Quelques films vus ou revus récemment, parfois qui font peur, parfois qui pas du tout...
Color out of Space, Richard Stanley, 2019
On le sait, adapter Lovecraft, c'est une gageure (qui se prononce « gajure », hein, c'est un pari sur lequel on met un gage. Pas « gajeure »). L'horreur cosmique, l'indicible, par définition, il ne faut pas les montrer, sinon ça tombe à plat. Beaucoup ont essayé, peu ont réussi, et Richard Stanley peut s’enorgueillir de faire partie des seconds. Encore plus fort, il a réussi tout en incluant un Nicolas Cage dans son film, acteur connu pour sa capacité à nanardiser n'importe quoi très facilement.
Color out of Space adapte très fidèlement l'œuvre originale tout en la modernisant suffisamment pour convenir au public actuel. L'horreur est là, et c'est parfois bien craspouille, mais c'est aussi entêtant, avec un gros jeu sur les couleurs (logique !), et ce violet dérangeant qui vient peu à peu bouffer l'écran, à mesure que « la couleur » détruit peu à peu la famille Gardner.
Je ne pensais pas l'apprécier autant, et j'attends maintenant impatiemment son prochain film qui devrait adapter The Dunwich Horror (qui fut mon tout premier Lovecraft, et avec lequel j'entretiens donc un lien particulier).
Enola Holmes, Harry Bradbeer 2020
C'est dans une logique très différente que Harry Bradbeer a adapté les aventures d'Enola Holmes, la jeune sœur de Sherlock, qui font l'objet d'une série de livres jeunesse anglais. Le casting est trois étoiles, avec notamment une Millie Bobby Brown (Eleven dans Stranger Things) très convaincante et un Henry Cavill (Superman, Geralt de Riv...) étonnamment agréable en Sherlock Holmes. Cela faisait d'ailleurs sûrement vingt ans qu'on n'avait pas vu de Sherlock sympathique à l'écran, ça fait du bien.
Reste que le film est assez décevant : plein de bonnes intentions, avec un fond féministe très assumé, il se révèle au final assez plat, peu subtil et vite oubliable. C'est dommage parce que l'héroïne semblait promise à un bel avenir.
Krampus, Michael Dougherty, 2015
Aujourd'hui tout le monde connaît Krampus, le père Fouettard germanique. Non ? Vous n'avez pas joué à The Secret World ou à Don't Starve ? Bon ben Krampus, c'est une espèce de démon caprin qui vient livrer du charbon à la place de jouets aux petits enfants pas sages (dans les versions les plus mignonnes). Quel bon personnage pour un film d'horreur !
Krampus le film ne fait pas très peur (évitez quand même de le montrer aux enfants, on est un cran plus loin que Gremlins), mais il est indéniablement bien foutu, avec une très belle photographie, de bons acteurs (dont Adam Scott, que connaissent bien les fans de Parks & Rec, et Toni Collette) et surtout des designs de monstres hyper réussis (avec en première ligne le Krampus lui-même). L'histoire est une sorte de conte moderne sur l'esprit de Noël, c'est un bon petit film très sympa que je conseille vivement.
Die Hard, John McTiernan, 1988
Bij n'avait jamais vu de films de McTiernan (à part Last Action Hero, qu'elle n'a apparemment pas bien compris, donc on va y retravailler). C'était inadmissible, nous avons donc rectifié ça. Et bon sang que ça fait du bien de revoir Die Hard !
Le film est parfait : le rythme est parfait, les acteurs sont parfaits (Alan fucking Rickman en tête), et surtout il respecte la règle numéro une de tout film d'action, il est lisible ! On comprend toujours ce qui se passe, qui est qui, qui fait quoi et où. Tout a un sens, le scénario est logique et le moindre comportement est là pour une raison. Après ce film, qui date quand même de 1988, je ne peux m'empêcher d'être triste en pensant aux gens qui ont grandi avec comme modèles de film d'action les abominations de Michael Bay.
Wall-E, Andrew Stanton, 2008
Ah, et on a revu Wall-E. La première moitié est un chef-d'œuvre. La seconde est un très bon film. Point.
4 commentaires:
Sur Wall-E. Entièrement d'accord avec toi ! Rien à rajouter.
Si Bij n'avait pas vu Die Hard, tu as bien fait de lui faire voir ! Comme je l'ai découvert en français, moi je dis : Piège de cristal. Quand je pense à ce film, je vois Bruce willis ds un conduit d'aération pieds nus, ensanglanté et sans arme qui allume son briquet et dis avec une ironie géniale en mimant sa femme "Viens me voir à Los Angeles, on passera Noël en famille, on fera la fête" :-D :-D. Et puis "Yippee kay yé, pauv'con !". Oui, c'est un de mes films d'actions préférés :-D. Je pense qu'il faut bien voir ce que ça représente à l'époque pour le film d'action. Nous sommes à une époque ou les poids lourds des films d'actions sont Stallone et Schwarzenegger. Bruce Willis est 1) moins body-buldé et 2) amène bcp d'humour ds un film d'action. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais dans Rocky, Rambo, Terminator et autre Predator, on ne rigolait pas tant que ça. La philosophie était que l'action,, c'était du sérieux ! Piège de cristal change la donne !
Les autres films, je ne les ai pas vu. Tu me diras, ne pas avoir vu les films ça n'a jamais empêcher certains de les critiquer quand même hein... ;-D Mais je m'en tiens à ton avis.
C'était même culotté à l'époque de prendre Bruce Willis, qui n'était absolument pas un acteur catalogué "action". Bruce Willis, c'était le mec de Clair de lune, une série de détective loufoque, mais pas du tout un gros bras.
Il faut que je revoie Die Hard 3, d'ailleurs, je ne l'ai vu qu'une fois et je sais qu'il est aussi apprécié que le 1 (puisqu'il est réalisé par, oh surprise, McTiernan !).
Un débat encore plus ouvert que pour SW : comment classer la série des Die Hard ?
Facile : 1, 3, puis on s'en fout.
:-D
Enregistrer un commentaire