Ex nihilo Neil

15 juin 2022

Affiches jaunes

 

Jurassic World – Dominion, Colin Trevorrow, 2022

C'est vraiment parce qu'on avait envie de rigoler entre potes qu'on est allés voir le dernier Jurassic World. Mais comme disait Dewey, « Je n'attendais rien, et je suis quand même déçu ». Ce film est tout simplement affligeant : le scénario n'a aucun sens et se contente d'enchaîner des scènes pas bien liées entre elles. Scènes qui sur le papier ont l'air cool, mais dans les faits Trevorrow filme avec le cul et tout est plat et sans vie. Les acteurs ne s'y trompent pas puisque les deux générations présentes (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum d'un côté, Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et quelques randoms de l'autre) s'emmerdent ostensiblement.

Comme film d'action, c'est nul. Comme film Jurassic Park, c'est nul. C'est beaucoup trop long, il y a TROP de dinosaures* (ce qui, quelque part, constitue une performance), et en guise de cerise sur le caca ils ont choisi de faire reposer la moitié de l'intrigue sur l'idée la plus détestée du deuxième film.

Rien à sauver, laissez crever cette licence qui n'a donné qu'un seul bon film en trente ans, et renvoyez Trevorrow tourner des courts-métrages promotionnels municipaux !


 Chip 'n Dale Rescue Rangers, Akiva Schaffer, 2022

Dans la longue liste des phrases que je ne pensais pas écrire un jour : le film Tic et Tac est mille fois mieux que le dernier Jurassic Park.

Je n'aurais pas parié un kopeck sur cette adaptation des Rangers du risque, la vieille série d'animation de notre enfance, mais c'est franchement réussi. Disney nous propose un métrage über méta, avec ce qui est sans doute (et je pèse chaque mot) le meilleur univers « à  la Roger Rabbit » depuis Roger Rabbit. Plutôt que de raconter une aventure des RR, le film part sur la quête de Tac de relancer la vieille série qui avait fait sa gloire. Ça dérive en enquête sur fond d'enlèvements de toons (il est d'ailleurs assez amusant de constater que le plan du méchant, c'est en gros le plan des Pseudonymes dans Chroma !), avec trois cent mille références à la minute. Le film connaît son sujet, et les scénaristes ont bien fait leurs devoirs : le résultat est ultra généreux, truffé ras la gueule de clins d'œil et d'Easter eggs à, non pas Disney, mais bien l'animation au sens le plus large du terme. Rien que ça permet de passer outre les quelques facilités d'écriture.

Et le fait qu'on voit trop peu Gadget. Mais c'est normal, et plutôt malin vu ce qu'ils ont fait avec le personnage**.

* Avec aussi des ptérosaures, des mosasaures et même des dimétrodons, toutes sortes d'animaux qui ne sont absolument pas des dinosaures (et pour le coup, même pas de l'ère secondaire dans le cas du dimétrodon, ce qui en fait sans doute la bestiole la plus ancienne jamais vue dans ces films).

** Je répète mon avertissement : ne faites pas de recherches Google sur Gadget ! En tout cas pas avec des gosses à côté...

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