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L'éclairage gâche un peu mais on voit quand même la grâce de ces courbes de fer forgé. |
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Les chefs-d'œuvre des charpentiers et menuisiers sont particulièrement impressionnants. |
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L'éclairage gâche un peu mais on voit quand même la grâce de ces courbes de fer forgé. |
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Les chefs-d'œuvre des charpentiers et menuisiers sont particulièrement impressionnants. |
Nous sommes tristes. Nous avons joué à Rise of the Golden Idol et maintenant que nous l'avons fini, en à peine une petite dizaine d'heures, nous nous retrouvons orphelins, sans plus rien à déduire...
Rise of the Golden Idol est la suite de The Case of the Golden Idol (malin !). Le gameplay est à peine modifié, c'est surtout au niveau du visuel (on quitte le pixel art, mais pas la malaisante direction artistique) et de l'ambiance que s'opèrent les changements. Adieu les XVII-XVIIIe siècles du premier épisode, bonjour les années 1970 et leurs couleurs criardes. Autant dire que vos yeux n'ont pas fini de saigner, mais on s'en fout, dans RotGI c'est les neurones qui sont sollicités.
Comme le premier, il s'agit d'enchaîner diverses enquêtes (portant souvent sur des meurtres assez cracras, éloignez les plus jeunes) qui semblent n'avoir rien à voir jusqu'à comprendre le fil conducteur. Car oui, tout est lié, de ce mystérieux moustachu qui étrangle un garde dans un asile d'aliénés à ces spectateurs d'un drive-in en feu, à ces occupants d'un immeuble anonyme, à ce mec qui danse à la télé...
Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que si vous aimez les mystères et les enquêtes, la série des Golden Idol est en passe de devenir un maître étalon du genre. Je suis convaincu qu'il y aura un troisième opus, auquel nous jouerons tout aussi sûrement, et d'ici-là ils ont déjà annoncé quatre DLC, que j'achèterai consciencieusement.
Ce week-end nous étions de passage à Tours, vieille capitale du royaume de France, cité résolument tournée vers le passé quand on voit le nombre d'antiquaires... Mais c'est fort joli.
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Ce cèdre fut planté quand Napoléon Ier est venu passer une nuit dans ce bâtiment. Aujourd'hui il occupe toute la place. |
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Tours c'est aussi des places qui ont l'air tout droit sorties du Moyen Âge. Matez-moi ces colombages ! |
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Si vous aviez assez d'argent, vous pouviez protéger vos colombages avec divers moyens, comme des ardoises. Bon là ils y sont allés un peu fort... |
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Le château de Tours, qui accueille une petite expo de « taxidermistes ferrugineux » très sympa, dont ce Pégase de quatre mètres sur les bords de la Loire. |
Non ? C'est normal, y en a plus, on les a toutes tuées.
La rhytine de Steller était une cousine du dugong et du lamantin, ces adorables mammifères marins qui se contentent de brouter des algues sans faire chier personne. La rhytine était tout aussi adorable, mais se distinguait par sa taille imposante, puisqu'elle atteignait facilement les huit mètres de long. Cette placide géante vécut un temps sur tout le pourtour nord du Pacifique, mais quand le naturaliste Georg Wilhelm Steller la décrivit et lui donna son nom*, en 1741, on ne la trouvait plus guère que dans le détroit de Béring. Oh, il n'y en avait plus des masses, sans doute deux milliers d'individus qui nageaient là, tranquilles, loin des folies de ce monde.
Bien sûr les humains, émus par la prestance et la tranquillité de l'animal, prirent soin de ne pas déranger son biotope et protégèrent cette... non, bien sûr que non, ils en tuèrent, découvrirent que c'était bon et gras, que l'huile qu'on pouvait en extraire éclairait fort bien sans faire de fumée, et même que son lait était délicieux**. En vingt-sept ans, la rhytine fut effacée de la surface des eaux, un quasi-record de brièveté.
Certains racontent qu'il en existe encore. Peut-être quelques matriarches du clan ont-elles eu la présence d'esprit de fuir, plus loin au nord, dans quelque crique à l'abri de l'avidité des hommes ? Si des cryptozoologues voulaient bien servir à quelque chose et aller voir, ça me ferait un peu plaisir...
* On imagine que les Inuits du coin lui en avaient déjà donné un, mais bon, on va pas commencer à discuter avec les indigènes.
** Authentique. Mais je suis curieux de connaître les circonstances qui ont poussé le mec à tenter la traite.
Vous vous en doutez, on a quand même vu quelques bestioles durant notre dernier séjour. Rien de foufou, mais Bij a pris de jolies photos, alors c'est parti...
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Le crache-sang (Timarcha tenebricosa), un petit scarabée connu pour vomir un liquide rouge vif quand on l'embête. On ne l'a pas embêté. |
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Un iule. J'aime bien les iules, c'est quand même plus mignon que leurs cousins les scolopendres. Par contre pour identifier l'espèce, bon courage ! |
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La piéride du chou (Pieris brassicae), un papillon commun mais pas vilain. |
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... et sa chenille. |
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La pyrale de la betterave (Spoladea recurvalis). Oui ben c'est pas ma faute si on n'a croisé que des papillons avec un légume dans leur nom... Notez la jolie frange en bordure des ailes. |
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Un sombre rejeton de Shub-Niggurath (Iaia shubniggurati), qui passait par là. On ne l'a pas embêté. |
Vous l'aurez compris, entre le crache-sang, le diable, le sombre rejeton et les nombreux faisans (des oiseaux de quatre pieds de long, faut-il le rappeler !) qui hantaient cette île mystérieuse, Porquerolles est clairement l'équivalent français de l'Australie, une terre hostile où tout ce qui n'est pas venimeux est vénéneux.
Parlons un peu de mes lectures du moment, vite fait, et de manière internationale.
On commence avec du bien de chez nous et le tome 8 des Vieux Fourneaux. Le 7 avait initié un rebond de la série qui menaçait de doucement s'enliser, ça se poursuit avec cet épisode qui nous plonge en pleine canicule, alors que de vieux secrets remontent à la surface. Les anciens en ont toujours sous le capot et j'aime toujours autant cette série aussi belle que bien écrite. En plus on apprend que la grand-mère de Sophie venait d'Agen, c'est quasiment chez moi (vu depuis Paris), ça fait plaisir.
Toujours chez nous, l'épisode 2 (sur trois) de L'Ombre des Lumières est sorti, et si vous avez un doute sur l'intérêt de cette série rappelez-vous qu'elle est l'œuvre d'Alain Ayroles, scénariste de petits bijoux comme De cape et de crocs ou Les Indes fourbes. Le vil libertin Saint-Sauveur se retrouve exilé aux Amériques, où il compte bien se refaire avant d'opérer un retour triomphal à la Cour du Roi Soleil. Ce sombre trou du cul rencontrera-t-il l'illumination au contact des bons sauvages de Nouvelle-France ? Rien n'est moins sûr, mais le triptyque promet d'être une formidable relecture moderne de cette époque trop souvent fantasmée.
Je l'ai lu en VO mais Urban Comics a l'air très pressé de le traduire, donc je gage que la version française sera disponible avant Noël : le tome 2 de la nouvelle saga Transformers parue chez Skybound est sorti, et le rythme haletant de cette réinvention se maintient. Rarement on aura autant senti l'urgence et la pénurie énergétique qui sous-tend le conflit entre Autobots et Decepticons : le manque d'energon est palpable, et les deux factions passent leur temps à se demander comment employer leurs faibles ressources pour limiter les dégâts et/ou prendre le dessus sur leurs opposants. Les combats sont dantesques grâce au style tout en énergie de Jorge Corona, et les personnages parviennent à exister en quelques répliques à peine. En outre ce tome voit débarquer Shockwave, et comme les fans le savent, il vient rarement pour beurrer des tartines. Indispensable.
Je n'en dirais pas tant de ce nouveau tome consacré à une des futures GI-Joe de l'univers Skybound. Présentées comme une série d'action-espionnage (pensez James Bond, Mission: Impossible...), les aventures de Scarlett et son infiltration du clan Arashikage ne m'ont pas particulièrement emballé, moins en tout cas que celles de Duke ou du Cobra Commander parues précédemment, qui étaient visuellement plus intéressantes et conceptuellement plus originales (enfin... surtout Cobra Commander). Mais bon, ça fait partie du Energon Universe, si ça se trouve les événements qui s'y déroulent sont cruciaux, on sait pas...
Celui qui ne nous décevra jamais, c'est Tatsuya Endo et sa merveilleuse série Spy × Family, dont le tome 13 est sorti récemment. On y apprend plein de choses et y rencontre de nouveaux personnages, dont certains ont déjà conquis le public avec à peine deux apparitions. Alors oui, on est loin, très loin d'une résolution potentielle de l'intrigue principale, mais je m'en fous pas mal tant j'ai envie que cette série dure quarante, cinquante, cent tomes...
Et pour ceux que ça intéresse :
Et elle en a pris, des photos de fungus... en voici un bon échantillon, que je ne commente pas trop mais si vous vous sentez de les identifier, n'hésitez pas.
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Celui-là, il est rigolo, on dirait un caca. Mais y aura pire plus loin. |
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Celui-là, pour l'identifier, j'ai tapé « champignon en forme de caca sanguinolent » sur Google. Ça marche bien. |