Ex nihilo Neil

16 avril 2025

Tisser Tolkien

 

Le week-end dernier nous sommes allés voir l'expo « Aubusson tisse Tolkien », qui met en avant des tapisseries réalisés par les artisans émérites d'Aubusson à partir des aquarelles du grand J. R. R. 

Déjà, c'est beau. Ma belle-mère (qui s'y connaît nettement plus dans l'art de la tapisserie que moi) a pu m'expliquer en quoi ces ouvrages étaient des chefs-d'œuvre de confection, dignes de la réputation internationale des tapissiers d'Aubusson. Les dégradés notamment sont absolument somptueux. Je vous conseille cette expo, elle n'est ni très longue ni très chère, et ça permet au passage de se balader dans le collège des Bernardins, un fort joli lieu parisien.

Il était aussi intéressant de découvrir la faune drainée par l'expo : beaucoup de parents qui avaient traîné leur enfant, souhaitant partager leur amour de la terre du Milieu et des pérégrinations de Bilbo. Et je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'il y a trente ans, ça aurait été le contraire (des enfants auraient traîné des parents totalement dépassés). C'est toujours marrant de voir comme la roue tourne. 

Je dis ça mais en vrai, il y a trente ans, je ne suis pas sûr que le très sérieux collège des Bernardins aurait eu l'idée folle de consacrer une expo à un obscur romancier de fantasy anglais, ni que les tapisseries d'Aubusson auraient été de ce côté chercher leur inspiration. Sur certains points marginaux, l'histoire avance à l'endroit et dans le bon sens, peut-être faut-il s'en réjouir.

Les portes de la Moria.

La tanière de Smaug. On voit même l'Arkenstone (la « pierre-arcane »)
en haut du tas d'or.

Rivendell, ou Fondcombe si vous êtes vieux comme moi,
ou Fendeval selon la nouvelle traduction (qui est franchement bien).

La fameuse scène des tonneaux. Notez les dégradés pastel sur
l'eau et les arbres, ce qui n'est apparemment pas évident à faire en tapisserie.

 

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