Ex nihilo Neil

29 septembre 2025

Le chemin de croix de la soie

 


Donc, Silksong... Comme tous les fans d'Hollow Knight, ça faisait sept ans que j'attendais fébrilement Silksong. Je m'attendais à un chef-d'œuvre, je m'attendais à un échec, je m'attendais à tout, sauf à ça.

La Team Cherry a décidé de faire de Silksong une suite directe de Hollow Knight. Pas seulement dans l'intrigue, puisqu'on reprend quelque temps après la fin du jeu précédent, en suivant une Hornet qui a été enlevée par une sorte de secte, s'évade et décide d'aller saluer cordialement le responsable de ce rapt, histoire de lui montrer de quel bois se chauffe l'héritière de la Bête et du Grand Wyrm Blanc, mais aussi dans la forme.

Ce qui est indéniable, c'est que c'est sublime, mélancolique 
et truffé de personnages mémorables.

 Silksong est dur. Dur sa mère. Autant Hollow Knight présentait une courbe de difficulté très douce, avec tout ce qu'il faut de tuto, de passages progressivement plus ardus pour apprivoiser son gameplay très riche, autant Silksong vous jette dans le grand bain après avoir vidé la piscine, voire l'avoir remplie de cailloux pointus. Si vous avez fini Hollow Knight, attendez-vous à, de base, des combats du niveau du Colisée des Fous, du platforming du niveau du Palais Blanc et des boss du niveau de Grimm ou de Radiance. Sans exagération, et dès les premières heures de jeu.

Ce boss qui conclut l'acte I m'a littéralement fait pleurer. Il a trois phases, 
chaque coup vous ôte deux points de vie et le chemin pour le rejoindre
depuis le dernier banc vous arrachera déjà des larmes de sang !

Et c'était trop pour moi. Vraiment. J'ai fini Dark Souls, Elden Ring et Blasphemous, j'en ai fait des jeux un peu relevés, mais là c'est juste... méchant. Parce qu'il ne s'agit pas juste d'épreuves difficiles, c'est plein de petits trucs en plus. Quand vous mourez, vous revenez au banc précédent, normal... mais le chemin pour retourner au boss ou au défi qui vous a tué est souvent épouvantable, avec des tapis de piques, des mobs vicieusement placés, qui vous font perdre quelques précieux points de vie et de santé mentale. Votre personnage s'améliore très lentement : dans HK, vous améliorez votre arme au bout de trois-quatre heures de jeu, ici il m'a fallu douze heures de galère et encore, j'ai dû me spoiler pour trouver le forgeron ! Et l'amélioration suivante nécessite une quête débilement dure ! Tout ça pour tuer les petites mouches de base en trois coups au lieu de quatre !!!

Des passages de plateforme très haut placés sur l'échelle
de la puputerie. Notez que cette petite fourmi ailée judicieusement placée se tue en
QUATRE (4) coups !

Non, désolé, c'est trop. J'ai abandonné en haut de la citadelle, devant un boss que je pense être capable de battre, mais j'ai perdu le feu, le jeu m'a usé, il a détruit ma volonté. J'y reviendrai peut-être un jour, mais autant je reconnais que Silksong est magnifique et envoûtant, autant je déteste ce qu'il m'a révélé sur moi-même. C'est officiel, c'est le premier jeu dont je peux dire que je l'aime autant que le hais. 

1 commentaire:

Camille WN a dit…

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