Shades of Grey (audacieusement traduit La Tyrannie de l'arc-en-ciel en français, Niveaux de gris c'était sûrement trop compliqué) est sans doute l'univers post-apocalyptique le plus barré que j'ai jamais lu. Dans un monde où les citoyens sont hiérarchisés en fonction des couleurs qu'ils parviennent à discerner, les Gris sont considérés comme des esclaves quand les Pourpres dominent tout en haut du spectre.
Edward Rousseau est un jeune Rouge transféré avec son père dans un village proche de la frontière pour un travail sans intérêt général suite à une mauvaise blague. Il va se retrouver embarqué dans une histoire hautement improbable remettant en cause tout ce en quoi il croyait jusque-là.
Shades of Grey est le premier tome d'une future trilogie de Jasper Fforde, le Gallois complètement cinglé déjà responsable des aventures de Thursday Next (j'en parlais ici).
Une des grandes forces de Fforde consiste à créer des univers aux fondements totalement absurdes, qui pourtant finissent par tenir debout (et là-dessus il enfonce allègrement Terry Pratchett, pourtant aliéné notoire). Dans la Chromocratie, on chasse la foudre en boule au harpon, on se méfie des attaques de cygnes géants et d'arbres carnivores, sortir la nuit équivaut à un suicide et on suit aveuglément les Règles de Munsell, y compris les plus absurdes (il est notamment interdit de fabriquer des cuillères !).
3 commentaires:
Dans le style "univers bien barré mais sacrément immersifs", on peut aussi citer Serge Brussolo ("sommeil de sang, procédure d'évacuation immédiate des musées fantômes"...).
Je l'ai dans ma PAL et ça tombe bien, je me demandais quelle serait ma prochaine lecture.
Je ne connais pas Brussolo, il faudra que j'essaie...
Et oui, je conseille. Même si perso, j'ai du mal à lire deux Fforde à la suite (c'est quand même un peu éprouvant en fait).
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