Ex nihilo Neil

30 mai 2022

Quelques films

Je n'ai pas forcément beaucoup été au cinéma ces derniers temps, mais ça n'empêche pas de voir des films... Attention, ça fait un peu peur (surtout le dernier).


 Coupez !, Michel Hazanavicius, 2022

On commence avec la surprise du moment, le truc que personne n'avait vu venir : une comédie française drôle et originale, malgré l'absence remarquée de racisme (que ne vont-ils pas inventer !). Le dernier film de Michel « La Classe américaine / OSS 117 » Hazanavicius est tout simplement excellent, sur la forme comme sur le fond. Attention, la première demi-heure est cheloue, et même peut-être un peu éprouvante, mais la suite la justifie complètement (dans tous les sens du terme) ; à partir de là tout devient génialement malin, drôle, inventif, émouvant et même complètement méta. Une pépite à découvrir en salles très vite, tant qu'elle est à l'affiche.


 

 A Quiet Place (Sans un bruit), John Krasinski, 2018

Un film à côté duquel j'étais complètement passé. A Quiet Place nous transporte environ un an après l'arrivée sur Terre (on ne sait comment et ce n'est pas bien grave) de créatures invulnérables repérant leurs proies au son. L'humanité s'est fait poutrer, et on suit la petite famille Abbott qui survit tant bien que mal dans sa ferme du nord des États-Unis, dans le silence le plus total possible. 

Succès surprise malgré son manque de moyens, A Quiet Place est un film très solide qui part d'une base relativement convenue pour proposer un excellent moment, grâce à ses quelques comédiens à fond (avec en tête le couple à l'écran comme à la ville Emily Blunt / John Krasinski, qui réalise également), ses bestioles bien flippantes (qui me rappellent personnellement les habitants maudits d'Oolacile, dans Dark Souls, en plus vifs et plus tanky) et sa magnifique réalisation. Ça parle de survie, bien sûr, mais aussi et surtout de communication, de la nécessité de l'entraide et bien sûr de la famille.


 A Quiet Place, part II (Sans un bruit 2), John Krasinski, 2020

Le premier m'a tant plu que j'ai voulu rapidement enchaîner, avec un second film assez différent où l'on part un peu plus à la découverte du monde tel qu'il est devenu depuis l'arrivée des créatures. Forcément, on perd en mystère et en étouffement ce que l'on gagne en possibilités scénaristiques. Ce n'est pas toujours parfaitement maîtrisé, on n'échappe pas à certains gros clichés mais les scènes impactantes sont là, avec de vrais moments de bravoure (notamment, et c'est presque dommage, la scène d'introduction, toute aussi forte que celle du film précédent, qui pourrait presque être vue comme un court-métrage).

Beaucoup ont trouvé cette suite moins réussie, et même si je comprends ce qu'ils veulent dire je suis tout de même très curieux de voir ce que donnerait un troisième film, même si je ne sais pas trop comment il pourrait continuer les aventures de la famille Abbott à part en virant dans le gros film d'action...

 


Overlord, Julius Avery, 2018

On passe à totalement autre chose avec cette grosse série B à base d'alliés débarquant dans un village normand pour saboter une tour, qui vont se retrouver face à des savants fous nazis essayant de créer des super soldats morts-vivants. Le film est sauvé du naufrage nanar grâce à de bons effets, de bons acteurs impliqués et un sérieux à casser des briques. C'est la guerre, on n'est pas là pour rigoler, les nazis sont très méchants et les soldats alliés pas bien sympas. En outre il a le bon goût de faire jouer la Française par une Française, ce qui évite les accents nazes qui vous sortent du film. 

Une vraie bonne surprise, avec quelques scène authentiquement réussies, qui donne bien envie de suivre le réalisateur dans ses prochains délires (notamment un film de super-héros avec Sylvester Stallone... moi ça me rend curieux).

 


The Lost City (Le Secret de la cité perdue),
Aaron et Adam Nee, 2022

J'étais curieux de ce film (qui doit encore être en salles) vu qu'on y retrouve Sandra Bullock (qui est souvent bien) et Daniel Radcliffe (dont j'ai déjà dit tout le bien que je pense) en méchant. En plus, ça sentait la comédie d'aventure genre À la poursuite du diamant vert, un genre que j'aime bien. 

Eh ben c'est raté. Malgré quelques tentatives méritoires (notamment donner un rôle plutôt woke à Channing Tatum, cassant les clichés de virilité habituels, ce qui est une tendance que j'apprécie dans le Hollywood actuel – The Rock fait ça aussi, mais The Rock joue nettement mieux que Tatum, dont le visage semble paralysé par la panique sitôt qu'il s'agit d'exprimer quelque chose), le film s'enlise très vite dans une écriture insipide qui fait qu'on en a rapidement plus grand-chose à foutre de ses personnages ou de son intrigue. De fait, j'ai déjà tout oublié.

25 mai 2022

Retour vers l'Est

On profite du week-end de l'Ascension pour aller retrouver nos amis allemands dans l'orgueilleuse cité de Mannheim, qui présente le principal intérêt de se situer pas trop loin de nos habitats respectifs...


Rendez-vous donc lundi (enfin, y aura Ex nihilo Neil vendredi, mais nous on rentre lundi). Seh dich später!


23 mai 2022

Marvel phase IV.2

Et pendant ce temps, les séries Marvel continuent...

On a donc eu Moon Knight, qui était globalement convenable. Enfin... le début est super bien, et puis plus ça avance, plus on comprend qu'en fait les réalisateurs successifs n'ont juste pas envie de montrer de la bagarre, et au final on s'ennuie un peu, malgré des morceaux de bravoure en termes d'acting (Oscar Isaac et Ethan Hawke sont vraiment au taquet, et May Calamawy confirme la qualité des castings féminins dans ces séries). En outre on se balade dans des endroits inhabituels (Le Caire notamment), ça fait respirer un peu le MCU. Reste qu'on imagine mal comment cette saison se suffirait à elle-même, et il en faudra au moins une deuxième pour juger la série correctement.

Et on a donc Ms. Marvel qui arrive dans quelques semaines, pour laquelle je ne sais pas trop à quoi m'attendre (il y a un super potentiel pour une héroïne jeune et originale*, reste à voir où ça va aller), puis la fin de l'été verra arriver She-Hulk, dont la nouvelle bande annonce n'est pas très rassurante.

Ooooooh c'est moche...
(les parodies sur le thème « She-reck » essaiment déjà sur la toile)

 

Comprenons-nous bien, je suis à fond pour un Ally McBeal dans le MCU, pas de souci***. Le problème ici c'est, déjà, ces effets spéciaux : c'est quoi ce visage aux frontières de la vallée dérangeante ? Pour un personnage central il faut qu'on y croit à 100 %, surtout dans une comédie où les mimiques faciales vont être essentielles. Le MCU nous a donné Thanos, Rocket et Groot, qui comptent parmi les meilleurs persos en synthèse jamais créés (derrière Gollum qui reste sur la marche haute du podium), mais j'ai vraiment l'impression qu'il se repose sur ses lauriers dernièrement (ceux qui ont eu le courage surhumain de rester après le générique d'Eternals – ou qui se sont réveillés à ce moment-là – ont déjà pu subir l'horrible CGI de Pip le troll). 

Ça passera si l'écriture est réussie, mais là aussi, en termes de comédie, le MCU n'a pas brillé dernièrement. Les blagues dans Spider-Man No Way Home étaient franchement poussives, et Hawkeye... je ne vais pas reparler de Hawkeye. Donc je le sens mal.

* Rappelons que la véritable identité de Miss Marvel est Kamala Khan, adolescente musulmane d'origine pakistanaise, ce qui en France aurait largement suffi à interdire annihiler tout espoir de financer la série. La foi de Kamala joue un rôle relativement important dans les intrigues du comics, je suis curieux de voir si Disney suivra cette piste**.

** À noter que Moon Knight mettait de son côté en scène le premier super-héros juif du MCU... qui est asservi par un ancien dieu égyptien. Comme l'a finement remarqué l'équipe de Honest Trailer, les vieilles habitudes ont la vie dure apparemment.

*** Oui, parce que dans les comics, She-Hulk, c'est avant tout une avocate, et la série est plus une comédie un peu méta qu'une suite d'aventures destructrices.
 

18 mai 2022

Dr Strange and the Ultimate Mindfuck

Alors, vous vous dites peut-être que ce dessin est assez dégueulasse,
mais sachez que c'est le tout premier que je réalise sur ma toute nouvelle
tablette graphique que j'ai eue pour mon anniversaire. Il faut que j'apprenne
à la maîtriser, ce qui va prendre un peu de temps, mais j'ai de grands espoirs...


 On a vu le dernier Marvel, du coup vous connaissez la chanson, il faut que j'en parle. Mais comme il est quasi impossible de l'évoquer sans le spoiler, je vais me contenter de dire qu'on a bien aimé, et que c'est sans doute mon film préféré de la phase IV pour le moment. Sur ce...

 

Mais grave !

Donc le film ne perd pas de temps et prend très vite la décision que je n'attendais pas vraiment : le méchant, ce ne sera pas Nightmare ou je ne sais quel super vilain sorti de quelque archive poussiéreuse de l'éditeur, non, ce sera Wanda la Sorcière Rouge, et c'est marre. Et c'est une très bonne idée, vu que Wanda se retrouve immédiatement bombardée deuxième meilleur antagoniste du MCU, juste après Thanos. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on la connaît, on a vu son évolution depuis un bon paquet de films où beaucoup de ses apparitions étaient marquantes, et la série WandaVision a consacré le personnage et son interprète, l'épatante Elizabeth Olsen. Du coup sa chute laisse un goût d'autant plus amer que ça fait depuis 2015 et Avengers 2 qu'on la suit à travers ses déboires. Ici Wanda est brisée, en dépression totale, et au sommet de ses pouvoirs surpuissants pour ne rien arranger. 

Déjà, ça partait bien, mais si on ajoute un (forcément) très bon Benedict Cumberbatch qui tient toujours son personnage et qui a une bonne alchimie avec Xochitl Gomez (America Chavez) et surtout un Sam Raimi à la réal, on arrive à un film plutôt très bon en fait. D'ailleurs parlons-en de Raimi : on se doute qu'il n'a pas pu donner la pleine mesure de ses envies (d'ailleurs, contrairement à ce que les premières promos disaient, le film n'est en aucun cas un film d'horreur... sauf si vous avez 7 ans, peut-être), mais on sent sa patte, et beaucoup de scènes ou d'images ont un feeling horrifique, avec des hommages à Evil Dead, à The Ring et à plein d'autres trucs... Certaines trouvailles visuelles sont même franchement cool, et très différentes de celles du premier film, ce qui n'est pas plus mal.

Et ce design avec la cape faites de bras de spectres...
C'est tellement... Dark Souls !

Et puis il y a le fan service, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais une fois encore il m'aura fait couiner de plaisir dans la salle. Alors autant Black Bolt et Captain Carter, je m'en fiche un peu, mais John Krasinski en Mr Fantastic, moi je suis client à 200 %. Si un acteur peut faire quelque chose du personnage de Mr Fantastic, c'est John « Jim dans The Office » Krasinski ! Et j'étais juste en train de ramasser les miettes de mon cerveau quand entre en scène Patrick Fucking Stewart en Charles Xavier, dans son fauteuil jaune, sur la musique de la série des années 1990. Je sais que c'est idiot, mais j'en ai remis partout. Bon, Stewart commence à être sacrément vieux pour le rôle qu'il avait inauguré il y a vingt ans, mais quand même, c'était bon.

Et, accessoirement, le film délaisse un peu le ton humoristique qui commence à sérieusement gâcher le MCU (certains lui reprochaient déjà dans le premier Avengers, moi ça ne m'aura pas dérangé jusqu'à la phase IV). Il y a quelques blagues, mais quand il se passe des choses graves, elles sont graves et il n'y a pas de comic relief qui vient diluer l'angoisse. D'autant que, bon méchant oblige, les enjeux sont palpables. On comprend Wanda, même si elle est clairement au-delà de la rédemption. Ça donne un vrai sens au film, et c'est franchement agréable dans une franchise qui commençait à se perdre un peu.

Best - casting - idea - ever of the week !

 

Ceci dit, force est de reconnaître que le film n'est finalement pas le grand tournant qu'on attendait. Tout semblait indiquer que le multivers allait être le thème central de cette phase IV, et que la nouvelle grande menace que devraient affronter les héros du MCU se révélerait au cours de ce film (Kang le Conquérant, en l'occurrence)... ce n'est pas le cas, le multivers n'est qu'un gimmick (sympathique, mais pas révolutionnaire), et ce n'est pas le prochain Thor, malgré toutes ses probables qualités, qui jouera le rôle de pivot de la phase en cours. Du coup on ne sait toujours pas où va le MCU, et ça peut légitimement commencer à inquiéter même les fans les plus hardcore.

16 mai 2022

Weird


 

J'ai déjà parlé il y a biiiiien longtemps (en 2011 !) de mon affection pour Al Yankovic. Ce comique musicien s'est fait une spécialité de la parodie de clips numéros 1 au top 50 (je suis vieux), à grand renfort d'humour potache et d'accordéon. Il faut toutefois signaler que « Weird » Al, comme on l'appelle, n'en est pas moins un artiste complet, qui investit énormément de travail et de moyens dans ses bêtises, comme tout bon comique un peu impliqué dans son travail. Une petite soirée rattrapage nous a d'ailleurs permis de découvrir avec Bij qu'il ne s'était jamais arrêté, et qu'il continue de parodier Lady Gaga ou Hamilton avec la même passion qu'il pastichait Madonna ou Michael Jackson. C'est rafraîchissant.

Mais rien ne me préparait à... ça.

 

Alors clairement, c'est une parodie de biopic, autant qu'un biopic parodique, c'est donc parfaitement raccord avec le personnage et si jamais le film sort en France, on ira sans doute le voir. Reste une question : même si j'adore Daniel Radcliffe*, pourquoi prendre un acteur aussi ostensiblement anglais pour jouer un Californien pur jus ?

* Oui, et pas du tout pour les Harry Potter (dont je ne dirai jamais assez que seuls le 3 et le 4 sont de bons films), mais pour un peu tout ce qu'il a fait après. Ce mec est tout simplement un super acteur. D'un autre côté, quand tu as passé toutes tes journées entre 10 et 18 ans avec Alan Rickman, Michel Gambon, Robbie Coltrane, Maggie Smith, Kenneth Branagh, Emma Thompson, Jim Boadbent, John Cleese, David Tennant, Helena Bonham Carter, Jason Isaacs, Timothy Spall, Ralph Fiennes, Bill Nighy, Imelda Staunton, Gary Oldman, David Thewlis, Brendan Gleeson, John Hurt, Miranda Richardson, Warwick Davis, bref l'intégralité du who's who des acteurs britanniques, ça laisse forcément quelques traces**.

** Franchement, il ne manque que Martin Freeman et Benedict Cumberbatch. Et Simon Pegg. Et Nick Frost. Et Rowan Atkinson. Et Benny Hill. Et Hugh Grant. Faut que j'arrête...

11 mai 2022

Trucs...

Alors, désolé, je suis un peu débordé en ce moment, mais ça devrait se calmer à partir du week-end prochain.

Du coup juste quelques trucs en vrac :

Le week-end dernier j'étais à Saint-Émilion, village magnifique du Sud-Ouest
(faut dire qu'il y a du pognon, grâce aux cent vingt-cinq mille châteaux viticoles du coin).

L'occasion de visiter mais surtout de récupérer le succès Tèrra aventura temporaire du moment.
Zaméla avait en effet posé ses valises ici pour quelques semaines, ç'aurait été dommage de rater ça.

Sinon dans un magasin j'ai vu ça, et je me demande : est-ce que ça ne va pas un peu trop loin,
le merchandising, parfois ? Parce que moi, j'aurais juste appelé ça « les échecs ».

Plus sérieusement, téma la taille du sphinx !
Il s'agit ici d'un sphinx du tilleul (Mimas tiliae), dont le corps à lui tout seul
fait bien 5 cm de long, et qui s'était posé là, tranquille, sur le muret à côté de
notre jardin. Sacré pépère, quand même.


04 mai 2022

Quelqu'un pourrait-il empêcher ce peuple de crier « dragon » ?

 

Alors, déjà, un énorme bon point pour celle ou celui qui comprendra la référence du titre du post.

Ensuite, juste une petite réflexion qui m'a amusé : si dans la plupart des médias « gaming », Elden Ring a été célébré comme « le nouveau jeu de From Software », dans les feuilles de chou plus grand public il a été souvent annoncé comme « le nouveau jeu vidéo de G. R. R. Martin ». Je ne vais pas leur en tenir rigueur : c'est le résultat d'un plan com savamment orchestré, ça participe à l'aura du jeu et si ça peut faire découvrir les merveilles de FS à un nouveau public, franchement, tant mieux.

Je ne sais pas exactement à quel point Martin a été impliqué dans l'univers du jeu (c'est vraiment très difficile à déterminer), mais il y a un point qui me fait rigoler, c'est une remarque récurrente dans les articles. En général elle prend une forme du genre : « créateur de Game of Thrones oblige, le jeu contient évidemment des dragons ». À quelle phase terminale de syndrome de Dunning-Kruger faut-il être pour oser sous-entendre que les dragons seraient un concept exclusif à GoT, alors que c'est sans doute l'idée la plus répandue dans la fantasy de par le monde entier ? Au point que ce sont les univers de fantasy sans dragon qui constituent l'exception.

Voilà, c'était juste pour ça.

Comment ? Non, je ne l'ai pas encore fini, je suis aux portes du dernier boss mais j'ai eu un gros ras-le-bol tout d'un coup (150 heures de jeu dans les pattes, ça use), et on s'est acheté Rogue Legacy 2, donc ça attendra un peu...

02 mai 2022

Jeux divers

Lors de nos vacances, on a aussi profité de la belle-famille pour tester quelques jeux vite fait. Notamment le plutôt sympathique Forgotten Waters, qui a beaucoup inspiré ma nièce...

 

Alors Forgotten Waters est un jeu à peu près coopératif et totalement narratif, qui globalement cause de piraterie. Mais pas de panique, on est sur du pirate sympa, hein, ambiance Sea of Thieves ou Pirates des Caraïbes, pas À bord de l'Étoile Matutine. Et de fait, le jeu a un côté vraiment familial.

Déjà, les mécaniques ne sont pas très compliquées, ça se comprend vite, et même si la boîte indique « 14 ans et + », je pense que bien encadrés, vous pouvez jouer avec vos gosses à partir de 8-9 ans sans problème. Ensuite, c'est très narratif, mais pas très littéraire : tous les textes sont lus par une appli avec des grosses voix de pirate (il paraît que c'est mieux en anglais, mais la VF fait de gros efforts pour faire passer les blagues). Et il y a une vraie histoire (ou plutôt une grosse histoire et autant de petites que de joueurs) qui progresse de partie en partie, ce qui est toujours agréable.

Le jeu est en outre fort joli, avec de très belles illustrations très colorées qui contribuent à la bonne ambiance. Un jeu à tester, qui sera vite adopté à mon avis.

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De l'autre côté de l'échiquier, nous avons testé Nicodemus, un jeu de stratégie en un contre un.

D'emblée, les visuels me plaisent moins...

Nicodemus est un engine builder, c'est-à-dire un jeu où vous allez construire petit à petit un deck de cartes pour générer des ressources qui vous permettront de marquer des points. Il a ses originalités et globalement, une partie suffit pour comprendre le fonctionnement. Mais franchement on n'a pas trop accroché. Déjà les mécaniques qui permettent de freiner l'adversaire sont assez violentes (on peut très facilement foutre toute la stratégie adverse en l'air, ce qui est assez frustrant), mais (et c'est un peu honteux à avouer mais c'est vrai) l'ambiance graphique nous a vraiment déplu. Il y a une idée, avec un côté très steampunk qui pourrait être attrayant, mais les designs de créatures hybrides qui ornent les cartes sont franchement à classer au fin fond de la vallée dérangeante. Trop pour nous, désolé...