Il existe un monde merveilleux, où les problèmes liés au travail n'existent pas.
Un univers formidable, une utopie pourtant réelle, dont les habitants exercent une profession sans danger, sans souci, sans difficulté aucune, un monde où tout est plus simple, et où en plus les salaires sont exceptionnels (et sans aucune corrélation avec la dérisoire facilité du travail effectué).
Ce monde, vous l'aurez reconnu, c'est celui des grévistes, des cégétistes, des preneurs d'otages, bref, des autres.
Prenez les chauffeurs de RER, par exemple. Chacun sait qu'il s'agit d'une sinécure bienheureuse : c'est à peine un métier, tout au plus une activité, il suffit d'être dans une cabine et le train suit les rails tout seul. Ainsi, s'asseoir dans cette cabine est en soi suffisant pour justifier des émoluments pharaoniques, au point que ces bienheureux peuvent se permettre régulièrement de faire grève, comme ça, juste pour embêter les honnêtes gens qui n'ont pas la chance de partager leur douceur de vivre.
Ici, vous pouvez observer une légion de ces fainéants qui gagnent tellement qu'ils peuvent se permettre de sauter une journée de travail (et de paye) pour bloquer des rues. |
C'est d'ailleurs pour ça que ces métiers ne sont accessibles qu'à de rares élus : ils sont sanctionnés par des diplômes complexes et une longue série d'épreuves initiatiques abstruses seulement abordables par quelques esprits supérieurs. Dans les faits, seuls les enfants de ministres, de chirurgiens et éventuellement d'ingénieurs très haut placés accèdent à ces postes miracles, les autres devant se contenter de travailler dans d'austères bureaux à La Défense pour quelques misérables kiloeuros mensuels.
Les véritables forçats de notre époque. |
Du moins c'est ce qu'on peut déduire quand on considère qui décrie les mouvements de grève de ces derniers temps, et qui les soutient. Personnellement, j'en viens à me demander pourquoi je me suis emmerdé à atteindre bac + 5 alors qu'il suffisait de faire chauffeur de RER pour accéder à une vie idyllique et sans souci. A se demander si ce n'est pas, parfois, la jalousie qui parle...
Je ne vois pas d'autres explications.
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