon...).

Résultat : un film sans grosse fausse note, mais sans aucune fulgurance, sans ambition, sans génie. Un film sitôt vu, sitôt oublié, malgré une grosse bestiole plutôt réussie. 

Les différentes interviews de l'équipe du film laissent entendre qu'ils aimeraient bien lancer une série de suites (oui, car The Meg, ce n'est pas seulement un roman mais bien une saga comptant actuellement cinq tomes). Il est clair que ce sont surtout les résultats en salles qui statueront sur l'avenir de la licence, bien plus que la qualité artistique réelle du produit. C'est sûrement pas plus mal. 

1 commentaire:

Oud a dit…

Je suis d'accord : Jason Statham manque clairement de charisme dans le film...Pourquoi ? Ben parce qu'il manque de couteaux ! Il a montré qu'il était expert en couteaux dans Expendables. Le réalisateur de The Meg aurait du lui laisser affronter la grosse bébête uniquement aux couteaux (oui, de gros couteaux).


Le film manque d'ambition dans l'ensemble. Je crois surtout que la production voulait attirer le public chinois au cinéma. Faute de savoir comment faire, elle est restée sur un film moyen. Elle ne voulait pas faire trop de vagues :-)