Ex nihilo Neil

10 décembre 2021

Celle qui pille plus vite que son ombre

 

J'ai enfin bouclé la boucle et joué à Shadow of the Tomb Raider, dernier opus de la trilogie rebootée en 2013 (je parlais des deux premiers ici et ici). Et c'était pas terrible.

Le tout premier m'avait bien plu, il allait droit au but et modernisait correctement le mythe Lara Croft. Le deuxième m'avait déjà laissé plus dubitatif. Mais je m'étais dit que c'était mon complétionnisme qui me l'avait gâché : je m'étais efforcé de faire tous les tombeaux, trouver tous les morceaux de journal, toutes les reliques, tous les dictaphones qui traînaient, et ça avait fini par me saouler. En attaquant le troisième, je m'étais promis que je ne tomberais pas dans cet excès absurde.

Eh ben j'ai bien fait, déjà parce que tout ce fatras de lore finit par être pesant et assez inutile (le gain d'expérience sert à obtenir des compétences globalement sans intérêt). Et ensuite parce que ça m'a permis d'en finir plus rapidement avec une histoire complètement débile. Lara a retrouvé une relique mayincaztèque ancienne que recherchait son père, et ce faisant a déclenché... l'apocalypse. Des séismes. C'est pas clair. Même en ayant fini le jeu, je n'ai pas compris si cette fin du monde allait toucher uniquement le village perdu, l'Amérique latine ou le monde entier, mais clairement les scénaristes non plus.

Oh, un petit village perdu dont les habitants vivent paisiblement.
Allons piller leurs huttes et leurs temples sacrés !
(à quels indices avez-vous deviné que Lara était européenne ?)

 

Du coup les enjeux sont absurdement élevés et mal définis, et ce n'est pas le gloubi-boulga archéologique mêlant légendes mayas, incas et aztèques (avec un peu de The Descent dedans, parce que pourquoi pas ?) qui rattrape le coup. Comme d'habitude, Lara dézingue des légions entières de pauvres gars, affronte une secte paramilitaire plus équipée que pas mal d'armées régulières, participe au massacre de peuples entiers et vandalise des hectares de trésors archéologiques, tout ça pour régler son historique avec son père mort. 

Ajoutons que le jeu est trop sombre, et pas métaphoriquement : l'étalonnage est débilement obscur, ce qui rend certaines zones difficiles à aborder tant on n'y voit littéralement rien. Bref, non seulement je n'ai pas aimé, mais le jeu m'a énervé, au point que j'ai souvent failli juste le désinstaller sans en voir le bout. Mais c'est fait, maintenant j'attendrai le futur portage PC de Uncharted pour me réconcilier avec les TPS d'aventure.

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