Ex nihilo Neil

19 février 2020

Droit au blasphème


En ce moment, j'ai beaucoup de boulot, alors pour décompresser, j'ai trouvé un jeu. Deux jeux, en fait... 
Le soir, je regarde Bij jouer à Stardew Valley. C'est cool. C'est reposant. Il y a des gros pixels tout mignons, la mort n'existe pas, les PNJ vont de gentils à adorables, on s'amuse. 

Et puis dans la journée, pendant les pauses, je joue à Blasphemous.

Et là, la mort revient. Et elle se venge.


Blasphemous est le dernier jeu de The Game Kitchen, un studio indépendant barcelonais à qui on devait déjà l'excellent point & click The Last Door (dont j'avais parlé ici). 
Cette fois ils sont partis sur un tout autre terrain : le metroidvania. Je ne sais pas comment font ces gens, mais ils s'obstinent à n'aborder que mes genres préférés.

Le principal point commun entre Blasphemous et Stardew Valley, c'est les gros pixels. Ceux de Blasphemous sont un chouia moins mignons, puisque les développeurs se sont inspirés de l'esthétique de l'Inquisition espagnole en la poussant à l'extrême (oui, c'est assez inattendu, puisque...


   
Le résultat est un design complètement torturé à base de pénitents en pleine expiation, de sévices divers et de martyres ignobles à base de pals, d'écorchures, de cilices et d'entraves. Sans jamais basculer dans le jeu d'horreur, Blasphemous se démarque nettement par cette ambiance originale, soulignée par une bande-son aux petits oignons.



Mais en dehors de ça, c'est surtout un metroidvania dans les règles de l'art : grands niveaux tortueux se retournant sur eux-mêmes, raccourcis à trouver, pouvoirs à acquérir pour revenir sur ses pas et quantité de collectibles à découvrir (notamment un nombre assez fou de reliques sans intérêt autre que le lore). 

Les boss sont un enchantement de cuteness.

A noter que la version française est magnifiquement traduite (mais pas doublée, hein), et que les textes sont vraiment très travaillés dans l'esprit « X-treme catholicisme ++ », qui fonctionnent très bien vu les thématiques.

En revanche ne vous laissez pas rebuter par les rumeurs : le jeu n'est pas particulièrement ardu* (pour moi il est à peu près au niveau d'un Shovel Knight : le faire à 100 %, c'est chaud, mais le finir, c'est à la portée de n'importe quel joueur un peu motivé).

* Beaucoup de testeurs ont critiqué les passages de plateforme et la maniabilité un peu délicate, mais je pense que ça a été patché depuis parce que je n'ai pas rencontré de grosse difficulté de ce côté-là.

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