The Marvels, Nia DaCosta, 2023
Master and Commander – The Far Side of the World,
Peter Weir, 2003
Film culte pour certains, passé totalement inaperçu pour d'autres, Master and Commander est tout simplement un petit chef-d'œuvre méconnu. Adapté de la série de romans de Patrick O'Brian, on y suit la vie quotidienne à bord d'un vaisseau de la Marine royale anglaise en pleines guerres napoléoniennes. Russel Crowe incarne le meilleur capitaine du monde, Paul Bettany est excellent en médecin de bord féru de naturalisme, le film est incroyable dans sa reconstitution minutieuse et très réaliste de la vie à bord (louée récemment par Nota Bene, c'est dire) et l'action n'est pas en reste puisqu'on ne s'y ennuie pas une minute. Il aurait dû initier toute une saga cinématographique, et c'est bien dommage que ça n'ait pas eu lieu, mais un miracle, c'est déjà beaucoup.
The Sea Beast (Le Monstre des mers),
Chris Williams, 2022
Quand j'ai appris que le réalisateur de Moana avait fait un film pour Netflix, je me suis jeté dessus, et j'ai éprouvé à peu près la même déconvenue que pour Nimona. Le film est somptueux, certes, et pas désagréable à regarder, mais très prévisible. Et il a des choses à dire, et pour ça n'hésite pas à mettre en place un univers sur mesure qui, dès qu'on y réfléchit un peu, n'a pas beaucoup de sens. C'est dommage parce que l'idée principale, à savoir que l'Histoire que l'on nous enseigne n'est pas forcément vraie et qu'il faut la questionner, est intéressante, mais le tout repose sur une mise en place de monde beaucoup trop bancale, où on ne sait plus très bien pourquoi les méchants font ce qu'ils font. Où, à force de vouloir être subtil, on finit par empiler les clichés. C'est pas ouf. Mais c'est beau (même si je ne suis pas fan du design des monstres).
Underwater, William Eubank, 2020
Petit film horrifique qui a fait son effet à sa sortie et acquis une réputation depuis, Underwater ne perd pas de temps et nous met en situation très vite : on est dans une station minière dans les abysses, ça craque, c'est la merde, il faut remonter, comment on fait, en plus y a des bestioles chelous dehors... C'est efficace, ça prend pas trois plombes à expliquer des tenants et aboutissants dont on se fout, et à la fin on comprend que c'était sûrement pas une bonne idée de venir exploiter les filons uranifères de R'lyeh. Pas un grand film mais un bon petit long-métrage à ranger avec les œuvres de genre qui savent ce qu'elles sont et ce qu'elles font.
The Super Mario Bros. Movie,
Aaron Horvath et Michael Jelenic, 2023
On l'a enfin vu, ce Super Mario le film. Alors... Bon, niveau film lui-même, y a rien à dire : c'est sublime, l'univers de Mario est bien rendu, l'animation est incroyable, l'histoire sympathique, les gags rigolos... C'est totalement agréable à regarder. Mais est-ce que ça va marquer ? Est-ce qu'on va s'en souvenir autrement que comme une grosse sucrerie farcie ras la gueule de fan service ? Est-ce qu'il ne serait pas temps de se calmer un peu avec les grosses batailles au ralenti sur fond de Battle Without Honor or Humanity ? Est-ce que l'humour à la Shrek fait encore marrer, vingt ans après ? Franchement, moi, je fatigue un peu.
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