Pendant le grand délire sur le mariage pour tous, les antis se défendaient ardemment d'être homophobes. "Je ne suis pas homophobe, mais..." était devenu le nouveau "Je ne suis pas raciste, mais..."
Bien pratique, parce qu'on peut se cacher derrière des arguments à l'apparence respectable (préserver les "lois naturelles", sauver la société, protéger les enfants) mais très rapidement identifiables comme putrides (puisqu'il ne fallait pas gratter bien loin derrière pour découvrir qu'il n'y avait là que haine ou, au mieux, irrespect total des LGBT).
Ce délire (difficile d'utiliser le terme "débat") a notamment révélé que nos élites n'étaient pas très avancées sur le sujet (je finis par me demander pourquoi on les appelle des "élites", j'ai perpétuellement l'impression de croiser des gens plus malins dans la rue). Rien d'étonnant donc à découvrir aujourd'hui, après la tuerie d'Orlando, que ces mêmes élites ont du mal à qualifier ce massacre "d'homophobe" (ce qu'il est indubitablement).
Maintenant, comme d'habitude, je me demande quelle est la part de vraie bêtise (il y a forcément d'authentiques neuneus dans le tas qui croient encore sincèrement que c'est une maladie) et la part de calcul politicien cynique ("Nos électeurs sont homophobes, soyons-le aussi").
2 commentaires:
Oui, toutes mes pensées vont aux victimes d'Orlando.
Ça n'est malheureusement pas nouveau : on parle souvent de racisme pour la xénophobie, l'islamophobie ou l'antisémitisme (même si ce dernier est mieux reconnu, il ne concerne d'ailleurs pas tous les "sémites" mais uniquement les juifs).
Je ne sais d'ailleurs pas si nos "élites", comme tu le dis si bien, évitent d'en parler parce qu'ils n'y comprennent rien, ou bien s'ils préfèrent ne pas parler des motivations des "terroristes" - sous peine de devoir parler de la place de l'homosexualité dans le discours religieux, ce qui augmenterait sensiblement leur tension cardiaque...
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