Ex nihilo Neil

29 novembre 2021

La destinée des uns empiète sur celle des autres

 

En ce moment on joue à Destinies, un jeu plutôt original par bien des aspects. Déjà, c'est narratif, donc j'aime bien, dans un univers un peu dark fantasy, genre The Witcher : c'est la cambrousse, y a des démons qui foutent le boxon dans des petits villages... et vous venez pour « arranger » les choses (ou les empirer, ça dépend de votre... destinée !).

Car dans Destinies, chacun des (de un à trois) joueurs incarne un personnage qui doit remplir l'un de ses deux objectifs, chaque objectif étant partagé par l'un des autres joueurs. Le premier qui a réussi emporte la partie, ce qui n'empêche pas de devoir partager des infos régulièrement. 

Le système de jeu, qui rappelle un jeu de rôle simplifié, est très efficace et les parties sont plutôt cool, sauf quand on se met à patiner et à ne plus pouvoir avancer, ou à se retrouver bloqué sur une  épreuve dont on foire les jets de dés en permanence.

Le matériel est très classe, avec notamment plein de figurines
très belles (et totalement superflues).

Je vais pas forcément en conseiller l'achat, mais nous on nous l'a prêté et ça vaut le coup de tester.

26 novembre 2021

Spider-verse

Parfois on me demande : « T'aimes Spider-Man et pourtant
t'es arachnophobe, c'est bizarre non ?
»
Et je réponds généralement : « Ben, j't'emmerde ! »

Franchement, pour les fans de Marvel, cette phase IV est différente mais quand même pas fofolle. Je reviendrai sûrement sur chaque série une par une (oui, je les ai toutes vues !), mais à part WandaVision, qui était au moins très originale dans la forme, on ne peut pas dire qu'il y ait de quoi se réveiller la nuit. Côté films, on en a eu un sympa (Shang-Chi) et deux oubliables (Black Widow et Eternals). Et ce n'est pas l'arrivée de Hawkeye en série de Noël qui va me faire pousser de petits cris...

Bref, je pensais être blasé du MCU. Et puis j'ai vu la bande-annonce du prochain Spider-Man, et malgré ma volonté (réelle) de rester de marbre, j'ai gloussé comme une écolière devant un ticket pour un spectacle de Wejdene.

24 novembre 2021

Au guet !

 

La fine équipe : Cheerie, Angua, lady Ramkin, Vimes, Detritus et Carrot.
Oui, y en a qui surprennent...

 

J'ai finalement pris sur moi, et j'ai regardé la saison 1 de The Watch, la série adaptant les romans du Disque-Monde de Terry Pratchett. En tant que grand fan de l'œuvre, j'étais très inquiet, surtout que les premiers retours n'étaient pas du tout enthousiastes. Au final, il y a beaucoup de choses à dire. 

Adaptation honteuse ?

Et le premier point qui va choquer le fan des romans, c'est très certainement l'univers. Les annales du Disque-Monde sont généralement présentées comme une version parodique de récits d'heroic fantasy à la Tolkien, mais c'est extrêmement réducteur : bien sûr on y trouve des nains et des trolls et on s'y bat à l'épée et à l'arbalète, mais la ville d'Ankh-Morpork, au centre de cet univers, est tout autant une ville de la Renaissance (avec son patricien, son système de guildes et ses intrigues politiques) qu'une cité du XIXe siècle en pleine Révolution industrielle (on y voit apparaître des innovations technologiques quasi steampunk, comme les clacs – mélange de télégraphe et d'Internet – ou le chemin de fer).

La série télévisée s'est embarquée dans une vision très moderne, un peu steampunk (mais surtout punk), très éloignée de ce à quoi les adaptations nous avaient habitués jusque-là*. C'est... déroutant, parce que c'est rare en fait. Je n'ai jamais vu d'univers comme ça. C'est assez rafraîchissant, et je gage que des gens qui ne connaissent pas du tout Terry Pratchett pourraient y trouver beaucoup de qualités. Mais je comprend que beaucoup de fans se sentent trahis.

Richard Dormer et Marama Corlett font
à mon avis partie des points forts de cette adaptation.

 

Des personnages défigurés ?

Autre point de discorde évident : les personnages. Tous ont été modifiés, et ça va du changement relativement mineur (Carrot est moins naïf mais il reste Carrot, Vetinari est une femme désormais mais sinon, c'est toujours Vetinari) à des métamorphoses complètes (Sybil Ramkin est tout simplement un autre personnage). Avec au centre le capitaine du Guet Sam Vimes, à la fois totalement différent et très proche de ce qu'il est dans les romans, joué par un Richard Dormer** que j'hésite presque à dire « en état de grâce »... Certes il cabotine à bloc, mais en même temps il est à 200 % dans son personnage, et offre une performance que je trouve inoubliable. Toujours est-il que maintenant, quand je visualise Vimes, c'est lui que je vois, et ce n'est pas rien.

J'ajoute que la série se donne beaucoup de mal pour être inclusive et très LGBT+, notamment avec le personnage (très) modifié de Cheerie, mais aussi dans une esthétique régulièrement « fabulous », et c'est également à mettre à son crédit.

Oui, Il est là lui aussi. Heureusement.

 

Une histoire foutraque ?

Le scénario, en revanche, est sans doute le point faible objectif de la série. Il mélange des éléments de Guards! Guards! (Au guet !), Nightwatch (Ronde de nuit), Thud! (Jeu de nains), Snuff (Coup de tabac)... pour un résultat un peu bordélique et sans doute pas facile à suivre si on ne connaît ni l'univers, ni les personnages. Au final je trouve que ça passe, mais il ne faudrait sans doute pas trop analyser les tenants et aboutissants de l'enquête en cours. 

Le méchant de la saison sera Carcer Dun (le serial killer de Nightwatch,
totalement repensé). Avec des gobelins mercenaires, qui font partie des
personnages les plus drôles de la série.

Mais l'esprit est-il toujours là ?

Bien sûr, on n'est pas au niveau des livres, de l'écriture ciselée, magnifique, montypythonnesque et en même temps terriblement acérée de sir Terry Pratchett. Mais les créateurs de la série ont bien fait leurs devoirs. Il y a sans arrêt des références à des tas d'aspects du Disque-Monde, à d'autres histoires, à des points de détail de l'univers qui auraient très facilement pu être oubliés. 

Et globalement, l'histoire est une enquête menée par un pauvre type qui essaie de bien faire malgré les aléas du destin, de donner un sens à sa vie, une intrigue durant laquelle on nous explique qu'il vaut mieux être soi-même et se sacrifier pour ses amis que laisser faire et souffrir dans son coin. J'ai du mal à dire que ces gens n'ont pas un peu compris le message de Pratchett, et qu'ils n'ont pas essayé de le partager***.

Cheerie, naine de 1,80 mètre sans barbe. Un choix audacieux,
mais qui a du sens dans l'approche LGBT+ de la série.

 

Alors, au final ?

Je me suis surpris à apprécier.Vraiment. Je ne dis pas que c'est devenu ma série préférée, ni même que c'est mon adaptation préférée de Pratchett*, mais il y a plein de bonnes choses, les acteurs sont bons, les décors et l'ambiance réussis, le rythme soutenu (il se passe beaucoup de choses en huit épisodes) et au final, il m'est même arrivé de rire pour de vrai.

Si vous aimez les livres, ça va sûrement vous faire bizarre, et au final vous n'aimerez peut-être pas du tout. Si vous n'avez pas lu les livres, ce sera sûrement plus facile d'accepter certains choix, et en même temps vous allez être un peu perdus au début. Et je me refuse naturellement à envisager l'hypothèse où vous auriez lu mais pas aimé les livres. Ce serait trop triste.

 

* Adaptations dont la meilleure reste encore aujourd'hui Going Postal, sans contredit.

** Son nom ne vous dit rien mais vous l'avez déjà vu quelque part ? Oui, dans Game of Thrones. C'était Beric Dondarrion, le Robin des Bois immortel. 

*** Et de fait je me retrouve, et j'en suis navré, en désaccord avec Rhianna Pratchett (fille de) qui a déclaré : « Je pense qu'il est assez évident que The Watch n'a aucun ADN commun avec le Guet de mon père. Ce n'est ni une critique, ni un soutien, c'est juste un fait. » De son côté Neil Gaiman (ami de) a simplement commenté : « Les fans aiment le matériau d'origine, donc si vous faites autre chose, vous risquez de vous les aliéner à une échelle monumentale. Ce n'est plus Batman si vous en faites un reporter en imperméable jaune avec une chauve-souris domestique ! » Voilà voilà...

22 novembre 2021

Crossover œil pour œil

 


 

En ce moment, Don't Starve Together fait un crossover avec Terraria. Habilement intitulé « An Eye for an Eye », l'event consiste à faire passer des boss d'un des jeux dans l'autre ; en l'occurrence Deerclops débarque tout pixellisé dans Terraria, tandis que l'Œil de Cthulhu arrive dans DST.

En soi, c'est assez cool, mais surtout, je me demande : est-ce que ce ne serait pas la toute première fois que ce genre de chose arrive ? Que deux jeux vidéo organisent un event commun comme ça ? Oui, on a déjà vu Geralt de Riv s'inviter dans SoulCalibur, et les Smash Bros ont par essence des héros venus d'autres franchises, mais je ne sais pas, ce n'est pas tout à fait pareil il me semble... Déjà parce qu'on n'a pas vu en retour Cervantes partir chasser le griffon. Je sais pas, mais c'est cool que les deux studios se soient entendus comme ça, je suis curieux de voir si l'idée fera florès.

19 novembre 2021

L'appel du cercle


 

J'ai essayé très fort, mais je n'ai pas réussi à m'empêcher de regarder, puis re-regarder, et encore une fois, les vidéos de streamers qui ont pu essayer Elden Ring. Je suis beaucoup trop hypé, donc je vais essayer de redescendre un peu d'ici février pour le savourer dignement. Mais ça s'annonce dingue.

15 novembre 2021

Les amis du petit déjeuner

 

Ce week-end fut plein de rebondissements assez inattendus et pas toujours bienvenus, mais il y eut aussi des moments rigolos.



12 novembre 2021

Pont dans le Sud-Est

 

Ce week-end, je suis allé voir ma belle-famille dans le Sud-Est (c'est un peu comme le Sud-Ouest, en moins bien, bien sûr, mais bon, au moins y a mes neveux et nièces qui écoutent en boucle l'album Mortelle Adèle par Aldebert et... pourquoi j'y vais moi déjà ?). Du coup pas de post, j'ai juste cherché une photo pour illustrer en tapant le nom de leur village dans Google Image.

C'est marrant, cette image, elle me fait penser à quelque chose... Mais quoi...?



10 novembre 2021

Schtroumpfs !*

 

Il y a plein d'interprétations politiques du village des Schtroumpfs, qui vont de l'utopie communiste au totalitarisme nazi, alors je vais pas en faire le tour. 

N'empêche que c'est sûrement plus cool d'être le Schtroumpf Paresseux, qui passe officiellement son temps à ronquer, que le Schtroumpf Cuisinier, qui doit assurer une centaine de couverts deux fois par jour.

* Salauds ! (à prononcer avec la voix d’Émile Lantier)

08 novembre 2021

Les Abominables Cités d'or

 

Ce week-end, nous avons amené une de nos nièces découvrir le spectacle musical Les Mystérieuses Cités d'or, actuellement au théâtre des Variétés. C'était atroce.

Bon, elle a beaucoup aimé, et les autres enfants de la salle aussi, donc je suppose que le spectacle est bien ciblé. Le soir même on lui a montré des extraits de la vieille série animée, et elle a aussi beaucoup apprécié, comme quoi tout espoir n'est pas perdu, on ne sera pas obligés de la vendre (la nièce, pas la série !).

Globalement, le spectacle est mal écrit et les chansons ne sont pas fabuleuses (à l'exception, évidemment, du générique repris de la série), mais ça passait encore tant que les enfants n'étaient pas sur scène. C'est pas tant qu'ils chantent faux (même si), c'est surtout qu'ils chantent beaucoup mieux qu'ils ne jouent. La gamine interprétant Zia, notamment, a des faux air d'Hermione dans le premier film Harry Potter, vous savez, cette diction de première de la classe qui récite son dialogue par cœur, de manière pas du tout naturelle. Et bien sûr ça devient encore pire quand les Olmèques entrent en scène, rappelant les meilleurs déguisements d'extraterrestres du Joueur du grenier, montés sur des Segway pour donner un côté irréel.  

Bref, on n'était pas loin d'un spectacle de fin d'année d'école primaire avec un poil plus de budget... Disons que si vous voulez faire découvrir Les Mystérieuses Cités d'or à vos enfants, il y a des coffrets DVD moins chers et bien plus appropriés.

Du coup j'ai fait un petit fanart de mon personnage préféré de la vieille série,
l'immense Mendoza, aventurier hidalgo que je trouvais très impressionnant
quand j'étais gamin. Avec le recul,
il fait penser à Long John Silver dans L'Île au trésor, une figure
paternelle ambiguë mais très charismatique.


05 novembre 2021

Eternals

Hier, après avoir réussi à boucler tout ce que j'avais à boucler (enfin !), j'ai été voir Eternals, le dernier film du MCU. Je n'en attendais absolument rien, et pourtant je me demande encore s'il m'a donné ce que j'espérais...

Il faisait moche lors du dernier concours de Cosplay
d'Anglet, près de Biarritz...

Je ne peux pas dire qu'Eternals soit mauvais, parce que je n'ai pas passé un mauvais moment, que les acteurs, une fois digéré un jeu un peu ampoulé, finissent par bien camper leurs rôles, et que l'intrigue est plutôt intéressante. Mais je ne peux pas dire qu'il soit bon, vu qu'il dure 2h35 en laissant quand même l'impression de rusher des trucs, qu'il arrive difficilement à développer l'alchimie de ses personnages (qui sont quand même supposés se fréquenter depuis 7 000 ans) et qu'on a souvent l'impression d'avoir déjà vu tout ça ailleurs. Bref, ce n'est pas Black Widow ou Thor 1, mais ce n'est pas non plus Avengers. C'est... Captain Marvel, allez. Captain Marvel / 20.

Ceci étant dit, le film reste intéressant dans la mesure où il développe tout un aspect du MCU dans l'ombre jusque-là, avec les Célestes, ces entités surpuissantes qui créent des galaxies sur leur temps libre, et l'énergie cosmique, qui pourrait bien revenir dans le prochain film Fantastic 4. Les scènes mettant en scène lesdits Célestes sont d'ailleurs les plus impressionnantes du long-métrage.

Vous vous souvenez de Knowhere, dans Les Gardiens de la galaxie ?
Ben c'est une tête de Céleste. Pour dire que c'est grand.

Les scènes post-crédits ouvrent d'ailleurs des portes un peu ouf avec... euh, attendez !

Y avait longtemps...

Voilà, donc, avec rien moins qu'Eros, alias Starfox, alias le frère de Thanos ! Comment ? Oui, ça pue du cul dit comme ça, mais ça peut être cool. S'ils retravaillent le personnage en synthèse qui l'accompagne, parce que ces CGI sont dégueulasses.

Et avec carrément Black Knight, oui, vous avez bien lu, LE Black Knight du MCU, porteur de la Lame d’Ébène, derrière les traits fort bien choisis de Kit Harington, aka Jon Snow. Que d'émotions !

Bon, non, on s'en fout un peu, mais quand même, je suis curieux de voir dans quoi ils s'embarquent avec ces personnages. Et c'est forcément un peu rigolo de voir Robb Stark et Jon Snow se croiser dans le film.


03 novembre 2021

Respiration

C'est un peu chaud en ce moment : comme c'est les vacances, on voit pas mal de famille de passage sur Paris, et à côté j'ai des gros projets pros qui bouclent difficilement (avec un retard qui se compte en semaines, ce qui n'est pas top dans le monde de l'édition de périodiques), donc je suis un peu à court d'imagination (et de temps).

Heureusement, on peut toujours compter sur Yotsuba&!, dont le 15e tome vient de sortir. C'est toujours aussi chill, aussi agréable, aussi merveilleux.