Ex nihilo Neil

28 juin 2022

Pause estivale en avance

Bon, il faut se rendre à l'évidence, je suis crevé, et je n'arrive plus à dessiner en ce moment. Je n'ai aucune inquiétude, ça va revenir (c'est pas la première fois), mais là j'ai un blocage, alors on va décréter la pause, au moins pour la semaine, peut-être pour tout l'été (ça m'étonnerait qu'il n'y ait pas un petit truc pour avant mon départ en vacances, mais sait-on jamais), ne serait-ce que pour me vider la tête et repartir sur une base saine.

Je vous tiens au courant sur Facebook.

D'ici-là, bon courage, et à bientôt.

24 juin 2022

Dimétrodon


 Pour ce week-end j'ai fait un dimétrodon, parce que voilà, pourquoi pas ?

Le dimétrodon est un sphénacodontidé, qu'on appelait de mon temps les pélycosaures, ce qui était autrement plus cool et plus facile à prononcer. Non mais c'est vrai, pélycosaure, de suite vous imaginez un dinosaure avec un long bec et une poche dessous, qui planque des micros chez l'ex-femme de John McTiernan. Alors que sphénacodontidé, franchement, c'est dur à lire déjà, et puis ça raconte rien.

Ceci dit, il faut tout de même remettre les choses à leur place, le dimétrodon, ce n'est pas du tout un dinosaure. Déjà, vous noterez qu'il rampe comme un lézard, ce qui n'est pas vraiment caractéristique des dinosaures. Et ensuite il vivait au Permien, il y a quelque 280 millions d'années, donc bien avant que le premier dino n'éclose. C'était néanmoins un bon gros carnivore qui devait taper dans les 250 kg, dans l'esprit « varan de Komodo géant », et qu'il valait sans doute mieux ne pas chatouiller trop fort.

Le dimétrodon apparaît dans le dernier Jurassic World (qu'il ne faut pas aller voir), ce qui suppose que les moustiques dans l'ambre sont vraiment conservés super longtemps.

Notez que son antériorité gigantesque sur les dinosaures ne l'a pas empêché de faire partie de la gamme Dino-Riders, où il sert d'unité d'espionnage puisque les gentils se cachent derrière sa voile dorsale caractéristique (car dans Dino-Riders, on peut chevaucher des varans carnassiers de 250 kg comme si c'était des gentils poneys). (Et côtoyer des tricératops et des deinonychus qui apparaîtront plus de 200 millions d'années plus tard). (Non mais vraiment !)


22 juin 2022

Trivia instrumentaux

Bon, je galère toujours à dessiner, je sais pas, j'ai plus de jus. Du coup, aujourd'hui je vous propose quelques anecdotes amusantes sur le thème des instruments de musique.

 

1. Les bois ne sont pas tous en bois

 

La famille des instruments à vent est elle-même subdivisée en plusieurs sous-familles, dont les deux plus connues sont les cuivres et les bois. Or, si tous les cuivres sont en cuivre (en fait pas du tout, ils sont en laiton, parce que c'est assez cher comme ça), savez-vous que tous les bois ne comportent pas forcément du bois ?

Ainsi la flûte traversière est en maillechort (un alliage de cuivre, zinc et nickel), tandis que le saxophone est en laiton, d'où la confusion classique consistant à le classer parmi les cuivres alors que pas du tout, il est beaucoup plus proche de la clarinette.

 

2. La contrebasse n'est pas la grande sœur du violoncelle


 

On dénombre traditionnellement les instruments à cordes frottés utilisés en musique classique comme suit : violon, alto, violoncelle et contrebasse. Mais saviez-vous que cette dernière n'est pas du tout un violoncelle plus grand ? 

En effet, si les trois premiers sont effectivement des versions de plus en plus grandes (et donc de plus en plus graves) du même concept, la contrebasse est pour sa part la version grave de la viole de gambe, un instrument utilisé en musique baroque et relativement oublié aujourd'hui. Ça se voit d'ailleurs à sa forme, différente de ses voisins d'orchestre : elle a des « épaules » tombantes, et sa tête (avec les chevilles d'accordage) est très spécifique. 

 

3. Les cuivres pètent la classe, mais pas que



Les cuivres produisent leur son par la vibration des lèvres sur l'embouchure, quasiment de la même manière que la vibration du sphincter anal émet un son au passage de l'air des flatulences. Et pourtant, malgré cela, la trompette reste l'instrument le plus classe du monde. Incroyable.

20 juin 2022

Gnnn


Nos concerts de jeudi et vendredi se sont bien passés, voire très bien, mais ils m'ont laissé complètement sur le carreau, sans parler des températures volcaniques de samedi... Du coup j'aurais bien aimé faire un bon dessin, mais c'est raté. Vivement les vacances !

Ceci étant dit, si vous voulez nous écouter, nous et plein d'autres chorales, rendez-vous à Voix sur Berges (oui, c'est une contrepèterie) sur les quais du canal Saint-Martin le dimanche 26 juin. Nous passerons vers 17h20, mais le festival a lieu toute la journée et réunira plus de 180 chœurs. 



17 juin 2022

Jeux pour passer le temps

Je suis un tout petit peu occupé en ce moment, entre les bouclages qui s'enchaînent et les concerts de fin d'année (d'ailleurs si ça vous intéresse, on chante ce soir au temple des Batignolles).

Du coup je passe bien sûr beaucoup trop de temps à jouer à des conneries sur mon portable... On a un peu lâché les Wordle et autres Sutom, mais le club des « jeux quotidiens à partager avec les copains pour montrer comme on est forts » s'est pas mal élargi depuis. Tenez, en voici trois, dont deux au moins sont horriblement addictifs.

Worldle

Principe tout con : reconnaître le pays dont la silhouette est affichée. Vous avez droit à six essais. Évidemment, quand c'est la France ou l'Italie, pas de problème, mais quand ça commence à taper dans l'Afrique ou l'Amérique centrale, ça devient plus coton (et je vous passe les micro-îles d'Océanie). Très sympa pour améliorer sa géographie à peu de frais.

Pédantix

Là on tape dans le sérieux : l'objectif est d'identifier la page Wikipédia qui apparaît caviardée sous vos yeux. Vous tapez un mot, s'il existe sur la page ça le fait apparaître, s'il y a des mots proches sémantiquement ils apparaissent en plus ou moins orangés... Ça n'a l'air de rien mais ça devient très vite addictif. Notez que la version française est mise à jour à midi, et que la version anglaise (Pedantle) est updatée à 21h, ce qui laisse donc la matinée pour le Worldle...

Quordle

Vous en avez assez du Wordle ? Vous trouvez les Sutom beaucoup trop vite et ça énerve vos camarades ? Passez au Quordle ! En gros, c'est quatre Wordle à la fois, à réussir en neuf essais (évidemment, les essais sont reportés sur les quatre grilles en même temps). Notez que les mots sont, je trouve, nettement plus tordus qu'avec Le Mot (la version française du Wordle), ajoutant un petit stress supplémentaire..

15 juin 2022

Affiches jaunes

 

Jurassic World – Dominion, Colin Trevorrow, 2022

C'est vraiment parce qu'on avait envie de rigoler entre potes qu'on est allés voir le dernier Jurassic World. Mais comme disait Dewey, « Je n'attendais rien, et je suis quand même déçu ». Ce film est tout simplement affligeant : le scénario n'a aucun sens et se contente d'enchaîner des scènes pas bien liées entre elles. Scènes qui sur le papier ont l'air cool, mais dans les faits Trevorrow filme avec le cul et tout est plat et sans vie. Les acteurs ne s'y trompent pas puisque les deux générations présentes (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum d'un côté, Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et quelques randoms de l'autre) s'emmerdent ostensiblement.

Comme film d'action, c'est nul. Comme film Jurassic Park, c'est nul. C'est beaucoup trop long, il y a TROP de dinosaures* (ce qui, quelque part, constitue une performance), et en guise de cerise sur le caca ils ont choisi de faire reposer la moitié de l'intrigue sur l'idée la plus détestée du deuxième film.

Rien à sauver, laissez crever cette licence qui n'a donné qu'un seul bon film en trente ans, et renvoyez Trevorrow tourner des courts-métrages promotionnels municipaux !


 Chip 'n Dale Rescue Rangers, Akiva Schaffer, 2022

Dans la longue liste des phrases que je ne pensais pas écrire un jour : le film Tic et Tac est mille fois mieux que le dernier Jurassic Park.

Je n'aurais pas parié un kopeck sur cette adaptation des Rangers du risque, la vieille série d'animation de notre enfance, mais c'est franchement réussi. Disney nous propose un métrage über méta, avec ce qui est sans doute (et je pèse chaque mot) le meilleur univers « à  la Roger Rabbit » depuis Roger Rabbit. Plutôt que de raconter une aventure des RR, le film part sur la quête de Tac de relancer la vieille série qui avait fait sa gloire. Ça dérive en enquête sur fond d'enlèvements de toons (il est d'ailleurs assez amusant de constater que le plan du méchant, c'est en gros le plan des Pseudonymes dans Chroma !), avec trois cent mille références à la minute. Le film connaît son sujet, et les scénaristes ont bien fait leurs devoirs : le résultat est ultra généreux, truffé ras la gueule de clins d'œil et d'Easter eggs à, non pas Disney, mais bien l'animation au sens le plus large du terme. Rien que ça permet de passer outre les quelques facilités d'écriture.

Et le fait qu'on voit trop peu Gadget. Mais c'est normal, et plutôt malin vu ce qu'ils ont fait avec le personnage**.

* Avec aussi des ptérosaures, des mosasaures et même des dimétrodons, toutes sortes d'animaux qui ne sont absolument pas des dinosaures (et pour le coup, même pas de l'ère secondaire dans le cas du dimétrodon, ce qui en fait sans doute la bestiole la plus ancienne jamais vue dans ces films).

** Je répète mon avertissement : ne faites pas de recherches Google sur Gadget ! En tout cas pas avec des gosses à côté...

13 juin 2022

Dans l'espace, ça casse et ça passe

 

Hardspace Shipbreaker est enfin sorti d'accès anticipé, je me suis donc rejeté dessus pour voir enfin la fin de la campagne de ce jeu de démantèlement de vaisseaux spatiaux dont j'avais déjà abondamment parlé ici et .

La campagne introduit donc des personnages secondaires, essentiellement vos collègues des stations voisines qui essaient de se syndiquer pour résister aux abus de la société Lynx qui les emploie (de manière très littérale). L'histoire se suit sans déplaisir, mais ce n'est pas non plus hyper subtil, et si je suis d'accord sur le fond, la forme manque quand même pas mal de finesse. En outre, le jeu est devenu nettement plus simple (ou bien c'est moi qui suis devenu bon, à force de me retaper les tutos...), les pénalités en cas d'erreur étant désormais négligeables. Au final, le quasi seul intérêt du jeu reste donc le démantèlement lui-même.

Et fort heureusement, c'est le plus réussi : le gameplay reste toujours aussi agréable, on aborde un nouveau vaisseau avec calme et pondération, on le fouille intégralement pour récupérer des bricoles qui nous serviront sur un projet perso (une innovation de la campagne et une très bonne idée, qui aurait mérité d'être étendue) et des éléments de lore très bien écrits (et très nombreux : j'ai beau avoir fini la campagne, j'en ai encore pour des mois avant de réunir tous les disques de données cachés), on dépressurise, on s'occupe en priorité des éléments les plus instables (réacteur, propulseurs... qui en outre rapportent gros), puis on dépiaute l'ensemble comme Bij face à une carcasse de poulet fermier.

Je me plais même à imaginer que le jeu se déroule dans le même univers que Satisfactory, avec une autre sorte d'ouvrier asservi, et que Ficsit n'est jamais qu'un concurrent/partenaire de Lynx.


10 juin 2022

Ex nihilo Neil 9.18

 

Et voilà, un bon cliffhanger bien putassier pour finir cet épisode. Je n'ai aucune idée de quand commencera le prochain, mais il va demander pas mal de travail de ma part, donc c'est clairement pas pour demain. En tout cas j'espère que celui-ci vous a plu. Si vous voulez le relire en entier facilement, Bij l'a uploadé intégralement sur La Salle en bas.

06 juin 2022

Ex nihilo Neil 9.16

 

J'ai fini l'épisode en cours, et pour fêter ça, allez, c'est pour moi, semaine spéciale ! Aujourd'hui, mercredi et vendredi, c'est Ex nihilo Neil, jusqu'à la fin de l'épisode (qui sera en outre rapidement disponible en intégralité et facile à lire sur La Salle en bas).

01 juin 2022

Deutsch ist klasse

Nous avons donc passé le week-end dernier dans le merveilleux Land du Bade-Wurtemberg, dans le Sud-Ouest allemand. Le choix a plus été guidé par l'envie de voir nos amis munichois sans prendre l'avion ni faire six heures de train, mais le résultat en valait la peine.

La ville de Mannheim nous a servi de base d'exploration. Sans être dénuée d'intérêts, ce n'est pas non
plus une destination touristique essentielle, d'autant qu'elle est truffée de travaux en ce moment.
Ici, la Wasserturm (château d'eau, en gros) qui domine la « plus belle place Art nouveau d'Europe »
d'après le dépliant, « un gros chantier de travaux publics » selon nos yeux.

Mannheim est aussi connue pour ses grandes fresques murales.
Ici, par exemple, un bel hommage à Sonic le Tamanoir.

Non, ok, celle-là elle défonce.

Mais Mannheim permet également de voyager facilement jusqu'à la magnifique cité de Heidelberg,
ville universitaire par excellence, avec son sublime château qui domine la vieille ville.
On a crapahuté jusqu'à la colline en face, et j'avais bien mal aux jambes
en me couchant le soir...

J'adore cette tour à demi effondrée... so From Software.

Ce vitrail que l'on trouve dans la Heiliggeistkirche (église du Saint-Esprit)
fait un parallèle entre la formule d'Einstein (E = mc²) et un de ses tristes aboutissements,
la date d'Hiroshima (6 août 1945).

Nous avons également randonné à Neustadt (ce qui signifie en gros « Villeneuve »), très jolie
ville dans une petite vallée entre deux collines, que nous avons bien sûr
gravies. On a eu de la chance avec la météo.

En plus la ville accueillait deux festivités en même temps :
un tournoi de hip-hop (qui a permis d'admirer de magni... de superb... des chorégraphies
près de la gare) et la « fête de la Démocratie », un concept intéressant
dont on n'a de toute évidence pas besoin en France, puisque nous de la démocratie
on en a tout le tour du ventre.

Allez, vous me connaissez, on attaque les bestioles croisées sur le chemin,
à commencer par cet adorable petit bousier, qui est je pense
un bousier taureau femelle (Onthophagus taurus).

Une belle cétoine dorée (Cetonia aurata), ou « hanneton des roses »,
avec ses superbes couleurs structurelles. Regardez comme ça chatoye !

Plus original, une retenue d'eau du château de Heidelberg était pleine de tritons.
Ces adorables petits amphibiens caudés nageaient tranquillement, sans crainte des hérons
ou des naturalistes amateurs, qui sont bien en peine de dire de quelle espèce il s'agit.

En revanche, une vasque de fontaine dans les collines environnant Neustadt servait de refuge
à toute une nichée de larves de salamandre (Salamandra salamandra),
ce magnifique amphibien marbré noir et jaune que l'on croise quand on a de la chance
sur les petits chemins humides.
Comme ce sont des amphibiens (« deux vies »), salamandres et tritons ont tous deux un stade larvaire,
un peu moins ridicule que le têtard de leurs cousins grenouilles et crapauds puisque les larves ont ici
des pattes.