Ex nihilo Neil

02 juillet 2021

Le retour de la frustration

 


J'ai tenu à peu près douze heures avant d'acheter le remake d'Alex Kidd in Miracle World, développé par les petits gars de la Jankenteam (qui m'ont l'air très espagnols vus leurs noms). Pour rappel, Alex Kidd, ça a été mon tout premier jeu vidéo, comme pour plein d'autres quadras nés sous Giscard comme moi. Et pour cause, il était fourni en bundle avec la Master System, et pendant que ma voisine s'éclatait avec Mario sur sa NES, moi je galérais de ouf avec ce p... d'Alex et ses sauts insupportables.

Si vous avez connu, une musique tétanisante doit
être en train de revenir vous hanter...
 

Le truc c'est que, par définition, je ne connaissais pas encore bien la maniabilité d'un jeu de plate-forme. Depuis, j'en ai fait des dizaines, de Super Mario Bros. à Hollow Knight, et je suis nettement plus aguerri que quand j'avais huit ans. Alors qu'est-ce que ça donne ?

Eh bien déjà c'est super beau. La Jankenteam a fait un boulot assez comparable à celui de Dotemu sur Wonder Boy The Dragon's Trap, les nouveaux designs sont magnifiques et reconstituent parfaitement ce que les quelques pixels de l'original nous faisaient imaginer. Les musiques ont été recomposées et ont perdu leur statut de scie pour devenir fort agréables à l'oreille. Les petits niveaux supplémentaires donnent du corps à l'ensemble sans en faire trop.

Un pixel art beau à crever.
D'ailleurs...

Mais peut-être ont-ils un peu trop bien respecté l'original. Parce que la maniabilité est toujours la même, et ça, aujourd'hui, ça passe beaucoup moins. Alex à des chaussures en savon et ses sauts sont toujours aussi déstabilisants, au point qu'on s'énerve très vite et qu'on meurt beaucoup. Heureusement ils ont rajouté un mode « vies infinies », qui rend le jeu finissable pour à peu près n'importe qui d'un peu motivé. Je l'ai fait, et j'y ai même pris un certain plaisir.

Ceci dit, autant j'imagine assez des jeunes d'aujourd'hui s'éclater sur Wonder Boy III, autant j'ai plus de doute sur le fun qu'ils trouveront dans ce qui reste un platformer assez frustrant, malgré ses bonnes idées. 

Un autre bon point : ils ont modifié les boss pour les
rendre plus intéressants. Et les fameux
« lieutenants de Janken » qu'il faut battre au
pierre-papier-ciseaux sont toujours là, avec
les mêmes combinaisons qu'en 1986 (allez, spoiler,
le premier c'est pierre-ciseaux).


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