Ex nihilo Neil

17 juin 2020

La légende de Black Jack Savage


Je l'évoquai il y a deux semaines, revenons dans le monde merveilleux de Walt Disney (littéralement, puisque ce feuilleton faisait partie de la collection « Le Monde Merveilleux de Walt Disney », parce que l'humilité, c'est pour les faibles) et rappelons-nous d'une série aujourd'hui oubliée : Les 100 Vies de Black Jack Savage.


Allez, pour le fun, le générique. Avec du saxo,
parce que dans les 90s, il fallait toujours un saxo dans les génériques !

L100VdBJS (on va peut-être éviter les abréviations) est donc une série Disney datant de 1991, dont se souviennent peut-être les acharnés de l'émission Disney Parade, qui enchantait les dimanches après-midi pluvieux.

Elle raconte l’histoire de Barry Tarberry, un homme d’affaires/arnaqueur qui se réfugie sur l’île de San Pietro, petite république bananière des Caraïbes, afin d’échapper à la justice de son pays. Il y possède une résidence secondaire, le château de Blackbird, et compte prendre du bon temps en attendant que les affaires se tassent, profitant de ses bonnes relations avec le gouverneur de l’île, Abel Vasquez.

Seulement voilà, le château est hanté par le fantôme du terrible pirate Black Jack Savage, mort pendu au XVIIe siècle et condamné à hanter son ancienne demeure en raison de ses mauvaises actions. Jack a la ferme intention d’échapper à son sort, et il compte sur Tarberry pour l’aider. En effet, le karma de ce dernier n’est pas non plus au beau fixe, et c’est l’enfer qui l’attend s’il ne rectifie pas radicalement le tir. Jack a donc passé un marché avec les instances supérieures : si Barry l’aide à sauver cent vies, tous deux auront gagné leur paradis. Et c'est le début de folles aventures aussi échevelées que caribéennes, qui vont nous entraîner durant des centaines d’épiso… durant sept épisodes. Parce que ça a fait un gros flop, faut pas se le cacher, et ça coûtait sûrement cher de tourner au soleil des Caraïbes.

En Black Jack, les plus vieux fans de Johnny Depp reconnaîtront Steven Williams,
rien moins que le capitaine Fuller de 21 Jump Street !
Alors pourquoi j'en parle ? Déjà parce que j'ai une vraie affection pour cette série. Évidemment, c'est ringard as fuck, plombé par un jeu d'acteur cabotin, des gimmicks assez ridicules (notamment le Blackbird, un trimaran customisé disons très... inspiré du Batboat) et une musique dramatiquement datée. Mais la base était solide. Non, sérieusement, relisez le résumé ci-dessus et venez me dire que c'est plus con que L'Agence tous risques (et ses 98 épisodes tous identiques !).

Et je n'ai pas parlé des personnages secondaires (Abel Vasquez, joué par Bert Rosario, que vous avez vu faire le chicano de service dans des centaines de trucs, et qui joue le cliché du chef d’État sud-américain avec un bel entrain, Logan Murphy alias « Proton Fluide » – FX en VO –, l'ingénieur à tout faire, et Danielle, la love interest, une flic journaliste écologiste activiste politique qui essaie de protéger la population contre les effets de la corruption de Vasquez), ni du fait que si Jack quitte le château, il se retrouve pourchassé par des snarks, bizarres bestioles chargées de le ramener directement en enfer, ni du fait que chaque épisode se concluait par un panneau indiquant « plus que x vies à sauver », donnant un vrai sentiment de progression...

Bref, y avait de quoi faire un truc bien. Donc, Disney, plutôt que de remaker des films déjà réussis à la base et qui ne demandent rien à personne, remakez ça !

5 commentaires:

SammyDay a dit…

Entre le mec qui faisait le pilote dans "Le Juge et le Pilote", la fille des "Anges du bonheur" et Steven Williams (X-Files, 21 Jump Street, LA Heat), ça faisait quand même du beau monde pour un résultat... Bon, 7 épisodes, ça indique que ça n'a pas forcément eu beaucoup de succès.

Neil a dit…

A se demander si ce n'était pas un cachet d'un été pour des acteurs en vacances... ^_^ (en vrai je pense pas, y a quand même un peu de boulot)

A noter (j'ai trouvé ça dans mes recherches sur la série) que Roma Downey, qui joue Danielle, a produit un truc qui s'appelle AD – The Bible Continues, une adaptation du Nouveau Testament dont je trouve le titre assez génial (il faut dire qu'elle avait joué Marie dans la première partie, plus sobrement intitulée The Bible).

SammyDay a dit…

Ça vaut sans doute pas le Mondo Cinematic Universe.

Neil a dit…

Non, Mondo, c'est intestable ^_^

Elliot Hess a dit…

Hi nice reading youur post