Ex nihilo Neil

29 décembre 2019

5... 4...


2010

Vers le milieu de l'année 2010, j'émerge doucement, difficilement, lentement d'un double deuil. Encore aujourd'hui, cette période 2009-début 2010 est très floue dans mon souvenir. Au moment où je me réveille, je bosse dans une entreprise où je ne me sens plus vraiment à ma place, j'ai l'impression de faire du surplace dans ma vie et de passer complètement à côté du monde en général.


J'écris aussi à l'époque pour le site Rhinoceros, que j'ai cofondé avec une personne que je réalise soudain être devenue une amie proche...


En mars, je lance la BD Ex nihilo Neil sur mon blog. Je n'irai pas bien loin et ne la reprendrai que bien, bien plus tard. Toute l'année, je lis. Je lis du Pennac, du Pratchett, du Zafón...
C'est parallèlement l'époque où YouTube devient un vrai lieu de création mainstream, y compris en France : l'époque du Visiteur du futur, de la Flander's Company...

C'est rigolo, sur l'image il ressemble à mon pote Jonathan...
Alors qu'en vrai Lepage n'est pas du tout comme ça, et que
je ne rencontrerai Jonathan que quelques années plus tard.

Comme le monde m'échappe, j'essaie de le comprendre. Ça tombe bien, Franck Lepage vient tout juste de créer le concept de conférence gesticulée : j'y trouve enfin une grille de lecture politique cohérente pour les événements du monde qui m'environne.


Pendant l'été, je pars en voyage organisé en Croatie : une décision anodine qui pèsera sur la suite de ma vie, initiant une rencontre qui me fera visiter bien d'autres lieux. 


2011



L'année commence par mes toutes premières 24 Heures de la BD, et je suis encore aujourd'hui très fier du résultat. 


C'est l'année où La Horde du contrevent, d'Alain Damasio, vient me percuter à grande vitesse. En juin, je publie sur mon blog Les Prétendants d'Elya, « novélisation » d'une aventure rolistique de mon groupe de JdR (dans l'univers du jeu Prophecy). Je reste à ce jour plutôt fier de ce texte (scénario de M. Torres).


En septembre, après l'avoir découvert chez un ami, j'achète Starcraft 2. L'acte signe mon retour au monde du jeu vidéo, après plus de dix ans d'éloignement quasi complet (je suis complètement passé à côté de l'ère PlayStation et ses suites, y compris les Nintendo DS et autres).


En septembre, je finis pas prendre acte du fait que j'aime chanter, et je me décide à l'assumer : je m'inscris à une chorale. Le début, là aussi, d'une grande aventure et de belles amitiés. 


C'est aussi l'année où je découvre le Joueur du Grenier, que je regarde discrètement sur mon ordinateur de bureau durant les heures creuses, en me mordant les joues tant ce nouveau programme me fait hurler de rire. 


En décembre, je finis pas comprendre que j'ai besoin de voir autre chose, de me redéfinir en profondeur et de prendre le temps pour le faire. En conséquence de quoi je pose ma démission. On me regarde avec des yeux ronds, mais voilà. 


2012


En mars, je vais au ski. Ça choque. Je viens de démissionner, et je pars avec deux copains pour une semaine de neige, à picoler et à refaire le monde (le monde de Starcraft, essentiellement). J'en ai besoin, je le fais. Ça résume bien mon état d'esprit du moment.


En avril, au cours d'une légère descente de moral, je crée le personnage de Rotch sur mon blog. Un « cafard de compagnie », sans doute une des meilleures idées de ma carrière artistique, que je n'exploiterai clairement pas assez.


Bon, là c'est un dessin sur Avengers 2, mais ça va...

Le même mois sort Avengers, de Joss Whedon. Le MCU révèle enfin ce qu'il a dans le ventre, et il va nous suivre toute la décennie, pour le meilleur et pour le un peu moins bon parfois (mais, quoi qu'on en dise, jamais pour le pire !).


Cette année, le Joueur du Grenier est très actif et me fait découvrir deux éléments constitutifs majeurs de ma culture des années 2010 : Usul, dont le 3615 allait être une révélation (on peut donc être geek et de gauche !), et Doug Walker, le Nostalgia Critic, dont la chaîne That Guy With The Glasses allait faire connaître des dizaines de très bons vidéastes (dont un certain Benzai). 
Sur le blog, c'est le début d'une période faste : je lance les Neil TV (qui me prennent un temps fou mais dont je suis encore très, très fier aujourd'hui), les jeux du vendredi...



En octobre, je rencontre à l'occasion d'une scène ouverte un certain Maxime Déchelle qui imite super bien le vélociraptor... Fan de la première heure, ça veut dire ça je pense !


En décembre, c'est l'apothéose sur le blog avec l'Hiver du grand crossover, un feuilleton où je m'éclate à dessiner des amis vivant une aventure folle à la recherche du père Noël. 


2013


J'achète un nouvel ordinateur. J'ai besoin d'un outil performant pour travailler : après une année quasi sabbatique, j'ai envie de m'y remettre, et je commence à chercher des petits boulots de corrections, secrétariat de rédaction, etc.


En février, un certain Karim Debbache, copain d'Usul et du JDG, lance la meilleure émission du web : Crossed est né, rien ne sera plus jamais pareil.


En mars, j'achète mon premier Canard PC, et je deviens immédiatement fan du style CPC


Pour mon anniversaire, mes amis m'offrent un jeu qui m'a tapé dans l'œil : The Secret World. Début d'une passion enfiévrée qui va durer au moins trois ans ans (partagée avec mes amis Sam et Hervé). 



Pendant l'été 2013, je découvre Vaison-la-Romaine car ma chorale participe aux Choralies, un grand festival de chant. Un moment assez fou là aussi...
Puis, fin 2013, j'accepte un CDD.

3 commentaires:

SammyDay a dit…

Belle rétrospective. Et ça me fait réaliser que tu es certainement le blogueur que je suis depuis le plus longtemps - m'étant pas mal désintéressé du blog d'Asp Explorer. 10 ans !

Neil a dit…

Woah ! Eh ben... ça fait plaisir. Merci beaucoup ^_^ je suis flatté. J'ai peu de lecteurs mais ils sont de qualité en tout cas. Bonne année.

SammyDay a dit…

Bonne année également.