Ex nihilo Neil

27 mars 2020

Pointer, cliquer et recommencer


Ceux qui suivent mon blog savent que j'ai un type de jeu de prédilection : les point & click.
Et il me semble que le confinement est le moment idéal pour s'y mettre si jamais on ne sait plus quelle série regarder le soir. Le genre du point & click est très accessible, peut se pratiquer à plusieurs devant l'écran et recèle une multitude de perles qui ont l'avantage de tourner sur n'importe quelle configuration. En outre ils sont souvent disponibles sur des supports très divers (PC, tablettes, smartphones, Switch...).

Et pour vous en donner un petit échantillon, je vais sans vergogne copier-coller un mail que j'avais envoyé à mon amie Aude il y a quelques années, en espérant (vainement sans doute) qu'elle ne m'en voudra pas.





Day of the Tentacle


Les grands classiques de LucasArt 
Ces jeux sont surtout sortis dans les années 1980-1990, ils étaient souvent très durs (il fallait un état d’esprit très particulier pour les résoudre), mais aussi très beaux, très cartoons et très drôles. Ce sont tous des chefs-d’œuvre, et ils bénéficient souvent de versions remastered qui fonctionnent très bien sur les écrans modernes, avec des commandes un peu actualisées : 
- Day of the Tentacle : à faire avec une solution pas loin, mais vraiment fendard. 
- Grim Fandango : mon grand chouchou. Une direction artistique jamais vue (art déco + fête des morts mexicaine), une ambiance fabuleuse, une version française dantesque, une histoire géniale… mais là aussi, très dur, soluce à proximité indispensable. 
- Indiana Jones – Fate of Atlantis : le seul vrai Indiana Jones IV. C’est génial, tout simplement. Mais là aussi, c’est parfois coton, et il y a des passages très bizarres à aborder… 
- Thimbleweed Park : techniquement ce n’est pas un jeu LucasArt, il est sorti en 2017, mais c’est un héritier direct, il est très méta, truffé d’hommages à cette époque, et on a adoré le faire. 


Botanicula


Les jeux Amanita Design 
C’est un studio tchèque qui fait des jeux très beaux, très poétiques, avec des énigmes plus ou moins difficiles. Des jeux idéaux pour jouer avec son enfançon à ses côtés. 
- Botanicula : très cool, tout mignon avec ses petites créatures végétales qui réagissent différemment selon les obstacles. Pas très difficile. 
- Samorost : je conseille le 2 et surtout le 3, qui est magique. On contrôle une petite créature qui voyage de planète en planète, rencontre des êtres étranges, résout des énigmes… tout est muet, l’histoire est racontée par des symboles dans des bulles. Très bon. 
- Machinarium : un monde de machines sympathiques, toute rouillées, un peu mélancoliques… les énigmes sont plus des puzzles, parfois un peu coton, mais l’ambiance est excellente. 



Unavowed


Les jeux Wadjet Eye 
Là, on attaque le jeu sérieux : ce n’est plus pour les enfants, les thèmes sont adultes (ça parle de politique, de transhumanisme, de mort… beaucoup de mort en fait). Ce n’est pas triste ou violent, en tout cas visuellement, c’est du point & click à gros pixels, les énigmes ne sont jamais très difficiles, l’inventaire des objets est limité, c’est surtout l’aspect narratif qui est mis en avant, avec une très bonne écriture et de très bons acteurs vocaux. Ce sont mes préférés. 
- Blackwell : il y a cinq jeux dans la série Blackwell, il faut commencer par The Blackwell Legacy. On suit les aventures de Rosangeline Blackwell, une médium qui essaie d’aider des fantômes. C’est à la fois léger et grave, et c’est une excellente introduction à ce type de jeu. 
- Shardlight : dans un monde post-apocalyptique, une jeune mécanicienne va se retrouver embarquée dans la lutte contre le système politique véreux. Très bon. 
- The Shivah : on enquête avec un rabbin sur un meurtre étrange. Très… hébreux. 
- Technobabylon : on est plus dans une ambiance cyberpunk, avec des accros au virtuel, des flics désabusés, des robots… très bon aussi. 
- Primordia : encore du post-apo, purement robotique cette fois.
- Unavowed : un de mes gros coups de cœur de l'an dernier, qui vous propulse dans un univers contemporain, au sein d'une petite équipe occulte qui enquête sur des événements paranormaux. La quintessence de ce que j'aime dans les point & click.


Thomas Was Alone


Quelques autres cas particuliers
- The Darkside Detective : un jeu complètement barré avec des très gros pixels, beaucoup d’humour et de références aux années 1980. J’ai adoré. 
- The Last Door : pas du tout drôle, ce jeu lui aussi à très gros pixels vous embarque dans une ambiance à la Edgar Poe, voire Lovecraft... 
- The Walking Dead : par Telltale, c’est comme un point & click mais très cinématisé, on rentre très bien dans l’intrigue. Il y a plusieurs saisons, à bien faire dans l’ordre. 
- Thomas Was Alone : Bij me demande de le citer, ce n’est pas un point & click mais c’est un jeu très adapté pour les enfants, où on dirige un petit carré qui va rencontrer d’autres formes géométriques, avec un narrateur en fond sonore. C’est vrai que c’est chouette.

1 commentaire:

Bij a dit…

Mais... mais... tu ne peux pas mettre mon nom dans ce post et ne pas parler du tout des jeux Sierra ! LucasArts ou WadgetEye, c'est très bien, je dis pas et Amanita Design fait vraiment des merveilles, mais mince la franchise de King's Quest quoi ! Bon, par contre, que personne n'aille voir le tout dernier King's Quest en date sur Steam, ça vaut pas la peine au delà de 10 ans je pense... (ou même pas la peine du tout peut-être, sigh)

Ah oui et plus facile à trouver de nos jours + qui mérite une place dans "Quelques autres cas particuliers" si on sort du pointer-cliquer de base, il y a au moins :
- FEZ https://exnihiloneil.blogspot.com/2015/11/le-pouvoir-du-cube.html
- The Witness https://exnihiloneil.blogspot.com/2016/07/ouais-ben-hein.html
- Gris https://exnihiloneil.blogspot.com/2019/05/quatre-nuances-de-gris.html

Mais bon on peut sûrement continuer longtemps comme ça et... comment ça "c'était pas le but" ? Pffff...