Ex nihilo Neil

15 février 2023

Hiten mitsurugi ryû

 

J'ai vu chez un ami des bouts du live action adaptant Rurouni Kenshin, et j'ai été assez épaté par la qualité des combats, du coup ça m'a donné envie de faire un petit fan art rapide. 

J'étais assez fan de Kenshin durant mes années étudiantes. Si vous ne connaissez pas, c'est un manga racontant l'histoire d'un ancien assassin politique ayant contribué à mettre en place la restauration Meiji (1868), et ayant ensuite décidé de ne plus jamais tuer. Il parcourt les routes tel un vagabond, et sa vie va être bouleversée quand il rencontre une jeune professeur de sabre. C'est complètement shônen, mais c'est très cool.

Et ça met en scène un type de personnage que j'apprécie vraiment beaucoup. Ça a sûrement un nom officiel dans la nomenclature mangassière, mais moi j'appelle ça un « faux boulet ». Vous savez, ce mec genre Ryô Saeba (City Hunter) ou Vash the Stampede (Trigun), qui essaie de vous faire croire qu'il est un gros bouffon sans importance alors qu'en fait il gère à bloc. C'est assez typiquement japonais, le seul exemple occidental qui me vient à l'esprit est Columbo... J'aime beaucoup ce trope, et Kenshin en est un des plus beaux représentants.

13 février 2023

Ptéranodon

 

 

J'ai eu un week-end joyeusement chargé, alors juste un petit dessin de ptéranodon. Qui n'est pas un dinosaure.

10 février 2023

Je ne sais pas si vous avez remarqué...

Si encore c'était une blague que j'invente, mais non !
Ils en sont là les mecs. À faire ce genre de conneries
qu'on trouverait absurdes dans une mauvaise comédie.
 

... mais en ce moment, y a comme un mouvement social. À titre purement personnel, ça m'embête un peu que ça tombe le mardi, jour de répétition de notre chorale, mais bon, soyons clair, je soutiens totalement cette grève qui conteste une réforme tellement débile et injustifiée que ses défenseurs se font de plus en plus rares, et incapables d'articuler deux phrases sans se contredire.

08 février 2023

Échos de l'Œil

 

En relisant mon vieux post sur Outer Wilds, je réalise à quel point j'ai été timide sur ce que représente ce jeu pour moi. Ce fut sans doute une des expériences les plus incroyables de ma vie de joueur, et probablement de ma vie artistique tout court.

Outer Wilds est un jeu dont je ne peux rien vous raconter, car son principe même est de vous faire découvrir ce qui s'y passe, non par une bête narration à base de dialogues, mais par l'exploration, la recherche, l'échafaudage d'hypothèses à partir de vos observations et les expériences pour tester ces hypothèses. C'est littéralement un jeu sur la science, sur l'émerveillement de la découverte, mais il va aussi beaucoup plus loin. Si vous le lancez, prenez le temps de bien apprivoiser sa maniabilité, car le premier contact peut être un peu revêche, mais croyez-moi, une fois dedans vous ne le regretterez pas.

Un simple panneau, et l'aventure reprend !

Nous venons de terminer son DLC, Echoes of the Eye, et c'était largement aussi bien. Attention toutefois, cette nouvelle enquête aborde notamment le sujet de la peur, et elle va vous la faire ressentir. Ce n'est en aucun cas un survival horror, mais certains moments restent impressionnants.

06 février 2023

Post-Covid

 

De temps en temps, je rattrape mon retard sur South Park, série qui en est tout de même à sa vingt-cinquième saison. Je ne suis pas super fan de la période « Tegridy Farm », où Randy ouvre sa ferme de cannabis, mais bon, ça reste drôle et souvent très pertinent. Mais j'avais complètement raté la saison 24, composée de quatre téléfilms sur la pandémie, dont le dernier a carrément réussi à m'émouvoir, ce qui n'est pas arrivé souvent avec cette franchise. 

D'où ce petit fanart de deux personnages bien connus, avec quelques années de plus.

03 février 2023

Street-art et canards

 


Hier on est allés voir l'exposition Capitale(s) à l'hôtel de ville de Paris, qui porte sur le street-art. Elle est prolongée jusqu'à mars, donc je vous conseille tout de même d'y aller, c'est gratuit et même si je n'ai pas adoré la première partie (sur l'histoire des graffeurs, à l'époque où c'était juste des jeunes avec des bombes de peinture qui effrayaient les honnêtes gens), la seconde est visuellement assez ouf.

Il y a notamment cette improbable carte gigantesque de
Paris indiquant l'emplacement de tous les Invaders...
Je pense que je serais prêt à payer pour le pdf de ce truc.

Mais plus sérieusement, pendant toute l'exposition, je pensais à l'article que je venais de lire dans Canard PC. Si vous l'ignoriez, sachez que le mag qui dynamite le jeu vidéo vient de voir partir deux de ses plus belles plumes (déjà qu'elles sont pas nombreuses) : Kahn Lusth, le rédacteur en chef, qui quitte la barque après quatorze belles années, et Noël Malware qui, même s'il n'y aura passé que quatre ans, a clairement marqué de sa patte la critique du jeu vidéo en France. 

Et justement, un des derniers articles de Malware traitait de l'art, avec une proposition aussi violente qu'agréable : « L'art n'existe pas, l'art n'a jamais existé. [...] La seule chose qui existe, et que recouvre la définition de l'art, c'est un conflit entre les groupes sociaux pour obtenir que leurs pratiques culturelles particulières soient considérées comme légitimes, importantes et universelles. La définition de l'art est uniquement symbolique, mais ce symbole est très important : il a des répercussions réelles pour les gens qui réalisent des œuvres, pour ceux qui les consomment, pour ceux qui les vendent et pour ceux qui les soutiennent. [...] Pour n'importe quelle forme culturelle, accéder au statut tant convoité d'art recouvre des réalités très matérielles et très concrètes. »


En regardant ces graffitis, mosaïques, pochoirs et autres peinturlurages improbables et parfois authentiquement magnifiques, exposés au cœur du siège de l'exécutif parisien, impossible de ne pas penser qu'il n'y a même pas quarante ans, les fonctionnaires travaillant en ce même édifice ne voyaient en ces griffonnages qu'une source de dépenses pour la ville – qui devait envoyer des agents municipaux les nettoyer – et une preuve de plus que la jeunesse était décadente et en mal de repères, puisqu'elle s'adonnait à ces actes de vandalisme plutôt que de venir travailler avec eux derrière leurs bureaux pour rendre la ville plus fonctionnelle. Aujourd'hui que ces œuvres ont accédé au statut d'art et, sans doute, de niche fiscale permettant à des nantis de ne pas financer le nettoyage des murs à travers leurs impôts, la mairie les expose. Le temps passe, et la saucisse dans laquelle on vit se farcit.

La bonne nouvelle, c'est que si Malware s'en va, Ellen Replay
revient, et devient rédac-chef de CPC. Et ça c'est trop cool.


01 février 2023

Cartes à la pelle

 

Après avoir visionné une vidéo étonnamment complète sur Shovel Knight (échafaudée par la fort sympathique chaîne Esquive la boule de feu, j'adore le nom !), j'ai eu envie de me remettre à cet excellent jeu de plate-forme délicieusement rétro. Si vous l'ignorez, les aventures du chevalier à la pelle ont eu droit à trois campagnes supplémentaires : une avec Plague Knight, qui n'est pas terrible (le chevalier à la peste est ultra casse-pied à contrôler), une avec Spectre Knight, beaucoup plus réussie (puisque cette fois ils ont redesigné les niveaux pour les adapter à la nouvelle maniabilité) et enfin, donc, une avec King Knight.

King Knight, un beau trou du c', assez rigolo à diriger.
 

Si j'ai mis si longtemps à attaquer cette campagne, c'est que dès son début est introduit le Joustus, un jeu de cartes qui va être au cœur de cette nouvelle intrigue. Et moi, les jeux de cartes dans les jeux vidéo, j'aime pas ça. J'ai dû faire deux parties de Gwent dans mes 150 heures de The Witcher 3, je peux pas piffer ces machins. Même s'ils sont bien faits, ça m'insupporte. Je suis nul, j'ai pas envie d'apprendre, j'ai envie d'aller taper des trucs et de vivre la grande aventure, pas de faire un rami avec mes tantes. J'avais donc laissé tomber très rapidement. 

Le Joustus. 'paraît que c'est bien, hein, mais moi
ça va, j'ai plus faim, merci.

Et justement, la vidéo dont je parlais explique que d'une part, la campagne King of Cards vaut vraiment le coup, et que d'autre part on peut parfaitement la terminer sans jamais jouer la moindre partie de Joustus. Je m'y suis donc remis, et je confirme, c'est toujours aussi génial. Certes, la maniabilité de KK est très différente, mais une fois que vous avez compris le principe (une charge « à la Warioland » qui se transforme en toupie « à la Super Mario World » quand vous rebondissez sur un ennemi), ça devient plutôt agréable, et surtout ça change les niveaux en sorte d'action-casse-tête assez stimulants. 

Et comme d'habitude, il y a une petite histoire qui donne encore plus de corps à cet univers bigarré, avec en vedette l'insupportable caractère de King Knight. Du tout bon, que je conseille tout autant que le jeu de base et ses autres extensions.