Ex nihilo Neil

26 juillet 2017

Bonnes vacances


Ouais bon, allez, on va partir en vacances parce que hein, on est fatigués (et je vais essayer de faire du dessin d'avance pour la rentrée). On se retrouve à mi-août, parce que...


24 juillet 2017

La relève


Aujourd'hui je suis un peu pris (dégât des eaux surprise en arrivant au bureau), donc je me contente de vous proposer la toute première bande dessinée de ma nièce, 4 ans

Ça claque, hein ? J'ai pas tout bien compris l'histoire, je crois que ça parle d'un village tranquille jusqu'à ce que Moïse vienne le submerger, y a un poisson tête en bas, puis une reine avec des couettes et une fleur qui sauve la situation... ouais, je suis pas sûr.

N'empêche que j'ai l'impression qu'il y a une situation initiale, un événement perturbateur et une résolution, donc une certaine maîtrise des codes narratifs, quand même !

19 juillet 2017

Zymase revival : le dernier





Comme promis, la dernière BD que j'avais effectuée pour le magazine Zymase, sur le thème du « bon goût ». 
A noter qu'elle date d'une époque où j'étais peut-être légèrement frustré sentimentalement, mais tout cela est bien loin, hein, c'est de l'humour, tout ça, et d'ailleurs ce mec n'a jamais existé et n'est certainement pas enterré sous un pin du parc Montsouris.

17 juillet 2017

L'araignée, l'araignée...


J'ai vu Spider-Man Homecoming, qui signe le grand retour (même si on l'avait déjà vu dans Captain America Civil War) de l'Homme-Araignée dans le Marvel Cinematic Universe.
Ça me fait bien plaisir puisque Spider-Man est sans doute mon héros préféré (juste après Batman, hein, faut pas exagérer), et que le voir faire face à Tony Stark (Robert Downey Jr., définitivement le VRP de la licence) en père de substitution très maladroit est super cool. C'est une réinterprétation cohérente et logique des personnages, que je ne peux qu'applaudir.

Idem pour le Vautour : beaucoup de méchants de l'univers Spider-Man sont fondamentalement peu intéressants (la plupart du temps ce sont juste des bandits qui se retrouvent avec des superpouvoirs, sans grande profondeur psychologique), et les films les ont souvent modifiés pour les approfondir un peu. C'est le cas ici, avec une refonte complète du personnage d'Adrian Toomes, le Vautour, qui pour le coup bénéficie du jeu génial de Michael Keaton, sans problème une des grandes forces du film.

L'autre grande force, c'est Tom Holland, très bon Peter Parker qui a vraiment l'air d'avoir quinze ans, sans se forcer. Ses potes de lycée font tout aussi ado (et Flash Thompson, même s'il est toujours un imbécile, n'est plus le capitaine de foot américain décérébré ordinaire, et ça fait du bien), et tante May s'est reconvertie en bombasse italienne (le film ne cesse de nous la décrire comme "hot", au point que c'en est un peu gênant tant l'actrice choisie, Marisa Tomei, n'est pas particulièrement sublime – elle est très bien, hein, mais pas du tout dans les canons habituels de la "mégabombasse").

On appréciera en outre une intrigue à hauteur d'homme, loin des ampleurs cosmiques des Gardiens de la galaxie ou des Avengers (c'est bien le cosmique, mais de temps en temps s'occuper des voleurs et des trafiquants ça fait du bien).

Et donc, du coup, avec tous ces bons points, que vaut le film ? Eh bien il est... correct. Sans plus. Il se regarde bien, surtout en ces chauds après-midis de jours fériés, les acteurs ne déméritent pas, la réalisation est convenable, il y a au moins une scène grandiose (le face à face à dans la voiture, je ne spoile rien, mais là on a du grand Michael Keaton). Mais sinon, ben ça va pas bien loin, ça ne prend pas de risque, et au final ça ronronne un peu. Ce n'est pas très grave si, comme moi, vous considérez le MCU comme une grosse série dont certains épisodes sont fatalement meilleurs que d'autres. 
Mais bon, voilà quoi.

Spider-Man Homecoming, Jon Watts, 2017

14 juillet 2017

Fin du calcul


Bon alors, déjà, je vous présente Hercule le calcul, l'abominable petite saloperie qui me fait ch... depuis deux mois et demi et que, après une crise de colite néphrétique agonisante et deux lithotrities, j'ai fini par expulser sous la douche hier matin. Ça n'a peut-être l'air de rien, mais c'est quand même un gros machin à faire passer par les voies naturelles.
Je me sens BEAUCOUP mieux depuis, j'ai l'impression de recouvrer la vue, c'est rien de le dire.

*
*  *

 Sinon j'avais pensé vous mettre un dessin compromettant sur Liyl parce que ça me faisait rire, mais bon, je me suis dit que c'était pas sympa et qu'il valait mieux garder ça au chaud dans son dossier. 
Donc à la place voici un dialogue quasi authentique de la partie de jeu de rôle que j'ai animée dimanche dernier. 


1939. Nos amis sont dans un avion parti de Calcutta, à destination de Delhi.

– Sam, tu entends du bruit dans une malle, derrière ton siège.
– Comment ça du bruit dans une malle ?
– Ah, ça s’est arrêté.
Attends… y a écrit quelque chose sur la malle ?
Oui, [nom du personnage de Stéph].
(les regards se tournent vers Stéph)
Non mais y a rien qui peut bouger dans ma malle !
Y a quoi dans ta malle ?
Mais rien !
Bon, j’ouvre la malle.
Je sors mon flingue.
Je sors mon couteau.
Ok. Dans la malle vous trouvez une jeune fille crade, en haillons, qui a l’air assez effrayé.
(les regards se tournent de nouveau vers Stéph)
MAIS J’Y SUIS POUR RIEN !!!
Elle est attachée ?
Hein ? Non, non, pas du tout, elle est juste recroquevillée.
MAIS JE TRANSPORTE PAS DES JEUNES FILLES ATTACHÉES DANS MES BAGAGES ! 

Ou comment introduire un nouveau PJ de manière subtile et roleplay.

*
*  *



Last but definitely not least, le troisième (et dernier) tome de Providence vient de sortir.
Si vous voulez lire le plus fabuleux, hallucinant, monumental hommage à l’œuvre de Lovecraft, je vous encourage fortement à lire Neonomicon, puis Providence (car les deux ouvrages se répondent fortement). Je vous préviens, on n'en sort pas intact, mais c'est une expérience... cosmique.

12 juillet 2017

Japan Expo : fight

Vendredi dernier, Liyl et moi avons visité la Japan Expo, parce que ben je suis sympa et j'aime bien former les petits jeunes. 
L'occasion de renouer avec mes racines geek. L'événement est toujours aussi impressionnant, blindé de peuple, avec des cosplays hallucinants de qualité, des séries de japanime toujours plus barrés et des jeux vidéo cool (mais pas de Dark Souls, c'est dommage).

Allez, petit portfolio pour vous faire partager la magie...

La japanime, toujours une certaine idée de la classe...

Je ne sais pas qui a inventé ce concept de têtes de manga toute lisses
à se mettre sur la tronche, mais il doit aimer aspirer les âmes.

Y avait beaucoup de free huggers, mais j'ai bien aimé celle-là !

Plusieurs yokais hantaient les couloirs de la convention.

Liyl aime bien le Joueur du Grenier, mais on a réussi
à s'enfuir avant que la sécurité nous rattrape.

C'est pas tous les jours qu'on rencontre ses idoles.

On trouvait aussi des visiteurs étranges.

Apparemment, y a une extension pour FF XIV qui vient de sortir.

Creepy Totoro.

Y avait la queue pour tous les jeux présentés, sauf pour Zelda - Breath of the Wild,
vu que tout le monde l'a déjà. Du coup on s'est fait plaisir.

10 juillet 2017

Week-end chargé

Ce week-end a été pas mal chargé (au-delà du fait qu'on était un peu malade), du coup je vous ferai mon résumé de la Japan Expo mercredi.

D'ici-là, je vous propose cette étonnante publicité qu'on trouve actuellement un peu partout dans Paris...


Au début je pensais que c'était pour un parfum à la con, et je m'enflammais déjà contre le virilisme débile du truc, puis j'ai réalisé que ce corps musculin et masculeux (ou le contraire) n'avait pas de tête, et qu'il y avait peut-être un message plus fin derrière... alors j'ai lu le texte en haut à gauche.

Propreté absolue
Résistant et souple
Toucher parfait
Sensitive
Apaisement sexuel

Euh...

Ok, c'est pas pour un parfum. Mais alors c'est pour quoi bordel ? Quel produit cumule ces cinq qualités, quelle substance magique combine capacités lixiviantes, résistance et souplesse, sensibilité (je suppose que "sensitive" est un anglicisme à la mode chez les marketeux, mais bon, ça veut dire "sensible") et... apaisement sexuel ? (même si je trouve cool de promouvoir l'apaisement sexuel plutôt que l'appétit, ça change un peu). 
Puis j'ai vu la petite photo sous le texte. Non... ça ne peut pas être ça ? Ce n'est pas possible... et pourtant c'est bien le seul produit susceptible de se rapprocher de ces différents qualificatifs...

Il faut se rendre à l'évidence : ceci est une pub pour du PQ.

Mais l'histoire ne finit pas là. En cherchant cette image sur le net pour rédiger ce post, je suis tombé sur cet article : Renova, l'annonceur, vient de se faire bannir par la RATP. « Ce visuel n'est pas accepté en l'état, la mention “apaisement sexuel” de nature à induire en erreur est en outre susceptible de choquer et devra être supprimée, a écrit la RATP, qui a refusé de diffuser ces affiches. Par ailleurs, le tatouage représentant un personnage religieux devra également être supprimé. »

On vit donc dans un monde où étaler des nanas à poil en 4 x 3 pour vendre du yaourt, des voyages ou n'importe quoi n'est absolument pas un problème, mais une épaule de mec et le mot « sexuel », là, nooooon, oulala, les gosses vont être traumatisés, sans même parler du personnage religieux (qui pourrait tout aussi bien sortir de la mythologie grecque, pour ce que j'en vois) qui risque de choquer les croyants fervents (la pub vient du Portugal, pays bien connu pour son anti-catholicisme primaire). 

On est bien.

07 juillet 2017

Le chevalier qui se décarcasse



Je me faisais tantôt la réflexion que dans beaucoup de jeux vidéo récents, j'incarne un chevalier. Wonder Boy, Rogue Legacy, Dark Souls, The Witcher 3 (en quelque sorte)... et ce n'est pas Hollow Knight qui va faire baisser la moyenne.





Donc, en ce moment, je (on, en fait...) joue à Hollow Knight. Techniquement, c'est un metroidvania (mot-valise constitué de Metroid et de... Castlevania), un de mes genres préférés : de la plate-forme, un monde ouvert mais dont les différents accès sont conditionnés à l'acquisition de pouvoirs (dash, walljump, téléportation, grappin...), de l'exploration, du combat et beaucoup d'atmosphère (ce type de jeu impliquant en général une certaine patte graphique pour se démarquer).

Ici, pas de problème, on est servi : Hollow Knight navigue entre ce qu'on appelle généralement le style "Tim Burton" (même si on en est en fait assez loin, sauf si vous limitez le style de Burton au visage de Jack Skellington), une animation magnifique toute faite à la main et des créatures qui se rapprocheraient plutôt de l'univers d'un Edmund McMillen (Super Meat Boy, The Binding of Isaac... en moins gore tout de même) mâtiné de Miyazaki (période Nausicaa). 

Hollow Knight vous propose d'explorer le monde souterrain et tortueux d'Hallownest. Un monde peuplé de créatures insectoïdes parfois sympathiques, souvent agressives (l'univers emprunte beaucoup de son concept à Dark Souls*, avec un monde mort peuplé d'aventuriers plus ou moins désenchantés, qui peuvent perdre peu à peu leur humanité et devenir des carcasses agressives). 


Quirrel, qui pour ce que j'ai vu jusqu'ici joue le rôle de Solaire/Lautrec/Siegmeyer :
vous le croisez régulièrement à mesure de votre avancée, il semble sur la même piste que vous
et vous assène quelques répliques teintées de cynisme.



Que dire sinon que c'est un plaisir sans interruption ? Le jeu est beau, fluide, les contrôles répondent parfaitement et les différents pouvoirs sont agréables à manier. Le personnage dispose notamment d'une "jauge d'âme" (pour le coup, rien à voir avec Dark Souls) qui se remplit à chaque coup porté sur un ennemi, et qui permet notamment de se soigner moyennant une courte immobilisation. En plein combat de boss, c'est une mécanique très intéressante : faut-il privilégier l'attaque, l'esquive ou le soin ? (mon conseil : privilégiez l'esquive, toujours ! ça permet d'apprendre les patterns par cœur, et donc à terme de savoir exactement quand on a le temps de caser un coup ou deux, voire de se soigner).

Parlons-en des boss : il y en a des palanquées. Des boss obligatoires (pour la "quête" principale), des boss facultatifs (pour débloquer des accès, des charmes, des bonus, des upgrades...), des boss mystères (après en avoir tué un assez coton, j'ai eu la surprise de découvrir que les habitants du village sur lequel il régnait, auparavant hostiles, me saluaient désormais respectueusement et me laissaient fouiner à ma guise !), des boss niveau 2 (quand vous avez battu un boss de base, vous pouvez affronter son double ultravénèr, et boire vos larmes)...


Dans la catégorie des boss qui claquent, les Dames Mantes (Mantis Lords).
Pas si dures une fois qu'on a la technique, mais bon, elles sont trois quoi !


L'avancée de l'intrigue se fait par petites touches, à travers des dialogues parfois cryptiques, et on se lance dans certaines "quêtes" sans même s'en rendre compte. Débloquer tous les points de chute du bus-coléoptère, réparer le tramway, récolter des essences, trouver tous les charmes... le jeu est un régal de complétionnistes (vous savez, ces joueurs qui aiment collecter tous les objets disponibles).
Bref, un jeu beau, agréable, dur (les boss peuvent être méchamment costauds) mais toujours gratifiant (il est très rare que la curiosité ne soit pas récompensée), et même pas très cher : sautez dessus !

* Que j'ai fini, je vous l'avais dit ?

03 juillet 2017

Neil a vu... Wonder Woman



Tout a été dit sur le dernier film adaptant la super héroïne de DC, donc je ne vais pas trop m'étendre dessus (oh, ça va les blagues nulles !). En gros, j'ai trouvé ça honnête, sans grande fulgurance, avec clairement une baisse de niveau dans le dernier tiers (David Thewlis, sérieux !).
En revanche, je veux revenir sur l'aspect qui fait parler : le féminisme.

Oui, Wonder Woman est un film féministe. C'est aussi un film très intéressant en ce qu'il dit du féminisme, et surtout de comment faire un film féministe, puisqu'il montre qu'en fait, c'est pas bien compliqué.
Wonder Woman n'est pas un film activiste, à aucun moment il n'en fait des caisses sur la guerre des sexes. Étant donné la période historique dans laquelle il prend place, il traite évidemment le sujet ("Une femme dans la salle de guerre, qu'est-ce que c'est que ça ?"), mais sans s'appesantir dessus.
Wonder Woman est plus fin que ça : il traite son héroïne avec respect. C'est tout con, il fallait y penser : Diana n'est pas filmé comme un objet sexuel, elle se bat comme une guerrière, elle ne montre pas sa culotte, ne glousse pas en choisissant son chemisier, elle est badass et quand elle fait preuve d'empathie ce n'est pas parce qu'elle est une femme mais qu'elle a de l'empathie, c'est tout !

En interview, G. R. R. Martin (Game of Thrones... vous connaissez ?) avait répondu à la question "Comment faites-vous pour écrire de si bons personnages féminins ?" : "J'ai toujours considéré que les femmes étaient des personnes."
Voilà. C'est pas compliqué.

En guise de conclusion (de deuxième conclusion), je vous propose ce discours de Joss Whedon (Buffy contre les vampires, ça vous dit quelque chose ?).