Ex nihilo Neil

14 décembre 2022

More than meets the eye

 

L'autre jour j'écoutais Karim Debbache qui parlait du trailer du prochain film Transformers, Rise of the Beasts, et pour une fois je me suis senti en désaccord avec le saint homme (béni soit-il).

Je ne défendrai pas becs et ongles le nouveau film, déjà parce que je ne l'ai pas vu, mais il semble s'inscrire nettement plus dans la lignée de Bumblebee (dont j'ai déjà dit tout le bien que je pensais) que dans celle du « Bayverse » (les cinq films produits par Michael Bay, qui sont généralement considérés comme le bas du bas du panier de ce que la licence Transformers a à offrir par tous les fans).

Car Transformers, c'est très loin de se limiter au dessin animé des années 1980 (la « G1 », comme on l'appelle) et aux films indigestes du réalisateur d'Armageddon. La licence n'a cessé de progresser, d'évoluer, de se... transformer, avec des tonnes de séries animées (Animated, Prime, Beast Wars – une des plus populaires, je ne l'ai pas vue mais elle a laissé de très forts souvenirs aux gamins de la fin des années 1990, c'est d'ailleurs elle qui semble adaptée dans le prochain film –, plus récemment War for Cybertron sur Netflix...) et surtout des comics. 

Dans ce genre, la continuité parue chez l'éditeur IDW fait figure de cas d'école sur ce que l'on peut développer à partir d'un concept a priori absurde : traitant de politique, de guerre, de sociologie, de relations complexes mais aussi de problématiques de genre, d'identité, ces bandes dessinées témoignent d'une richesse étonnante à côté de laquelle est complètement passé Bay dans ses films débiles. 

 

Une scène culte du comics : Optimus traîné devant le Sénat de Cybertron,
donnant un discours fortement inspiré des textes de Tony Benn,
membre du parti travailliste britannique. Oui, parce que c'est aussi ça, Transformers.

Pour reprendre (en gros) une phrase de Brandon Sanderson (un auteur dont j'entends beaucoup parler à la maison en ce moment) : « On dit parfois qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise idée. Je pense plus précisément que si on donne une mauvaise idée à un bon auteur, il va en faire une bonne histoire, alors que si on donne une bonne idée à un mauvais auteur, il va en faire une mauvaise histoire. » Transformers est une mauvaise idée, mais confiée à de bons auteurs, ça devient tout simplement génial.

Et si vous voulez apprendre plein de trucs sur Transformers, je vous conseille la chaîne de Magnus, expert incontestable de la licence, qui maîtrise pleinement le sujet et en parle fort bien. En plus c'est en français.

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