Ex nihilo Neil

14 février 2025

Dernières lectures

 J'ai lu des BD, des très vieilles, des très récentes, des moyennement proximales...


 Les Passagers du vent, Bourgeon (éd. Casterman)

Attention, grand classique, que je pensais avoir déjà lu mais en fait pas du tout. Les Passagers du vent, c'est l'histoire d'une jeune aventurière et d'un gabier qui vont parcourir le monde à la modérément glorieuse époque du commerce triangulaire. La BD a les qualités et les défauts d'une œuvre des années 1980-1990, notamment ce graphisme semi-réaliste que je trouvais insupportable quand j'étais jeune. J'ai vieilli et aujourd'hui j'arrive à apprécier la richesse visuelle (notamment les navires) et la qualité de la documentation (on sent que l'auteur a bien fait ses devoirs). L'œuvre nous fait suivre un personnage plutôt progressiste faisant face aux abominations de son époque, sans en occulter les pires horreurs. Une excellente lecture, que je déconseillerai toutefois aux plus jeunes (car il y a, surprise vu le thème, du sexe et de la violence, et pas le genre qui fait envie).


 Le Château des étoiles, Alex Alice, éd. Rue de Sèvres

J'ai enfin attaqué cette saga qui emprunte autant à Jules Verne qu'à Hayao Miyazaki, et qui prend place dans une Europe de la seconde moitié du XIXe siècle en pleine conquête spatiale suite à la découverte de la technologie de l'éther. Alex Alice, que j'ai découvert il y a bieeeeeen longtemps avec Le Troisième Testament (scénarisé par l'excellent Xavier Dorison), a pas mal changé de style et propose une aventure épique, magnifiée par des dessins tout en douceur et tons pastel (au début du moins). C'est sublime, c'est haletant, et là pour le coup c'est pour toute la famille. Je n'ai pas encore lu la série dérivée scénarisée par Ayroles (De cape et de crocs), mais ça viendra forcément.


Donjon Parade : Le Sirop des costauds (Tebo)
et L'Hostellerie des impôts (Erwann Surcouf),
scénarios de Sfar et Trondheim, éd. Delcourt

Donjon Parade, c'est la sous-série rigolote de Donjon, celle où Marvin et Herbert font les cons avant d'aller vivre de vraies grandes aventures. C'est souvent un peu concon, mais toujours marrant, et l'arrivée de Tebo aux crayons ne va certainement pas changer ça. Tebo, c'est un peu l'équivalent en BD de ce gamin qui passe son temps à jouer avec ses crottes de nez, puis soudain prend un violon et vous interprète un concerto impeccable. Un génie, voilà, mais un génie qui aime dessiner des cacas. Ses compositions, ses choix de volumes, de couleurs, sont toujours parfaits, il a un sens du rythme impeccable, et même ses (nombreuses) blagues scatologiques sont drôles. Quant à Erwann Surcouf, il n'a plus rien à prouver. Deux albums de plus à mettre sur la pile de plus de soixante tomes que constitue désormais l'incroyable saga Donjon !

 

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