Ex nihilo Neil

27 février 2023

L'héritage de l'héritage de la pandémie

 

La victoire à une carte près, très littéralement. Je ne tirais pas
cette carte-là à ce moment-là, on perdait la campagne.

Quatre ans après la saison 1 et deux ans après la version Grandeur Nature, nous avons attaqué et terminé (en six mois environ) la saison 2 de Pandemic Legacy. C'était très chouette, très dur (parce que déjà, Pandemic, à la base, c'est chaud, mais quand vous ajoutez des couches et des couches de règles supplémentaires à chaque nouvelle partie ça ne simplifie rien) mais on a réussi à venir à bout de la campagne, avec les honneurs. Nous avons réalisé l'objectif ultime (dont je ne vous révélerai rien, bien sûr) et, après calcul du score final, nous nous hissons dans la moyenne attendue. C'est donc une belle victoire. 

Une saison post-apocalyptique qui épouse étonnamment bien
l'ambiance mondiale actuelle.

 

Mais pour la saison 0 (où apparemment on ne lutte plus contre des virus mais contre le communisme), on va attendre un peu...

24 février 2023

Retour en Entreterre

 


Je vois pas mal de vidéos sur Elden Ring fleurir ces derniers temps pour faire le bilan du GOTY 2022, un an après sa sortie. Je me dis que je vais m'y joindre. 

Je n'ai pas relancé Elden Ring depuis des mois. Je pense avoir fait 85 % du jeu : j'ai quasiment tout exploré, sauf le second Arbre-Monde (celui où on affronte Malenia, parce que « le boss le plus dur de tous les Soulsborne », ça va aller, j'ai déjà jamais réussi à tuer Manus alors j'ai pas besoin d'un nouveau traumatisme), et j'ai éliminé quasiment tous les boss importants, sauf le dernier, parce que j'en pouvais plus.

Et la question se pose : relancerai-je le jeu un jour ? Je ne sais vraiment pas. Elden Ring est gargantuesque, sans doute trop pour moi. Passé Leyndell, on se retrouve dans la zone enneigée du Nord, la difficulté prend un gros coup de boost en même temps que le level design s'assagit... C'est le moment où j'ai commencé à perdre la foi. Par la suite, le level design redevient flamboyant avec Farum Azula, mais les ennemis y sont tellement costauds que le plaisir s'étiole (sans parler des dragons, des deux connards Sanctechair et de Maliketh). Et à la fin, on enchaîne des boss et je n'aime pas les boss rush. Parce que je ne suis pas très bon sous la pression, et que ce que je préfère dans les Souls c'est l'exploration.

Ce qu'il faut retenir toutefois c'est qu'Elden Ring est un chef-d'œuvre, sans aucun doute, et que c'est la meilleure des portes d'entrée pour découvrir l'esprit From Software. Vous pourrez y passer dix, vingt, trente heures sans jamais vous ennuyer, sans jamais affronter de vraies grosses difficultés insurmontables tant il est possible de moduler le défi (avec les invocations notamment) ou plus simplement d'aller voir ailleurs avant de revenir marcher sur un boss. Personnellement j'ai roulé sur le jeu jusqu'à Radahn (j'ai beau être un habitué des From Soft, ça reste pas courant). Après, vous verrez bien si vous voulez continuer les cent vingt heures nécessaires pour voir le bout. Mais ces trente premières heures suffiront à vous donner une bonne idée de l'esprit, et vous aurez rentabilisé l'achat.

Radahn, premier véritable obstacle sur mon chemin, qui m'a forcé à monter
un peu ma barre de vie pour ne pas me faire one-shot en continu.
Mais dans tous les From Soft, y a le boss du milieu, le mur (Ornstein & Smough,
la Chouette, Aldrich...) sur lequel vous allez caler un moment.
On finit par en venir à bout.

Mais je garde dans mon cœur une préférence pour Dark Souls, premier du nom, et son level design qui me fait encore béer aujourd'hui, et pour Sekiro dont les combats me conviennent étonnamment mieux, puisqu'une fois dans le flow on se surprend à éliminer des boss sans même s'en rendre compte.

Malheureusement From Soft semble arrivé au bout de sa proposition. Le studio m'aura quand même donné des heures de bonheur insoupçonné. Je suis curieux de la suite (un Sekiro 2 serait grandement apprécié), mais pour l'instant ils annoncent juste un Armored Core, série qui n'a jamais eu de succès en dehors du Japon... On verra. Quoi qu'il arrive, il me restera toujours Bloodborne à faire un jour, si je me retrouve avec une PlayStation dans les pattes. Ou s'ils se décident à le sortir sur PC. N'hésitez pas les mecs, hein. 

22 février 2023

Macareux

 

C'est un peu la course, alors j'ai juste fait un macareux moine, parce que j'aime beaucoup les macareux moines, c'est trop mignon comme oiseaux. Savez-vous qu'en anglais, ça se dit puffin, alors qu'en français un puffin c'est une famille de mouettes moches, comprenant les pétrels ? C'est fou ce qu'on apprend ici, hein ?

20 février 2023

Le quantique c'est moyen fantastique

 





Le dernier Ant-Man est pas terrible. Allez, spoilers...


 Quantumania avait trois missions, ce qui est beaucoup pour un seul film :

  • D'une, il fallait que ce soit un bon film tout court, après un bon paquet de productions Marvel assez, voire très décevantes (Black Widow, Eternals, Thor 4... sans parler des abominables séries Disney +). Le résultat n'est pas ouf : la réalisation est à la ramasse (Peyton Reed me semble suivre la même trajectoire que David Yates, plus il réalise, plus il trouve sa patte, moins c'est bon), le scénario à l'avenant (beaucoup trop « d'emprunts » à Star Wars pour être honnête et certains passages ne servent littéralement à rien – Bill Murray, que viens-tu faire dans cette galère ?) et les enjeux, qui devraient être intenses, ne dépassent jamais le niveau d'implication d'un téléfilm. Pour le premier film de la phase V, après une phase IV oubliable, c'est très mauvais signe.
  • De deux, il fallait que ce soit un bon Ant-Man, ce qui soulève la question : c'est quoi, Ant-Man ? Les films mettant en vedette Scott Lang sont assez particuliers dans le MCU : ce sont des comédies d'action dont le thème est la famille. On y trouve deux, puis trois générations de héros, ce qui implique les dynamiques particulières de ce genre de comédie, et une certaine légèreté qui n'empêche pas le développement d'arcs narratifs forts. Dans le premier, on peut être ému par la crainte de Scott de perdre la garde de sa fille. Dans le second, l'histoire de Fantôme est forte, pour peu qu'on prenne le temps d'y réfléchir deux minutes. Dans le troisième, c'est raté. Janet passe son temps à cacher des choses à sa famille sans aucune raison valable, le désaccord Cassie/Scott est très artificiel* et Hope et Hank sont quasi inexistants.
  • De trois, il fallait introduire Kang, le nouveau grand méchant du cycle en court. Ça fait plusieurs films qu'on l'attend, il avait été (plutôt finement) teasé dans Loki, l'effet d'annonce était là, alors qu'est-ce que ça donne ? Pas grand-chose. On fait monter la sauce pendant un bon tiers du film, mais malgré l'implication démesurée de Jonathan Majors (qui est à fond dans son rôle et vraiment très bon), Kang ne dépasse jamais le niveau d'un méchant de base de n'importe quel film du MCU**. Il est supposé être puissant (mais qui ne l'est pas dans cet univers ?), mais surtout extrêmement intelligent et calculateur, il a conquis des milliers de mondes, exécuté des centaines d'Avengers à travers le multivers. On nous le dit sans arrêt, mais ce qu'on nous montre (et qui est plus important au cinéma), c'est surtout un mégalomane qui se fait avoir par les plans improvisés de héros de troisième division. Sérieusement, c'est le nouveau Thanos, ce mec qui se fait battre par Ant-Man dès le premier film où il apparaît ? Ça va être très difficile à avaler, ça.

C'est triste, mais ça douche bien les espoirs. Au final, on a un film qu'il n'est sans doute pas déshonorant de regarder pour occuper un long après-midi pluvieux, mais dans le contexte du MCU actuel, c'est un signal alarmant. Je sais qu'il suffit d'un bon film, d'un Avengers pour relancer la machine, mais ça devient de plus en plus douteux.

* J'aime bien d'ailleurs comme le film évite habilement de traiter le sujet des sans-abris causés par le Blip, alors que c'est un thème central de Falcon and the Winter Soldier. Techniquement, Cassie a participé à une manifestation pour la même cause que défendent les terroristes dans la série, ça aurait pu laisser la place à un vrai argumentaire intéressant et donner une vraie raison d'être au cross-média du MCU. Mais non, c'est expédié en une scène et on passe à autre chose. Quand je pense qu'il y en a qui reprochent au MCU la nécessité de voir tous les films et toutes les séries pour comprendre, alors que c'est exactement le contraire : chaque nouvelle sortie oublie consciencieusement ce qui s'est passé avant pour ne pas perdre les néophytes. Du coup ça frustre les fans, et ça n'engage pas les nouveaux venus. Bien joué les mecs.

** Ah, et y a MODOK dans ce film, pour les fans de Marvel à qui ça parlera. Et MODOK dans ce film, c'est le prototype de la blague de scénariste qui est allée beaucoup, beaucoup trop loin !

17 février 2023

Les morts qui marchent

 

Je suis malade et Bij a un mal de dos de l'enfer, donc notre appartement ressemble un peu à un spin-off de The Walking Dead, alors j'ai barbouillé ça vite fait et je vous retrouve lundi avec de meilleurs posts, j'espère.

15 février 2023

Hiten mitsurugi ryû

 

J'ai vu chez un ami des bouts du live action adaptant Rurouni Kenshin, et j'ai été assez épaté par la qualité des combats, du coup ça m'a donné envie de faire un petit fan art rapide. 

J'étais assez fan de Kenshin durant mes années étudiantes. Si vous ne connaissez pas, c'est un manga racontant l'histoire d'un ancien assassin politique ayant contribué à mettre en place la restauration Meiji (1868), et ayant ensuite décidé de ne plus jamais tuer. Il parcourt les routes tel un vagabond, et sa vie va être bouleversée quand il rencontre une jeune professeur de sabre. C'est complètement shônen, mais c'est très cool.

Et ça met en scène un type de personnage que j'apprécie vraiment beaucoup. Ça a sûrement un nom officiel dans la nomenclature mangassière, mais moi j'appelle ça un « faux boulet ». Vous savez, ce mec genre Ryô Saeba (City Hunter) ou Vash the Stampede (Trigun), qui essaie de vous faire croire qu'il est un gros bouffon sans importance alors qu'en fait il gère à bloc. C'est assez typiquement japonais, le seul exemple occidental qui me vient à l'esprit est Columbo... J'aime beaucoup ce trope, et Kenshin en est un des plus beaux représentants.

13 février 2023

Ptéranodon

 

 

J'ai eu un week-end joyeusement chargé, alors juste un petit dessin de ptéranodon. Qui n'est pas un dinosaure.

10 février 2023

Je ne sais pas si vous avez remarqué...

Si encore c'était une blague que j'invente, mais non !
Ils en sont là les mecs. À faire ce genre de conneries
qu'on trouverait absurdes dans une mauvaise comédie.
 

... mais en ce moment, y a comme un mouvement social. À titre purement personnel, ça m'embête un peu que ça tombe le mardi, jour de répétition de notre chorale, mais bon, soyons clair, je soutiens totalement cette grève qui conteste une réforme tellement débile et injustifiée que ses défenseurs se font de plus en plus rares, et incapables d'articuler deux phrases sans se contredire.

08 février 2023

Échos de l'Œil

 

En relisant mon vieux post sur Outer Wilds, je réalise à quel point j'ai été timide sur ce que représente ce jeu pour moi. Ce fut sans doute une des expériences les plus incroyables de ma vie de joueur, et probablement de ma vie artistique tout court.

Outer Wilds est un jeu dont je ne peux rien vous raconter, car son principe même est de vous faire découvrir ce qui s'y passe, non par une bête narration à base de dialogues, mais par l'exploration, la recherche, l'échafaudage d'hypothèses à partir de vos observations et les expériences pour tester ces hypothèses. C'est littéralement un jeu sur la science, sur l'émerveillement de la découverte, mais il va aussi beaucoup plus loin. Si vous le lancez, prenez le temps de bien apprivoiser sa maniabilité, car le premier contact peut être un peu revêche, mais croyez-moi, une fois dedans vous ne le regretterez pas.

Un simple panneau, et l'aventure reprend !

Nous venons de terminer son DLC, Echoes of the Eye, et c'était largement aussi bien. Attention toutefois, cette nouvelle enquête aborde notamment le sujet de la peur, et elle va vous la faire ressentir. Ce n'est en aucun cas un survival horror, mais certains moments restent impressionnants.

06 février 2023

Post-Covid

 

De temps en temps, je rattrape mon retard sur South Park, série qui en est tout de même à sa vingt-cinquième saison. Je ne suis pas super fan de la période « Tegridy Farm », où Randy ouvre sa ferme de cannabis, mais bon, ça reste drôle et souvent très pertinent. Mais j'avais complètement raté la saison 24, composée de quatre téléfilms sur la pandémie, dont le dernier a carrément réussi à m'émouvoir, ce qui n'est pas arrivé souvent avec cette franchise. 

D'où ce petit fanart de deux personnages bien connus, avec quelques années de plus.

03 février 2023

Street-art et canards

 


Hier on est allés voir l'exposition Capitale(s) à l'hôtel de ville de Paris, qui porte sur le street-art. Elle est prolongée jusqu'à mars, donc je vous conseille tout de même d'y aller, c'est gratuit et même si je n'ai pas adoré la première partie (sur l'histoire des graffeurs, à l'époque où c'était juste des jeunes avec des bombes de peinture qui effrayaient les honnêtes gens), la seconde est visuellement assez ouf.

Il y a notamment cette improbable carte gigantesque de
Paris indiquant l'emplacement de tous les Invaders...
Je pense que je serais prêt à payer pour le pdf de ce truc.

Mais plus sérieusement, pendant toute l'exposition, je pensais à l'article que je venais de lire dans Canard PC. Si vous l'ignoriez, sachez que le mag qui dynamite le jeu vidéo vient de voir partir deux de ses plus belles plumes (déjà qu'elles sont pas nombreuses) : Kahn Lusth, le rédacteur en chef, qui quitte la barque après quatorze belles années, et Noël Malware qui, même s'il n'y aura passé que quatre ans, a clairement marqué de sa patte la critique du jeu vidéo en France. 

Et justement, un des derniers articles de Malware traitait de l'art, avec une proposition aussi violente qu'agréable : « L'art n'existe pas, l'art n'a jamais existé. [...] La seule chose qui existe, et que recouvre la définition de l'art, c'est un conflit entre les groupes sociaux pour obtenir que leurs pratiques culturelles particulières soient considérées comme légitimes, importantes et universelles. La définition de l'art est uniquement symbolique, mais ce symbole est très important : il a des répercussions réelles pour les gens qui réalisent des œuvres, pour ceux qui les consomment, pour ceux qui les vendent et pour ceux qui les soutiennent. [...] Pour n'importe quelle forme culturelle, accéder au statut tant convoité d'art recouvre des réalités très matérielles et très concrètes. »


En regardant ces graffitis, mosaïques, pochoirs et autres peinturlurages improbables et parfois authentiquement magnifiques, exposés au cœur du siège de l'exécutif parisien, impossible de ne pas penser qu'il n'y a même pas quarante ans, les fonctionnaires travaillant en ce même édifice ne voyaient en ces griffonnages qu'une source de dépenses pour la ville – qui devait envoyer des agents municipaux les nettoyer – et une preuve de plus que la jeunesse était décadente et en mal de repères, puisqu'elle s'adonnait à ces actes de vandalisme plutôt que de venir travailler avec eux derrière leurs bureaux pour rendre la ville plus fonctionnelle. Aujourd'hui que ces œuvres ont accédé au statut d'art et, sans doute, de niche fiscale permettant à des nantis de ne pas financer le nettoyage des murs à travers leurs impôts, la mairie les expose. Le temps passe, et la saucisse dans laquelle on vit se farcit.

La bonne nouvelle, c'est que si Malware s'en va, Ellen Replay
revient, et devient rédac-chef de CPC. Et ça c'est trop cool.


01 février 2023

Cartes à la pelle

 

Après avoir visionné une vidéo étonnamment complète sur Shovel Knight (échafaudée par la fort sympathique chaîne Esquive la boule de feu, j'adore le nom !), j'ai eu envie de me remettre à cet excellent jeu de plate-forme délicieusement rétro. Si vous l'ignorez, les aventures du chevalier à la pelle ont eu droit à trois campagnes supplémentaires : une avec Plague Knight, qui n'est pas terrible (le chevalier à la peste est ultra casse-pied à contrôler), une avec Spectre Knight, beaucoup plus réussie (puisque cette fois ils ont redesigné les niveaux pour les adapter à la nouvelle maniabilité) et enfin, donc, une avec King Knight.

King Knight, un beau trou du c', assez rigolo à diriger.
 

Si j'ai mis si longtemps à attaquer cette campagne, c'est que dès son début est introduit le Joustus, un jeu de cartes qui va être au cœur de cette nouvelle intrigue. Et moi, les jeux de cartes dans les jeux vidéo, j'aime pas ça. J'ai dû faire deux parties de Gwent dans mes 150 heures de The Witcher 3, je peux pas piffer ces machins. Même s'ils sont bien faits, ça m'insupporte. Je suis nul, j'ai pas envie d'apprendre, j'ai envie d'aller taper des trucs et de vivre la grande aventure, pas de faire un rami avec mes tantes. J'avais donc laissé tomber très rapidement. 

Le Joustus. 'paraît que c'est bien, hein, mais moi
ça va, j'ai plus faim, merci.

Et justement, la vidéo dont je parlais explique que d'une part, la campagne King of Cards vaut vraiment le coup, et que d'autre part on peut parfaitement la terminer sans jamais jouer la moindre partie de Joustus. Je m'y suis donc remis, et je confirme, c'est toujours aussi génial. Certes, la maniabilité de KK est très différente, mais une fois que vous avez compris le principe (une charge « à la Warioland » qui se transforme en toupie « à la Super Mario World » quand vous rebondissez sur un ennemi), ça devient plutôt agréable, et surtout ça change les niveaux en sorte d'action-casse-tête assez stimulants. 

Et comme d'habitude, il y a une petite histoire qui donne encore plus de corps à cet univers bigarré, avec en vedette l'insupportable caractère de King Knight. Du tout bon, que je conseille tout autant que le jeu de base et ses autres extensions.