Comme je suis une quiche qui ne sait pas compter, je me suis retrouvé avec sept propositions pour faire ce second 6FanArts Challenge de l'année... Du coup j'ai rusé, et comme on m'a demandé la femme à la bûche de Twin Peaks et le Biouche des Vieux Fourneaux, j'ai combiné les deux. Les commanditaires me pardonneront j'espère.
Quant au chevalier aux épines... je n'ai pas encore lu le roman de Jaworski, du coup j'ai fait Kirk, de Dark Souls, qui répond techniquement à l'appellation, et qui est du reste sûrement une de mes pièces de lore préférée du jeu.
J'ai eu beaucoup de propositions mais après analyse j'ai remarqué que six d'entre elles venaient de jeunes personnes, alors je les ai priorisées. Merci à elles et eux pour leur participation, c'était très chouette.
Il m'en manque encore un pour en avoir six de plus, si jamais il arrive je ferai la version adulte vendredi (ça veut pas dire qu'il y aura des trucs violents ou suggestifs, hein...).
Durant le Covid, j'avais proposé plusieurs 6fanartschallenge, qui consistent à vous demander des noms de personnages divers, venus de n'importe quel univers de fiction, et à en dessiner six sur une grande planche, avec éventuellement des liens entre les cases.
J'avais beaucoup aimé et ça fait longtemps que j'ai envie de relancer ça, donc à vos propositions (en commentaires ou sur Facebook), je vous laisse jusqu'à mardi prochain et je dessinerai une sélection des choix les plus originaux. Ne vous bridez pas (petit tip : si vous voulez en proposer plusieurs, attribuez chaque proposition supplémentaire à un membre de votre famille ;-).
Ça fait plus de vingt ans que je suis sur Internet. J'en ai vu, des choses. J'ai connu la folie Naheulbeuk, l'avènement et la chute du Nostalgia Critic, l'effervescence de Jeuvideo.com avant qu'il ne s'effondre, la radicalisation des forums d'ados frustrés en électeurs de Trump, j'ai connu Myspace, les blogs (sans blague ?), les PowerPoint moralisateurs, les débuts de YouTube, de Facebook et de Twitter (où je n'ai heureusement jamais mis les pieds). J'ai vu des choses. Internet c'est incroyable. Et peu le racontent aussi bien que TheGreatReview.
Ne vous fiez pas au pseudo (qui n'est en fait que le titre de la chaîne), TGR est bien français. Ce jeune vidéaste s'est depuis quelques années fait une spécialité de la « story », c'est-à-dire qu'il va vous raconter une histoire vraie qui s'est déroulée sur Internet (ou vous raconter comment il a vécu un jeu). Ce n'est pas à proprement parler du journalisme (il a d'ailleurs essuyé une petite polémique récemment parce qu'il ne cite pas toujours ses sources), mais c'est incroyablement bien mené.
TGR a un ton, une diction qui fonctionnement particulièrement bien, un montage efficace et une propension à vous embarquer dans un univers complètement fou le temps d'une demi-heure (ou d'une heure, ou deux, parce que pourquoi se priver ?) sans jamais vous perdre. Il va vous raconter la Pixel War de Reddit et vous allez tout comprendre, rire et peut-être même être ému à la fin. Il va vous raconter la quête de l'ultime énigme sur Shadow of the Colossus, et même si vous n'avez aucune idée de ce qu'est Shadow of the Colossus vous allez trouver ça passionnant. Il va vous raconter comment Shia LaBeouf a lancé malgré lui la plus grande chasse au drapeau de l'histoire, et vous allez regarder jusqu'au bout parce qu'il faudra que vous sachiez comment ça s'est fini. Il faut un vrai talent, et beaucoup de boulot, pour réussir à embarquer des milliers de viewers avec des sujets pareils.
Je vous mets celle-là parce que je la trouve idéale pour commencer.
En revanche ne regardez pas celles sur Outer Wilds ou Tunic avant d'avoir fait ces jeux. Et faites ces jeux. Surtout Outer Wilds.
Un de mes trucs préférés sur YouTube, c'est le let's play narratif. J'adore cette manière de partager le jeu vidéo, j'avais découvert le concept (comme beaucoup d'autres) avec Usul en 2014 (il avait fait notamment Don't Starve et Papers, Please!), et je m'étais dit à l'époque que des tas de vidéastes en herbes allaient se lancer dans la brèche.
Las, si beaucoup ont tenté leur chance, peu m'ont convaincu. Le JDG s'en sort parfois honorablement (voir la série El Presidente sur Tropico 6, curieusement écrite par... Usul, ou encore Papy Grenier, une variation sur le thème). Les petits gars de SKXProduction ont fait un super boulot (malheureusement toujours inachevé) sur Dark Souls 3 (Les Chroniques des cendres). Et si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à me les indiquer en commentaires.
Mais récemment je suis tombé sur Liden, qui s'est fait depuis quelques années une spécialité de ce genre de vidéo, avec un excellent boulot sur les costumes, un très bon acting et une écriture au cordeau. Il s'est ainsi attaqué à divers genres avec sa série ... En partie ! (Age of Empire, This War of Mine, Mount & Blade...), et c'est très bien foutu. Il n'a vraiment pas assez de succès, donc je vous encourage vivement à aller voir ce qu'il propose.
A titre d'échantillon, sa vidéo sur Red Alert qui est bien marrante :
J'en ai déjà souvent parlé mais comme on vient de m'offrir son livre, je me fends d'un petit post sur Benjamin Patinaud, alias Bolchegeek, sans doute le youtubeur pop-culture le plus intéressant du moment (en tout cas en attendant que Karim Debbache revienne aux affaires, ce qui va peut-être arriver puisqu'il quitte l'équipe du JdG pour des « projets persos »).
Comme son pseudo l'indique, Bolchegeek analyse les produits de la pop-culture avec un certain angle politique, et c'est à la fois très fouillé et très intéressant. Son nouveau livre, Le Syndrome Magneto (aux éditions du Diable Vauvert, elles aussi assez anglées politiquement), porte sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : les méchants. Et notamment cette étonnante manie qu'ils ont à vouloir bousculer le statu quo, faisant des gentils des agents de la réaction. C'est très intéressant, et je suis en train de le dévorer goulûment. En attendant je vous conseille toute sa chaîne, et aussi les émissions qu'il écrit et réalise pour le site de L'Humanité, tout aussi riches et passionnantes.
Bolchegeek arborant son livre en proférant son fameux cri : « Mais ils ont pris de la drogue les développeurs ? » Ah, la la, qu'est-ce qu'on rigole !
Je ne suis pas assidûment la chaîne de Monsieur Phi, et j'ai sûrement tort car toutes les vidéos que j'ai pu voir de ce vulgarisateur de la philosophie m'incitent à penser que c'est super bien. C'est didactique, bien mené, ça s'appuie sur des faits et des expériences, c'est très agréable à suivre même si j'ai souvent besoin d'une pause à mi-parcours pour tout emmagasiner. C'est juste que la philo, ça m'intéresse, mais moins que pas mal d'autres trucs, du coup je regarde ça d'un peu loin.
Mais récemment il a développé un concept que je trouve aussi marrant qu'intelligent : Philosopher View, une parodie pas du tout déguisée de Thinker View (et sans doute aussi de Confessions d'histoire, dont il reprend l'idée et le dispositif) : interviewer des philosophes calanchés depuis bien longtemps pour mieux comprendre leurs travaux et leurs théories. Avec un petit bonus : lesdits philosophes sont incarnés par des vidéastes que j'aime bien (globalement des membres du Vortex, autre chaîne que je ne suis pas assez).
On a ainsi eu Realmyop en Socrate, Heu?reka en Platon, Monsieur Bidouille en Aristote et Monté (de Linguisticae) en Diogène, une interprétation que vous n'êtes pas près d'oublier. C'est drôle et bien foutu, et j'ai enfin compris l'allégorie de la caverne, ce qui n'est pas un petit pas pour moi.
Allez, pour le fun, mesdames et messieurs, place au cynique (avec quelques répliques de malade) :
J'ai vu chez un ami des bouts du live action adaptant Rurouni Kenshin, et j'ai été assez épaté par la qualité des combats, du coup ça m'a donné envie de faire un petit fan art rapide.
J'étais assez fan de Kenshin durant mes années étudiantes. Si vous ne connaissez pas, c'est un manga racontant l'histoire d'un ancien assassin politique ayant contribué à mettre en place la restauration Meiji (1868), et ayant ensuite décidé de ne plus jamais tuer. Il parcourt les routes tel un vagabond, et sa vie va être bouleversée quand il rencontre une jeune professeur de sabre. C'est complètement shônen, mais c'est très cool.
Et ça met en scène un type de personnage que j'apprécie vraiment beaucoup. Ça a sûrement un nom officiel dans la nomenclature mangassière, mais moi j'appelle ça un « faux boulet ». Vous savez, ce mec genre Ryô Saeba (City Hunter) ou Vash the Stampede (Trigun), qui essaie de vous faire croire qu'il est un gros bouffon sans importance alors qu'en fait il gère à bloc. C'est assez typiquement japonais, le seul exemple occidental qui me vient à l'esprit est Columbo... J'aime beaucoup ce trope, et Kenshin en est un des plus beaux représentants.
De temps en temps, je rattrape mon retard sur South Park, série qui en est tout de même à sa vingt-cinquième saison. Je ne suis pas super fan de la période « Tegridy Farm », où Randy ouvre sa ferme de cannabis, mais bon, ça reste drôle et souvent très pertinent. Mais j'avais complètement raté la saison 24, composée de quatre téléfilms sur la pandémie, dont le dernier a carrément réussi à m'émouvoir, ce qui n'est pas arrivé souvent avec cette franchise.
D'où ce petit fanart de deux personnages bien connus, avec quelques années de plus.
Cela fait maintenant plus de deux ans que Canard PC le magazine s'est décliné en Canard PC l'émission Twitch, mettant en avant les journalistes du fameux journal qui dézingue le jeu vidéo.
Et cela fait presque dix ans que je lis assidûment cette revue au ton délicieusement vigoureux, avec ses critiques sans concession et ses articles d'investigation, du genre à s'associer avec Médiapart pour dénoncer les conditions de travail dans le JV à l'époque où personne n'en parlait (à part Usul, mais c'est une autre histoire).
Certes, je pourrais dire que le ton CPC a un peu perdu après le départ d'auteurs aussi flamboyants qu'Omar Boulon ou Maria Kalash (à qui je dois la découverte de moult point & click incroyables), mais ce serait bien médisant vis-à-vis de l'équipe actuelle, qui a réussi sa reconversion sur Twitch avec une maestria d'autant plus épatante qu'elle n'était pas gagnée d'avance. Créant au passage un quasi-lore, puisque chaque personnalité est désormais bien implantée et dispose de ses fenêtres de stream attitrées.
Nous avons ainsi ackboo, pro-gamer autoproclamé, méchant jusqu'à l'os, qui au début m'énervait un peu mais a fini par devenir mon préféré, au point que je l'écoute jouer à Satisfactory sans regarder l'écran et que je me marre quand même. Il est en guerre perpétuelle avec Noël Malware, anarcho-dépressif intellectualisant aux formules imagées (« c'est pas vraiment un jeu, c'est plus une expérience ! ») qui font marrer tout le monde alors qu'elles sont souvent bien vues. On trouve aussi Louis-Ferdinand Sébum, sorte d'intellectuel féru de Doom et de Lovecraft, capable de disserter pendant des heures sur de nombreux sujets passionnants, Kahn Lust, le rédac-chef fan de jeux de rôle et de plateau qui fait très « loubard au grand cœur », Izual, le petit jeune (qui doit quand même l'être de moins en moins) vegan et communiste, expert ès RPG et surtout ès Fallout (il a écrit un livre dessus et on ne vous laissera pas l'oublier), Ellen Replay, fan de jeux d'épouvante et probablement la seule à parler anglais vu que c'est toujours elle qui se tape les interviews dans la revue, Oni, spécialiste du hardware qui botte des culs à la chaîne sur Street Fighter V, Pollynette, qui « anime » la mardinale avec sa voix suraiguë et ses fiches jamais dans l'ordre... le tout chapeauté par le vénérable Ivan le Fou, ancien de Joystick, c'est dire s'il est vieux.
Un belle brochette de c... ouillons.
Au bout d'un moment, une espèce de dynamique s'est constituée et chaque émission est devenue une sorte de cross-over réunissant tous ces personnages qui se vannent d'ordinaire par streams interposés. C'est très intriguant, mais aussi très amusant, et souvent instructif (même si les débats partent dans tous les sens et qu'il vaut souvent mieux lire les articles qui en feront la synthèse dans la revue).
On a ainsi vu l'élection du GOAT (GOAT of All Time... oui, c'est un acronyme récursif, comme GNU... ah ben c'est des PCeux, hein !), une interview (pas du tout fake !) de Marc Lévy (oui, le Marc Lévy !), le revirement express d'ackboo en fan de jeux de plateau au moment où Kahn Lust est devenu rédac-chef, le test de 2020 par Noël Malware (allez voir ça c'est génial !) et des containers entiers de vannes sur Sardoche, Gamekult ou Star Citizen.
Bref, merci à eux, merci à monsieur Chat et à Sylvester Standalone qui font aussi un super boulot, et comme disent ceux qui ont une âme : cœur cœur cœur !
En cadeau, le best of des conneries de CPC en 2020. Moi ça me fait hurler de rire, vous je sais pas...
Allez, on repart sur les terres sauvages de YouTube et cette fois c'est un chroniqueur cinéma que je vais mettre à l'honneur. Pour changer.
Guillaume Cassar est dans le game depuis 2014 mais je l'ai découvert assez récemment. Son émission Subjectivement objectif est, pour faire simple, une chronique où il critique un film récent, ou un vieux classique (plutôt dans les films de genre pop-culture, hein). Il a notamment récemment réalisé des suites de chroniques dédiées à des sagas cinématographiques, genre Alien, Jurassic Park ou Les Dents de la mer.
Sur le fond, Cassar est quelque part au barycentre entre Karim Debbache, le Fossoyeur de films et Mr Meeea. Autant dire que je kiffe plutôt bien sa production. Le ton est rapide et on sent la très forte influence de Crossed et Chroma (y a pire, comme influences), les informations sont pléthoriques et très bien documentées, et les petites blagues font mouche (sans être à se rouler par terre, elles arrivent à créer une petite connivence particulière que je trouve très réussie).
Et surtout, comme les trois illustres vidéastes précités, Cassar est partisan de cette idée que je trouve fondamentale dans la critique artistique : il y a toujours quelque chose à tirer d'un film. Même la pire des catastrophes industrielles n'est pas entièrement à jeter, et quand bien même ce serait le cas (Uwe Boll, je te regarde), l'histoire derrière est tout de même intéressante et en dit souvent long sur le monde du cinéma.
Bref, Guillaume Cassar, c'est très agréable, instructif, rigolo et intelligent.
Oh, regardez, il a même fait un truc sur un film que j'aime beaucoup.
Cela fait maintenant plus de quatre ans qu'Alt 236 sévit sur la toile, et je m'aperçois que je n'en ai toujours pas parlé. Passionné des cultures de l'imaginaire, avec une nette préférence pour les visuels dérangeants, Alt 236 a réalisé pas mal de vidéos explorant les œuvres d'artistes dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles sont... perturbantes. Et fascinantes, non moins. D'ailleurs sa série phare tire son nom du « syndrome de Stendhal », qui désigne le curieux vertige que l'on peut ressentir face à une œuvre d'art qui vous bouleverse*.
David Cronenberg, Clive Barker, H. P. Lovecraft, Grzegorz Rosiński, Kentaro Miura, Miyazaki (Hidetaka, hein !), il nous embarque en quête d'inquiétantes étrangetés dans des virées longues, planantes, narrées de sa voix calme, soutenues par une musique entêtante (qu'il compose lui-même, car il sait tout faire).
Au-delà du fait que le gars a l'air charmant (et qu'il collabore avec plein de gens que j'aime bien, comme ExServ, Gilles Stella, la Nuit Originale ou Canard PC), ses vidéos sont de véritables plongées dans des univers profonds, somptueux et terrifiants.
* Si vous ne l'avez jamais connu, sachez que je vous plains, c'est sans doute une des émotions les plus fortes et les plus typiquement humaines que l'on puisse ressentir.
Je vous mets la vidéo sur Hellraiser, ce n'est pas la plus facile si vous ne supportez pas la vue du sang, mais c'est sans doute celle où il explique le mieux sa démarche et la fascination que ces univers peuvent exercer, et où l'on comprend qu'il ne s'agit pas de perversion, mais d'exploration.
Ce fut un week-end étrange, et pas très joyeux pour diverses raisons.
Mais au milieu il y eut la visite de l'expo Louis de Funès à la Cinémathèque, et je suis bien obligé de me définir comme un grand fan de cet acteur incroyable. Une passion héritée sans doute de mon père, qui était lui-même très amateur du bonhomme (au point de l'imiter bien plus souvent que nécessaire).
Il y a bien sûr du cartoon chez de Funès, et c'est sans doute ce qui explique pourquoi il plaît autant aux enfants. Mais il y a aussi une vision de la comédie particulière, cette idée que l'humour c'est une affaire sérieuse, qui se travaille. De Funès n'improvisait pas, chaque mimique était calculée, prévue, ciselée avec soin, et le timing comique n'avait rien à envier à l'élasticité du visage.
Il dansait en outre incroyablement bien (on pense forcément à la scène des Aventures de rabbi Jacob, mais il y a aussi L'Homme orchestre, où il incarne un – forcément tyrannique – chef de ballet, ou Le Grand Restaurant avec sa scène de danse des serveurs), était un pianiste virtuose (héritage de ses longues années de vache enragée en tant que jazzman dans les bars parisiens) et un cultivateur et horticulteur attentif (une rose porte d'ailleurs son nom).
Bien sûr ses films ont un peu vieilli. Mais il en reste tant d'inoubliables (notamment ceux réalisés par Gérard Oury) qu'il serait dommage de bouder son plaisir.
Et en prime, je vous propose une petite sélection de films moins connus mais qui valent le détour :
La Belle Américaine, qui est avant tout un film de Robert Dhéry et de ses potes les Branquignols (avec qui de Funès traînait beaucoup au début de sa carrière et aux côtés de qui il fera plus tard Le Petit Baigneur), une fable sociale parisienne plutôt attachante ;
Ni vu ni connu, d'Yves Robert, un de ses tout premiers grands rôles, adapté de L'Affaire Blaireau d'Alphonse Allais. On y trouve déjà Pierre Mondy et un tout jeune Claude Rich, c'est une ode à la campagne mettant en scène le face à face entre un braconnier et un garde-champêtre (et étonnamment, à cette époque, de Funès est le braconnier !), c'est drôle et plutôt malin ;
Pouic-Pouic, une pièce de théâtre transformée en film qui n'a pas pris une ride. Si vous aimez le théâtre de boulevard, vous allez vous régaler, surtout qu'on y trouve la rencontre Louis de Funès/Jacqueline Maillan, pami pas mal d'acteurs fort sympathiques ;
Faites sauter la banque, où il incarne un armurier qui se fait arnaquer par son banquier et décide de se venger en organisant un hold-up avec toute sa famille. Déjà, le banquier, c'est Jean-Pierre Marielle tout jeune, et c'est classe. C'est drôle, plein de rebondissements et la dynamique familiale marche très bien. Et il y a Claude Piéplu en curé, le temps d'une scène mémorable.
Mon youtubeur du moment, c'est le Bouseux, qui publie chaque semaine sur sa chaîne Le Bouseux Magazine un billet d'humeur que je trouve extrêmement réjouissant. Notamment parce qu'une de ses activités favorites consiste à reprendre une vidéo... disons questionnable, et à la débunker à grand renfort d'analyses rhétoriques et rationnelles.
Car, voyez-vous, j'ai un problème, je souffre d'empathie. C'est-à-dire que j'ai beau avoir des convictions et une formation bien scientifique, je suis aussi très sensible à l'émotion. Or les vidéos de gros fachos genre Raptor Dissident (si vous ne connaissez pas ne cherchez pas, c'est comme Candle Cove, mieux vaut ignorer certaines choses) font toujours appel à l'émotion (à défaut de vrais arguments). Du coup quand il m'arrive de tomber dessus (car l'algo de YouTube est taquin), elles me touchent beaucoup plus que je ne le voudrais. Ce n'est pas bien grave, mais ce n'est pas agréable pour autant.
Alors du coup, quand je tombe sur un gars avec assez de courage et de connaissances pour remettre tout ça en cause et expliquer patiemment (et... « calmement », en quelque sorte) pourquoi ça chie dans la colle, ça me fait un bien fou.
Le Bouseux est en outre marrant, il a un bon débit et des textes bien écrits (malgré son usage cataclysmique du conditionnel), et c'est un plaisir de l'écouter parler de masculinisme, de racismes et autres fanachismes. Il est en outre anarchiste, ce qui change un peu des marxistes que j'écoute d'ordinaire. Bref, si vous aimez déjà Usul et le Stagirite, vous aimerez le Bouseux. Si vous préférez TF1, par contre...
Et un dernier 6fanartschallenge. Pas foufou, vu que je commence à fatiguer, mais c'était quand même cool à faire.
Nous avons ici les propositions de Bij (π), Fou (le Bagage), le fils du Wookie de l'année (Vil Coyote), le mari du Wookie de l'année (Harpagon), Victor Von Jul (Gaston) et le Wookie de l'année (Mendax). Oui, ça fait beaucoup de Wookies.
Et voici donc mon troisième 6fanartschallenge, avec six nouveaux personnages que vous avez sélectionnés. C'était de nouveau très sympa à faire. Il y a des chances que le prochain soit le dernier (puisqu'on arrive, paraît-il, au bout du confinement), donc lâchez-vous. Nous
avons ici les propositions de SammyDay (mon perso dans The Secret World), Anne-Laure (Merteuil), Oph (Scipio), Bij (Wurt), Camille (Yotsuba) et Chloé (Denver). Merci à toutes et tous.
Et voici donc, comme annoncé, un deuxième 6fanartschallenge, qui était lui aussi très cool à faire (toute la difficulté étant d'essayer de relier les diverses cases entre elles d'une manière ou d'une autre...). Nous avons ici les propositions du Wookie de l'année (Pupuce), de Delphine T (Lara Croft), Fou (Nausicaä), SammyDay et Anonyme (Pr Kaos), Victor Von Jul (Léonard) et Croque-Forme Teethroad (XKCD). Merci à toutes et tous, et n'hésitez pas à faire d'autres propositions.
Voilà, j'ai fait mon 6fanartschallenge, et j'en suis tellement content que j'en referai sûrement un autre la semaine prochaine, donc vous pouvez continuer à proposer des trucs (j'en ai déjà pas mal en réserve, mais on sait jamais).
Pour l'instant nous avons donc ici les propositions de Vanessa (Buffy), Chloé (Jar-Jar), Anne-Laure (Arya), la fille du Wookie de l'année (Falkor), Bij (Gomez) et le fils du Wookie de l'année (Krtek). Merci à toutes et tous, c'était très cool.
En ce moment tourne sur Internet le #6fanartschallenge, et je trouve que c'est une super idée. Pour faire simple : vous proposez des personnages que je pourrais dessiner, j'en choisis six et je les dessine.
Alors c'est parti : proposez qui vous voulez, séries, dessins animés, films, BD, mangas, jeux vidéo, romans, théâtre, du vieux, du récent, du d'ici, du d'ailleurs, que sais-je... En principe c'est sur Twitter mais je ne suis pas sur Twitter, parce que ma santé mentale m'importe, donc on va faire ça ici et sur Facebook. Lâchez-vous, hein, l'idée c'est de sortir de ma zone de confort. Même ceux qui n'ont pas l'habitude de commenter (vous allez voir, c'est très facile). Je dessinerai dès que j'aurai assez de propositions.
Je suis un gros consommateur de YouTube, mais beaucoup moins de podcasts, et c'est sans doute une erreur, mais s'il y en a un que je ne rate jamais, c'est bien Fin du game. L'émission part d'un postulat simple : quand on a fini un jeu vidéo, on a souvent envie d'en discuter (enfin, quand on s'intéresse un peu aux jeux vidéo...), mais la grande majorité des émissions sur le sujet s'échine à éviter les spoils. Or, impossible de mener une analyse un peu profonde sans évoquer le déroulé et la fin du jeu. Fin du game prend le parti inverse : on part du principe que vous avez fini le jeu (ou que vous vous en fichez), et on l'analyse pour de bon, dans son entièreté. Et pour ce faire, nous avons trois présentateurs que j'aime beaucoup : Maxime et Hugo, de la chaîne GameNextDoor, et ExServ, qu'on ne présente plus (mais quand même : c'est notamment lui qui a fait les très bons guides français pour Dark Souls et compagnie).
Le trio de Strasbourgeois décortique pendant plus ou moins une heure un jeu, ses thématiques, son gameplay, ses apports au médium... c'est très agréable à écouter (notamment parce que les trois individus en question sont fort civils), souvent instructifs (parce qu'ils préparent leur sujet) et ça donne envie de jouer (vous comprendrez vite que si j'ai joué à Firewatch et What Remains of Edith Finch, c'est en partie pour comprendre ce qu'ils avaient à dire dessus).