Ex nihilo Neil

01 décembre 2021

Enchantement

 


Comme pas mal de films qui m'intéressent sortent en ce moment, je comptais attendre un peu pour faire un post spécifique où je parlerai d'un peu tous. Mais d'une part, je n'ai pas beaucoup de temps pour dessiner, d'autre part j'ai vraiment beaucoup aimé Encanto, alors il va avoir son post rien qu'à lui.

Encanto est donc le 60e (60e !) « grand classique » Disney, label qui ne veut rien dire puisqu'il réunit autant des œuvres majeures du septième art comme Blanche-Neige et les sept nains que des trucs très sympas mais relativement méconnus comme Kuzco, l'empereur mégalo, voire des curiosités genre Melody Cocktail, Coquin de printemps ou La Boîte à musique, dont personne n'a jamais entendu parler. Je dis ça parce que j'aime ergoter, mais en vrai je suis assez certain qu'Encanto va y trouver sa place sans problème.

Mirabel, un personnage fun, cool, original, qui plaira
à petits et grands et qui, en plus, est doublé par Stephanie Beatriz.

 

Encanto (en français : Encanto, la fantastique famille Madrigal, parce que si on met pas le nom des personnages les spectateurs sont perdus) conte l'histoire de la... famille Madrigal, une smala dont tous les membres disposent de dons spéciaux, sauf une : Mirabel. Et je vais pas en dire plus, parce que le spoil c'est mal, mais j'ai vraiment beaucoup aimé, et ce pour trois raisons.

La première, c'est que c'est magnifique. Ok, ce n'est pas Coco, mais l'ambiance colombienne de cet univers chatoyant est vraiment prenante, la mise en scène virevolte dans tous les sens, c'est très, très agréable à regarder. 

La deuxième, c'est que ce n'est jamais cynique. La plupart des derniers Disney (La Reine des neiges, Vaiana, Ralph 2.0...) avaient un sous-texte très méta et assez mesquin envers la « formule Disney », avec ses princesses, ses animaux mignons, ses romances instantanées... c'était rigolo au début mais au bout d'un moment on dirait qu'ils s'amusent plus à cracher dans la soupe qu'à en changer la recette. Dans Encanto, rien de tout ça : le film est d'une sincérité touchante, il n'y pas de fan service, pas de clins d'œil appuyé à la caméra, pas de petits scuds planqués dans un coin envers les imbéciles qui aimeraient les niaiseries. 

Et il est beau, et il sent bon, et il est trop classe...

 

La troisième, elle tient en trois mots : Lin-Manuel Miranda. Si vous ne connaissez pas Lin-Manuel Miranda, apprenez qu'il s'agit de la coqueluche de Broadway et de Hollywood depuis cinq-six ans. Il a été révélé avec sa comédie musicale Hamilton, qu'il compose et interprète, et depuis on le voit partout, notamment chez Disney (il signait les chansons de Vaiana et doublait Fenton Crackshell dans Ducktales, par exemple*). Il signe ici les chansons et a participé au scénario, et franchement c'est un enchantement total (pun intended). Il est d'ailleurs intéressant de noter qu'Encanto est une comédie musicale, bien plus que n'importe quel autre grand classique Disney : ça chante beaucoup, souvent, avec plusieurs interprètes et des chorégraphies complexes, et ce n'est pas de la pop comme dans La Reine des neiges ou Raiponce. On est, forcément, sur des rythmes beaucoup plus latino, mais aussi hip-hop, très prenants et... et j'ai adoré, voilà, c'est ma bande originale des six prochains mois, sans problème.

Bref, pour moi c'est du tout bon, je conseille.


* Et si j'ai un seul, minuscule, ridicule espoir pour le prochain film live La Petite Sirène, c'est bien parce qu'il est associé au projet aux côté d'Alan Menken.



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