Lepidopterror

 

Enfin une version intéressante du tennis

 

La raquette anti-moustique : meilleure invention des vingt dernières années.

Lépido et coléo

Ce week-end on a eu chaud, on est allés au cinéma et on a donné notre dernier concert de l'année, du coup j'étais un peu crevé pour faire un dessin. Alors voilà deux bestioles en échange.

Et on commence avec ce magnifique et imposant grand capricorne
(Cerambyx cerdo L.) qu'a croisé Bij lors d'un séminaire. Un des plus
grands coléoptères de France, qui peut dépasser
les 6 centimètres.

Et un très joli (quoique très classique) vulcain
(Vanessa atalanta), qui a eu la bonté de poser pour moi sur un sol au vert printanier.
Alors que pas du tout, on est en été !

Celui-là était très calme aussi, mais je n'ai pas encore réussi à
l'identifier... si quelqu'un a une idée.

Il m'en reste un peu, je vous le mets quand même ?

En garde ! est un jeu de duel de cape et d'épée monté par une petite équipe de jeunots qu'un copain m'a signalé, et franchement ça part super bien. Ça bouge bien, l'ambiance très « Zorro » est raccord avec les graphismes cartoons, l'humour fonctionne... reste à voir si le jeu proposera une vraie aventure ou juste quelques arènes défouloirs, ce qui serait déjà pas si mal. Mais ce qui est certain, c'est que les petits gars de Fireplace Games sont à surveiller de près.

 

Lil Guardsman part sur un principe séduisant : faire une variation de Papers, Please! avec des jolies graphismes tout mignons, où on incarne une jeune fille remplaçant son paternel à l'entrée d'un village d'heroic fantasy. Visuellement c'est très agréable, mais pour l'instant les mécaniques ont l'air un peu laborieuses et la démo laisse entrevoir deux sortes de gameplay très différents avec des espèces de quêtes séparées... Intriguant, mais ce n'est pas encore le coup de foudre instantané que j'espérais face à la bande-annonce.

Encore une variation sur Papers, Please! (décidément), Corponation est beaucoup plus minimaliste et prend place dans un univers cyberpunk déshumanisé, où vous devez classer des fiches en fonction de divers critères arbitraires. Le jeu a un beau potentiel, mais la journée de travail (dans la démo du moins) est beaucoup trop courte pour qu'on s'amuse assez... Ce genre de choses peut être facilement retravaillée, donc ça reste un projet à surveiller.

Un metroidvania dans l'univers du Conte de Noël de Charles Dickens ? Où on dirige Ebenezer Scrooge (après sa conversion à la générosité) qui parle aux fantômes ? Coloriez-moi intrigué, comme disent les Anglo-Saxons. Les designs très « animation » ont leur charme, mais la maniabilité est un peu déroutante, la faute notamment à une touche d'esquive qui ressemble à un dash arrière, soit le contraire de la plupart des dash de metroidvania de ces dernières années. Du coup vous avez tendance à esquiver à travers la hitbox des ennemis, ce qui n'est pas recommandé, surtout quand on a une santé aussi fragile que ce pauvre Ebenezer. Pour l'instant je ne suis pas convaincu.

Iron Meat est un Turrican. Pas moyen de le considérer autrement : c'est Turrican, avec des graphismes et un pixel art plus modernes. On peut y jouer à deux, comme à Turrican, et on meurt tout le temps, comme à Turrican. J'ai testé Iron Meat, c'est sûrement un très bon Turrican, mais moi j'aime pas trop.

(Remplacez « Turrican » par « Contra » si vous préférez la jungle aux villes cyberpunk).

Super Adventure Hand! part d'un concept complètement débile, au point qu'on pourrait croire à une blague : vous dirigez une main (genre la Chose dans La Famille Addams) et vous parcourez des niveaux de plateformes en résolvant de petites énigmes. Et franchement, si vous passez le design plutôt dérangeant de votre avatar (qui rappelle certains monstres particulièrement relous d'Elden Ring, notamment), ça se manie (pun intended) étonnamment bien, et ça fonctionne carrément.

Jusant est le prochain jeu de Don't Nod, studio cofondé par Alain Damasio, et ça se sent dans l'univers développé, qui ressemble très fort à ce à quoi nous a habitué l'auteur de La Horde du contrevent. Dans la pratique, Jusant est un jeu d'escalade où vous allez découvrir petit à petit ce monde tout en hauteur, surplombant un ancien océan asséché. C'est sublime, et la maniabilité est bien pensée, mais je ne suis pas sûr qu'elle m'amuse pendant des heures. La démo permet de se faire une bonne idée de ce que ça va donner en tout cas.

 

Mind Over Magic est un des prochains jeux édités par Klei, et c'est en gros un Oxygen not Included dans l'univers de Harry Potter mais sans la licence. J'ai testé cinq minutes avant de renoncer tant ce genre de jeu a besoin d'un tuto beaucoup mieux foutu que ce que cette démo nous propose, en tout cas pour les joueurs comme moi. En outre l'esthétique ne m'a pas accroché des masses... À voir quand il se sera un peu étoffé. 

Voidtrain est une variation un peu bizarre sur Subnautica, où vous découvrez un monde étrange depuis votre petit wagon suivant une mystérieuse voie ferrée. C'est très beau et intriguant, mais un bug m'a empêché d'aller très loin et la collecte de ressources a l'air de sombrer dans le grind très vite, donc ça sent pas l'achat day one pour moi. Mais ça reste à observer de loin, sait-on jamais.

Shadow Gambit

 

Je suis globalement une bille en infiltration, en particulier en vue à la première ou à la troisième personne. Même dans Sekiro, qui est au jeu d'infiltration ce que la Kriek Cerise est à la bière, je foire mes approches furtives une fois sur quatre. N'empêche que Shadow Gambit a su m'accrocher. Déjà c'est dans un monde de pirates fantômes, et j'aime beaucoup l'ambiance « boucaniers, sabre et oh oh oh, et une bouteille de rhum ! »*.

Ensuite, c'est du tactique en temps réel, assez proche des missions d'infiltration d'un Starcraft II par exemple (les pouvoirs de l'héroïne rappellent du reste beaucoup ceux de Zeratul), avec une save state intégrée, ce qui fait qu'on n'est jamais trop dans l'embarras, du moment qu'on pense à sauvegarder régulièrement. La démo m'a franchement donné envie de tâter du jeu dans son intégralité quand il sera sorti.

* J'ai d'ailleurs régulièrement des envies de retourner sur Sea of Thieves, je passe cinq heures à le télécharger puis je me rends compte que personne ne veut jouer avec moi et que de toute façon il bugge au lancement la plupart du temps.

Lies of P

 

Vous m'avez trouvé un peu désabusé pour ces deux premiers jeux ? C'est fini. Depuis dix ans que j'attends que Bloodborne soit porté sur PC, voici enfin un concurrent au titre de soulslike correct avec une DA de fou furieux. Lies of P est une variation sur le conte de Pinocchio, et la démo très généreuse nous offre un gameplay très alléchant, en plus de visuels magnifiques. 

Les combats font penser à un mélange de Sekiro et de Bloodborne, avec un système de parade un chouia plus punitif (les timings sont légèrement différents de Sekiro, et on ne peut pas spammer la touche de parade) mais hyper satisfaisants une fois qu'on a chopé le truc. Et l'univers a l'air excellent, avec une vraie compréhension de ce qui fait l'intérêt des jeux de From Soft. J'ai un peu galéré sur le premier boss, ce qui me laisse deviner une difficulté bien costaude, mais je sais déjà que je vais l'essorer.

Alone in the Dark

 

Fondateur du survival horror, Alone in the Dark est un jeu culte pour d'excellentes raisons, même si je n'y toucherai jamais tant ses contrôles ont l'air épouvantables (si vous voulez le découvrir, je vous conseille cette expérience d'Edward Ez où il faisait jouer des débutants au jeu, c'est très sympa). Voici une sorte de reboot dont la démo laisse deviner qu'il va surtout beaucoup pomper sur les récents Resident Evil, ce qui est ironique (puisque RE avait à la base beaucoup emprunté à AitD).

Je ne dis pas que ça va être raté : c'est beau et ça bouge bien. Mais je n'ai pas eu peur une demi-seconde, et il y a David Harbor dans le jeu, ce qui n'est pas très bon signe au vu des œuvres dans lesquelles il est apparu récemment, Stranger Things excepté.

Street Fighter 6

 

Je vous ai déjà dit que j'aimais beaucoup Street Fighter ? Face à un joueur pro (ou à mon ami Fute, qui n'a joué à rien d'autre de 13 à 24 ans), je me fais défoncer, mais face à des pratiquants de base, j'arrive à sortir des 360 avec Zangief, ce qui passe pour une prouesse auprès des noobs.

J'étais assez curieux de ce SF6, et j'ai testé la démo de son mode World Tour, une sorte de campagne en monde pas très ouvert, où vous faites évoluer votre personnage en lui faisant apprendre des coups auprès des grandes stars du jeu. C'est à la fois cool et complètement naze, puisque les missions sont cousues de fil blanc, les dialogues ineptes s'enchaînent en cassent le peu de rythme... mais vous pouvez vous créer un perso rien qu'à vous, et enchaîner un somersault kick avec un 360, puis les mille pieds. Et ça c'est beau.

Après, le jeu lui-même, hors campagne, a l'air très bien, mais si vous avez mon niveau, vous vous éclaterez tout autant sur n'importe quelle autre version de SF, du moment que vous jouez avec des potes.

Araignées, robots et tomorrow

 J'ai vu quelques films...

Spider-Man Across the Spider-Verse,
Joaquim dos Santos et Kemp Powers, 2023

Vous le saviez, qu'il serait génial, mais au fond de vous subsistait tout de même un petit fond d'inquiétude : et si la suite n'était pas à la hauteur de la claque monumentale qu'avait constitué Into the Spider-Verse en 2019 ? Eh bien nous voilà rassurés : Across... est hallucinant. Avec une intrigue, des personnages et une exploitation du multivers à des kilomètres des visions fadasses du MCU, le film se permet en prime de proposer une des animations les plus incroyables que vous ayez jamais vues sur un écran. C'est pas compliqué, même sans histoire, je pourrais passer des heures à regarder Gwen et Miles évoluer d'immeuble en immeuble, juste pour le plaisir. Seul bémol, en quelque sorte : un cliffhanger tellement frustrant qu'il vous donnera envie d'insulter l'écran. Vivement le 3 !

Transformers – Rise of the Beasts,
Steven Caple Jr., 2023

Après cinq films de Michael Bay que j'estime personnellement épouvantables et une bonne surprise, il était permis de croire en ce soft reboot de la franchise Transformers au cinéma. En plus on introduit les Maximals, héros de la saga Beast Wars (Animutants en français... Animutants, mon Dieu. Je vois Dorian Chandelier avec un carton sur la tête scander « Ani... mutants... ani... mutants... »)... Beast Wars disais-je, considérée unanimement par les fans comme une des meilleures séries Transformers. Et Unicron (le Galactus de l'univers Transformers, un robot-planète qui mange d'autres planètes...).

Le résultat est un peu tiède. C'est un film correct, bien filmé, bien joué, qui fait la part belle aux robots autant qu'aux personnages humains, mais ça manque un peu de fantaisie. De tous les Cybertroniens présents, on se concentre surtout sur Optimus (moins positif que d'ordinaire), Mirage (qui ne trahit pas, ce qui surprendra les fans) et Scourge (méchant plutôt réussi), ce qui fait quand même peu. Les designs sont chouettes, mais ça manque de punch. Bref, bien, mais pas top. Mais au moins ça respecte un minimum la licence. Et la séquence post-générique me fait espérer (et craindre aussi, soyons sincères) toute une nouvelle série de films au potentiel explosif.

 Edge of Tomorrow, Doug Liman, 2014

Ça faisait longtemps que je voulais le voir celui-là, et je n'ai pas été déçu. Le film était passé un peu inaperçu à sa sortie, mais on le voit souvent cité par les amateurs de culture geek, et je dois reconnaître qu'il est très cool, avec son intrigue adaptée d'un manga qui fait très fortement penser à un roguelike, son Tom Cruise pas très héroïque et son Emily Blunt toujours aussi charismatique. Un très bon film de SF, à redécouvrir si vous êtes passés à côté à l'époque.

*

* *

Et une petite annonce pour vous préciser que beaucoup de démos de jeux sont sorties récemment sur Steam, et que j'en ai testé un bon paquet, donc la semaine prochaine c'est DémoWeek ! Et oui, encore.

Ma mère (en Bretagne) a vu...

 

Ma mère était en Bretagne la semaine dernière et a croisé plein
de bestioles rigolotes, dont cette vipère péliade (Vipera berus), qu'un de ses copains
randonneurs a pris en photo vu qu'elle a dû cavaler à cinquante mètres
de là (ma mère n'aime pas beaucoup les serpents).

Sur le littoral, une très belle ophiure commune
(Ophiura ophiura), une cousine des étoiles de mer que je n'ai
jamais réussi à observer en vrai.

Et c'est un tout mignon phasme gaulois (Clonopsis gallica) qui est
venu se perdre sur son sac à dos.

Enfin, mais pas la moindre, une méduse rayonnée, dite aussi
« méduse boussole » (Chrysaora hysoscella), ce qui
est amusant pour un groupe de randonneurs rompus à la course
d'orientation.

Concert de fin d'année

Juin, c'est aussi le début de la course de fin d'année, avec tous les bouclages, les concerts, les spectacles... et pour nous ça représente notamment nos traditionnels deux concerts de fin d'année au temple des Batignolles. Ce sera le vendredi 16 (avec un pot offert juste après) et le mardi 20 (sans pot), et vous pouvez réserver vos places ici. 

Sinon on sera aussi au festival Voix sur Berges le 25 juin, le long du canal Saint-Martin (avec plusieurs centaines de chœurs qui se relaieront toute la journée).

Le geek professionnel

Pour info, donc, si on vous pose ce genre de questions en entretien, en fait l'interlocuteur veut parler de « notions d'informatique, genre créer une session Zoom », pas de jeux vidéo ou de cinéma alternatif. Mais la question était si débilement posée, et cette réponse était tellement mignonne...

Ma strat' imparable pour perdre avec panache

Je ne suis pas très bon aux jeux, d'autant moins que mes amis sont, eux, plutôt balaises pour concevoir des stratégies optimales rien qu'en entendant les règles. Du coup, quand j'attaque un nouveau jeu que je ne connais pas (surtout à 23h30), vu que je ne comprendrai sûrement les enjeux qu'au moment de compter les points, je ne m'embête plus trop, je joue roleplay. Dans Living Forest, on est supposés être des petits esprits de la nature, il y a un incendie, moi j'éteins les flammes, et je laisse un peu de côté les autres stratégies plus complexes. Dans Ark Nova, on est supposé construire un zoo, alors j'empile les cartes animaux. 

Bon, à la fin je perds quand même, mais au moins j'ai compris ce que j'ai fait...

Construire un zoo, c'est compliqué

 

Je ne sais pas si c'est parce qu'on était fatigués ou parce qu'on vieillit (nous fêtions tous les quatre nos anniversaires respectifs) ou parce que le jeu est vraiment compliqué, mais l'explication des règles d'Ark Nova nous a séchés, au point qu'on a eu plusieurs fous rires au cours de la session.

Ça reste un jeu de gestion plutôt intéressant une fois qu'on a saisi le concept, avec du draft, du placement d'ouvriers, du deck building, une rivière de cartes, bref toutes les mécaniques à la mode. Dommage que l'esthétique soit aussi faible (les cartes avec les animaux sont jolies, mais tout le reste du matériel est très peu inspiré et pas du tout intuitif, à l'image du design de l'argent du jeu qui ressemble à tout sauf à de l'argent). Un jour on refera une partie, ça durera moins de quatre heures et on jugera le jeu sur des bases plus saines...

Le jeu a reçu l'As d'or au festival de Cannes 2023, c'est dire
qu'il n'est pas pourri.

Ostéopathie, pauve Juliette... heu...

 

 

J'ai tellement douillé ! Et c'est pas fini apparemment, mais au moins j'arrive à me tenir debout sans pleurer.