Ex nihilo Neil

22 septembre 2021

La reine des rats

 

J'ai revu The Suicide Squad, avec des amis cette fois, ce qui a permis de longuement débriefer derrière pour en arriver à ma conclusion définitive : j'ai vraiment beaucoup aimé. 

Du coup voici un petit fanart d'une de mes chouchous du film, Ratcatcher 2, anti-héroïne somnolente et toute mimi incarnée par l'actrice portugaise Daniela Melchior (que je ne connaissais pas), et dont le père (Ratcatcher 1, donc) est joué par Taika Waititi, ce qui est toujours une bonne surprise.

20 septembre 2021

Hell and back and Hell and back and...

 

J'ai peut-être passé un chouia trop de temps sur Hades ces derniers jours... Je ne sais pas toujours bien comment on peut juger si un jeu est réussi, mais dans le cas des Rogue-lite, c'est assez simple : si à la fin d'une partie vous en relancez automatiquement une sans même vous poser la question, c'est qu'il est réussi. Sur ce point, Hades est incandescent de brio.

Hades est donc un Rogue-lite signé par les petits gars de Supergiant Games. Un Rogue-lite, c'est un jeu à la Rogue Legacy ou Children of Morta, c'est-à-dire un jeu fonctionnant par runs : vous lancez la partie, essayez de survivre le plus longtemps possible, puis quand vous êtes mort vous recommencez de zéro, en utilisant au passage le loot récolté pour vous améliorer. Notez que ce peut être de la plateforme, du beat'em all, du shoot'em up, du jeu de cartes au tour par tour, tout est possible. Ici, en l'occurrence, on est sur du hack'n slash (l'équipe de Supergiant étant fan de Diablo, rien d'étonnant).

Hack and slash, tu hack et tu slash,
y a pas plus malin pour se salir les mains
(référence totalement boomer).

De base, c'est déjà assez addictif, mais quand c'est bien fait c'est redoutable. D'autant qu'Hades a choisi comme décor un des environnements les plus classes de l'histoire de l'Humanité : la mythologie grecque. Vous incarnez Zagreus, fils d'Hadès (dieu des Enfers), qui désire d'évader du Tartare et de la domination paternelle. Vous allez du coup croiser tout le Panthéon et plus encore, autant de personnages servis magistralement par des illustrations plutôt cool et des doublages impériaux (aah, la voix de Mégère, si merveilleusement cassée !). 

On retrouve Zeus, Aphrodite, Artémis et compagnie, bien sûr, mais aussi les résidents les plus illustres d'outre-Styx, comme Achille, Sisyphe, Cerbère, Thanatos, Charon, Orphée... les noms connus s'empilent et chaque run est un plaisir, même quand on finit par se faire défoncer. Le sentiment de progression est constant, et rentrer à la maison d'Hadès, au fin fond du Tartare, n'est jamais décevant puisqu'il y a des foules de choses à améliorer et des kilotonnes de dialogues et mini-quêtes à débloquer et faire avancer. Je viens juste d'apercevoir le dernier boss au moment où j'écris ces lignes, mais je gage que même une fois l'histoire finie, l'envie de relancer des runs encore et encore persistera...

17 septembre 2021

Safari photo 2

Deuxième partie de notre incroyable safari photo de l'été, avec encore plus de bestioles parfaitement ordinaires.

 

Un paon-du-jour (Aglais io), qui a pris bien cher au niveau des ailes,
mais on devine encore bien ses couleurs chatoyantes.

Un citron (Gonepteryx rhamni), papillon très commun qui a mis pas mal
de points d'xp dans la perk « camouflage ».

Je ne sais pas si vous le voyez bien, car il est extrêmement difficile à photographier.
Vous avez ici un moro-sphinx, ou sphinx colibri (Macroglossum stellatarum),
un papillon extrêmement curieux qui se comporte en tout point
comme un oiseau-mouche. Quand j'étais gamin j'en voyais
énormément dans la lavande devant ma maison. C'est une bestiole
très rapide, quasiment impossible à rencontrer posée.

Des scarabées, il y en a des centaines d'espèces, pas toujours évidentes
à distinguer, mais je dirais que celui-ci est un géotrupe des bois
(Anoplotrupes stercorosus). J'ai toujours eu une tendresse
particulière pour les coléoptères...

Une magnifique abeille charpentière (Xylocopa),
parfois appelée à tort « bourdon noir ». Ce gros insecte
vit dans des trous qu'il fore dans le bois, d'où son nom.
Elle ne constitue pas de colonies comme les abeilles plus classiques,
et d'une manière générale elle fout la paix aux humains qui la laissent tranquille.

Un tout jeune pivert (Picus viridis), qui n'a pas encore ses couleurs définitives,
et qui venait régulièrement picorer le sol en quête de lombrics
bien juteux (parce qu'il n'a pas toujours fait très beau cet été...).

Une hirondelle (probablement Delichon urbicum) nourrissant ses petits dans son nid si typique.
Saviez-vous que les hirondelles d'Afrique pouvaient transporter une noix de coco ?
Si, si, en la tenant par la fibre. A deux, évidemment.

Et pour finir l'abominable épeire fasciée (Argiope bruennichi),
une horreur (dont le corps ici faisait largement la taille d'une pièce de deux euros)
qui hantait les buissons de lavande quand j'étais gosse. Notez qu'ici on ne voit
que la face ventrale, toutes celles qu'on a croisée étant mal positionnées pour
pouvoir prendre leurs belles rayures tigrées sur le dos.

15 septembre 2021

Chroniques du nouveau monde

 

 

Le week-end dernier, c'était la bêta ouverte de New World, le futur MMORPG d'Amazon Games (et possiblement le seul jeu vaguement correct que le géant de la livraison de colis aura réussi à sortir). Enfin, « bêta ouverte »... Moi, j'appelle ça une démo. Le jeu était jouable gratuitement le temps du week-end pour qui en faisait la demande, histoire de donner envie aux futurs campeurs.

Comme j'étais un peu curieux et que j'avais une soirée de libre, je me suis lancé et j'ai joué tout vendredi soir, aux côtés de mon fidèle compagnon Hervé, qui connaît nettement mieux le monde des MMO que moi. Après 6 heures de jeu (et une arrivée niveau 13), je peux dire ceci :

  • New World a l'air d'avoir un lore solide, on est dans une ambiance de conquête du Nouveau Monde avec de la magie (à la Greedfall), ça reprend plein d'idées d'un peu partout mais c'est très plaisant.
  • Le système de combat est assez dynamique, loin des milliers de compétences d'un WoW, et c'est pas plus mal. Ceci dit, après 6 heures, je trouvais déjà que les quêtes de Pex commençaient à se ressembler... (à part cette p... de quête où il faut tuer trois moutons qui popent quand ils ont envie – et au milieu des loups, faut-il être con !).

C'est en outre assez beau, et l'interface est très bien foutue.


  • Le jeu propose moult activités et essaie de satisfaire tous les types de joueurs, et je n'aurais pas détesté y rester pour monter tous mes métiers de craft afin de fournir ma guilde en armes et ustensiles magiques...
  • Le PvP a l'air d'occuper une place centrale, avec trois factions qui se mettent sur la tronche à plusieurs échelles, des escarmouches aux prises de forteresse et contrôle de territoire. Franchement, si les joueurs sont au rendez-vous, ça peut être génial. D'autant qu'Amazon a les moyens de soutenir son jeu et d'attirer les légions de joueurs nécessaires à l'ensemble sur des serveurs bien costauds.

Au final, je ne pense pas l'acheter, vu que je n'ai pas le temps de m'investir dans un nouveau MMO (j'ai des générateurs de champs magnétiques à fabriquer sur Satisfactory, moi !). Sans compter que soutenir Amazon ne me semble pas forcément une priorité actuellement. Mais bon, j'ai testé, c'était prometteur.

13 septembre 2021

1 semaine en 9 cases

Toujours pleine de motivation, Bij vient de mettre en ligne sur La Salle en bas mes vieilles chroniques 1 semaine en 9 cases, que je dessinais en 2012 pour le site Le Grand BazART. C'est vieux mais ça reste sympathique, et les fans remarqueront que j'ai réutilisé le principe plusieurs fois par la suite...

C'est rigolo parce que c'était une époque particulièrement riche, on voit notamment ici ma première rencontre avec Max Bird (qui ne s'appelait pas encore comme ça), ma découverte d'Usul, les premiers concerts avec ma chorale et la sortie de Prometheus (avec lequel je suis beaucoup trop coulant).

Vous pouvez vous replonger dans cette époque bénie ici.

10 septembre 2021

Dix anneaux pour la Chine...

 

Au début, si j'ai été voir Shang-Chi (dans un UGC bondé comme je n'en avais pas vu depuis longtemps, à côté d'une bande de jeunes particulièrement bruyants*), c'était juste pour débloquer le succès « a vu tous les Marvel en salle ». Comme tout le monde, je n'en attendais rien de particulier. J'avais même proposé sans conviction à Bij de m'accompagner, mais après visionnage de la bande-annonce elle a gentiment décliné d'un « Meh... »

Et ce fut au final une bonne surprise. Non, vraiment, j'en suis le premier étonné, mais Shang-Chi, c'est cool. L'histoire est convenue mais efficace, les personnages très sympathiques (notamment l'alchimie des deux héros, qui fonctionne très bien), Tony Leung est facilement un des meilleurs méchants du MCU (en même temps, v'là la concurrence !), et l'action est fun. Le film lorgne notamment plusieurs fois vers les vieux Jackie Chan période Hong-Kong, et ma foi y a pire comme ambition. J'ajoute que, comme souvent avec le MCU, les effets spéciaux sont super propres, et les pouvoirs conférés par les dix anneaux sont notamment extrêmement bien rendus (ce qui est assez fort vu qu'on ne les explique jamais verbalement).

Au final une super introduction d'un personnage largement méconnu du grand public, qui introduit deux ou trois trucs pour la suite (il devient de plus en plus clair pour tous ceux qui suivent le MCU de près que le prochain film Docteur Strange sera la pierre d'achoppement de la phase IV). Contre toute attente, je conseille.

* Notez qu'il est possible que leurs bavardages (pas méchants, du reste, ils essayaient de murmurer, mais bon, les jeunes, ça se contrôle mal) m'aient fait rater quelques longueurs du film, qui du coup m'a peut-être semblé mieux rythmé qu'il ne l'est en réalité. Je n'en suis pas certain, je vous dirai quand je l'aurai revu, dans six mois**.

** En vrai, non, je vous dirai pas, je vais sûrement oublier...

08 septembre 2021

Multiprise en cascade

 Dimanche dernier, on a invité quelques amis pour manger des crêpes. Et au passage, on leur a demandé d'apporter deux manettes histoire de s'amuser un peu avec notre nouvelle installation de vidéoprojection.


On a commencé avec Overcooked, un classique du multi rigolo et bordélique, où on doit se coordonner pour préparer des commandes dans un restaurant cartoon. Ça devient très rapidement un gros bordel, ce qui ne fait qu'empirer les choses car tout repose ici sur une bonne communication et entente entre les différents joueurs. N'empêche qu'on a bien rigolé (surtout Sam et moi, qui ne jouions pas).

 

Bien sûr les cuisines ont des conformations débiles
(et parfois mouvantes) qui compliquent tout.


Nous avons enchaîné (pun intended) avec Streets of Rage 4, suite des mythiques beat'em all réalisée tout récemment par DotEmu, les petits génies français qui nous avaient donné le merveilleux remake de Wonder Boy 3. Le jeu est un hommage impeccable à la vieille série, avec tout le côté excessif et débile que l'on pouvait attendre d'un jeu de baston crypto-cyberpunk des années 1990 : c'est beau (j'adore les designers de chez DotEmu, ces mecs ont parfaitement capté l'âme des graphismes de l'époque), c'est cool, c'est fun, c'est pas toujours très subtil mais ça défoule grave (après, on n'a pas trop creusé la finesse des combos). On a presque fini le jeu en une session (mais on a craqué face au dernier boss, qui est un peu plus coton – et puis on commençait à fatiguer), et franchement je conseille grave si vous avez trois potes et quatre manettes.

Axel et Blaze, les deux héros d'origine de la saga,
qui défoncent des légions de punks, méchants emblématiques des années 1990.


06 septembre 2021

Safari photo

Les vacances, depuis le confinement, c'est aussi l'occasion de suivre les pas du grand Max Bird et d'essayer de photographier des oiseaux. Et d'autres bestioles plus ou moins volantes. En voici quelques-unes dont on est un peu fiers...

La bergeronnette (Motacilla alba), aussi appelée hochequeue,
mais chez nous on la surnomme couette de padèle (« queue de poêle »
en à peu près occitan). Une adorable petit passereau tout mignon.

La fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), qu'on entend souvent
mais qu'on voit peu. D'ailleurs vous voyez bien qu'elle se cache.

Le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis), un petit échassier que l'on
retrouve de plus en plus au milieu des troupeaux de vaches du Sud-Ouest.
Il mange les parasites sur la peau des bovins, un peu comme les pique-bœufs africains.

Une magnifique huppe fasciée (Upupa epops) qui a eu le bon goût
de venir se mettre pile dans la profondeur de champ de mon téléphone.

Ce tout jeune rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), que par chez moi
on appelle plus familièrement « cul-rouge », était rentré par erreur dans la cuisine.
Je l'ai fait sortir et photographié tandis qu'il reprenait ses esprits.
On a vu énormément de rougequeues pendant les vacances, ils ont pour ainsi dire remplacé
les moineaux qui étaient les passereaux de base dans mon enfance.
En nettement plus farouches.

Un chardonneret élégant (Carduelis carduelis),
oiseau dont on entend souvent parler mais qu'on ne voit pas souvent, ce qui
est dommage vu ses magnifiques couleurs.


 
La tourterelle turque (Streptopelia decaocto), un classique que l'on croise
sitôt qu'on sort de Paris intra-muros. Son chant nous réveillait en douceur tous les matins.

On attaque les insectes avec un cordulégastre annelé
(Cordulegaster boltonii), une belle libellule aux yeux verts.

A priori le même, mais mort. Il était assez énorme.

Un sympétrum rouge sang (Sympetrum sanguineum),
une autre libellule assez impressionnante, que l'on voit de plus en plus
dans mon Sud-Ouest natal.

Une très belle pyrale du buis (Cydalima perspectalis), qui s'est posée sur
une surface bien blanche. Une papillon de nuit totalement inconnu en France
il y a quinze ans, et qui a complètement envahi le pays en une décennie.

Je pense que c'est un lycène bleu (Polyommatus icarus), mais bon, les papillons,
c'est compliqué.

 
Le vulcain (Vanessa atalanta), un classique des jardins (il faut
dire que sa chenille se nourrit d'orties, ça aide), mais joli.


Une punaise Arlequin (Graphosoma italicum), ou pentatome italien, ou graphosome rayé,
qui aime bien se la péter avec ses rayures surprenantes.

03 septembre 2021

Mortaaaaal Kombaaaat !

 

J'ai vu le dernier film Mortal Kombat, qu'on m'avait beaucoup vanté, et je lui réservais déjà une place dans ma liste « films réalisés par une équipe motivée et talentueuse sur une licence pourtant pas évidente » (avec Bumblebee, Detective Pikachu ou Prince of Persia), mais... non.

Déjà ça se prend beaucoup trop au sérieux, en essayant de justifier les pouvoirs et coups spéciaux avec une astuce scénaristique qui fait beaucoup plus penser à un film de super-héros qu'à un film de tatane. Ensuite il y a du gore, mais c'est du gore très propre (oui, c'est bizarre). Et le scénar est quand même pas palpitant, avec les méchants qui essaient de tricher au Mortal Kombat et tout qui se résout en un quart d'heure de bagarre à la fin...

Originalité : dans ce film, Scorpion est le gentil
et Sub-Zero le méchant. Alors que d'habitude c'est le contraire !

Et surtout le film essaie d'adapter sérieusement Mortal Kombat, un jeu délirant et bas du front (et même pas un bon jeu d'ailleurs). Même avec la meilleure volonté du monde, là, il n'y a pas grand-chose à en tirer. Résultat : un film qu'on aura oublié d'ici un mois, alors que Mortal Kombat Destruction finale brillera pour l'éternité au firmament des nanars.

Allez, pour le plaisir :

01 septembre 2021

Triste monde des champignons

 

C'est un fait relativement connu de la communauté, mais pas du grand public : dans le livret de Super Mario Bros., sur NES, il est très clairement stipulé que « le paisible peuple champignon a été transformé en pierres, briques et plantes » suite à l'invasion des Koopas.

Ce qui implique très clairement que les kilotonnes de maçonnerie qui nous environnent lors de notre périple dans le jeu, y compris les blocs que Mario détruit en sautant, sont autant d'habitants pétrifiés du royaume de Peach.

De là à penser que, quand les Toads expliquent à Mario que sa princesse est dans un autre château, ils essaient juste de se débarrasser du psychopathe venu massacrer leurs familles...