Ex nihilo Neil

04 juillet 2011

De la noble cité de Besançon

Quelque part entre les Vosges et le Jura se trouve le Doubs, un département dévolu de tous temps aux attaques de barbares germains ou helvètes venus de l'Orient mystérieux. Heureusement notre bon roy Louis XIV eut la bonne idée de s'adjoindre les services d'un certain Sébastien Le Prestre de Vauban, ingénieur de son état et pas trop mauvais en gestion de gros cailloux.

Seb de Vaub', comme on l'appelait alors, représenté ici lors de ce dialogue historique avec un ami ingénieur de passage en la cité bisontine : "Tu vois Seb, moi, là, j'aurais plutôt mis une échauguette !"

Ainsi, la ville de Besançon, judicieusement surnommée "cité aux sept collines" (comme la moitié des cités romaines apparemment), eut-elle droit à sa citadelle.

Allez les Schleus, viendez-y, on vous attend !

Une PUTAIN DE SA RACE DE CITADELLE !


Cherchez dans le dictionnaire à F : "Fortifications".

Dans les douves, Seb eut l'idée d'élever des babouins mangeurs d'hommes. Ceux-ci terrorisaient les attaquants de leurs cris perçants et les perçaient de leurs crocs terrifiants.

Les douves. Je vous JURE qu'il y a des babouins dedans !

Afin de s'assurer une victoire sans failles, Vauban fit venir du lointain Orient et de l'Afrique noire moult espèces exotiques autant que mortifères, qu'il élevait en secret. Le dynaste hercule géant, dont deux représentant s'entraînent ici au combat, en est un des plus petits représentants.

Le dynaste hercule. Comment veux-tu ?

Au cœur des bastions, diverses espèces de singes hurleurs, d'hyènes des cavernes, de tigres de Tasmanie, de pangolins de guerre, d'axolotls venimeux et d'hélodermes de bât attendaient leur heure, excités par les éleveurs royaux.

Les cages des singes cannibales.

Bref, Besançon, à l'époque, n'était pas cette ville inspirant un gros soupir ("Pffff ! Voir Besac et mourir !"). C'était une PUTAIN DE SA RACE de place fortifiée, que les barbares pouvaient toujours s'accrocher pour prendre. Si un jour vous passez par là, allez donc voir, ça vaut (vraiment) le détour.

Les remparts, derrière lesquels on se dit qu'à une époque, être français, selon les valeurs en usage à ce moment-là naturellement, ben c'était quand même la classe !

7 commentaires:

Victor von Jul a dit…

Sacré Vauban ! D'ailleurs, j'ai souvenir que Louis XIV, en recevant une des factures de Séb' eut cette réaction : "Diantre, mais cette citadelle est donc couverte d'or ?"

(C'était l'instant historique gratuit, c'est cadeau ;) )

Elasis-vive-la Comté a dit…

"Comtois, rend toi!
- nenni ma foi!"
Devise de la Franche Comté
:)

ne pas oublier que ce cher Louis XIV a mis un certain temps à domestiquer les comtois

Anonyme a dit…

Eh en plus, le vieux comté, c est bon ;-)

Elasis a dit…

la cancoillote aussi!

Victor von Jul a dit…

Ah bah tiens, c'est de celle de Besançon dont on parlait (via http://fr.wikipedia.org/wiki/Citadelle_de_Besan%C3%A7on) :

"La construction de cette place forte aura nécessité beaucoup d’argent, au point – dit-on – que le roi Louis XIV demanda à Vauban si l’enceinte de la citadelle était en or."

C'était pas d'la gnognotte ;)

Elasis a dit…

ouais, en franche comté, on fait du solide, du vrai.

ca mégote pas :D

Neil a dit…

J'avais bien noté que les Francs-Comtois étaient assez fiers de leur région ^_^
A raison en ce qui concerne Besançon en tout cas, dont le vieux centre est vraiment magnifique. Quand il fait beau.
Quand il pleut, qu'il fait froid ou que c'est la canicule, comme je suppose 90 % de l'année, j'imagine que c'est un peu plus anxiogène...