J'ai donc vu Logan, le dernier film de la licence X-Men. J'ai beaucoup aimé.
Rappelons que la licence Marvel est actuellement dispersée entre plusieurs studios de production : les Avengers et consorts (donc tout ce qui touche Iron-Man, Hulk, les Gardiens de la galaxie et d'une manière générale les pierres d'infinité) sont la propriété de Disney, qui nous bricole depuis dix ans un vaste univers étendu. Spider-Man était chez Sony mais vient d'être récupéré par Disney (ce qui explique l'arrivée de Peter Parker dans Captain America 3). Et les X-Men, Wolverine et Deadpool sont pour leur part adaptés au cinéma par la 20th Century Fox, avec des résultats variables.
Ah, oui, y a aussi Netflix qui fait des séries télé (Daredevil, Jessica Jones, etc.).
Donc Logan, dernier volet en date des films Wolverine, ne croise pas Robert Downey Jr. ou Chris Hemsworth. Non. D'ailleurs ce n'est pas trop l'esprit.
Logan change de ton par rapport à tout ce qu'ont fait les adaptations Marvel jusqu'ici. Les divers X-Men étaient toujours assez policés, malgré un sous-texte tragique, et ce maniérisme jurait d'ailleurs parfois avec les thèmes abordés (quand on fait une scène à Auschwitz avec une nana en maillot de bain, vaut mieux être sûr de son coup). Deadpool avait tapé fort en se faisant classer R (interdit aux moins de 17 ans) pour son langage ordurier et sa violence rigolote.
Mais James Mangold a décidé de faire un peu plus subtil ici. Logan est classé R, oui, et de fait le film est super violent, et même gore dans certaines scènes. Le sang gicle, les membres volent, des têtes sont arrachées, je ne vous cache pas que j'ai été assez surpris.
Mais ce n'est pas gratuit. Le ton du film est juste. L'ambiance lourde, profondément tragique fonctionne. On suit un Wolverine agonisant, traînant un professeur Xavier à moitié gâteux et une gamine psychotique. Et on comprend que le thème principal du film, la famille, est réellement traité. Que ce n'est pas un gimmick de plus dans un scénario vu et revu : ce film parle vraiment de la famille, et de ce qu'elle implique. Quand Logan maintient Xavier en vie alors que tout serait plus simple s'il mourait. Quand Xavier insiste pour passer du temps avec des vrais gens. Quand les deux développent une connexion avec la petite Laura. Quand le film fait référence, sans jamais le nommer, à L'Homme des vallées perdues (Shane), western iconique des années 1950.
Le film n'en a pas moins un scénario à la X-Men, avec un complot, une grande entreprise méchante... mais il est astucieusement déporté en arrière-plan, pour ceux que ça intéresse. Tout a un sens, mais Mangold laisse les fans reconstituer le puzzle, lui s'intéresse à ses protagonistes, et il le fait magistralement, avec une photographie chaude, des images brûlées...
Le film n'évite pas quelques écueils (surtout vers la fin), mais bon sang que j'ai aimé revoir Wolverine, dix-sept ans après le premier X-Men (et je persiste à penser que Hugh Jackman est génial dans ce rôle, il l'a toujours été et le sera toujours). Les autres films le mettant en scène n'étaient pas formidables, celui-ci rattrape beaucoup de choses.
Logan, James Mangold, 2017
Avec Hugh Jackman (trop bien), Patrick Stewart (trop bien), Dafne Keen (géniale !), Boyd Holbrook (en fait juste ce qu'il faut), Richard E. Grant (c'est le méchant, pas de doute).
Logan, James Mangold, 2017
Avec Hugh Jackman (trop bien), Patrick Stewart (trop bien), Dafne Keen (géniale !), Boyd Holbrook (en fait juste ce qu'il faut), Richard E. Grant (c'est le méchant, pas de doute).
1 commentaire:
J'avais déjà envie de le voir parce qu'il semblait raconter qque chose de différent des autres Marvel du cinéma. Ta chronique m'en a encore plus donné envie. Logan vu par un "Julien a vu" (qu'on avait pas vu depuis lgtps), ça fait plaisir :-D
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