Euh...Ce que tu dis es vrai, mais ce n'est pas vraiment une découverte. Les enfants, qd tu leur dis "la semaine prochaine", cette durée leur paraît une éternité. Ou qd tu es au collège, sortir avec une copine pendant 1 mois, c'est déjà ds le guinness des records de la longévité. Ben qd tu es vieux, c'est l'inverse. D'autre part, je pense que le facteur manquant dont tu parles est le plaisir/passion ou l'investissement ds ce quon fait : qd on est à fond, on ne voit pas passer le tps ;-)
Ça dépend également des possibilités de faire des choses : quand tu es chez toi, tu dois tout faire - y compris ce que tes parents faisaient pour toi - donc les possibilités sont rarement limitées. Même une accumulation de petites choses prend du temps.
Et Internet donne encore plus de choix pour meubler un après-midi.
Salut les vieux garscons, (je sais je pourrais être plus agréable), je partage tout à fait votre analyse, je la prolonge de la façon suivante: avoir le temps ~= n'avoir rien à faire, or, aujourd'hui entre internet et les medias sociaux on a mille et une raisons (de plus qu'avant) de ne pas avoir le temps. Comme tu le dis bien Sam, une accumulation de petites choses (mêmes superflues) prend du temps, du coup on a plus le temps de s'ennuyer, i.e. d'avoir trop de temps et donc d'avoir une motivation suffisante de nous sortir de nos routines, de cet ennui. Avant, (disons dans les années 80-90) les jeunes ils faisaient quoi? Ben ils sortaient, c'était la friday night, la danse et le hip hop et j'en passe et dans aucun doute des meilleurs, aujourd'hui c'est plus facebook et les séries streaming (OK le trait est gros mais faisant de la salsa sur Bdx, les danseurs ont plus la quarantaine que la petite vingtaine, en deça de ces stéréotypes grossiers je pense qu'il y a vraiment une tendance de fond). Au delà du fait que paradoxalement un certain tissu social se disloque (certes, certains liens sont renforcés, mais nos compétences sociales de rencontre de l'Inconnue ne se sont elles pas amoindries?) alors que les moyens n'ont jamais été aussi efficaces (trop efficace? Persévè-rance, "goût" de l'effort ne sont ils pas court-circuités par les facilités d'autres alternatives? Et quand l'éphémère réussit-il à s'inscrire dans la durée?). Je diverge, mais ça prolonge aussi, si on a autant de divorces, ne serait ce pas aussi dû à cette profusion d'alternatives, ce n'est pas forcément idyllique mais avant quand il y avait des problèmes de couple, de toutes façon on avait pas le choix fallait faire avec et puis au bout de quelques mois quelques années la situation pouvait s'être bien améliorée. Rester quelques mois, quelques années, dans une situation insatisfaisante alors que l'on a des alternatives pourrait sembler absurde même si sur le long terme ce pourrait être la meilleur alternative (je ne rentre pas dans un débat ici, je vous laisse à votre bon discernement car je sais que ces propos,trop peu nuancé, ont une bonne dose d'absurde).
Anyway, tout cela pour dire que cela recoupe certaines de mes réflexions, partant de ce constat que l'ambiance que j'ai connu lorsque j'étais en ERASMUS en Angleterre avec des étudiants venant du monde entier, curieux et ouverts à tout (non pas comme ça!) n'a rien à voir avec l'ambiance assez moribonde de l'air du temps actuel des soirées auxquelles je participe depuis quelques années (Paris ou Bdx) (le terme moribond est bien trop fort, mais le lien auxquels beaucoup prétendent, désirent, est suffisamment affaibli pour que la magie n'opère plus spontanément et ce n'est pas de leur fait mais bien de l'esprit du temps, des circonstances si vous préférez, circonstances qui comme je l'expliquais et je sais bien que le lien peut paraître ténu sont liées aussi à l'internet et tout ce qui en découle), en même temps, la vie s'allonge alors pourquoi l'insertion de nouvelles périodes en son sein serait néfaste? (euh y'a t'il des jeunes mamans cinquantenaires?...!).
Bref, la techno a du bon mais pour le lien social ça se questionne. Et je ne suis pas hors sujet car cela concerne l'utilisation de notre temps et de sa perception, avec qui passez vous plus de temps qu'avec votre ordinateur? Or, il y a seulement 20 ans, cela eût été impossible!...
PS: l'histoire se répète, pourquoi pensez vous qu'il n'y a pas de bons films à la télé le vendredi soir?... mon hypothèse: impact de la télé sur le social, ok une histoire que l'on n'a pas connu mais que l'on peut inférer à l'aune de la situation actuelle, et prise en compte par les diffuseurs pour circonscrire cet impact; pour l'internet, qui est décentralisé, une telle régulation n'est pas possible... Et oui chaque évolution sociale crée ses rebuts (petit sourire luciférien)
4 commentaires:
Euh...Ce que tu dis es vrai, mais ce n'est pas vraiment une découverte. Les enfants, qd tu leur dis "la semaine prochaine", cette durée leur paraît une éternité. Ou qd tu es au collège, sortir avec une copine pendant 1 mois, c'est déjà ds le guinness des records de la longévité. Ben qd tu es vieux, c'est l'inverse.
D'autre part, je pense que le facteur manquant dont tu parles est le plaisir/passion ou l'investissement ds ce quon fait : qd on est à fond, on ne voit pas passer le tps ;-)
Ça dépend également des possibilités de faire des choses : quand tu es chez toi, tu dois tout faire - y compris ce que tes parents faisaient pour toi - donc les possibilités sont rarement limitées. Même une accumulation de petites choses prend du temps.
Et Internet donne encore plus de choix pour meubler un après-midi.
Salut les vieux garscons, (je sais je pourrais être plus agréable), je partage tout à fait votre analyse, je la prolonge de la façon suivante: avoir le temps ~= n'avoir rien à faire, or, aujourd'hui entre internet et les medias sociaux on a mille et une raisons (de plus qu'avant) de ne pas avoir le temps. Comme tu le dis bien Sam, une accumulation de petites choses (mêmes superflues) prend du temps, du coup on a plus le temps de s'ennuyer, i.e. d'avoir trop de temps et donc d'avoir une motivation suffisante de nous sortir de nos routines, de cet ennui. Avant, (disons dans les années 80-90) les jeunes ils faisaient quoi? Ben ils sortaient, c'était la friday night, la danse et le hip hop et j'en passe et dans aucun doute des meilleurs, aujourd'hui c'est plus facebook et les séries streaming (OK le trait est gros mais faisant de la salsa sur Bdx, les danseurs ont plus la quarantaine que la petite vingtaine, en deça de ces stéréotypes grossiers je pense qu'il y a vraiment une tendance de fond). Au delà du fait que paradoxalement un certain tissu social se disloque (certes, certains liens sont renforcés, mais nos compétences sociales de rencontre de l'Inconnue ne se sont elles pas amoindries?) alors que les moyens n'ont jamais été aussi efficaces (trop efficace? Persévè-rance, "goût" de l'effort ne sont ils pas court-circuités par les facilités d'autres alternatives? Et quand l'éphémère réussit-il à s'inscrire dans la durée?). Je diverge, mais ça prolonge aussi, si on a autant de divorces, ne serait ce pas aussi dû à cette profusion d'alternatives, ce n'est pas forcément idyllique mais avant quand il y avait des problèmes de couple, de toutes façon on avait pas le choix fallait faire avec et puis au bout de quelques mois quelques années la situation pouvait s'être bien améliorée. Rester quelques mois, quelques années, dans une situation insatisfaisante alors que l'on a des alternatives pourrait sembler absurde même si sur le long terme ce pourrait être la meilleur alternative (je ne rentre pas dans un débat ici, je vous laisse à votre bon discernement car je sais que ces propos,trop peu nuancé, ont une bonne dose d'absurde).
Anyway, tout cela pour dire que cela recoupe certaines de mes réflexions, partant de ce constat que l'ambiance que j'ai connu lorsque j'étais en ERASMUS en Angleterre avec des étudiants venant du monde entier, curieux et ouverts à tout (non pas comme ça!) n'a rien à voir avec l'ambiance assez moribonde de l'air du temps actuel des soirées auxquelles je participe depuis quelques années (Paris ou Bdx) (le terme moribond est bien trop fort, mais le lien auxquels beaucoup prétendent, désirent, est suffisamment affaibli pour que la magie n'opère plus spontanément et ce n'est pas de leur fait mais bien de l'esprit du temps, des circonstances si vous préférez, circonstances qui comme je l'expliquais et je sais bien que le lien peut paraître ténu sont liées aussi à l'internet et tout ce qui en découle), en même temps, la vie s'allonge alors pourquoi l'insertion de nouvelles périodes en son sein serait néfaste? (euh y'a t'il des jeunes mamans cinquantenaires?...!).
Bref, la techno a du bon mais pour le lien social ça se questionne. Et je ne suis pas hors sujet car cela concerne l'utilisation de notre temps et de sa perception, avec qui passez vous plus de temps qu'avec votre ordinateur? Or, il y a seulement 20 ans, cela eût été impossible!...
PS: l'histoire se répète, pourquoi pensez vous qu'il n'y a pas de bons films à la télé le vendredi soir?... mon hypothèse: impact de la télé sur le social, ok une histoire que l'on n'a pas connu mais que l'on peut inférer à l'aune de la situation actuelle, et prise en compte par les diffuseurs pour circonscrire cet impact; pour l'internet, qui est décentralisé, une telle régulation n'est pas possible... Et oui chaque évolution sociale crée ses rebuts (petit sourire luciférien)
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