Le Parc zoologique de Paris (qui aimerait bien qu'on ne l'appelle plus « Zoo de Vincennes » parce que ce terme évoque de mauvais souvenirs à plein d'amoureux des animaux) abrite moult bestioles toutes plus fascinantes les unes que les autres, dans des conditions bien plus dignes qu'il y a vingt ans. Il propose en outre, pour une somme pas du tout modique (je préfère vous prévenir si ça vous intéresse), de participer aux soins de certains animaux avec vos enfants. Concrètement, vous faites une donation au zoo, et ça vous donne le droit d'accompagner un soigneur pendant deux heures.
L'offre existe en quatre versions : les lémuriens, les reptiles, les oiseaux et les lamantins. On avait déjà fait les lémuriens, visite dont on était sortis enchantés, on a réitéré avec les lamantins, et c'était encore plus génial. Il faut dire que si l'objectif des soigneurs, dans le cas des lémuriens, est de toucher le moins possible les animaux, avec les lamantins on peut les nourrir directement à la main, ce qui est évidemment le truc le plus cool que vous ferez jamais de votre vie terrestre et non, je n'exagère pas, j'aime juste beaucoup les lamantins. Même ma nièce, qui affirmait très ouvertement ne venir que pour « faire plaisir à tonton », est ressortie complètement hypée de l'expérience.
Pour ceux qui, pour leur bonheur, découvriraient ici l'existence des lamantins, sachez qu'il ne s'agit ni de gros dauphins, ni de phoques obèses, ni de morses édentés, mais de siréniens, un ordre de mammifères marins relativement proche des éléphants et ne comportant guère de représentants (les lamantins, les dugongs – leurs cousins de l'océan Indien – et la rhytine de Steller, aujourd'hui éteinte, dont je reparlerai sûrement un jour). On les appelle souvent les « vaches de mer », et l'adjectif le plus adéquat pour les définir est « placide ». De fait, ce sont d'adorables gros pépères qui engloutissent leurs 60 kg de salade par jour sans embêter personne.
Ah, oui, pour qu'ils ne s'ennuient pas dans leur cuve, les soigneurs du zoo leur ont mis des poissons divers, dont un arapaïma, le géant rouge qu'on voit sur le dessin et qui zone en surface dans le but d'engloutir tout ce qui tombe à l'eau. Là c'était un petit, de seulement 2 mètres (ils en atteignent 4,50 dans la nature), et on aimait moyen le voir s'approcher pour manger avec ses voisins.
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