Ex nihilo Neil

27 mai 2020

L'usine de l'amour

J'ai mis les doigts dans Satisfactory, et le piège s'est refermé. Je suis totalement accro.

Je vais trop vite, reprenons depuis le début.
Satisfactory est un jeu de gestion sorti en accès anticipé sur l'Epic Game Store.
Et déjà je vous entends : « Y a pas un mois tu nous disais que les jeux de gestion c'était pas ton truc ! », « Et je croyais qu'il fallait jamais acheter en accès anticipé ? », « Et moi j'achète que sur Steam ! », « Et c'est quand la suite d'Ex nihilo Neil ? », etc.

Alors, en effet, je ne suis pas très bon en jeu de gestion. Mais c'est parce que dans les jeux de gestion, y a toujours de l'enjeu, il faut aller vite, optimiser dans le stress... Alors que Satisfactory, ce n'est pas stressant. On est à la limite du city-builder : vous créez votre petite usine qui va fabriquer des plaques de fer, tranquillou. Vous l'optimisez pour que les entrées et les sorties s'équilibrent bien. Et vous remplissez l'objectif du moment. Puis vous étendez votre usine pour fabriquer des tubes de fer, et des vis, et vous assemblez le tout pour faire des plaques de fer renforcées, et ça y est vous êtes foutu.

Petite usine de base, avec trois fourneaux qui fabriquent du lingot de fer
à partir du minerai extrait derrière. Quand vous en êtes là,
c'est déjà quasi foutu pour vous.

Le jeu est hyper addictif. Déjà parce qu'il est bienveillant : les ressources sont infinies, vous pouvez tout démonter et remonter sans pertes d'éléments, il y a plein de trucs à faire pendant que vos usines tournent comme explorer la carte, découvrir des organismes exotiques, trouver des disques durs cachés qui débloquent de nouvelles recettes...
Le seul petit truc gênant, c'est l'énergie électrique en early game : vous devez ramasser des kilotonnes de feuilles pour alimenter vos générateurs à biomasse. Mais dès que vous avez réussi à automatiser le minage du charbon, tout ça ne devient plus qu'un lointain souvenir et vous pouvez sombrer dans la folie de l'optimisation.

Une usine un chouia plus poussée.
Non, j'en suis pas là.

Et c'est incroyable. On perd deux heures sans même s'en rendre compte, rien que pour modifier la ligne de production, dériver un tapis roulant pour augmenter la cadence d'approvisionnement en vis...
Le truc à savoir avec Satisfactory, c'est que quand vous éteignez l'ordinateur, vous n'éteignez pas Satisfactory. Il reste avec vous. J'essaie de me cantonner à des sessions de deux heures pas jour mais c'est un leurre : même en allant me coucher et, plus grave, même en me réveillant, j'ai des schémas logistiques dans la tête qui se tracent tout seuls, avec des flux et des reflux de barres de fer, de fils de cuivre, de rotors et de câbles à assembler...

Ah, et pour répondre aux trois autres questions : le jeu est déjà très bien optimisé, il y a des bugs mais rien de bien grave, et les patchs apportent régulièrement des dizaines de nouveautés géniales. 
Le jeu sera prochainement disponible sur Steam, si vous êtes allergique à l'Epic Game Store (mais je vous encourage à changer d'avis sur ce dernier point, je suis vraiment très satisfait du système).
Quant à Ex nihilo Neil... hé, hé, hé...

2 commentaires:

Victor von Jul a dit…

Et quel est l'objectif de ce jeu, à part le plaisir de construire des trucs ? On en fait quelque chose, de ces plaques ?

Pour ma part, je suis tombé dans "Observation", un thriller scientifico-spatial, je suis perdu pour la cause également - l'avantage, c'est qu'apparemment il se finit assez vite, entre 6 et 8h environ. J'en suis pas encore là, mais quelque chose me dit que ça te plairait aussi, si tu ne connais pas.

Neil a dit…

Merci, Observation est dans mon collimateur depuis un moment aussi ^_^ Ça a l'air super bien (et pile dans le genre de jeu qui peut me plaire).

Pour en revenir à Satisfactory, c'est le plus fort : il n'y a pas vraiment d'objectif final. Il y a des jalons qu'il faut passer en craftant un certain nombre d'éléments (de plus en plus complexes et nombreux, bien sûr), qui débloquent de nouvelles technologies permettant de crafter de nouveaux éléments, etc. J'en suis à plus de 20h de jeu, et je ne ressens toujours pas la moindre lassitude, c'est assez dingue. La map à explorer est immense, pleine de surprises, et il y en a plusieurs ! Quand je me dis que je pourrais entièrement repartir à zéro sur une nouvelle map pour des dizaines d'heures, j'ai le vertige.