Ex nihilo Neil

30 septembre 2024

Fiesta dans la Ruhr

 

Ça va mieux, enfin, et ça tombe bien puisqu'on avait prévu un voyage un peu particulier : cette semaine, direction la Ruhr, légendaire vallée évoquant les fumées, le charbon et les saucisses, et en particulier la ville d'Essen où se tient comme tous les ans le Festival international du jeu de société.

J'y accompagne Bij, son frère et un copain fan de jeux de toutes sortes, et nous allons pouvoir tester des tas de boîtes originales, même si à titre personnel j'espère surtout serrer la main de Peter Rustemeyer.

Je mettrai peut-être quelques photos en ligne (sur Facebook), mais le plus probable est qu'on se retrouve la semaine prochaine. A bientôt.

27 septembre 2024

Anecdote hilarante

 

J'ai croisé cette adorable bestiole le week-end dernier. J'ai d'abord cru que c'était un trichoptère, puis un plécoptère, alors qu'en fait c'est un mécoptère ! N'est-ce pas désopilant ?

Sinon la fièvre commence à retomber, ça se devine à la qualité de mes blagues.

Ah, plus sérieusement, pour ceux que ça intéresse, c'est une panorpe (Panorpa vulgaris), dit aussi « mouche-scorpion » car les mâles ont une espèce de queue de scorpion au bout de l'abdomen pour saisir les femelles quand... enfin voilà quoi. Et donc là c'est une femelle.

18 septembre 2024

L'autre monde

 

Le week-end dernier nous avons passé un super moment aux 40 ans de notre amie Émilie, qui avait loué un gîte au bord du lac d'Annecy. C'était très chouette, on s'est bien baladé, on a bien ri, on a bien mangé... et on s'est aussi rappelé que non, toute notre génération n'est pas geek... Parfois on a tendance à oublier.

Nous avons notamment visité la fabrique de cloches Paccard
(rien à voir avec Hewlett), et c'était très intéressant.
Vous savez qu'ils ont breveté cet instrument de musique, l'ars sonora,
constitué de plusieurs cloches activées par un clavier électronique ? Marrant, hein ?
Oh, et vous savez de quel instrument joue Anne Paccard, dont les CD sont
vendus à la boutique de la fabrique ? Oui, sûrement une coïncidence...


13 septembre 2024

Les flammes de l'industrie

 

Le Bonheur : allégorie.

Après cinq ans de développement assidu, ça y est, Satisfactory est enfin sorti en version 1.0, et j'en ai déjà pris pour six heures au moment où j'écris ces lignes...

J'ai déjà longuement parlé de ce jeu incroyable où vous débarquez sur une planète sauvage et belle pour l'exploiter jusqu'au trognon. Vous explorez, vous cartographiez, vous analysez mais surtout vous minez, vous transformez, vous assemblez, vous expédiez. La 1.0 ajoute plein de petits trucs délicieux, de la qualité de vie et une « histoire », qui pour le moment est très discrète, mais c'est sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire. Satisfactory n'est pas un jeu narratif à la Subnautica, c'est un immense bac à sable merveilleux où on peut se perdre des heures et des heures à tirer un câble pour exploiter un gisement de soufre perdu dans la pampa, optimiser la production de batteries ou rajouter quinze générateurs à essence parce qu'on en a assez de galérer niveau électricité. 

« L'ancien monde brûlera dans les flammes de l'industrie.
Les forêts tomberont. Un nouvel ordre naîtra.
 » 

Satisfactory c'est le bonheur, et si je m'arrête ce week-end, c'est vraiment parce que je dois aller à Annecy fêter l'anniversaire d'une copine (ça me fera sûrement du bien de m'aérer un brin), deux bonnes raisons pour ne pas garantir un post lundi prochain...

11 septembre 2024

L'été des super-héros vintage

 


Si les super-héros sont à la mode au cinéma depuis une dizaine d'années (en fait plutôt une vingtaine, mais le MCU a tendance à occulter tout ça), ils l'étaient déjà sur le petit écran dans les années 1990, et tous les lecteurs et lectrices de ce blog se souviennent la larme à l'œil de la fameuse série Batman de Bruce Timm et Paul Dini. 

L'heure étant à la nécrophilie nostalgie et à la profanation réexploitation des vieilles licences, il se trouve que les trois séries de super-héros majeures des années 1990 ont été ressuscitées récemment et, c'est sans doute le plus étonnant, de plutôt belle manière. Suivez-moi, mes amis...


Commençons par le plus célèbre des super-héros, celui que DC n'a jamais eu peur de surexploiter à toutes les sauces, ce brave fils de Krypton, Superman ! My Adventures with Superman est une série très facile à résumer : c'est Superman avec des graphismes à la Totally Spies. Et avant que vous ne hurliez à la lune, je vous le dis tout net : c'est une très bonne idée. C'est un choix visuel fort, marquant, hyper expressif et dynamique. Ça donne à Clark et Loïs un côté juvénile parfaitement raccord avec le ton de la série, léger quand il le faut (c'est sûrement la version la plus adorable de ce couple légendaire), grave le reste du temps (car l'intrigue pique à droite à gauche dans les dernières variations sur le personnage, et notamment beaucoup à Invincible, ce qui est un juste retour des choses).

Le résultat est une série très plaisante à suivre, pleine de réinventions de personnages (toute la backstory de Livewire, notamment), de combats épiques, de gags drôles et d'une histoire d'amour trop cute. Déjà deux saisons, et on sera au rendez-vous de la troisième.



Marvel n'a jamais brillé dans le domaine de l'animation, surtout comparé aux séries disruptives de DC. Pourtant il y a une série qui a remporté tous les suffrages : les fameux X-Men des années 1990. Il faut dire qu'ils y allaient à fond, compensant la (relative) faiblesse de l'animation par un foisonnement d'intrigues et de personnages directement tirés de plus de trente ans de comics cumulés. Évidemment, quand Disney a repris la franchise qui appartenait à la Fox, le studio s'est dit qu'il fallait capitaliser sur cet héritage et a lancé le projet X-Men '97, qui se veut la suite directe de cette série culte. Et ça marche.

Alors attention, vous avez intérêt à avoir fait vos devoirs parce que les personnages ne sont pas particulièrement expliqués, on reprend vraiment comme à l'époque : Xavier est chez les Shi'ar, Magneto reprend l'école, Scott et Jean essaient de vivre leur vie... Et comme à l'époque les événements s'enchaînent très vite, cette fois basés sur un arc de comics publié quand j'étais étudiant : Opération Tolérance Zéro. Le résultat est vraiment très proche de la série de l'époque, avec ses défauts et ses qualités, et surtout son ton sombre à base de racisme anti-mutant contrebalancé par des couleurs vives très typées comics. En tout cas elle devrait combler les fans à qui elle a manqué, faute de réinventer la roue.



Bien sûr, qu'ils allaient aussi creuser pour déterrer ce cadavre-là. C'était trop beau. Pourtant il y en a eu des séries Batman, depuis la cultissime de 1992, mais celle-là a tant marqué qu'il fallait capitaliser dessus. Et ils n'ont pas fait les choses à moitié : ils ont carrément été chercher Bruce Timm pour lui demander de réinventer le concept. Et vous savez pas le pire ? Il a réussi !

Batman: Caped Crusader n'est pas un hommage plein de clins d'œil à la vieille série, ou plutôt ce n'est pas que ça. C'est une vraie réinvention, pleine d'idées, avec un ton bien à elle, plus sombre, plus mature sans tomber dans le « dark emo ». Un Batman plus jeune, très low-tech, sans gros ordinateur ou super gadgets, qui mène de vraies enquêtes de détective dans une Gotham City sombre et poussiéreuse...

Y en a forcément qui râlent parce qu'on a wokisé le tout, et il faut dire qu'ils n'y sont pas allés à moitié, avec un Jim Gordon noir (en même temps, un commissaire de police black, quelle idée originale !), une Montoya lesbienne (ce qu'elle est canoniquement depuis 2006) et un Pingouin femme (ce qui a le mérite de porter un autre éclairage sur le personnage). On notera aussi un choix de design nettement plus... charpenté, pour les personnages féminins, qui ne ressemblent plus à des pin-up des années 1940, ce qui me semble une évolution tout à fait louable. Et surtout on revient à ce ton sombre, ambigu, où chaque victoire de notre héros laisse un goût amer... comme dans la vieille série. 

Ce sera sans doute âprement discuté dans l'avenir, mais j'ai trouvé que c'était une franche réussite pleine d'excellentes idées. Elle ne révolutionnera pas l'animation comme l'a fait sa grande sœur (pour ce genre de défis, la saison 2 d'Arcane arrive prochainement), mais elle est une digne héritière qui ne se contente pas de refaire la même chose, mais prend des risques et innove. Chapeau bas.

Eh oui, évidemment qu'il y a Harley Quinn.
Réinventée. Par son créateur.



09 septembre 2024

Une bonne tranche de Gruyères

 

Il y a une semaine, nous sommes allés en Suisse voir la belle-famille, et c'était très cool. On a notamment visité la région de Gruyères, village bien connu pour être l'origine du fromage du même nom, mais aussi pour son joli lac et son château.

Le village de Gruyères est absolument charmant et invite à la balade.

Le lac de Morlon, situé non loin, pause tout à fait indiquée pour un joyeux pique-nique
en famille.

La ville est émaillée de nombreuses œuvres d'art magnifiques, mettant en avant
le style néoclassique typique du canton de Fribourg.

En plus, les locaux sont adorables et très accueillants.

Vraiment, ils se plient en quatre pour vous aider.


On a même vu quelques bestioles que je n'ai malheureusement pas su
identifier... si quelqu'un a une idée ?

Bon, vous l'aurez compris, Gruyères c'est aussi là que H. R. Giger a fondé son musée perso, que j'ai visité avec ma belle-sœur pendant que Bij et nos deux nièces allaient plutôt se balader dans le joli château local. L'endroit est assez incroyable, et le café à côté, entièrement décoré dans le plus pur style Alien, l'est tout autant.