Ex nihilo Neil

26 septembre 2025

Séries aux dents longues



J'ai vu deux séries ces derniers temps, et ce furent deux très bonnes surprises, alors c'est parti !


La première, c'est Alien Earth, la série dérivée de l'univers Alien sur laquelle pas grand-monde ne misait un kopeck, moi le premier. Et pourtant, je dois dire que j'y ai plus que trouvé mon compte. Bien réalisée, truffée d'hommages au travail de Ridley Scott mais sans le côté un peu trop fan service dont souffrait Alien Romulus, Alien Earth vous ramène quelques années avant le voyage du Nostromo et voit se crasher sur Terre une cargaison contenant cinq espèces extraterrestres prédatrices, dont des œufs de xénomorphe. Là où on aurait pu s'attendre à un simple jeu de massacre, la série s'étend au contraire dans une intrigue cyberpunk avec guerre de mégacorporations, réflexions transhumanistes et plein de moments où on se croirait plus dans une série Blade Runner (le personnage de Timothy Olyphant est clairement une référence au Roy Batty du film de Scott). En outre le scénario est malin et esquive régulièrement certains clichés qui auraient pu le rendre insupportable.

La série a divisé, certains ont détesté, et j'admets qu'il y a un ou deux trucs à accepter pour vraiment rentrer dedans, mais après avoir trouvé le premier épisode très moyen j'ai été rapidement conquis. Et j'attends la saison 2, car cette première laisse beaucoup trop de choses en suspens.


La seconde, c'est le Dracula de 2020, conçu par Mark Gatiss et Steven Moffat. Le duo gagnant de Sherlock applique à l'œuvre de Bram Stoker à peu près le même procédé qu'à celle de Conan Doyle, et revisite l'intrigue en modifiant juste ce qu'il faut pour la moderniser. J'ai beaucoup, beaucoup aimé cette version, qui met en scène une opposition Dracula / Van Helsing magistrale, et propose pour les deux rôles une interprétation au cordeau. Claes Bang, acteur danois dont je n'avais jamais entendu parler, apporte au roi des vampires un je-ne-sais-quoi de charisme monstrueux, quelque part entre Christopher Lee et, un peu, je trouve, le Chris Sarandon de Fright Night. Un Dracula massif, envoûtant, mortellement dangereux mais aussi orgueilleux et arrogant. La série n'est pas exempte de moments un peu cracra (presque plus qu'Alien Earth en fait), mais elle mérite le visionnage, surtout qu'elle ne compte qu'une saison de trois épisodes (qui durent chacun une heure et demie, comme dans Sherlock).

 

Notez la présence dans les deux séries de Samuel Blenkin, aussi attachant 
dans Dracula qu'il est insupportable dans Alien Earth


 

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