J'ai donc été voir Alien: Covenant, et c'est nul.
Mais je vais nuancer.
Déjà, c'est moins nul que Prometheus, mais d'un autre côté j'arrive à penser à un certain nombres de maladies qui sont moins pires que Prometheus, donc ce n'est pas forcément un bon critère.
Ensuite, pour un slasher spatial original, c'est un peu nul, mais bon, c'est joli.
Mais pour un film de Ridley Scott qui reprend la licence que le réalisateur a lui-même initiée en 1979, c'est tout simplement honteux.
Il faut bien comprendre l'idée de base d'Alien, le huitième passager. Elle est simple et, disons-le, lovecraftienne : il existe des choses au-delà de la compréhension humaine, sur lesquelles nous n'avons pas de prises, et qui peuvent nous détruire comme un rien. Des choses qui nous sont tout simplement étrangères ("alien", en anglais, des fois que vous ayez oublié).
Depuis Prometheus, Scott a décidé que finalement, c'était tout le contraire : en fait tout tourne autour de nous, l'humanité est au cœur de tout ce qui se passe dans le cosmos, et l'intrigue de ce Covenant aggrave encore les choses.
C'est, pour le dire gentiment, un peu dommage de flinguer le cœur même d'une licence, surtout pour produire un slasher basique et sans âme, avec en outre une foule d'incohérences carrément gênantes. La principale étant quand même cet équipage de colonisateurs incapables de mettre un masque de protection avant de débarquer sur une planète inconnue. Il est, littéralement, connu depuis les tout débuts de la science-fiction (H. G. Wells pour être précis, c'est le twist d'un de ses plus célèbres romans) que air respirable ne signifie pas forcément absence de micro-organismes dangereux !
Bref, aucun intérêt si ce n'est de flinguer toute la mythologie Alien.
2 commentaires:
ouais tout bêtement un casque ou un masque de protection ...ils en auraient eu un c'est bon le film aurait pris une tout autre tournure ...vraiment dommage
Une erreur d'ailleurs déjà commise dans Prometheus (parmi des millions d'autres). Je pense que Ridley Scott a voulu traiter de sujets quasi théologiques, sans le plus petit début de la rigueur nécessaire pour ce faire, et du coup il se retrouve à employer des astuces foireuses de scénario à base de "allez, on enlève les masques"...
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