Ex nihilo Neil
15 mars 2021
12 mars 2021
Ex nihilo Neil 8.40
Un petit mot pour changer : comme vous le sentez sans doute, nous approchons de la fin de cet épisode (que je n'aurais pas cru si long), et donc la semaine prochaine sera tout entière consacrée à Ex nihilo Neil, avec une planche par publi (lundi, mercredi et vendredi), et peut-être même une petite surprise à la fin... Je n'en dis pas plus, mais j'espère que ça vous plaira.
10 mars 2021
Tribute to... Canard PC, l'émission
Cela fait maintenant plus de deux ans que Canard PC le magazine s'est décliné en Canard PC l'émission Twitch, mettant en avant les journalistes du fameux journal qui dézingue le jeu vidéo.
Et cela fait presque dix ans que je lis assidûment cette revue au ton délicieusement vigoureux, avec ses critiques sans concession et ses articles d'investigation, du genre à s'associer avec Médiapart pour dénoncer les conditions de travail dans le JV à l'époque où personne n'en parlait (à part Usul, mais c'est une autre histoire).
Certes, je pourrais dire que le ton CPC a un peu perdu après le départ d'auteurs aussi flamboyants qu'Omar Boulon ou Maria Kalash (à qui je dois la découverte de moult point & click incroyables), mais ce serait bien médisant vis-à-vis de l'équipe actuelle, qui a réussi sa reconversion sur Twitch avec une maestria d'autant plus épatante qu'elle n'était pas gagnée d'avance. Créant au passage un quasi-lore, puisque chaque personnalité est désormais bien implantée et dispose de ses fenêtres de stream attitrées.
Nous avons ainsi ackboo, pro-gamer autoproclamé, méchant jusqu'à l'os, qui au début m'énervait un peu mais a fini par devenir mon préféré, au point que je l'écoute jouer à Satisfactory sans regarder l'écran et que je me marre quand même. Il est en guerre perpétuelle avec Noël Malware, anarcho-dépressif intellectualisant aux formules imagées (« c'est pas vraiment un jeu, c'est plus une expérience ! ») qui font marrer tout le monde alors qu'elles sont souvent bien vues. On trouve aussi Louis-Ferdinand Sébum, sorte d'intellectuel féru de Doom et de Lovecraft, capable de disserter pendant des heures sur de nombreux sujets passionnants, Kahn Lust, le rédac-chef fan de jeux de rôle et de plateau qui fait très « loubard au grand cœur », Izual, le petit jeune (qui doit quand même l'être de moins en moins) vegan et communiste, expert ès RPG et surtout ès Fallout (il a écrit un livre dessus et on ne vous laissera pas l'oublier), Ellen Replay, fan de jeux d'épouvante et probablement la seule à parler anglais vu que c'est toujours elle qui se tape les interviews dans la revue, Oni, spécialiste du hardware qui botte des culs à la chaîne sur Street Fighter V, Pollynette, qui « anime » la mardinale avec sa voix suraiguë et ses fiches jamais dans l'ordre... le tout chapeauté par le vénérable Ivan le Fou, ancien de Joystick, c'est dire s'il est vieux.
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Un belle brochette de c... ouillons. |
Au bout d'un moment, une espèce de dynamique s'est constituée et chaque émission est devenue une sorte de cross-over réunissant tous ces personnages qui se vannent d'ordinaire par streams interposés. C'est très intriguant, mais aussi très amusant, et souvent instructif (même si les débats partent dans tous les sens et qu'il vaut souvent mieux lire les articles qui en feront la synthèse dans la revue).
On a ainsi vu l'élection du GOAT (GOAT of All Time... oui, c'est un acronyme récursif, comme GNU... ah ben c'est des PCeux, hein !), une interview (pas du tout fake !) de Marc Lévy (oui, le Marc Lévy !), le revirement express d'ackboo en fan de jeux de plateau au moment où Kahn Lust est devenu rédac-chef, le test de 2020 par Noël Malware (allez voir ça c'est génial !) et des containers entiers de vannes sur Sardoche, Gamekult ou Star Citizen.
Bref, merci à eux, merci à monsieur Chat et à Sylvester Standalone qui font aussi un super boulot, et comme disent ceux qui ont une âme : cœur cœur cœur !
En cadeau, le best of des conneries de CPC en 2020. Moi ça me fait hurler de rire, vous je sais pas...
08 mars 2021
Fils d'empuse !
Il y a une semaine nous sommes allés nous promener et nous sommes tombés sur cette adorable créature.
Bon, en vrai, c'est plutôt elle qui nous est tombée dessus (là, elle est sur la manche du manteau de Bij, qui était contente d'avoir remonté sa fermeture Éclair).
Il s'agit en fait d'une larve d'empuse (Empusa pennata), une petite mante relativement commune dans le sud de la France et le pourtour méditerranéen en général. On la surnomme aussi « diablotin de Provence », à cause de ses « cornes » et de son abdomen relevé. Le mimétisme évident dont elle fait preuve la prédestine à hanter les buissons.
Notez qu'il s'agit bien d'une forme larvaire, l'adulte étant assez différent (le mâle en particulier arborant deux énormes « plumets » sur la tête).
05 mars 2021
03 mars 2021
Crissements
J'ai déjà témoigné à plusieurs reprises de notre amour pour les jeux du studio tchèque Amanita Design : Botanicula, Samorost, Machinarium... ces développeurs réinventent régulièrement le point & click et le jeu de casse-tête en y ajoutant des designs complètement fous et des univers hyper attachants. En outre, ils ont su dépasser la confidentialité de la langue tchèque : leurs jeux sont muets, ce qui les rend universels.
Leur petit dernier, c'est Creaks, un jeu de casse-tête qui vous met dans la peau d'un jeune homme propulsé dans un monde étrange, où des oiseaux anthropomorphes sont en lutte contre une créature géante. Concrètement, il s'agit d'une succession de tableaux où vous allez devoir trouver comment actionner tel ou tel interrupteur en évitant telle ou telle bestiole étrange.
C'est très beau, c'est bien tordu (nos deux cerveaux n'étaient vraiment pas de trop) et ça se finit en 6 heures, ce qui est pile la bonne durée pour ce genre d'amusement.
01 mars 2021
Exit : dehors !
Pour Noël dernier, j'avais offert à Bij Exit : Journal de bord 1907, un « escape book » dérivé de la série de jeux Exit.
En effet, nous sommes férus des boîtes Exit, sorte de successions d'énigmes scénarisées qui ne nous ont que très rarement déçus. C'est un peu dans la veine d'Unlock (qui garde tout de même notre préférence), mais ça se fait tranquille à deux en une heure. En revanche ça ne sert qu'une fois, puisqu'il faut souvent découper, plier ou percer les éléments.
J'avais donc bon espoir que ce livre nous embarque dans l'aventure de la même façon. Bon sang que j'avais tort !
Ce truc est catastrophique ! Les énigmes ne sont pas très bien écrites, et jamais très claires. Vous me direz : c'est normal pour des énigmes, mais le problème c'est que même quand vous regardez la solution, même quand vous comprenez comment le jeu voulait que vous trouviez, ça reste extrêmement tiré par les cheveux, voire absurde. Parfois il faut aller dans les annexes trouver un élément essentiel qu'absolument rien ne vous indique. Parfois il faut intuiter que telle page est purement illustrative. Parfois la solution fait appel à des concepts qui vous tirent complètement de l'intrigue (on est en 1907 sur un bateau et il faut penser à utiliser une clé USB ou des codes couleurs HTML !). Et la tentative de narration qui essaie de relier le tout est très bancale (une espèce d'aventure lovecraftienne plutôt mal écrite). Mais encore, ça ce n'est rien.
Le problème c'est qu'il faut jouer sur le carnet et sur Internet en parallèle, et que LE SITE EST BUGGÉ ! Sérieusement ! L'affichage est foireux, les vidéos qui sont supposées se lancer n'apparaissent même pas, et certaines énigmes n'acceptent tout simplement pas la bonne solution. La solution que les indices vous donnent explicitement ne fonctionne pas ! Rendant le jeu infinissable !
Pour être honnête, c'est sans doute dû à la localisation, l'ouvrage d'origine étant allemand. D'après ce qu'on a compris, le site allemand fonctionne, je suppose donc que l'équipe chargée de tout traduire a fait ça à la zob, sans tester le résultat.
Bref, un échec cuisant (ce qui est dommage vu la qualité objective de l'ouvrage, qui est plutôt joli). Je désespère de trouver un jour un escape book potable, pour l'instant tout ce qu'on a testé est nul.
En revanche, et pour rester dans les trucs d'outre-Rhin, on a essayé les Escape Puzzles de chez Ravensburger, et celui-ci nous a franchement plu (mais depuis on a testé un niveau 5 et c'était nettement moins convaincant).