Ex nihilo Neil

29 octobre 2021

Le bois Curieux

 

 

Quand j’étais enfant, il y avait non loin de mon école une petite forêt que l’on appelait le bois Curieux. Au début, comme beaucoup de gens, j’avais cru que c’était parce qu’il était bizarre, mais les grands de CM m’apprirent rapidement que ce nom était en fait dû à une particularité de son sous-bois : à certaines périodes de l’année, on entendait des sortes de craquements que l’on pouvait assez facilement, avec un peu d’imagination, interpréter comme des questions : « T’es qui ? » et « T’as quoi ? » Cette petite curiosité locale n’attirait guère les touristes, et notre instituteur avait eu tôt fait de doucher nos croyances en nous donnant l’explication scientifique du phénomène. Il s’agissait en fait d’un mélange de craquements de certaines branches tordues qui s’asséchaient à l’automne, cumulés avec le martèlement des pics épeiches qui nichaient là. L’ensemble résonnait contre les conformations particulières du relief, et produisait ces étranges sons que l’on pouvait entendre à l’orée de la forêt.

Bien sûr les enfants savent que la science n’est qu’une béquille que les adultes ont inventée pour nier la réalité. Ainsi il était notoire pour nous que le bois était hanté par de petits êtres cliquetants qui s’enquéraient de notre identité et de nos possessions : « T’es qui ? T’as quoi ? » Nous allions donc, forcément, y jouer après l’école, à cache-cache, à trappe-trappe, à la gamolle (un jeu incompréhensible pour qui n’est pas du coin, mélange de cache-cache, de balle au prisonnier et de mauvaise foi) et aux billes, car c’était encore un peu à la mode à l’époque. J’avais d’ailleurs une assez belle collection, qui variait en fonction de mes performances face à Johnny, un copain qui me disputait mes agates et mes boulards lors de parties endiablées.

Bien sûr, le meilleur moment pour jouer dans le bois Curieux était la rentrée, quand les feuilles commençaient à rougir et tomber et que les petits êtres de la forêt étaient le plus bavard. « T’es qui ? », demandaient-ils. « Johnny ! », répondait Johnny. « T’as quoi ? », s’enquéraient-ils. « Ta gueule ! », répondait Johnny, et nous riions tous de ce bon mot. Puis nous rentrions, car dans notre savoir des mystères de ce monde figurait en bonne place cette réalité ancestrale : il ne faut pas rester dans la forêt la nuit.

C’est arrivé un jour d’automne, donc. Un jour où le soir nous avait surpris, Johnny et moi. Nous jouions aux billes dans les racines d’un grand chêne du bois Curieux, et je venais de soulager Johnny de tout ce qu’il avait apporté. Il était aigri et voulait se refaire, et c’est ainsi que nous n’avons pas vu le soir arriver. Quand l’obscurité est devenue préoccupante, nous avons réalisé que les heures étaient passées bien plus vite que nous ne l’avions cru, et qu’il était plus que temps de rentrer. À l’époque, nous n’avions pas de portables pour faire lampe-torche, il a donc fallu parcourir le chemin au jugé. À un embranchement nous sommes tombés en désaccord sur la route à suivre. Comme Johnny m’en voulait encore pour les billes, il est parti à droite en grommelant, et j’ai poursuivi vers la gauche, sûr de mon choix (plus par colère que par certitude objective).

Passé dix minutes de marche, je dus me rendre à l’évidence : je m’étais trompé. Au bout d’autant de pas, j’aurais déjà dû être sorti du bois et apercevoir les lumières du village, voire les fenêtres accueillantes de ma maison. Au lieu de quoi j’étais encore au milieu des chênes, qui prenaient des attitudes de plus en plus menaçantes à mesure que la nuit s’épaississait. À la limite, si le bois avait posé ses questions habituelles, peut-être aurais-je trouvé un vague réconfort dans ces voix familières, mais le silence était aussi épais que les ténèbres. Sans comprendre pourquoi, cela m’inquiétait encore plus. Je ne le savais pas à l’époque, mais la nuit, une forêt est tout sauf silencieuse. Mais mon instinct le savait, et m’avertissait que quelque chose d’anormal était en train d’arriver.

C’est parvenu à un carrefour dont je n’avais aucun souvenir que je retrouvai Johnny. Il s’était adossé à l’ombre d’un grand chêne, me tournant le dos, de sorte que je ne voyais qu’une silhouette sombre, mais ce ne pouvait être que lui, et je sentis un instant mon cœur se gonfler de reconnaissance : il était revenu me chercher, oubliant cette absurde histoire de billes. C’est alors qu’il parla. « T’es qui ? »

Il était parvenu, je ne sais comment, à parfaitement imiter le craquement habituel du bois. Surpris, peut-être légèrement sidéré, je décidai de jouer le jeu et lui donnai mon nom. « T’as quoi ? » Je lui objectai que ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour rigoler, et que nos parents nous attendaient certainement pour dîner. « T’as quoi ? » C’est alors que je compris plusieurs choses. D’abord que, finalement, ces sons interrogatifs ne m’avaient pas tant manqué que ça. Ils étaient assez effrayants, en fait, quand on les entendait perdu au milieu d’un bois sombre, à un moment où, il me semble, les pics épeiches devaient être couchés depuis longtemps. Ensuite que Johnny voulait surtout une chose : « Tes billes ! J’ai tes billes ! C’est ça que tu veux, hein ? Je les ai gagnées à la loyale, mais d’accord, très bien, les voilà, prends-les ! » Et je balançai son ex-sac de billes dans sa direction. Il atterrit à ses pieds, dans les feuilles mortes d’un arbre dont je ne connaissais pas le nom, illuminé par un rayon de lune qui parvenait à se faufiler jusque-là. Il se pencha pour les ramasser. Mais ce n’était pas lui.

La silhouette avait bien sa taille et sa forme générale, mais elle était raide, ne se dépliant qu’avec peine, émettant un bruit de craquement à chaque mouvement, comme un arbre qui voudrait se déplacer. Sa tête restait dans l’ombre, mais je discernai le temps d’un instant des cheveux qui n’en étaient pas, beaucoup plus proches d’un feuillage. La seule chose que je vis très distinctement, passant dans le rayon de lune qui balayait le sol à l’endroit où le sac de billes était tombé, était sa main. Une main de bois et de brindilles, munie de quatre doigts secs, ligneux, qui vinrent saisir le sac d’une poigne calme mais ferme. Elle rapporta lentement la bourse jusqu’à son nouveau propriétaire qui, après en avoir extrait une des billes – elle scintillait dans l’ombre, et je crus deviner l’éclat de deux yeux cupides à la forme totalement étrangère – la contempla longuement. Puis, aussi vite qu’un écureuil, il disparut. Comme s’il n’avait jamais été là.

Je courus. À perdre haleine. À aucun moment je ne criai, je me contentai de courir tout droit, pour sortir du bois quelques minutes plus tard et me retrouver tout près du village et de ma maison. Je claquai la porte, à bout de souffle, le visage livide, ce que mes parents prirent pour l’angoisse de la punition. J’avais largement dépassé l’heure limite de retour pour le dîner, et n’avais pas prévenu. Au milieu de l’engueulade qui suivit, je n’arrivai qu’à repenser à la créature que j’avais croisée. À sa fascination pour les billes. Au fait qu’elle avait peut-être aussi croisé Johnny. Au fait que lui, et par ma faute, n’avait plus de quoi négocier son passage…

27 octobre 2021

La foire aux cookies


En ce moment, je joue à trois jeux : Hades (quand je suis tout seul), Subnautica - Below Zero (le soir, avec Bij, on en reparlera) et Cookie Clicker (quand je travaille).

J'ai déjà évoqué Cookie Clicker rapidement. Pour faire simple, il s'agit d'un idle game, c'est-à-dire un jeu où on attend. On clique sur un gros cookie, ça produit des cookies qui permettent d'acheter des bâtiments producteurs de cookies qui permettront de produire plus de cookies etc.

Il y a des tas de subtilités en plus, qu'on débloque petit à petit à mesure de la progression dans le jeu. Notamment le Jardin, qui demande de croiser des plantes à la pousse plus ou moins longue pour obtenir de nouvelles essences... le Grimoire, qui permet de lancer des sorts qui ont 15 % de chances de mal tourner (et foirent donc une fois sur deux !)... le Panthéon, qui permet d'obtenir les faveurs de dieux des cookies plus ou moins pervers. Il y a les grands-mères, qui cuisinent des cookies mais dont la colère peut dégénérer en Grandmapocalypse. Il y a le lait, qui se débloque avec les succès. Il y a les succès, qui sont nombreux. Il y a les morceaux de sucre, qui servent à plein de choses et poppent au rythme d'un par jour.

En fait, Cookie Clicker est surtout terriblement addictif, tout en ne réclamant que peu d'efforts (et jamais aucune microtransaction à la con pour accélérer le processus). Actuellement je cuis environ un quadrillion de cookies par seconde, ce qui est bien, c'est l'event d'Halloween et j'envisage une ascension (on repart à zéro en conservant un certain nombre d'acquis et en remplissant un arbre des passifs entre deux) d'ici la fin de la semaine...



25 octobre 2021

Brendan et le secret des loups


 En ce moment c'est Mon Premier Festival, avec pas mal de séances de films plus ou moins classiques pour les petits, l'occasion d'emmener ma nièce voir Brendan et le secret de Kells, un dessin animé plutôt sympa avec, notamment, un loup magique qui se transforme en petite fille, autant dire le Graal absolu pour plaire à une gamine de cet âge.

18 octobre 2021

Evil Weektober : l'heure du bilan

Et voilà, l'Evil Weektober (que j'ai failli appeler Evil Winktober, mais je me suis dis que ça faisait trop de jeux de mots imbriqués) est terminé, merci à toutes et tous, j'ai l'impression que ça vous a plu, je referai peut-être des petits événements comme ça. Moi j'ai bien aimé en tout cas. 

Mais tout de suite un petit bilan...

Le cardinal de Richelieu,
Les Trois Mousquetaires

Vainqueur blog : Bij

Vainqueur FB : Jonathan

La fameuse série « Les Trois Mousquetaires avec des chiens », parfois appelée D'Artachien et les trois mousquetaires ou, comme nous l'a appris Vichenteku, D'Artacan y los tres mosqueperros en espagnol, car il s'agit d'une coproduction hispano-nipponne. Un dessin animé de 1981, qui ne rajeunit donc personne, mais qui marque par ses personnages (dont le cardinal machiavélique doublé par Roger Carel), son générique (interprété par Jean-Jacques Debout, rien que ça) et cette mention dans l'intro : « Cette série est réalisée d'après le roman d'Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, héros qui nous rappellent deux principes à ne pas oublier, l'honneur et l'amitié. »

(Ce qui, quand on lit Les Trois Mousquetaires, semble en fait discutable tant les héros sont peu héroïques)

Elle est entièrement disponible en VF sur YouTube :

 


 

Retorblanc,
Robo Story

Vainqueur blog : SammyDay

Vainqueur FB : personne

Robo Story est une série de 1985 qui m'a beaucoup marqué, sans doute parce qu'elle passait tôt le matin et que je la regardais en mangeant mes biscottes. Elle avait des designs étranges, son scénario est cosigné des frères Bogdanov (oui, oui) et lorgne vers Star Wars et La Planète des singes... Myrtille, une petite fille, se retrouve perdue sur une planète peuplée de robots : les gentils Robos et les méchants Retors, qui se mènent une guerre (comme Transformers, en beaucoup moins cool). La série a vieilli, bien sûr, mais il reste un côté mélancolique, et je me souviens notamment que le personnage de Retorblanc, suppôt du grand méchant, était assez pathétique et finissait par tourner sa veste à la fin.

A noter que la série a été rebaptisée Myrtille au pays des robots, gagnant au passage un générique beaucoup plus enjoué (et gnan-gnan) que la première version purement instrumentale. Série elle aussi disponible en ligne :



Malmoth,
Clémentine

Vainqueur blog : Oph

Vainqueur FB : Calikrillimero

Je ne vais pas m'attarder sur Clémentine, la série est culte pour diverses raisons, avec son héroïne handicapée qui s'échappe dans ses rêves, revisitant les contes classiques. Elle est poursuivi par Malmoth, un démon doublé par Roger Carel qui a terrifié toute une génération de gamins. Générique inoubliable, interprété par Marie Dauphin. 

Série encore une fois disponible, en qualité pourrax :



Grisemine,
Blondine au pays de l'arc-en-ciel

Vainqueur blog : SammyDay

Vainqueur FB : Calikrillimero (à peu près)

De son titre original Rainbow Brite, cette courte série est assez méconnue en France mais j'ai une petite tendresse pour elle. Fondamentalement, elle est à ranger avec les Bisounours et autres Popples : une série conçue pour vendre des peluches. Mais elle avait un scénario... euh... existant, ce qui est déjà pas mal. Blondine est une petite Terrienne qui débarque au pays de l'Arc-en-Ciel, qui a perdu ses couleurs à cause de Grisemine, et elle va retrouver les différentes représentants desdites couleurs. Oui, ça fait un peu scénario de jeu vidéo dit comme ça...

Série disponible en entier, mais en anglais :




Grille-Pain,
Pac-Man

Vainqueur blog : personne (non, ce n'est pas Dark Malak de KOTOR !)

Vainqueur FB : Calikrillimero 

Et oui, dans la vieille série Pac-Man, les fantômes gloutons étaient les sbires d'un grand méchant sith ridicule du nom de... Grille-Pain (Mezmaron en VO, ce qui sonne un peu « méchant de D&D » mais quand même c'est mieux, ça fait penser à to mezmerise, qui signifie en gros hypnotiser). Bien sûr, le générique VF (rond comme un ballon et plus jaune qu'un citron !) était chanté par William Leymergie, l'anecdote est connue, mais il est aussi amusant de constater, en regardant des extraits, que c'est une série Hanna-Barbera. Studio bien connu pour ses séries à base de courses-poursuites, comme Les Fous du volant, Satanas et Diabolo, ou même Scooby-Doo. Du coup, qui de mieux pour adapter le jeu de course-poursuite ultime, Pac-Man ?

Je vous mets juste le générique, en version longue et avec le costume flamboyant du présentateur de Télématin :




Krulos,
Dino-Riders

Vainqueur blog : Vichenteku

Vainqueur FB : personne 

Dino-Riders est une série dans la lignée de MASK, GI-Joe et autres Transformers : une pub géante pour vendre des jouets. Sauf que là on est dans l'over-cool, le giga-trend. On est en 1988, cinq ans avant Jurassic Park, on aime tous les dinosaures mais on n'a pas encore d'œuvre de référence absolue sur le sujet... et débarque une série avec des extra-terrestre chevauchant des dinosaures bardés de canons laser ! J'en ai eu un paquet, des jouets Dino-Riders, et je scrutais chaque diffusion de la série (rares, en même temps elle ne compte que 13 épisodes).

Quelques épisodes sont dispo en ligne :




Thanatos,
Chris Colorado

Vainqueur blog : Vichenteku

Vainqueur FB : Calikrillimero 

Chris Colorado n'est pas une série de mon enfance, elle est sortie en 2000, je la regardais avec un pote le week-end. Il y a deux choses à savoir : c'est très moche (même moi qui suis très conciliant avec les choix de designs, là, franchement, y a des fautes de goût, et l'animation est famélique) et c'est super bien écrit. Il est imossible de deviner les retournements de situation qui vont s'opérer dans l'histoire. Comme en plus on a un casting vocal de l'enfer (Pierre Hatet, Benoît Allemane, Emmanuel Curtil, Dominique Paturel...), ça donne une série étonnamment addictive, et entièrement disponible en VF (puisque c'est français) :



Santos,
Diplodo

Vainqueur blog : Marc

Vainqueur FB : Jonathan

Aaah, Diplodo, son générique inoubliable (Dididiplodooooo oooh oooooh...) et son scénario complètement pété. Non, franchement, quand on dit que les scénaristes prennent de la drogue, là c'était de la bonne. Reprenons : la Terre a une planète jumelle, la planète Diplou. Tout se qui arrive à l'une arrive de façon inversée sur l'autre : ainsi les dinosaures n'ont pas disparu de Diplou, mais ont évolué et sont devenu des fournitures de bureau géantes. Si. Y en a un qui fait du Scotch, un qui perfore, un qui agrafe (vous sentez le merchandising derrière ?). Mais les méchants Zoradians veulent s'emparer de Diplou, parce que... ils sont méchants. Ce sont des créatures vertes, massives et poilues, menées par un humain en armure du nom de Santos (parce que... les scénaristes n'aimaient pas les Portugais ?), et comme ils ne peuvent pas s'emparer de Diplou à cause de son bouclier planétaire (forcément, puisque la Terre n'a pas de bouclier, Diplou en a un, vous suivez ?), ils décident de déclencher des catastrophes sur la Terre, pour provoquer par ricochet les catastrophes inverses sur Diplou. J'arrête là ?

J'aimais beaucoup Diplodo, essentiellement pour le plaisir de découvrir de nouveaux Diplodos et de nouveaux pouvoirs dans chaque épisode. Tenez, voici le premier, en français :

 


 

Kyata,
Démétan

 

Vainqueur blog : SammyDay

Vainqueur FB : Delphine T.

Je connais mal Démétan, mais je sais que c'est une série qui a beaucoup marqué son public. Essentiellement parce que c'est un de ces animes de la dépression, genre Rémi sans famille ou Un chien des Flandres (non parce que Princesse Sarah, au moins ça finit bien !), avec la famille pauvre qui se fait défoncer par la vie et humilier par les puissants.

Comment ? Mais bien sûr qu'elle est dispo en français :




Morton Fizzback,
Denver, le dernier dinosaure

Vainqueur blog : Marilene

Vainqueur FB : personne

Il y a quelque temps, je discutais avec une amie de Denver, le dernier dinosaure. Elle m'expliquait que c'était une série trop géniale, parce que c'était une série trop géniale. De mon côté, après plusieurs arguments qui semblaient ne pas porter, j'ai posé une question : « Cite-moi le nom d'un personnage de la série, à part Denver ! » Voilà.
Elle n'a même pas pu retrouver le nom du méchant, pourtant emblématique, Morton Fizzback, le méchant producteur de musique (qui, je m'en avise en le dessinant, ressemble un peu à une caricature antisémite).

En vrai, la série est une pastille nineties au même titre que Bécébégé ou Sauvé par le gong, avec ses jeunes qui font du skate et ses coupes de cheveux improbables... Toute une époque. Allez, tout est dispo, profitez au moins du générique, inoubliable il est vrai :



11 octobre 2021

Evil Weektober 2


 

Evil Weektober 1

Et c'est parti pour l'Evil Weektober !

L'idée est très simple : je vais poster tous les jours, à 7 h et à 14 h, un dessin (à l'encre, Inktober oblige) d'un méchant de dessin animé des années 1980 (voire 1990). Le but pour vous est d'identifier la série en question, ainsi que le nom du méchant. Vous pouvez répondre en commentaires, ou sur Facebook. Le premier à trouver ne gagne rien, sinon mon respect, comme on disait quand j'étais gosse.

Bien sûr, on n'est pas des geeks petits bras ici, donc j'annonce, ça va pas être Jayce et les conquérants de la lumière ou Jeanne et Serge, hein, je fais dans le difficile, le « woah putain c'est quoi ça ? ». 

Mais on va commencer gentil...



08 octobre 2021

Pas tout à fait Inktober

Un ami m'a offert un très beau stylo pour mon anniversaire (avec juste cinq mois de retard), en me rappelant innocemment que c'était Inktober en ce moment. 

Inktober, c'est un défi où les dessinateurs du web peuvent s'amuser à encrer sur des thèmes précis. Je ne l'ai jamais fait alors que c'est bien le genre de trucs qui me plaît d'habitude... seulement ça tombe toujours en octobre (d'ailleurs... aaaaah... je viens de comprendre le jeu de mot !), et en octobre, les journées raccourcissent, et je croule toujours sous le taf. En plus les thèmes de l'année ne me motivent pas plus que ça. 

Puis j'ai eu une idée !

Rendez-vous donc la semaine prochaine pour un petit jeu qui courra du lundi au vendredi. Je n'en dis pas plus, si ce n'est qu'il n'y aura rien à gagner, que ce sera nostalgique et geek, comme il se doit sur ce blog.

A lundi donc pour le...


 

06 octobre 2021

Zaméla à la pointe de Grave

 

Avant notre fameux week-end en Saintonge, des tas de connaissances nous ont parlé du phare de Cordouan, qui fut le premier phare français, et qui venait d'entrer au patrimoine de l'Unesco tout récemment. L'estuaire de la Gironde n'étant qu'à 40 minutes de voiture de Saintes, il n'aura fallu qu'un tout petit coup de pouce pour nous motiver à y aller. Coup de pouce qui a pris la forme d'une actu Tèrra Aventura, qui annonçait que Zaméla y serait présente pendant un mois.

Zaméla, c'est une Poï'z (encore !) qui s'est spécialisée dans les parcours éphémères, c'est-à-dire qui ne resteront disponibles qu'une courte période. Nous nous sommes donc lancés dans cette quête gentiment épique qui nous a menés de Royan au Verdon-sur-Mer, de l'autre côté de l'estuaire, en prenant le bac (sur lequel nous essuyâmes une attaque de Bad Poï'z, parce que oui, en plus y a des méchants qui peuvent pirater l'appli pour poser des questions pièges). Nous avons vaillamment gagné notre badge Zaméla, bravant la tempête girondine. C'était cool.

Ah, et le phare que vous avez sur l'image, c'est le phare de Grave, sur la pointe du même nom. Oui parce que le phare de Cordouan, on le voit surtout depuis le bac, regardez.

Voilà, vous le voyez, là ?

Mais si ! LÀ !!!


04 octobre 2021

Vermifuge

 

On a vu Dune de Denis Villeneuve (il faut toujours préciser de quel Dune vous parlez, sinon les fans deviennent fous en imaginant que vous dites du bien du film de David Lynch), et c'était franchement très, très bien.

Je pense qu'en termes d'adaptation, on est au niveau du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Vraiment. C'est le meilleur résultat possible : très respectueux du roman, excellentes performances d'acteurs, visuellement fort, une musique incroyable (avec toutefois un petit défaut sur lequel je reviendrai)... Villeneuve réalise un film somptueux, à l'ampleur immense, en récupérant tous les travaux qui ont été fait auparavant (que ce soit par Lynch ou par le fameux projet pharaonique resté sans lendemain de Jodorowsky) pour les synthétiser dans un opéra majestueux.

Je suis notamment très fan de ce qu'ils ont réussi à faire
avec les ornithoptères, qui rendent super bien.
D'ailleurs ils doivent en être fiers, parce qu'on en voit vraiment beaucoup.

 

Alors certes, ça devient peut-être un peu lent sur la dernière partie, où j'ai commencé à avoir mal à mes deux heures et demie, surtout qu'on finit le film à la moitié du premier roman, ce qui peut s'avérer un chouia frustrant (mais à ce moment, j'étais quand même content de voir le générique de fin). Mais ça n'enlève rien à la maestria de ce qui précède, avec des scènes instantanément iconiques comme l'attaque de la moissonneuse, la chute de la maison Atréides ou chaque apparition de ver. 

En revanche, ceci dit, toutefois...

J'admets tout à fait que la musique de Hans Zimmer soit ici absolument géniale, il signe une BO très originale, très emphatique, qui souligne parfaitement cet univers étrange et complexe. Mais si les gestionnaires de salles pouvaient se calmer un poil sur le volume, ce serait gentil, parce qu'avoir mal aux oreilles pendant tout le film n'améliore pas du tout l'expérience ! Bij a passé les trois quarts de la séance à se boucher (très littéralement) les oreilles, et si la suite sort un jour (ce qu'on espère), on ira avec des boules Quiès. Pour de vrai.

01 octobre 2021

Vacances en Saintonge

 Nous avons donc passé quelque temps en Saintonge, c'est-à-dire, comme vous le savez certainement, la région de Saintes.

Saintes !

Mais si, Saintes, en Charente-Maritime, entre Cognac et Royan ! Voilà, Cognac vous connaissez. Bon. 

Pourquoi Saintes ? Parce qu'on ne connaissait pas, et qu'il paraît que c'est joli (et qu'il y a plein de Tèrra Aventura à faire dans le coin, ne nous le cachons pas). Ces mini-courses d'orientation nous ont notamment permis de découvrir un lieu complètement stupéfiant, à deux pas de Port-d'Envaux : les Lapidiales.

Déjà, on est accueilli par des statues de Profonds,
on se sent à l'aise.


Alors plus précisément, les Lapidiales, c'est une ancienne carrière
de calcaire (on y extrayait la « pierre de Crazannes », qui est
assez réputée puisqu'elle a servi à faire le fort Boyard et
la cathédrale de Cologne).

Aujourd'hui elle est inexploitée mais pas à l'abandon,
puisque comme vous pouvez le voir des artistes se sont emparé
des lieux. Et ça donne des trucs complètement oufs !

Comme la végétation a tendance à envahir rapidement les parois,
on a vraiment l'impression d'arpenter les ruines oubliées de quelque
cité perdue de l'antique civilisation saintongeaise.

Un peu plus loin, on trouve le château de Crazannes, souvent surnommé « le château du Chat Botté ». Pourquoi ? Tout simplement parce que Charles Perrault se serait inspiré d'un de ses propriétaire, Jules Gouffier, comte de Caravaz, homme gouailleur et dont la richesse n'était peut-être pas totalement due à sa grande probité, pour créer le marquis de Carabas de son fameux conte. 

Le château est petit mais mignon.

Et le Chat Botté est toujours là.