Ex nihilo Neil

10 janvier 2020

Ouicheur lorrain

Entre Noël et le Premier de l'an, j'ai eu la bonne idée de me coincer le dos, et j'ai donc dû passer quelques jours au coin du feu, assis, à me faire dorloter. Je ne dis pas ça pour me faire plaindre (je sais pas pourquoi, je suis pas sûr que ça marcherait...), mais pour expliquer que, fort logiquement, j'ai dû trouver quelque chose à faire. Alors pourquoi pas regarder la première saison de The Witcher, avec Henry Cavill ?


Joli petit boule en tout cas.
Alors, oui, je spoile dans la suite, hein, soyez prévenus.

Que dire de cette série ? Y a à boire et à manger. Déjà, si vous avez joué au jeu (surtout le troisième, hein), ça va être difficile de vous le sortir de la tête, mais il va falloir s'y astreindre : nous avons ici une adaptation des bouquins d'Andrzej Sapkovski et non du jeu de CD Projekt. 

Je n'ai lu que le premier tome, donc difficile de juger de l'adaptation globale, mais pour résumer mon sentiment :

- esthétiquement, à part quelques grosses fautes de goût (en particulier un dragon dont je me demande encore s'il n'est pas supposé rendre hommage à la vieille série polonaise de 2001), c'est plutôt réussi, avec de beaux décors, de beaux costumes (la plupart du temps), des bestioles correctes et des effets convenables.

- niveau acteurs, on est plutôt servis : Henry Cavill est très bon (et on sent que c'est un fan du jeu, il a beaucoup bossé son escrime pour ressembler à Geralt quand il se bat), Anya Chalotra campe une Yennefer différente du jeu (mais en même temps c'est sa jeunesse qui nous est racontée) plutôt convaincante, et il faut décerner une mention spéciale à Joey Batey, qui nous propose un Jaskier un cran au-dessus de la mêlée (le rayon de soleil de la série, sans problème).

Et sa chanson Toss a Coin to your Witcher
est le truc qu'on va retenir de la série, j'en suis quasi sûr.


- niveau réal... c'est là que ça commence à pécher. Déjà, la série s'est dit qu'elle allait se la jouer Westworld avec plusieurs timelines entremêlées, sauf que là, ça ajoute juste de la confusion pour aucune raison valable. Comme l'intrigue est déjà passablement compliquée et que l'univers n'est pas bien défini au départ (on se rend compte grâce à The Witcher à quel point Game of Thrones avait fait un super boulot d'exposition dans sa première saison), les enjeux ne sont pas toujours très clairs et on se demande souvent pourquoi les personnages font ce qu'ils font ou pourquoi ils réagissent comme ça. Ce qui est un comble pour une série centrée sur ses personnages et leur charisme. 

A l'arrivée, j'encourage tout de même à y jeter un œil, ce n'est pas désagréable et ça ne dure pas bien longtemps de toute façon. J'ai un vague espoir que la saison 2 rattrape le coup, vu qu'elle n'aura plus à s'embêter avec les présentations.

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