C'est une période étrange pour les geeks de par le monde. Viennent coup sur coup de se clôturer trois séries phares de la dernière décennie, et quand on sait ce que la fin d'une seule série peut générer comme sentiment, trois, ça fait beaucoup.
Dans la suite, j'essaie de ne pas spoiler, mais bon, j'essaie juste, hein, vous êtes prévenus !
Un dernier épisode à l'image des 278 précédents. |
La première, c'est The Big Bang Theory.
Personnellement, ça fait quelques années que je n'en ai plus grand-chose à foutre de TBBT, archétype de la sitcom coincée dans son concept qui n'a pas su évoluer alors que la geekosphère dont elle s'inspire a, elle, connu de multiples mutations.
A ses débuts, on pouvait encore vaguement s'émouvoir de ces personnages de nerds qu'on aurait pourtant cru sortir d'un mauvais film des années 1980. Aujourd'hui, continuer à les voir aussi balourds, désagréables, et beaucoup trop souvent détestables, n'a plus grand-chose d'attendrissant.
Mais ça reste une série qui aura donné pendant douze ans une représentation forte de la communauté geek, un reliquat de l'époque où on pouvait encore parler de communauté en fait (et que je ne suis pas sûr de la regretter), et je ne peux m'empêcher de me dire que sa fin a une petite valeur de symbole.
Une fin en demi-teinte, que cette image ne spoile absolument pas. |
La deuxième, bien sûr, c'est Game of Thrones.
Alors, cette dernière saison est-elle vraiment l'abomination, la synthèse de toutes les déjections possibles, le bilan de la vente de l'âme de G. R. R. Martin à Satan ?
Personnellement je ne trouve pas. Il y a des choix que je n'aime pas, voire pas du tout (typiquement le traitement de la relation entre Brienne et Jaime), mais ça a été le cas dans toutes les saisons. Et le dernier épisode a réellement réussi à me surprendre, et pas par des accès de violence ou des batailles homériques, mais bien par des choix de scénario et l'écriture des personnages.
Pour le coup, j'aime beaucoup la situation dans laquelle la série s'achève, douce-amère, pas vraiment une happy end ni vraiment une loose totale. Cette fin devait donner son sens à la série, en tranchant dans un sens ou dans l'autre (le jour ou la nuit, le feu ou la glace, etc.), elle choisit la voie du « mince espoir à entretenir », ça me semble tout à fait cohérent.
Nous sommes légion ! Quand on pense que ça représente sans doute même pas 10 % de l'univers Marvel comics. |
La troisième, évidemment, c'est le Marvel Cinematic Universe.
Alors entendons-nous bien, le MCU n'est pas mort, plein de films sont encore prévus, mais il est évident qu'une énorme page vient de se tourner (format « quatrième de couverture »). Toutes les suites auront une odeur de spin-off, quels que soient les efforts mis en place, et il est très peu probable (quoique pas impossible) qu'un nouveau cycle arrive à la hauteur de celui des pierres d'infinité.
Alors qu'est-ce que j'ai pensé de Endgame ? Ben si j'oublie mon abominable envie d'uriner pendant la première moitié du film, je l'ai trouvé très bien, quoique en-dessous d'Infinity Wars (mais bon, v'là le niveau quoi !).
Les arcs narratifs sont conclus et bien conclus, plusieurs personnages trouvent une fin honorable, et la manière de revisiter les anciens films est plutôt maligne et bien amenée. Bien sûr on peut trouver de multiples choses à redire, mais dans l'ensemble c'est la digne fin d'une saga de dix ans qui a su fédérer un public large en lui offrant des divertissements de qualité, largement au-dessus de ce que Hollywood balançait jusque-là (revoyez n'importe quel Michael Bay, puis n'importe quel Marvel, vous allez sentir la différence !).
1 commentaire:
Bien, pour ma part je viens de finir la saison 8 de TBBT, et je te rejoins tout à fait : je ne mettrai pas 5 minutes de plus pour cette série ou ces personnages pour qui, finalement, je n'ai plus aucun attachement (si j'en avais eu).
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