Ex nihilo Neil

30 septembre 2022

Sous une lune rouge


J'ai demandé à Bij ce que je pouvais faire comme fanart pour aujourd'hui, elle m'a répondu plein de trucs dont « Noemi », alors j'ai fait Noemi, parce que j'aime bien ce personnage. N'en tirez pas de conclusions sur une arrivée prochaine de l'épisode 10 d'Ex nihilo Neil, on en est loin (et à ce stade de l'écriture, Noemi n'y apparaîtra pas). 

Sur ce nous on part passer le week-end à La Rochelle, à lundi.

28 septembre 2022

Ça nous rajeunit pas

 

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais du film Le Visiteur du futur, mais sachez qu'au même moment sort un livre de rétrospective sur la saga, que je n'ai pas encore eu le temps de lire mais qui semble extrêmement riche en anecdotes et informations. Indispensable pour les fans, sans doute moins intéressant pour les autres. D'ailleurs je ne l'aurais sans doute pas acheté si ce n'est qu'en page 191...


Eh oui, c'est bien un de mes fanarts de l'époque (ici pour sa publication originale) qui a été retenu (parmi plein d'autres) pour illustrer les travaux de la communauté. Et ça me rend quand même un peu fier, et d'autant plus heureux que le film soit réussi.

26 septembre 2022

MCU : jusque-là j'étais gentil mais...

Il est peut-être temps de faire un petit point sur les séries du MCU. J'avais déjà parlé des cinq premières (WandaVision, Falcon & Winter Soldier, Loki, What if... et Hawkeye). Deux sont tout à fait correctes (WV et Loki), grâce notamment à d'excellents acteurs et une écriture solide. Deux autres sont oubliables et, de fait, oubliées (F&WS et What If...), et une est totalement merdique (Hawkeye, où seules surnagent péniblement les merveilleuses Haylee Steinfeld et Florence Pugh). Dans quelle direction allaient partir les suivantes ?


 

Moon Knight, qui partait bien

On n'attendait pas grand-chose de Moon Knight, c'est sans doute pour ça que la série surprend en commençant super bien. Oscar Isaac est à fond dans son double rôle, Ethan Hawke est pété de charisme en méchant, la réalisation s'amuse, joue avec les ellipses, les mouvements de caméra, c'est cool, c'est rythmé... et puis la malédiction MCU s'applique. 

Car il est écrit dans le grand livre de Marvel que toutes les histoires doivent se terminer par de la bagarre (parce qu'il n'y a pas d'autre moyen de résoudre les problèmes, ça se saurait). On se retrouve donc avec un combat de kaijus égyptiens et du boum-boum tchac-tchac ping-ping qui vient totalement contredire l'intéressante proposition non violente de la série (puisque une des personnalités du héros était plutôt contre le recours à la marave, et jusque-là la série semblait plutôt lui donner raison). C'est dommage, mais on va dire que ce n'est qu'un faux-pas...


 

Ms. Marvel, tout se casse la gueule

Ms. Marvel me donnait beaucoup plus envie : il y avait de quoi faire avec une héroïne adolescente qui découvre ses pouvoirs (d'autant que les Spider-Man du MCU avaient passé cet aspect sous silence), héroïne qui plus est musulmane et issue de la communauté pakistanaise du New Jersey. En plus les premiers visuels laissaient entendre un foisonnement graphique sympa, avec des petites éruptions d'animation à la Spider-Man into the Spider-Verse, plein d'humour... j'étais même prêt à pardonner les amourettes insipides si le reste était réussi.

C'est un échec complet. Mais un échec bien camouflé : le casting est au top, tout le monde joue super bien, les effets spéciaux sont très convaincants... Ne reste qu'un problème, mais de taille : l'écriture est à chier. On est à un niveau « téléfilm Disney Channel », vous savez, genre Descendants ou Lizzie McGuire. L'intrigue n'est pas intéressante (quand elle ne ressort pas les pires clichés), les antagonistes tellement mal définis qu'on s'en fout complètement, et l'humour tombe systématiquement à plat, malgré la bonne bouille d'Iman Vellani. Seule la représentation de la communauté musulmane sauve un peu la série.


 

She-Hulk, Attorney at Law, la honte 

Plus je regarde She-Hulk, plus je me rends compte que j'attendais vraiment cette série. She-Hulk le comics a toujours été une comédie ; le personnage principal étant avocate, elle se retrouve à gérer des procès impliquant le monde superhéroïque, terreau fertile pour une bonne parodie. Sauf que si vous foirez l'écriture dans une série d'action, au moins vous avez les scènes d'action pour vous divertir. C'est forcément moins bien que si c'était bien écrit, mais à la limite ce n'est pas le cœur du sujet. Alors que dans une comédie, l'écriture est l'alpha et l'oméga. Il faut un script ciselé, des répliques qui font mouche, et évidemment un rythme impeccable (95 % de l'humour, c'est le timing).

Ce n'est tellement pas le cas ici que c'en est gênant. C'est surtout gênant pour Tatiana Maslany, qui est géniale : elle a l'attitude, la voix, les intonations, les mimiques parfaites pour le rôle, mais même tout son talent n'arrive pas à sauver des blagues écrites par un exécutif sans âme qui pense que l'humour s'apprend dans les livres de comptes. Et que dire des scénarios ? Quand vous faites une série d'avocats, la moindre des choses c'est de proposer des procès avec des rebondissements, des twists, des issues inattendues... mais non. Un des premiers procès que l'on voit, l'élément perturbateur c'est que le témoin est en retard (parce qu'il a oublié, hein, même pas pour une raison drôle), et au final le procès se passe exactement comme l'avocate l'avait prévu. Juste pas d'intrigue, le néant scénaristique pendant trente minutes. Et je ne parle même pas de la dimension « série pour filles », avec son lot d'intrigues à base de fringues et de rencarts foireux, là on est carrément dans l'insulte (déjà sur le principe de faire forcément de She-Hulk une série « pour filles », mais en plus là aussi l'écriture est minable – parce qu'il est possible de bien écrire ce genre de série, hein, ça existe).

C'est simplement honteux, et c'est vraiment cet aspect qui me gêne dans cette série, bien plus que les effets spéciaux un peu ratés. Je peux m'habituer à un personnage flirtant avec l'uncanny valley. En revanche, une comédie mal écrite, de la part du plus grand studio hollywoodien actuel, ça je ne peux pas laisser passer. Il va être temps pour le MCU de se reprendre, mais vu la politique actuelle de Disney (qui veut juste remplir ses cases de programme pour Disney +), ça me semble peu probable.

23 septembre 2022

Le bois de la sorcyère

 

Wytchwood est un habile petit mélange de point & click et de craft... appelons ça du point & craft. Vous dirigez une petite sorcière avec son chaudron sur la tête, qui parcourt divers lieux pour récupérer des composants afin de fabriquer les potions et magies diverses qui lui permettront de réaliser les missions qu'un bouc démoniaque lui a confiées. 

Visuellement, c'est magnifique : une ambiance très « papier découpé » avec de belles couleurs et des designs tout mignons. Et niveau gameplay, c'est du chill pur : la barre de vie est plus cosmétique qu'autre chose, les ennemis sont juste des obstacles, très simples à franchir une fois que vous avez le bon sort, et le jeu vous indique toujours ce dont vous avez besoin. Il n'y a pas de difficulté dans ce jeu, juste la volonté de passer un moment sympa, tranquillou, que vous pouvez même découper en petites sessions sans stress.

Regardez-moi ça si c'est pas joli. Du bonbon pour les yeux.


22 septembre 2022

Submergée – profondeurs cachées

 

Je n'avais jamais entendu parler de Submerged – Hidden Path mais il s'est trouvé être gratuit sur l'Epic Game Store ces derniers temps, et comme il s'annonçait comme un jeu d'exploration dans de magnifiques décors, j'ai eu envie de le tester. Et c'est je pense un excellent moyen de découvrir le parkour dans les jeux vidéo. Vous dirigez un frère et une sœur qui explorent une Terre post-apocalyptique submergée, avec un scénario qui rappelle vaguement Vaiana

En gros, c'est Horizon Zero Dawn mais sans les combats. Vous explorez, vous découvrez de nouvelles espèces animales (parfois bien planquées), débloquez des éléments de lore astucieusement conçus en forme de bande dessinée, et retrouvez des graines pour revitaliser les énormes racines noires qui rappellent la Souillure de The Secret World... C'est sympa, mais :

  • d'une part, il n'y a aucune difficulté : vous ne pouvez pas tomber, il n'y a pas d'ennemi, pas de combat, pas de barre de vie. On aime ou on n'aime pas, mais ne vous attendez pas à du challenge, c'est chill ;
  • d'autre part, n'est pas Sea of Thieves qui veut : le jeu est assez mal optimisé (sans doute à cause de la masse d'eau modélisée), le lag est omniprésent et ça peut vite devenir agaçant quand on navigue.

Mais pour des enfants qui veulent découvrir les déplacements à la troisième personne, c'est idéal.

C'est pas vilain, mais ça lagge fort.


21 septembre 2022

L'héritage de Malicia 2

 

Le premier Rogue Legacy était une petite merveille de roguelite absolument génial qui vous captait pour ne plus vous lâcher jusqu'au new game plus (et parfois au-delà). Sa suite est meilleure sur absolument tous les points.

Suivant le chemin inverse de The Binding of Isaac, Rogue Legacy 2 a troqué le pixel art pour un style dessiné qui ressemble assez à un Oxygen not Included médiéval. On dirige toujours un petit guerrier qui part à l'assaut d'un immense château, succédant à son parent et qui laissera la place à sa progéniture une fois mort. Entre deux runs, on améliore son domaine avec l'argent collecté, ce qui confère des avantages aux personnages suivants. Un roguelite, quoi. 

Sauf que depuis le premier opus, Hades et Dead Cells sont passés par là, et même Hollow Knight, dans un genre différent, mais qui a clairement inspiré le gameplay. D'où une narration beaucoup plus poussée, des tas de secrets à débloquer, des PNJ avec qui papoter, bref de quoi toujours donner envie de recommencer une run. Et au final un petit chef-d'œuvre.

On retrouve plein d'éléments du premier (notamment
le bestiaire), en nettement plus précis et léché. Mais cette fois
les biomes sont vraiment différents.


20 septembre 2022

Le regardeur

 

Les jeux parodiques ne sont pas forcément un genre très répandu, alors quand c'est réussi il faut en parler. Bricolé par un fan invétéré de Jonathan Blow, The Looker est un hommage rigolo à The Witness, et c'est franchement très réussi. On y retrouve toutes les spécificités de ce chef-d'œuvre : vue subjective, puzzles a priori simplistes mais en fait retors (mais en fait pas forcément), visuel flashy et reposant... et il se paye le luxe d'être un vrai bon jeu, très référencé et malin.

Détail désolant : Jonathan Blow n'a pas du tout apprécié la blague, au grand dam du développeur qui voue réellement une grande admiration au papa de The Witness. Triste, du coup allez réconforter ce brave gars en achetant son jeu. 

Vous la sentez la parodie, là ?


19 septembre 2022

La porte de la mort

 


Et on attaque avec Death's Door, un petit metroidvania tout à fait charmant dans le monde de la mort et de la désolation. Vous dirigez un petit corbeau psychopompe qui va devoir retrouver trois grandes âmes qui refusent de quitter ce monde. Au menu : combats (qui nécessitent un tout petit peu de skill, mais ça va, c'est faisable), exploration (plein, et c'est cool) et collectibles (ça va avec l'exploration).

Le jeu est en vue isométrique et possède notamment des graphismes très agréables, avec un côté « Dark Souls cartoon » adorable (le PNJ Pot-for-a-Head rappelle forcément les chevaliers de Catarina) et des personnages aussi rigolos que tragiques (j'adore le calmar géant qui se fait passer pour un chef cuistot, c'est absurde mais hilarant). En outre il y a une histoire, et plein de petits mystères à décrypter pour finir le jeu à 100 %.

Franchement une excellente surprise, que je conseille si vous avez quelques réflexes (ce qui ne sera pas forcément le cas de tous les jeux de la semaine).

En outre c'est très joli, les graphismes en vue isométrique
ont vraiment un truc.


16 septembre 2022

Les jeux de l'été

Cet été, nous avons enfin pu tester Sea of Thieves avec un vrai équipage
(à savoir Bij et son frère)... c'était rigolo, on a cherché des trésors et même affronté
des joueurs à la fin.
 

L'été a aussi été l'occasion de s'amuser avec plein de jeux sympas, et comme il y en a eu pas mal, je vais passer la semaine prochaine à vous les décrire. L'idée, globalement, c'était d'enchaîner plusieurs trucs histoire d'oublier un peu Elden Ring (je n'ai toujours pas tué le boss final, j'arrive pas à trouver le courage de me remettre dans le bain).

Pour l'instant, la tentative de Sea of Thieves a été sympathique mais très ponctuelle, il faudra s'y remettre, mais l'aspect PvP n'est pas vraiment engageant, j'espère pouvoir les rembarquer pour aller faire une fable, équivalent d'une longue quête de recherche de trésors.

Heureusement, à côté j'ai enfin réussi à faire pousser une juicy queenbeet dans Cookie Clicker, après des mois et des mois de tentatives...

Et voilà, le stock de graines au complet, après des centaines d'heures de jeu
et des centaines de tentatives.

Du coup j'ai sacrifié mon jardin dans la foulée, obtenu dix morceaux de sucre et je suis en train de recommencer, dans la joie. Car comme on dit sur les forums spécialisés, dans Cookie Clicker, « Garden is the real game! »

Mais bon, allez, c'est parti pour une semaine spéciale « jeux de l'été », chaque jour à partir de lundi prochain !

14 septembre 2022

Le retour du Visiteur

 

Souvenez-vous, 2009... Bon, 2009, c'était pas ma meilleure année, alors parlons plutôt de 2010, quand j'ai découvert la websérie Le Visiteur du futur (la preuve). Dès les premiers épisodes, François Descraques et sa bande faisaient preuve d'une maîtrise de la réalisation et de l'acting nettement supérieure à tout ce qu'on pouvait trouver jusque-là sur YouTube. Il faut dire que Florent Dorin et Raphaël Descraques étaient de vrais comédiens, ce qui aide déjà pas mal, et que François a un vrai sens de la mise en scène et de l'écriture, que ce soit des personnages comme des dialogues.

Le résultat, ça avait été quatre saisons détonantes qui se revoient encore sans aucun problème aujourd'hui (on les a intégralement revues la semaine dernière en prévision du film, et ça reste excellent). Plus un livre, une BD (que je n'ai pas lus) et un projet un peu fou, dont on entendait parler régulièrement : un film. Un vrai film de cinéma. Et là on a forcément eu un peu peur, surtout ceux qui ont vu les plutôt mauvais films Noob ou encore le... long-métrage assez gênant de Benzaï. 

Mais voilà, le film est sorti, et c'est trop bien. Sérieusement, c'est trop bien.

Les anciens comme les nouveaux, tout le monde
est au cordeau.

Déjà, ça marche même si vous n'avez pas vu la série : vous raterez tout au plus quelques références discrètes et passerez à côté de la profondeur de la relation entre certains personnages. Mais ce n'est pas grave puisque le film a l'intelligence de se concentrer sur la relation père/fille entre Gilbert (Arnaud Ducret) et Alice (excellente Enya Baroux, actrice à suivre), très bien campée et crédible, au point que les moments d'émotion en sont vraiment.

A côté de ça on est dans une comédie d'aventure SF (genre que l'on jugera pudiquement « rare » dans le paysage cinématographique français), avec de vrais éclats de rire, de vraies scènes d'action, et des effets spéciaux tout simplement impeccables (Descraques étant habitué au travail à l'économie, il a su utiliser intelligemment son budget réduit). Et le film est un film, pas une resucée des épisodes précédents : il a un vrai format de cinéma, une vraie intrigue et des vrais personnages (qui ont toujours été la force des productions Frenchnerd). 

Bref, on tient en gros le Edgar Wright français, maintenant ce serait bien si les producteurs ne le lâchaient pas.

12 septembre 2022

La croisière miraculeuse


 
Pendant l'été, nous avons donc fait la croisière Miraculous. Si vous êtes Parisiens vous n'avez pas pu rater la promo envahissante dans le métro pour cette animation à destination des enfants, basée sur la série du même nom.

Vous ne connaissez pas du tout Miraculous la série ? C'est pour faire très simple une histoire de magical girl à la française (oui, ça se passe à Paris et la série ne vous laissera pas l'oublier*). Nos nièces et neveu en sont fans, du coup on leur a offert la sortie. Bij et moi étant des tatie/tonton consciencieux, on a même regardé un épisode et compulsé le wiki de la série (suffisamment pour réaliser que je l'aurais sûrement suivie sans honte quand j'étais gosse).

Elle, c'est Ladybug, l'héroïne, qui vit une histoire compliquée à base d'amourette,
de miraculous, de kwami, d'akumas, de sentimonstres...
Oui, le lore est compliqué juste ce qu'il faut pour que les parents aient
l'impression que leurs enfants parlent en code, et c'est sans doute le but.

Alors on avait déjà fait les spectacles T'choupi (atroce), Petit Ours Brun (horrible), Les Mystérieuses Cités d'or (une torture), à quoi s'attendre cette fois ? Eh bien c'était plutôt très bien en fait. Alors comprenons-nous bien : pour un adulte, l'intrigue de l'animation n'a aucun intérêt ; mais comme c'est avant tout une croisière en bateau-mouche vous pouvez toujours profiter de la vue. 

Ceci dit on ne se moque pas des enfants pour autant : ils ont droit à une vraie histoire (une méchante fait disparaître les monuments de Paris et il faut les protéger en résolvant des énigmes), les deux acteurs qui incarnent Ladybug et Chat Noir se donnent à fond** (vu la température je ne sais pas comment ils tenaient sous leurs déguisements, mais ils couraient partout sans une goutte de sueur) et interagissent beaucoup avec les petits spectateurs...

Et puis il y a eu ça :


Ladybug a remarqué comme notre petite Diane semblait totalement hypnotisée par son costume, et elle est venue danser avec elle, atteignant des sommets de cuteness qui nous ont quasiment mis les larmes aux yeux, ce qui n'est pas très dur mais quand même...

Bref, c'était fort sympathique, si vos enfants sont fans de Miraculous vous pouvez y aller sans crainte.

* La série est notamment signée par Thomas Astruc, qui a déjà officié sur Code Lyoko et WITCH, deux séries d'animation qui ont fortement marqué leur époque (mais pas la mienne, malheureusement).

** Évidemment ils sont nettement plus âgés que leurs personnages, et n'en ont pas les mensurations arachnéennes, heureusement pour eux...


09 septembre 2022

Ce week-end

 

Ce week-end c'est le WeToo, festival féministe et familial toujours très sympathique qui se tient à la Cité Fertile de Pantin (un endroit qui a lui aussi du charme). Nous on y sera samedi après-midi pour voir des spectacles subtilement intitulés Au bonheur des vulves et La Fille, au moins on sait où on va, ça devrait être sympa.

Sinon y a aussi la Fête de l'Huma ce week-end, mais bon, fallait choisir.

07 septembre 2022

Les films de l'été

C'est mercredi, jour des sorties, l'occasion de parler des films que j'ai vus cet été (et de faire des rimes nulles). Et évidemment qu'il y a du Marvel...


Thor – Love & Thunder, Taika Waititi, 2022

Internet a défoncé ce Thor 4, et franchement je comprends pourquoi : si vous êtes fan des comics Thor, notamment de l'arc de Gorr le Boucher des Dieux, qui est paraît-il formidable, sombre, puissant, soulevant plein d'interrogations sur la croyance, la foi... forcément cette pochade flashy a de quoi dérouter, malgré la performance de Christian Bale qui fait beaucoup plus pour son personnage que n'avait prévu le scénariste.

Mais si vous n'y connaissez rien, comme moi, vous vous dites que c'est un film d'été plutôt sympa, qui sous couvert d'humour met en scène des choses plutôt tragiques. Après, j'aime beaucoup Waititi, mais ce n'est clairement pas son meilleur film, et ce n'est toujours pas avec ce long-métrage que l'intrigue générale du MCU va progresser. Mais ils ont quand même réussi à me hyper avec la bande-annonce de Wakanda Forever, donc on verra...


Prey, Dan Trachtenberg, 2022

Enfin un bon Predator, ce n'était pas arrivé depuis... ouais, Predator 2, sans doute. Prey est un bon film, qui transpose le concept de Predator en Amérique du Nord, au XVIIIe siècle, au milieu d'une tribu comanche et de colons absolument pas français (palme des pires accents jamais entendus dans un film, et pourtant j'ai l'habitude). Après, ce n'est pas un grand film (n'est pas McTiernan qui veut), mais c'est très honnête, avec plein de bonnes idées (et d'autres un peu moins bonnes), et ça fait le taf. Et ça donne envie de voir plein d'autres versions : Predator au Moyen-Âge, Predator au Paléolithique, Predator pendant l'ère Edo, Predator à la plage... 

(d'ailleurs, et ça n'a rien à voir, mais saviez-vous qu'il y avait eu un projet de jeu vidéo Alien qui se serait déroulé pendant le Moyen-Âge ? Un truc à la Alien Isolation. Ça a été annulé, mais bon sang ça donne envie !)


One Piece Film – Red, Gorō Taniguchi, 2022

Bij étant fan de One Piece, je lui ai proposé d'aller voir le dernier film en salle. De son propre aveu, « ce n'est sans doute pas le meilleur film pour découvrir l'univers », mais je n'ai pas passé un si mauvais moment, puisque contre toute attente, c'est une comédie musicale, ce qui rattrape pas mal de choses. Alors non, l'irruption de personnages secondaires totalement inconnus de moi ne m'a absolument rien fait, mais j'ai beaucoup aimé le concept de la chanteuse qui se bat avec ses chansons, c'est fun et visuellement intéressant. 

Il n'empêche que le film m'a permis de confirmer ma théorie personnelle sur One Piece : ce manga a un univers de jeu vidéo, et des scénarios à l'avenant. L'auteur n'en a rien à faire de la logique et de la crédibilité, il utilisera tous les artifices à sa disposition pour atteindre son seul et unique objectif : l'épique. Ça a son charme, peut-être qu'un jour je retenterai de lire le manga, quand j'aurai un mois de libre... 


My Fair Lady, George Cukor, 1964

Comme j'aime beaucoup les comédies musicales, de temps en temps j'essaie de voir les grands classiques, ces titres légendaires qui ont donné leurs lettres de noblesse au genre. Parfois ça vieillit très bien, genre The Sound of Music, que je trouve toujours aussi charmant aujourd'hui. Et puis parfois ça tient nettement moins la route, comme ici My Fair Lady, une espèce de proto-Pretty Woman pas très intéressant (et même assez cringe par moment, notamment dans la relation entre Eliza et Higgins, qui par ailleurs se finit de manière totalement incohérente avec ce qui est montré jusqu'alors). Niveau musique on retiendra surtout Wouldn't It Be Loverly?, même si elle n'est pas incroyable... 

Reste un point qui demeurera jusqu'à la fin des temps : le rayonnement d'Audrey Hepburn, dont la beauté intemporelle irradie la pellicule de bout en bout.


The Mitchells vs the Machines, Mike Rianda, 2021

Ce film était passé sous mon radar, pourtant il avait de quoi faire baver : par les créateurs de Spider-Man into the Spiderverse et The Lego Movie ! Et devinez quoi ? C'est une tuerie. Visuellement c'est génial, avec le même débordement d'effets qui donne envie de revoir le film immédiatement (ce qu'aurait sans doute voulu réussir la série Ms. Marvel). Et l'histoire est excellente : elle reprend la base de A Goofy Movie (et vous savez comme j'aime ce film) et bifurque rapidement en ajoutant une grosse composante science-fiction très cool, sans jamais sacrifier le point focal du film : les relations dans la famille Mitchell, notamment entre le père et la fille.

Seul point négatif pour moi : qu'est-ce qui leur a pris de laisser le réalisateur Mike Rianda faire la voix d'Aaron, le petit frère ? Sa voix n'est tellement pas celle d'un enfant qu'elle me sort systématiquement du film à chaque réplique.


Nope, Jordan Peele, 2022

Et on finit en beauté avec le dernier Jordan Peele (Get Out, Us...), un film qui fait un peu peur mais qui est surtout complètement génial, avec de très belles images du désert californien, une intrigue à base d'ovni mais pas vraiment et une sous-intrigue qui m'a fait découvrir de nouvelles phobies personnelles. Les acteurs sont au cordeau (avec notamment Daniel Kaluuya, déjà remarquable dans Black Panther) et la puissance de certaines scènes (notamment celle de... disons de la pluie) resteront gravées pour longtemps dans les mémoires. 

En outre le film laisse le champ libre à des tonnes d'interprétations, sans jamais être chiant. La montée en tension est permanente, avec quelques moments plus légers pour décompresser (notamment quand le personnage principal dit « Nope! », en général vous avez un spasme de rire instantané), et le final est grandiose.

02 septembre 2022

L'été en gaufrier 2022

 

Et me revoilà. J'ai mis le temps, mais j'ai fini par reprendre les crayons. Bon, c'est pas encore la folie, d'autant que chacune des cases de cette planche aurait pu faire l'objet d'une BD en soi, mais on va commencer gentiment, et vous aurez le mois d'août lundi. Suivi, comme souvent, des films, séries et jeux de l'été (suspense...).

C'est reparti pour une année, je ne vous cache pas que je ne suis pas encore prêt à faire le prochain épisode d'Ex nihilo Neil, mais je suis là, et je reprends la barre.