Ex nihilo Neil

18 janvier 2022

Falcon and the Winter Soldier


 

« Michel, on a trouvé un nom pour la série avec Falcon et le Soldat de l’hiver, là ?

– Ben non, on cherche toujours.

– Parce que ça commence demain.

– Ah… ben tant pis, on garde le titre de travail, hein.

Falcon et le Soldat de l’hiver ? C’est pas un peu… pauvre ?

– Ben au moins les gens sauront à quoi s’attendre. »

C’est la série dont personne n’avait rien à faire, et franchement ça se comprend. Centrée sur deux personnages peu charismatiques (malgré les efforts démesurés d’Anthony Mackie et Sebastian Stan pour leur donner du relief et une alchimie), autour d’une histoire peu intéressante (qui va succéder à Captain America ? qui va « reprendre le bouclier » ? qui ça intéresse ?), la série va pourtant essayer d’aborder un sujet grave : la représentation des soldats noirs dans l’histoire militaire des États-Unis. Une noble intention, et un résultat que j’ai du mal à juger tant la problématique est loin de ma culture française (nous, on n’a pas de problème avec ça, comme il n'y a jamais eu de soldats noirs ou arabes dans nos arm… comment ?).

Reste une série peu prenante, qu’il faudrait que je revoie pour bien comprendre les tenants et aboutissants. Mais au milieu, il y a Daniel Brühl, et même si je n’aime pas du tout l’évolution de son personnage*, une œuvre est toujours mieux avec Daniel Brühl que sans.

* Je préférais nettement quand Zemo était juste un gars malin, déterminé et désespéré qui voulait flinguer les Avengers. Là ça devient un génie du crime arrogant, noble et pété de pognon, c’est un poil trop cliché pour moi.

17 janvier 2022

WandaVision

 

C’est dommage, on commence sans problème avec la meilleure série du tas (attention, ça spoile légèrement). 

WV attaque très fort avec un format original, commençant par des épisodes référençant directement des vieux classiques des sitcoms : des hommages à I Love Lucy (la première sitcom américaine, dans les années 1950), Ma sorcière bien-aimée, Malcolm… pour se transformer petit à petit en série plus conventionnelle, avec les épisodes de 45 minutes beaucoup plus habituels du format Marvel. Mais ce que la série perd en originalité, elle le gagne en fond, avec une illustration plutôt profonde et forte sur le deuil et la perte. 

Ajoutons qu’elle propose quelques twists foufous (et la toute première suggestion de la possibilité d'un multivers avec un personnage dont l'arrivée m'a complètement scotché – bon, finalement c’est un peu désamorcé par la suite, mais bon sang, j'ai séché dix minutes devant mon écran !), et qu’elle introduit plusieurs personnages qui seront sans doute importants pour la suite (Monica Rambeau, Agatha Harkness), qu’elle pose quelques bases sur l’irruption du surnaturel magique, qu’elle dispose de bons comic reliefs (Darcy et Jimmy me font marrer, désolé) et bien sûr qu’elle s’appuie sur l’excellente interprétation d’Elizabeth Olsen* et de Paul Bettany**, qui ne sont pas exactement des tâcherons en matière d’acting. Bref, s’il y a une série du MCU à voir, c’est sûrement celle-là.

* Sœur des jumelles Olsen, qui a clairement piqué tout le talent de la famille. 

** Acteur de grand talent, mais qui malheureusement restera à jamais pour mes potes et moi le boiteux albinos ridicule dans Da Vinci Code.

14 janvier 2022

Encore des séries !

L'année 2021 eut bien des défauts, mais elle a aussi été le théâtre de belles choses. Et puis, quelque part entre les deux, il y a eu les séries du MCU qui ont accompagné cette période sans sortie Marvel au cinéma. Et étonnamment, on me demande assez souvent mon avis dessus.

Alors maintenant que ça se calme un peu, il est temps de se repencher sur chacune de ces séries. Aussi la semaine prochaine ce sera la...



12 janvier 2022

Dernières séries en date

L'hiver, les journées sont courtes et, détail important, j'ai souvent moins de travail que plus tard dans l'année, c'est donc l'occasion de rattraper mon retard en séries.


The Witcher - saison 2

Alors, cette saison 2 des aventure de Geralt de Riv est-elle meilleure que la première ? Eh bien oui, indubitablement, mais c'est surtout parce qu'elle laisse tomber la chronologie décalée à la Westworld (qui ne servait à rien à part tout compliquer). On suit donc les aventures beaucoup plus linéaires de Gégé la déconne, Ciri et Yennefer pendant le conflit qui oppose le Nilfgaard aux royaumes du Nord... Et en vrai c'est pas ouf, y a plein de trucs un peu cons (notamment les actions des Elfes) et le jeu (que l'on peut au choix qualifier d'intense ou de monolithique) de Henry Cavill peut lasser. On peut toutefois noter de beaux efforts sur les effets spéciaux et les costumes. Mais en vrai j'aurai sûrement tout oublié d'ici la saison 3, alors que sept ans après je me souviens encore de l'histoire de The Witcher 3 - Wild Hunt.

What We Do in the Shadows - saison 3

Que vont devenir nos joyeux colocataires vampires de Staten Island, maintenant qu'il est acquis que leur familier Guillermo est un descendant de Van Helsing ? Plein de trucs très drôles. J'ai toujours une affection particulière pour cette série qui me fait bien marrer : les acteurs sont bons, le rythme excellent et les idées souvent inattendues. Je préfère toujours le film original, mais la série étend très joliment l'univers.


 Miracle Workers - saison 3

Série d'anthologie un peu particulière, chaque saison de Miracle Workers reprend le même casting dans une situation totalement différente, un peu comme si une troupe de théâtre nous proposait chaque année sa nouvelle création. Cette fois nos amis empruntent la voie du western : le village famélique du pasteur Ezekiel s'en va en quête de lendemains qui chantent en Oregon, aidé par le bandit de grand chemin Benny the Teen. La série n'est pas parfaite, on reste en deçà de la première saison, mais on rigole quand même et le trio de tête (Daniel Radcliffe, Steve Buscemi et Geraldine Viswanathan) fonctionne vraiment très bien.

Brooklyn Nine-Nine - saison 8

Huitième et ultime saison pour le commissariat 99 de Brooklyn. Grande est ma tristesse, mais immense ma joie alors que je me rends compte qu'aucun épisode de cette série ne m'a jamais déçu. Elle rejoint ainsi mon top des meilleures sitcoms de l'histoire de la télévision, aux côtés de The Office, Malcolm et The Good Place. En outre cette saison ne cherche certainement pas à éviter certaines polémiques concernant la police américaine, bien au contraire, ajoutant ainsi la classe à l'élégance. Chapeau bas.


 Arcane - saison 1

Mais bon, à propos de classe, y a pas à tortiller du derche, la meilleure série de ces derniers temps, c'est Arcane. Le studio français Fortiche a eu les coudées franches pour adapter le jeu League of Legend (et plus généralement l'univers Runeterra de Riot Games), et alors qu'on attendait tous une série sans aucun intérêt, on se retrouve avec une révolution visuelle du même ordre que Cowboy Bebop en son temps, et une qualité d'écriture dont plus personne n'osait encore rêver. La série est belle, dynamique, forte, émouvante, les dialogues sont percutants et les personnages très bien développés, les scènes d'action magnifiquement chorégraphiées, et à aucun moment elle ne se repose sur ses lauriers. Au contraire, jusqu'à la dernière seconde elle donne tout ce qu'elle a avec une générosité affolante. Je suis en train de la revoir pour la montrer à Bij, et son commentaire résume tout : « En fait on ne peut pas lâcher l'écran des yeux ! » Tout simplement parfait.

10 janvier 2022

Potion rift

 Deux petits jeux testés récemment, qui ont beaucoup de potentiel...


Potion Craft est pour l'instant en accès anticipé, il manque donc un peu de corps et il faut voir ce qu'il donnera une fois fini, mais les prémisses sont très agréables. Vous incarnez un alchimiste qui vient de s'installer au village, et il va falloir préparer des potions pour vos nombreux clients. Le gameplay consiste en gros à faire des expériences avec divers ingrédients pour créer de nouvelles formules et satisfaire les différentes commandes de vos concitoyens (parfois sans trop poser de questions, comme avec ce type étrange qui demande tout le temps du poison, ou ce mec qui ressemble quand même vachement à un sorceleur...).

Au bout de deux heures on commence à s'ennuyer, mais le potentiel est là et je resterai attentif à la suite du développement...


Dans un genre totalement différent, The Rift Breaker propose un mélange de gestion, hack & slash et tower defense, ce qui reconnaissons-le est assez audacieux. Surtout que ça marche plutôt bien : vous incarnez une salariée d'une grande corporation, envoyée sur une planète inconnue pour en exploiter les ressources. Vous débarquez avec votre gros exosquelette, vous commencez à installer des mines et des usines, et rapidement vous vous faites attaquer par des hordes de bestioles qui ressemblent beaucoup aux zergs sauvages de Starcraft 2. Donc vous construisez des défenses, vous remplissez divers objectifs, et vous passez du bon temps, car chaque aspect du jeu est très réussi et l'ambiance fonctionne bien.

Bon, personnellement je ne suis pas un grand fan des jeux où il faut se presser, surtout quand on se fait déborder par des hordes titanesques, même si c'est joli à l'écran, il y a toujours un moment où je panique un peu (c'est pour ça que j'aime tant Satisfactory d'ailleurs, on n'y est jamais pressé). Mais je reconnais que c'est très réussi, donc si vous êtes intéressé je vous conseille de tester la démo gratuite.

07 janvier 2022

Le silence de l'agneau (et autres contes de Noël)

 

J'avais déjà vu un film d'horreur avec des moutons (Black Sheep, Jonathan King, 2006).

J'avais déjà vu un film d'horreur dans une étable isolée (Isolation, Billy O'Brien, 2005).

J'avais déjà vu des films d'horreur suédois (Morse, Tomas Alfredson, 2009), norvégiens (Troll Hunter, André Øvredal, 2011) et finlandais (Rare Exports, Jalmari Helander, 2011).

Mais je n'avais jamais vu de film d'horreur islandais dans une bergerie isolée avec des moutons ! Heureusement, Lamb vient combler cette intolérable lacune. 

Lamb est une sorte de conte très islandais (pour mieux appréhender l'ambiance du pays, je conseille la dernière vidéo de François Theurel, qui est très cool, comme souvent avec François Theurel), peu bavard, que certains esprits chagrins pourraient trouver un peu long, et dont le final semblera à la limite du grotesque à ceux qui auront soufflé pendant toute l'heure et demie précédente. Mais perso, j'ai trouvé ça plutôt classe, la réalisation est très réussie et le résultat tout à fait honorable. Je ne raconte pas ce qui s'y passe parce que tout spoil serait dommage (d'autant qu'il ne se passe pas grand-chose, c'est juste que le film prend son temps, ce qui est nécessaire vu son thème). Du beau film de genre.


Sinon j'ai enfin vu The Visit, le film qui marquait soi-disant le retour de M. Night Shyamalan dans le monde des bons films, en 2015 (après les abominables The Happening et After Earth)... et je confirme, c'est super bien. Shyamalan signe à la fois une comédie et un film d'horreur, sans jamais tomber dans la parodie facile. Il joue avec les clichés du genre et du found footage, mais aussi avec les attentes des habitués de ses films, pour un résultat franchement très réussi. Là aussi, hors de question que je déflore l'intrigue, c'est juste l'histoire de deux gamins qui vont rendre visite à leurs grands-parents. Rien de plus. Hé, hé... 


Et pour finir cette jolie trinité qui n'a rien à voir avec Noël, j'ai vu Midsommar, le deuxième film d'Ari Aster (réalisateur acclamé de Hereditary), où j'ai eu la joie de retrouver Florence Pugh (à peu près le seul truc potable de Hawkeye... mais je reparlerai de Hawkeye un autre jour) et William Jackson Harper (Chidi dans The Good Place, dans un rôle assez différent). Ah, Midsommar, comment résumer Midsommar ?

Vous voyez Kaamelott ? Bien, imaginez à quoi doit ressembler la fête des Moissons au pays de Galles. Vous l'avez, l'image ? Des traditions et des jeux complètement incompréhensibles, des repas absurdes où on est obligés d'avaler des trucs aberrants sous le regard insistant d'une centaine d'hôtes tous parfaitement sérieux ? Bien, maintenant remplacez le pays de Galles par la campagne suédoise, et Alexandre Astier par H. P. Lovecraft, et vous avez en gros Midsommar. Un groupe d'Américains vient observer une fête estivale dans une petite communauté de très amicaux blonds aux yeux bleus, et ça se passe très bien.

En vrai le film est saisissant, avec une photographie forte (on est sur un film d'horreur en plein jour, et en été dans le nord de la Suède, « en plein jour » prend tout son sens), des acteurs au cordeau, une mise en scène très ample et élégante, un sous-texte fort sur le traumatisme du deuil... Ce n'est pas si terrifiant (malgré quelques passages bien gores), mais l'ambiance est lourde et ne vous lâchera pas de sitôt.

05 janvier 2022

Et la santé, hein...

 

Allez, on liquide 2021 et on va dire que ce sera mieux en 2022. Bon courage à toutes et tous, et bonne année !