Ex nihilo Neil

21 novembre 2025

Canard aléatoire

 

J'enchaîne les bouclages en ce moment, et ça risque de ne pas s'arranger l'an prochain, donc je suis un peu crevé, alors j'ai juste griffonné vite fait sur un bout de papier et ça a donné une cane random dans le style DT 2017 (2017 ? attends, ça fait déjà huit ans que c'est sorti, le remake de Duck Tales ?).

Je ne sais pas quoi en faire, mais si vous voulez lui donner un nom, sentez-vous libres en commentaire. 

19 novembre 2025

Tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles...

 



Nous avons récemment amené notre plus jeune nièce voir Peter Pan au théâtre Bobino, et c'était très bien. Pas une prouesse insensée de mise en scène, pas un retournement de cerveau à la Michalik, mais une très solide version de la pièce de J. M. Barrie.

Je ne suis pas un grand fan de Peter Pan, mais ça n'en est pas moins une œuvre importante pour moi car la version animée par Disney fut le premier film où j'ai compris qu'on essayait de me dire plus que ce qu'on me montrait. Peter Pan est une œuvre truffée de symboles pas bien compliqués*, mais les décrypter de soi-même quand on est encore enfant, ça fait quelque chose. 

C'est en revanche bien plus tard que j'ai réalisé à quel point Peter Pan est avant tout une pièce, pensée pour les planches. Pourtant les indices sont nombreux : les costumes très marqués, pour bien distinguer les groupes de personnages sur scène (les enfants perdus, les pirates, les peaux-rouges**...), la structuration en scènes (dans la chambre des enfants Darling, chez les sirènes, sur le bateau...), et bien sûr le non-personnage de Clochette, incarnée par un simple rai de lumière accompagné d'un tintement, que l'on ressuscite en faisant applaudir le public (et ça marche du tonnerre sur un théâtre plein de gamins).

Cette version mise en scène par Guy Grimberg propose tout ça et un peu plus, puisqu'il s'agit en outre d'un spectacle musical, avec des chansons et des danses pas honteuses du tout. J'ajoute qu'il a eu l'intelligence de faire jouer les enfants par des comédiennes, ce qui permet d'avoir un bon jeu et des notes justes, ce qui n'est pas toujours le cas (n'est-ce pas Les Mystérieuses Cités d'or*** ?). 

* Les pirates représentent les adultes qui courent après leur jeunesse perdue, Crochet est l'image du père (ce qui est souligné par la tradition voulant que Crochet et le père Darling soient joués par le même acteur), mais aussi de l'adulte vieillissant qui fuit devant la mort, cette dernière étant symbolisée par le crocodile qui a mangé une pendule (rappelant le tic-tac de l'inexorable temps qui passe), etc. C'est vraiment pas dur à décoder, mais ça demande quand même de se poser la question, ce qui en fait une excellente œuvre jeunesse.

** Le traitement des peaux-rouges dans la pièce est d'ailleurs... euh... disons qu'en France on s'en fout un peu, mais qu'aux États-Unis cette version serait clairement classée comme problématique. 

*** Je suis mesquin car l'abominable spectacle des Cités d'or a depuis changé d'idée et fait désormais incarner Esteban, Tao et Zia par des adultes grimés. À mon avis ça ne le sauvera pas, mais bon, c'est déjà ça. 

17 novembre 2025

C'est pas simple

 

J'ai eu l'idée de ce dessin une nuit, alors que mon esprit était entre bille et bande, je me suis dit que c'était une bonne manière de stigmatiser l'absurdité de notre société. C'est le genre de scène que l'on peut voir quotidiennement à Paris, et dans plein d'autres villes françaises, je me suis dit que j'allais la représenter dans un style vaguement Sempé, ça me semblait approprié.

Puis j'ai réfléchi, et je me suis demandé si ça ne pouvait pas être mal interprété... Est-ce que je n'ai pas l'air de défendre la vieille antienne rance du « occupons-nous d'abord de la pauvreté chez nous avant d'aller nous occuper des noirs qui meurent de faim » ? Ce n'était pas mon but, je veux juste souligner l'hypocrisie de gens qui ne pleurent que sur les injustices lointaines, en ignorant celles sous leur nez, sans rien faire pour aucune... mais qui sait ? 

Puis je me suis demandé « pourquoi un noir ? » Sur l'affiche, j'ai représenté un enfant noir, même si ça ne se voit pas forcément, car j'ai essayé d'éviter la caricature qu'on critique beaucoup aujourd'hui, mais il y a des famines ailleurs. Et pourquoi mon SDF est-il une caricature de SDF blanc alors que cette population s'est considérablement diversifiée ? Ai-je été la proie de mes propres biais ? Probablement. 

Au final, j'ai décidé que « ça irait », que le message était clair et que ceux qui voudraient mal comprendre comprendraient mal de toute façon. Mais c'est pour dire, c'est pas simple de faire de l'humour engagé, même si peu, même pour une audience de trente personnes...

Alors tout mon soutien à Pierre-Emmanuel Barré, qui a su mettre les mots dans sa chronique du 9 novembre, et qui s'est mis le ministre de l'Indignité l'Intérieur à dos. Ce n'était qu'une question de temps, au moins il l'a fait avec flamboyance.

14 novembre 2025

La fable du thylacine

 

Vous connaissez la fable du thylacine ? Thylacinus cynocephalus, c'est un marsupial carnivore de Tasmanie, comme Taz. La fable raconte l'histoire d'un thylacine fourbe et menteur qui glandouille dans les jungles luxuriantes de Tasmanie, qui passe le plus clair de son temps à faire des critiques de films en vidéos sur Internet, exactement comme le Nostalgia Critic. Or ce thylacine, qui s'appelle Rachid Tarbouche, lors d'une de ses chroniques, a solennellement promis de consacrer un épisode à Hitman, de Xavier Gens. Sauf qu'au final il ne l'a pas fait donc tous les animaux de la jungle de Tasmanie se sont retournés contre Rachid Tarbouche et lui ont arraché le visage, à lui et à tous les autres thylacines. L'espèce a complètement disparu. La morale de cette histoire, c'est fais Hitman, la putain de ta race !

 

Bon, plus sérieusement (si comme moi vous avez un sourire triste et la larme à l'œil, c'est que Karim vous manque, et c'est bien normal, mais bon, il va falloir passer à autre chose), le thylacine, ou « tigre de Tasmanie », ou « loup de Tasmanie » d'ailleurs, était en effet un marsupial carnivore, qui jouait sans doute le rôle de prédateur apex sur son île, jusqu'à ce que les mammifères placentaires ne débarquent (Homo sapiens compris) et le défoncent. 

Ce qui est fascinant avec les marsupiaux, c'est qu'ils démontrent super bien les théories de l'évolution : les prédateurs marsupiaux ont évolué jusqu'à ressembler à des loups, démontrant que c'est bien la forme optimale pour un prédateur terrestre chasseur, mais on a aussi la taupe marsupiale qui ressemble à une taupe, le bandicoot qui ressemble à un rongeur, l'opossum qui ressemble à un raton-laveur, le diable de Tasmanie qui est à peu près l'équivalent d'un glouton... 

Quoi j'ai rien à raconter ? Je suis fatigué et j'ai beaucoup de boulot, ok ? 

12 novembre 2025

Petit supplément poï'zesque et bestioles

 Ce week-end nous avons fait le pont et en avons profité pour filer vers la côte médoquine afin de finaliser quelques quêtes Tèrra aventura... On a eu un beau soleil, on a découvert plein de choses et on a bien marché, c'était trop bien.

Les photos sont de Bij, bien sûr. Ici, depuis l'île aux Enfants
(sans blague) au bord du lac d'Hourtin.

 


 

Et on a quand même réussi à voir quelques bestioles étonnantes...

Une grosse chenille qui semble nous inviter très fort à la laisser tranquille.
Je n'ai pas encore réussi à l'identifier...
 

J'ai cru longtemps que c'était un gros cloporte aux couleurs surprenantes,
mais non, c'est un diplopode, une sorte de petit mille-pattes, en 
l'occurrence ici un Glomeris marginata.

Une magnifique decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera),
grosse sauterelle qui ici manspreadait comme une ouf
pour se faire passer pour une araignée. 

 

10 novembre 2025

La laitière de l'espace

 

Pendant les vacances, on aime bien faire un point & click, genre très adapté aux soirées tranquilles post-randos, et cette année j'ai choisi Milkmaid of the Milky Way, que j'avais dans mon backlog depuis longtemps.

Et franchement pas grand-chose à en dire : c'est un point & click à gros pixels très classique, pas particulièrement bien foutu mais qui se rattrape avec une histoire très originale (une fermière solitaire essaie de sauver ses vaches, enlevées par des extraterrestres) et une narration intégralement rimée (du coup je vous le conseille en anglais : la VF fait de louables efforts pour conserver les rimes, mais c'est quand même moins réussi que la VO). Si vous avez trois heures à perdre, ça fera le job.

Ah c'est des gros pixels, j'avais prévenu.

 

07 novembre 2025

Poï'z, poï'z, poï'z

 

Vous ne vous en êtes pas rendu compte grâce à mon formidable sens de la prévoyance, mais nous étions en vacances la semaine dernière. Nous avons sillonné les routes de Corrèze, un bien beau département (on a un peu slalomé entre les gouttes mais dans l'ensemble on a eu de la chance). 

Évidemment nous étions en quête de Poï'z, et nous en avons ramené plein, dont pas mal d'assez rares : 

  • deux Zaméla, la poï'z des parcours temporaires (il y en a trois en ce moment, et on compte bien faire le dernier le week-end prochain) ;
  • un Ziraïder, qui récompense le seul parcours de l'appli à faire en voiture (en l'occurrence sur le plateau de Millevaches, qui ne ressemble pas du tout au plateau pelé que j'imaginais) ;
  • les deux gros badges sanctionnant la fin des Micro Z'aventures La Corrèze à croquer et Un ticket pour le Tacot, suite de parcours à faire sur deux jours pour en débloquer un dernier ;
  • des poï'z moins rares mais quand même pas courants comme Zaïtek (sur les technologies), Zenight (parcours à faire de nuit, durant lequel mon portable est tombé en rade en pleine forêt, toute une aventure là aussi) ou Zépapeur (pour les parcours un peu costauds, ici en l'occurrence à Bort-les-Orgues) ;
  • de la drouille plus classique (Zéïdon, Zéroïk...), mais qui cache parfois des parcours pas évidents (comme le Zouti, qui a été obtenu après une rando particulièrement épique près du lac de la Triouzoune, un nom comme ça ne s'invente pas).

Restent ces deux badges un peu étranges, en haut : des badges familles, faits maison, que nous avons échangés avec d'autres tèrr'aventuriers croisés sur les routes. Car Tèrra aventura, c'est aussi de belles rencontres.

Et si par hasard vous doutiez encore qu'on était un peu mordus, 
voyez donc nos déguisements d'Halloween, où je suis en Zouti 
et Bij en Zéïdon...