Bonjour à toutes et à tous, et bonne année ! Je vais pas faire de vœux trop compliqués, parce que bon, hein, on a tous vu ce que ça a donné l'an dernier, mais en gros, bon courage à tous.
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Et on attaque direct avec un vrai post, qui parle de jeux vidéo, oui madame ! C'était les fêtes, nous nous sommes donc astreints à faire circuler le virus le plus loin possible en descendant voir la famille en province (en vrai, on a pris plein de précautions à base de masques, de distanciation et de repas à la table à côté), et le temps que nous étions dans mon Sud-Ouest natal, nous avons pratiqué le vidéoludisme. Un petit florilège des derniers jeux abordés...
Broken Age
Bij a reçu ce jeu pour son anniversaire. Je savais qu'il était réputé, ne serait-ce que parce qu'il a signé le grand retour de Tim Schafer et de son studio Double Fine dans le domaine du point & click. Tim Schafer, vous connaissez forcément, mais en quelques titres, disons que c'est monsieur Full Throttle, sire Monkey Island et monseigneur Grim Fandango.
Broken Age est donc un point & click, mais un point & click moderne, magnifique avec ses designs très « papier découpé », deux histoires en parallèle qui semblent n'avoir rien à voir mais en fait si, plein de rebondissements inattendus et au final une fabuleuse aventure pour petits et grands, avec de l'humour, du suspense et de l'émotion. À faire absolument !
Gibbous – A Cthulhu Adventure
On reste sur du point & click, mais nettement plus confidentiel. Gibbous a été développé par le studio roumain Stuck In Attic, et semble tellement taillé pour moi que j'ai craint pendant un moment le jeu clickbait, un truc mal foutu qui essaie juste d'attirer le chaland lovecraftophile en mettant Cthulhu dans son titre.
Et force est de reconnaître que le jeu a quelques défauts, mais aussi d'énormes qualités. Déjà il est assez beau (comme un remake d'un jeu LucasArt, en gros... d'ailleurs il contient énormément de clins d'œil aux classiques du genre), les dialogues sont bien écrits (quoi qu'horriblement mal traduits, au point qu'on comprend mieux l'histoire en virant les sous-titres !) et les énigmes jamais trop compliquées. En revanche il est trop long et le rythme est parfois bancal (il met notamment très longtemps à vraiment se lancer !). Mais je salue quand même le travail effectué, c'est pas facile de faire un bon point & click lovecraftien humoristique, celui-ci s'en sort bien.
The Longing
Attention, jeu conceptuel. The Longing est un jeu qui vous propose de... ne rien faire. Attendre. Au début du jeu, un roi souterrain crée un petit personnage, « une ombre », et lui annonce qu'il va se reposer. Le rôle de la créature est de le réveiller dans 400 jours. 400 vrais jours, hein, qui sont décomptés même quand vous ne jouez pas, même quand l'ordi est éteint.
Alors comme vous ne comptez pas poireauter, vous commencez à explorer les lieux, et votre personnage est leeeeent, mais leeeeent... du coup vous explorez lentement, parfois vous le laissez même marcher pendant que vous faites autre chose. Et petit à petit vous apprenez des trucs, vous meublez votre caverne pour que le temps s'y écoule plus vite, vous lisez Moby Dick ou Monte Cristo (non, sans rire, on peut vraiment lire ces livres dans le jeu).
Le jeu a fini deuxième à l'élection du GOTY de Canard PC, derrière Hades.
Pour un jeu où on peut passer 400 jours à regarder une goutte tomber,
c'est pas mal.
Au moment où j'écris ces lignes on doit être au jour 130 et quelques, notre ombre est tranquillement en train de dormir sur un matelas de mousse. Je ne peux pas vous conseiller de jouer à The Longing, c'est une expérience tellement radicale, tellement différente de tout ce qui se fait... C'est quelque part entre le tamagotchi, l'idle game à la Cookie Clicker et un metroidvania version Xanax. Et c'est génial. Mais vraiment. Enfin, nous, on a adoré. Et maintenant qu'on a fait à peu près tout ce qu'il était possible, on attend tranquillement en allant checker de temps à autre qu'un événement ne se serait pas produit, qui ouvrirait un nouveau passage, ou ferait apparaître un livre inédit... On attend, patiemment. Et c'est bon.
Et en fait il y a eu d'autres jeux, mais j'en parlerai peut-être plus tard, là ça suffira pour une première fournée.
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