Ex nihilo Neil

09 juillet 2021

07 juillet 2021

Tout dans la voix, dans le regard...

 

Et c'est ainsi que Bij comprit que je n'avais jamais regardé Star Trek... 

Il a donc fallu rectifier ça, et nous venons tout juste de terminer Star Trek Deep Space 9, souvent considérée comme une des, si ce n'est la meilleure série de cet univers foisonnant. Et c'est effectivement très bien, une fois qu'on est entré dans l'esprit (on ne vient pas à Star Trek pour les bastons chorégraphiées et l'action intense, mais pour les personnages, les idées et les thématiques).

En fait j'ai des tas de choses à dire sur la série, ne serait-ce que pour la comparer à Babylon 5, qui part des mêmes prémisses (une station spatiale où cohabitent plusieurs espèces dans un contexte politique compliqué), est sortie à la même époque et se révèle très différente, mais je vais garder ça pour plus tard.

Et donc l'acteur Armin Shimerman, à gauche en principal Snyder
dans Buffy the Vampire Slayer (avec les oreilles décollées),
et à droite en Quark dans Star Trek DS9 (avec les oreilles encore plus décollées).
Quark qui est un personnage assez ouf (en même temps, les Ferengi, c'est
un peuple assez ouf).

05 juillet 2021

Coopétition


Pour mon anniversaire on m'a notamment offert It Takes Two, jeu coopératif qui a pas mal fait parler de lui dernièrement. Vous incarnez May et Cody, un couple en instance de divorce qui va se retrouver miniaturisé sous forme de petites poupées suite à une malédiction involontaire lancée par leur fille.

Le concept est simple : vous jouez à deux sur un écran splitté, c'est magnifique et le gameplay change sans arrêt. Entre deux séries d'épreuves et de boss, vous avez droit à une narration digne d'un téléfilm de Noël où nos deux protagonistes découvrent qu'en fait, ils s'étaient juste éloignés mais que l'amour est toujours là, guimauve guimauve.

On ne peut pas dire que l'expérience a été extraordinaire, d'une part parce que Bij n'est pas forcément hyper à l'aise en 3D (en fait je vais attendre un peu avant de la faire jouer à Sekiro...), et d'autre part parce que la narration qu'ils ont bricolé autour de leur jeu est parfois franchement agaçante (le personnage du Book of Love est souvent assez cringe, comme on dit). Mais il y a suffisamment de moments cool pour passer un bon moment (mention spéciale au passage dans le jardin, le seul que j'ai trouvé irréprochable), et au pire le gameplay change si souvent qu'on ne peut pas être frustré très longtemps. 

Grand projet qui va sans doute courir toute l'année prochaine, nous avons entamé Clank! Legacy - Acquisitions Incorporated, qui comme son nom l'indique est une version Legacy de Clank!

Alors, Clank!, c'est un jeu de deck building plutôt rigolo où on doit piller la tanière d'un dragon en s'efforçant de ne pas se faire dévorer. C'est rigolo, pas très compliqué à comprendre et très fun à jouer. La version Legacy, par définition, propose une campagne avec tout un aspect scénarisé, ajoutant des tas de quêtes secondaires, des règles qui s'ajoutent, se surajoutent, s'entremêlent... bref, c'est plus compliqué, mais c'est aussi encore plus fun, et le jeu impose toujours ce mélange de coopération (essentielle pour réussir les missions) et de compétition (puisqu'il y a quand même moyen de gagner et de perdre, notamment dans la dernière ligne droite, quand le dragon crame à tout va et que vous fuyez avec vos trésors).

On en est à la troisième partie et c'est vraiment très cool, même si on ne sait pas trop quand on pourra reprendre, vu que les vacances approchent. Ce dont je ne compte certainement pas me plaindre.


02 juillet 2021

Le retour de la frustration

 


J'ai tenu à peu près douze heures avant d'acheter le remake d'Alex Kidd in Miracle World, développé par les petits gars de la Jankenteam (qui m'ont l'air très espagnols vus leurs noms). Pour rappel, Alex Kidd, ça a été mon tout premier jeu vidéo, comme pour plein d'autres quadras nés sous Giscard comme moi. Et pour cause, il était fourni en bundle avec la Master System, et pendant que ma voisine s'éclatait avec Mario sur sa NES, moi je galérais de ouf avec ce p... d'Alex et ses sauts insupportables.

Si vous avez connu, une musique tétanisante doit
être en train de revenir vous hanter...
 

Le truc c'est que, par définition, je ne connaissais pas encore bien la maniabilité d'un jeu de plate-forme. Depuis, j'en ai fait des dizaines, de Super Mario Bros. à Hollow Knight, et je suis nettement plus aguerri que quand j'avais huit ans. Alors qu'est-ce que ça donne ?

Eh bien déjà c'est super beau. La Jankenteam a fait un boulot assez comparable à celui de Dotemu sur Wonder Boy The Dragon's Trap, les nouveaux designs sont magnifiques et reconstituent parfaitement ce que les quelques pixels de l'original nous faisaient imaginer. Les musiques ont été recomposées et ont perdu leur statut de scie pour devenir fort agréables à l'oreille. Les petits niveaux supplémentaires donnent du corps à l'ensemble sans en faire trop.

Un pixel art beau à crever.
D'ailleurs...

Mais peut-être ont-ils un peu trop bien respecté l'original. Parce que la maniabilité est toujours la même, et ça, aujourd'hui, ça passe beaucoup moins. Alex à des chaussures en savon et ses sauts sont toujours aussi déstabilisants, au point qu'on s'énerve très vite et qu'on meurt beaucoup. Heureusement ils ont rajouté un mode « vies infinies », qui rend le jeu finissable pour à peu près n'importe qui d'un peu motivé. Je l'ai fait, et j'y ai même pris un certain plaisir.

Ceci dit, autant j'imagine assez des jeunes d'aujourd'hui s'éclater sur Wonder Boy III, autant j'ai plus de doute sur le fun qu'ils trouveront dans ce qui reste un platformer assez frustrant, malgré ses bonnes idées. 

Un autre bon point : ils ont modifié les boss pour les
rendre plus intéressants. Et les fameux
« lieutenants de Janken » qu'il faut battre au
pierre-papier-ciseaux sont toujours là, avec
les mêmes combinaisons qu'en 1986 (allez, spoiler,
le premier c'est pierre-ciseaux).