Ex nihilo Neil

27 mars 2019

Les ombres meurent deux... trois... quatre-vingt-quinze fois


Comme beaucoup de gens, le premier Dark Souls (que j'ai fini) m'a rendu assez amoureux des jeux de From Software. Rien d'étonnant donc si j'ai craqué et acheté day one, comme disent les jeunes, leur dernière production, Sekiro – Shadows Die Twice, sortie la semaine dernière.

J'y ai passé une partie du week-end et je peux vous en faire un retour rapide (sans trop en faire des caisses vu qu'il y a déjà des dizaines de let's play sur YouTube et qu'ExServe ne va sûrement pas tarder à en faire un guide).

Tout ce qu'on dit à son sujet est vrai : à la fois il rappelle Dark Souls et Bloodborne sur plein d'aspects (les feux de camp où on ressuscite – qui ici sont des statues –, les objets qui se stockent mais qu'on ne peut porter qu'en quantité limitée, les upgrades qu'on débloque grâce à moult systèmes qu'on met des plombes à comprendre, mais qui semblent finalement très logiques...), et à la fois ça n'a rien à voir : c'est très rapide, ça lorgne souvent vers l'infiltration, l'histoire est beaucoup moins cryptique (le jeu est d'ailleurs assez bavard, et notre personnage parle !), le système de posture change complètement la manière d'aborder les combats (il faut beaucoup plus bloquer et parer qu'esquiver)... 

Mais au final seules deux questions comptent : est-ce que c'est dur et est-ce que c'est bien ?
Alors oui, c'est dur à en crever. Surtout les boss (ce qui me pose en général le plus de problèmes dans les jeux du studio : j'adore me balader dans les niveaux, fouiner, trouver tous les trucs cachés, déterminer la meilleure manière de passer tel ou tel endroit farci d'ennemis... mais caler des heures sur un boss intouchable, j'admets, ça peut me saouler). Au moment où j'écris ces lignes, je bloque sur les deux premiers boss du jeu, et j'arrive à peine à les toucher.

Et oui, c'est bien. C'est très agréable à manier, fluide, on a sans cesse envie d'y retourner, de tester de nouvelles idées (tiens, peut-être que cet ennemi est sensible aux shurikens, j'ai pas essayé... tiens, peut-être que cet objet sert à quelque chose en fait... tiens, et si je retournais à tel endroit, je peux peut-être vaincre l'ogre avec ce que je viens de trouver...). Je vais sans doute mettre des mois à en venir à bout, si j'y arrive, mais je ne regrette d'ores et déjà pas mon achat.

25 mars 2019

Séries Marvel : rattrapage

Ces dernières semaines, j'ai voulu profiter de mes pauses déjeuners pour rattraper mon retard sur les différentes séries Marvel... et j'ai vite renoncé devant l'ampleur de la tâche ! 
Je n'avais pas réalisé que le MCU avait généré autant de productions télévisuelles : Inhumans, Luke Cage, Iron Fist, Runaways, Cloak and Dagger, The Punisher, New Warriors... J'ai dû trier.



Agents of SHIELD, saisons 4 et 5

J'ai un petit faible pour la série Agents of SHIELD, qui est celle qui suit de plus près les films (on y apprend comment ils retrouvent la piste de Strucker au début d'Avengers 2, par exemple). Les scénarios n'ont peur de rien et on retrouve un peu de la patte Joss Whedon sur certains passages (les répliques, les retournements de situation, certains concepts de personnage comme Deke dans la saison 5). 

Mais les saisons 4 et 5 font très fort dans le genre : on y retrouve pêle-mêle le Ghost Rider (meilleure version jamais vue sur écran, sans problème), des fantômes, le Darkhold (l'équivalent du Necronomicon dans l'univers Marvel), des androïdes répliquants, un ersatz de la Matrice, le Patriot, Madame Hydra (oui, ils ont réussi à la rendre crédible... en plus c'est Mallory Jansen, elle est trop classe), un voyage dans un futur spatio-post-apocalyptique, des manigances extraterrestres... bref, c'est un gros foutoir sympathique, servi par des acteurs... euh... bon, pas übercharismatiques, mais attachants (on regrette quand même le Kyle MacLachlan des premières saisons, qui se donnait à 300 % dans un rôle pourtant pas facile). 
En gros, si vous avez le temps, pourquoi pas...?


Defenders, saison 1

Le succès (mérité) de Daredevil a incité Netflix à lancer plein de séries sur le même ton (urbain, sombre, violent, réaliste), dont Luke Cage, Jessica Jones (que je n'ai pas réussi à terminer mais qui était prometteur, essentiellement par la présence de David Tennant en Purple Man) et Iron Fist (qui a l'air, reconnaissons-le, chiant comme la pluie). 
Sans doute dans l'idée de bien installer les personnages pour ce crossover réunissant les quatre personnages qui vont affronter la Main (une organisation de méchants ninjas immortels... oui, bon, eh, ça va). 

Alors y a des bonnes idées, le scénario tient à peu près la route (en même temps, ça ne dure que huit épisodes), et pour parler forme il y a une gestion originale des couleurs (chaque personnage a son thème chromatique, ce qui donne une ambiance particulière). Il y a quelques bons acteurs perdus dedans (notamment Sigourney Weaver en grande méchante), et tout le monde fait son taf.

Mais ça reste totalement dispensable : ce n'est ni palpitant, ni essentiel, les personnages sont peu charismatiques malgré les efforts des acteurs (Krysten Ritter en Jessica Jones, notamment, ne fonctionne pas du tout : elle est supposée être une privée au bout du rouleau, usée, qui picole pour oublier ses traumatismes, au lieu de quoi elle ressemble à une poupée toujours bien maquillée qui fait la moue parce qu'il n'y a pas assez de mousse sur son capuccino). Quant à Danny Rand (Iron Fist), il essaie mais c'est pas ça... En fait, son acolyte Colleen Wing est beaucoup plus intéressante, et je me suis surpris à avoir envie d'en savoir plus sur elle. 


Daredevil saison 3

Mais Defenders a au moins l'intérêt de faire le lien entre les saisons 2 et 3 de Daredevil, et là on revient aux choses sérieuses.
Daredevil est, de tout ce que j'ai pu voir, la meilleure série estampillée Marvel. Elle a un style fort, des acteurs très convaincants, une ambiance sombre et violente parfaitement raccord avec son époque...

La saison 3 a des défauts, certes, on peut notamment commencer à fatiguer de Matt Murdock faisant la gueule et raccrocher son costume pour la énième fois. Mais c'est du côté des méchants qu'il faut regarder, avec un Vincent D'Onofrio en état de grâce : visuellement, son Kingpin est parfait. On regrettera juste qu'il ne « règne » finalement sur la pègre new-yorkaise que quelques semaines (alors que le concept même du Caïd est d'être installé depuis des années).

Et surtout Wilson Bethel (ex-acteur des Feux de l'amour... comme quoi...) en Ben Poindexter, futur Bullseye, qui vole l'écran à chacune de ses apparitions. Sec, à fleur de peau, flippant, sans cesse sur le point de basculer et surtout potentiellement mortel à chaque seconde. Le Punisher était la grande réussite de la saison 2, Bullseye est celle de la 3.

20 mars 2019

Le mystère mystérieux des fâmmes


L'autre jour, je couvrais une conférence d'un philosophe de droite que je ne nommerai pas (mais qui n'est pas BHL, qui je le rappelle se réclame de gauche), qui portait sur le sujet du « dépassement de soi ». Le type a déroulé son cours, convoquant Socrate, Descartes, Schopenhauer, Nietzsche et tout l'orchestre, il a pas mal dérapé sur le mystique de temps à autres, bref, c'était pas grandiose, mais en même temps j'en attendais pas grand-chose.

Mais à l'occasion des questions du public, il m'a pas mal calmé. Comme beaucoup de philosophes, il utilise souvent le terme « l'Homme » pour signifier « l'être humain », un usage courant (bien sûr hérité du patriarcat, mais bon, on n'en sortirait pas si on virait tous ces termes à l'ascendance sombre). Je pense que c'est pour ça que quelqu'un a posé la question de la place de la femme, ce qui a permis à l'érudit de ressortir le vieux poncif du « mystère féminin », ce merveilleux flou à la source de toutes les misogynies.

Qu'on soit bien d'accord, le mystère féminin, c'est de la flûte. C'est le joker, l'excuse pour justifier la flemme de tous les hommes qui n'ont pas envie d'essayer de comprendre les femmes, de tous ceux qui n'ont pas envie de laver des culottes ou d'être gênés par des tampons usagés dans une poubelle. C'est du mépris, déguisé en respect. C'est du niveau de « Non, je te laisse laver le linge, je sais pas comment faire marcher la machine ». Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Quand on ne veut pas écouter quelqu'un, on dit qu'il est incompréhensible. Même si « quelqu'un » représente la moitié de l'humanité. 

Et le fait d'entendre un intellectuel reconnu, publié, réputé même, balancer avec fierté une connerie de ce calibre ne cesse de me laisser pantois. 

13 mars 2019

Masteriser le Mind...


La semaine dernière, nous avons essayé un jeu qui fait pas mal parler de lui en ce moment (dans le milieu des jeux de société, hein, parce que si ce monde ne vous intéresse pas, il y a des chances que vous n'en ayez jamais entendu parler).
Ce jeu, c'est The Mind. Il a gagné l'As d'or du festival de Cannes (le festival du jeu, pas celui du cinéma), et s'en est apparemment suivie une petite polémique. Il faut dire que les mécaniques sont très inhabituelles...

The Mind est un jeu tout bête. Mais vraiment. Vous jouez à trois ou quatre (nous, on était trois). Il y a cent cartes numérotées de 1 à 100. Première manche : chacun pioche une carte. Et il faut, sans communiquer, poser les cartes dans l'ordre croissant. Deuxième manche : chacun pioche deux cartes. Troisième manche, trois cartes, etc.



Donc là on peut se dire : « c'est débile, c'est juste un jeu de chance. » Oui, mais non.

Quand je dis que les mécaniques sont inhabituelle, c'est que ce n'est pas un jeu de stratégie, ou de bluff, ou de deck building, ce genre de chose. C'est un jeu d'unité. 
Ma mie et moi, qui avons tous les deux fait un peu de théâtre, avons ressenti la même chose : The Mind est beaucoup plus proche des exercices qu'on fait avant une répétition pour générer une cohésion de groupe (ces moments où l'on doit taper des mains tous ensemble ou se renvoyer une balle invisible, par exemple) que d'un jeu de cartes classique. C'est un jeu où l'on doit atteindre, ensemble, un état d'esprit commun et cohérent, une sorte de communion spirituelle.
Sans trop se prendre au sérieux non plus. Les créateurs du jeu ont bien compris tous ces aspects : les visuels du jeu, à base de lapins rigolos atteignant la plénitude spirituelle, sont assez clairs : on est aussi là pour rigoler. 


Et, de par le fait, ça ne marche pas avec tout le monde...

11 mars 2019

Capitaine Merveille

Saviez-vous que ce film se passait dans les années 1990 ?

Alors, on a vu Captain Marvel...

Bon, nous, on a bien aimé. Je ne le classe pas dans mon top 5 du MCU, mais c'est plaisant à regarder, on ne s'ennuie pas, il y a ce qu'il faut de fan-service Marvel (y a Coulson avec des cheveux), ce qu'il faut d'action, ce qu'il faut d'humour. Je pense toutefois que ce n'est pas un film qui restera dans les mémoires, en tout cas pour ceux de ma génération. 
Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que ce film est plus adressé aux enfants (sans du tout être un « film pour enfants » au sens où on l'entend aujourd'hui). Je pense qu'un gamin avec moins de références narratives sortira de la salle plus enchanté que moi. Encore plus, peut-être, s'il s'agit d'une petite fille. Peut-être qu'après dix ans, Marvel Studio s'est dit qu'il était temps de rajeunir son audience...

Bon, on va attaquer les spoilers, donc attention, parce que j'en ai plein.


Si je trouve que le film s'adresse aux gamins, c'est que je le trouve nettement moins subtil que ce dont on a désormais l'habitude. 

Dès le moment où l'on voit Jude Law, dans les toutes premières minutes du film, on se dit « ok, en fait ça va être le méchant ». On a vu ça dans trois milliards de films, ça ne peut pas être autrement : il fait genre il est copain avec Vers (l'héroïne), mais en fait il la manipule. Au point que j'ai même cru un moment que le film jouait avec ça, genre
« ah mais non, en fait il est gentil », mais non.
De même, dès qu'on entend les Skrulls parler, on se dit qu'ils sont beaucoup trop humanisés pour être méchants (ce qui est plutôt malin, ça fait un retournement de l'univers Marvel classique, où les Skrulls sont juste des méchants très très méchants). De sorte que, si vous avez vu quelques films ces dernières années, vous savez d'emblée où va celui-ci.
Ça n'en fait pas un mauvais film, mais ça le rend un peu plan-plan. Le film va là où il doit aller, sans grosse fausse note, et sans cacher ce qu'il a à dire.

J'émettrai peut-être un bémol concernant les références, les très, très nombreuses références aux nineties qui parsèment le film au point d'en devenir presque gênantes. Après les eighties des Gardiens de la galaxie, je comprends le besoin d'avancer dans le temps, mais je le trouve moins bien dosé ici.

Reste le point qui fait hurler Internet, l'actrice Brie Larson et son féminisme. Ouh qu'elle les énerve. Il faut dire qu'elle a été assez frontale durant la promo du film, à la limite de la maladresse (en demandant à ce que les interviews soient faites par des journalistes issus de toutes les diversités). 
Mais je vais botter en touche et ne parler que du film. 
Oui, le film est féministe. Et c'est sans doute l'aspect sur lequel il est le plus fin. Le sexe de l'héroïne n'est jamais abordé, il n'y a pas le début d'une histoire d'amour, elle est traitée exactement comme un personnage masculin le serait. Elle est forte, butée, badass. Et quand à la toute fin, elle déclare à Jude Law « Je n'ai rien à te prouver », c'est clairement une note d'intention du film. C'est une femme, elle est forte, deal with it, le film et son héroïne s'en foutent. 

Alors oui, il y a déjà eu des héroïnes badass dans l'histoire du cinéma. Je peux en citer plein. Une bonne douzaine. 
Eh bah c'est pas assez.  

06 mars 2019

Marvellicious


Après lui avoir montré par mégarde Spider-Man – Homecoming, j'ai rendu ma mie intéressée par le Marvel Cinematic Universe (MCU). Du coup on est en train de se refaire toute la saga, ce qui fait pas mal de films, et je suis assez épaté de redécouvrir que la plupart tiennent encore bien la route (bon, je lui ai pas montré Thor ni The Incredible Hulk, hein, j'ai mes limites).

D'ailleurs, le dernier en date était Captain America – The Winter Soldier (dit Captain America 2), film qui n'a pas grande réputation, et qui s'avère finalement tout à fait correct. C'est un bon film d'espionnage (espionnage version années 2000, hein, avec des explosions et tout, mais bon, aujourd'hui on considère que les différents Mission: Impossible sont des films d'espionnage, alors...), Chris Evans est toujours aussi bon en Cap, Black Widow est encore bien utilisée (ça baissera par la suite malheureusement), les événements qui s'y déroulent sont importants pour le MCU (il est d'ailleurs essentiel pour bien comprendre les premières saisons d'Agents of SHIELD) et y a Robert Redford. 

Bref, tout ça pour dire que ce week-end on va voir Captain Marvel, je vous en dirai des nouvelles.

04 mars 2019

Vice Ralph



J'ai vu deux films la semaine dernière, parlons-en...



Vice, film inattendu, sorte de biopic humoristique de Dick Cheney, homme politique américain surtout connu pour avoir été le vice-président de George W. Bush.

C'est super bien fait, souvent très drôle, et assez fascinant. En outre la prestation de Christian Bale en Cheney (oui, c'est Batman qui joue Dick Cheney... il faut qu'il arrête de se métamorphoser comme ça, Bale, il va finir par se faire du mal, on peut pas prendre et perdre des kilos de gras et de muscles comme ça sans se mettre en danger, c'est pas possible, filez-lui un Oscar, qu'on en finisse !) est complètement ahurissante (alors que Steve Carell en Donald Rumsfeld et Sam Rockwell en Bush sont stupéfiants, mais Bale... non, Bale c'est un cran au-dessus).

Personnellement, à partir du milieu du film, j'ai eu beaucoup de mal à rire. Sûrement parce que tous ces événements, on les a vécus. J'ai trouvé le métrage glaçant sur bien des aspects. Mais c'est vraiment à voir, et ça éclaire bien des choses sur la politique internationale de ces dernières années.




Ralph Breaks the Internet, traduit Ralph 2.0 en France (allez, pourquoi pas...) est donc la suite de Wreck-It Ralph (Les Mondes de Ralph), qui m'avait déjà laissé mi-figue mi-raisin. 
Le film était bien fait, très beau. Mais pour moi il faisait partie de cette catégorie de films au super concept, qui n'en font pas grand-chose. La thématique des jeux d'arcade, elle est riche et très intéressante, mais en dehors de quelques name-drops et des apparitions de personnages souvent assez randoms, ça n'allait pas bien loin. Mais le film délaissait cette idée pour se concentrer sur son histoire, ce qui n'est pas le plus mauvais pari (quitte à rater un truc, autant faire comme ça).

Eh ben le 2 fait pareil : cette fois il a un thème gigantesque, Internet, mais il peine encore à en l'exploiter à fond. Une fois de plus ça ne va pas bien loin (surtout que ça fait des années que les fictions de YouTube s'amusent avec ce thème, il aurait vraiment fallu bosser pour sortir quelque chose de nouveau), mais l'histoire est sympa.

Je voudrais tout de même souligner deux points : le premier, c'est un truc bizarrement récurrent dans les deux Ralph, le méchant final. Ces films sont relativement orientés vers le jeune public, et pourtant à chaque fois le méchant final (le... « boss », dirons-nous) a un design que je trouve hyper flippant et dérangeant. Je me souviens m'être dit, en sortant de la salle du premier, que tous les gosses allaient être traumatisés. Ben là c'est un peu pareil.

Deuxième point, la VF, qui m'a laissé assez dubitatif. C'est pas mauvais, mais ça manque vraiment de pêche. En rentrant chez moi, j'ai voulu revoir la « scène des princesses » (meilleure scène du film, sans problème), et j'ai ri aux éclats alors que la traduction française m'avait tout juste arraché un sourire. Et ne parlons pas de la chanson Slaughter Race (pour laquelle les studios ont juste fait venir Alan Menken, compositeur des musiques de La Petite Sirène, La Belle et la Bête et Aladdin...), beaucoup plus dynamique en anglais.

Bref, pour vous, la meilleure scène du film :