Ex nihilo Neil

05 juillet 2024

Détectons un peu

 


Au moment où vous lisez ces lignes, je suis parti avec quelques amis visiter la baie de Somme, car il paraît que c'est beau et qu'il y a des oiseaux à identifier*. Et en parlant d'oiseaux (transition !), on a joué à Duck Detective, et c'est cool.

Duck Detective - The Secret Salami fait partie de ce nouveau genre de jeux qui a fini par émerger, les deduction games (c'est même un deducktion game, ha, ha, ha, et non la blague n'est pas de moi, elle est dans le jeu), où il faut enquêter sur une affaire et déduire vous-mêmes les conclusions qui s'imposent. De fait, Duck Detective est un pendant loufoque et mignon à The Case of the Golden Idol. Ça coûte 10 euros, ça dure 2 heures et c'est un petit régal qui réclamera tout de même un peu de réflexion. 

Et puis les designs sont tout mignons.

 

Et comme ce n'était pas assez, on a aussi joué à la démo de The Rise of the Golden Idol, la suite du précédent, et ça s'annonce comme quasiment le même jeu, avec un design un peu plus conventionnel (il faut dire que le premier piquait les yeux). Franchement, more of the same, ça suffit à mon bonheur.

Et dans la foulée, je me suis même rematé Glass Onion, que j'aime toujours autant, ce qui m'a rappelé que la troisième enquête du fabuleux Benoit Blanc sortira l'an prochain. Hâte.

* Notez qu'on a tous bien fait nos procurations, même si dans ma circonscription on a élu le NFP direct dès le premier tour, parce que ça rigole pas.

03 juillet 2024

Du crépuscule à l'aube

Le week-end dernier, on a participé à une Nuit du jeu en banlieue, et ça faisait longtemps qu'on s'était pas couchés à quatre heures du mat' après une partie d'un jeu un peu bourrin. C'était cool, et on a essayé plein de trucs chouettes...

On commence doucement avec Tranquillité, un jeu coopératif assez étrange
qui ressemble à une grande réussite avec de très jolies cartes numérotées...
Pas désagréable mais difficile, en tout cas les premières parties.


Les Charlatans de Belcastel est un drôle de nom pour un jeu qui
évoque plutôt la sorcellerie et les chaudrons qui bloblotent.
Chacun doit composer une potion à partir d'éléments qu'il va acheter petit à petit,
remplissant sa pochette dans ce qu'on peut appeler du « bag building ». Très sympa.


Cascadia est un jeu plutôt simple, où vous allez devoir placer des tuiles
biomes et des animaux sur lesdites tuiles, en vous efforçant de réaliser des
objectifs. C'est tout con et très efficace, visuellement c'est plutôt joli et ça
génère des phrases bizarres du genre « Mais arrête avec tes truites, là,
je veux des buses ! Elles sont où les buses ?
»


Là, fini la collaboration ou le jeu où chacun bricole dans son coin : dans Colt Express,
on s'avoine, on se tire dessus, on se colle des bourre-pifs et on se pique du butin.
Ça se joue avec une mécanique de cartes à poser en avance et parfois un peu à
l'aveugle, puis on résout tout, ce qui donne des résultats parfois très
« terrencehilletbudspenceresques » ou on ne cogne pas celui qu'on croyait...


Et on a fini avec une partie qui a largement dû dépasser
les trois heures (et encore on a utilisé l'extension Prélude, qui accélère le début du jeu).
Terraforming Mars est un gros morceau, mais les mécaniques sont étonnamment simples,
la difficulté venant plutôt de l'accumulation d'actions possibles
liées aux cartes que chacun va poser de son côté.
Hervé et moi, qui n'avions posé que des cartes passives, avions parfois l'impression
que notre ami Marc ne jouait pas au même jeu, activant à la chaîne une multitude d'effets
et d'actions qui combotaient dans tous les sens. Mais ça reste très chouette.


01 juillet 2024

Charybde et Scylla

 

Bon ben cette fois on y est. J'ai voulu y croire, mais on a dépassé les limites du sursaut républicain. Dépassé le stade où on passait de Charybde en Scylla : les deux ont pactisé, et il faudra affronter les deux en même temps, dans un monde où les mots n'ont plus de sens. 

Bienvenue en enfer. J'espère me tromper, mais ce que je connais de l'Histoire me souffle une seule conclusion : ça va durer quelques années, il y aura des pertes, et ça finira mal. Mais ça finira.

D'ici-là, bonne résistance !