Ex nihilo Neil

14 avril 2025

Cartographier les pixules

 


Quelque chose est arrivé sur ce petit planétoïde que vous étudiez avec votre équipe. Une matière étrange semble avoir envahi les lieux, interrompant les expériences qu'étaient en train de mener les scientifiques locaux. Saurez-vous les retrouver ? Viendrez-vous à bout de cette infestation incompréhensible ? Et parviendrez-vous à détecter toutes les particules du bestiaire quantique ?

J'ai lancé Exographer par hasard, et en suis ressorti enchanté. C'est un petit metroidvania, qui se finit en une quinzaine d'heures si vous êtes un peu complétiste*, et qui s'appuie sur rien moins que... la mécanique quantique, les particules élémentaires et les diagrammes de Feynman. Oui, c'est ambitieux, d'ailleurs le jeu a été développé entre autres par un ancien du Cern qui voulait démocratiser ces notions.

Le monde est dans un pixel art assez stylé, avec des décors où
rien ne semble laissé au hasard.

Et ça aurait très facilement pu donner un serious game chiant comme un jour de pluie, mais non, surprise, ça fonctionne bien. Même très bien. Tout n'est pas parfait**, mais le level design est bien ficelé, les énigmes environnementales dures juste ce qu'il faut et les pouvoirs à débloquer vraiment originaux (on est loin des classiques dash ou doubles sauts). En outre la narration est assez proche d'un Outer Wilds***, avec des images et des textes que l'on trouve régulièrement en utilisant notre appareil photo, qui retracent l'histoire des habitants autant que leurs recherches, et donnent parfois des indices sur d'autres secrets. Idée de génie, chacun de ces indices devient un point de téléportation, et le jeu incite énormément à jouer avec ce système de voyage rapide.

Moi j'ai pas trouvé ça très dur, mais j'imagine que ça dépend de votre
tournure d'esprit...

Et, partie la plus surprenante, le jeu inclut des épreuves où l'on doit analyser ce qui ressemble beaucoup à des diagrammes de Feynman pour détecter de nouvelles « pixules », les particules élémentaires de cet univers (qui portent des noms bien connus : muons, électrons, bosons...). Je suis une bille en mécanique quantique (oui ben ça va, mes points forts sont ailleurs !), mais le parrainage de vrais scientifiques semblent indiquer que les informations sont relativement pertinentes. 

Bref un jeu bourré de bonnes idées, à la difficulté bien dosée, qui donne envie de creuser partout... Franchement, je ne vois pas de raisons de ne pas le conseiller.

* Mais qui ne se platine pas, parce que le succès « Finir le jeu sans mourir », c'est n'importe quoi, et ça m'étonne même que 1,4 % des joueurs aient eu le courage de le tenter.   

** Le gameplay a quelques petits défauts, notamment quand il faut activer trois pouvoirs en même temps, et je trouve vraiment absurde de ne pas pouvoir afficher une map globale dans un metroidvania. Mais bon, ça va, rien de rédhibitoire.

*** Qui est et restera longtemps une des meilleures œuvres narratives de l'histoire, tous arts confondus. Qu'on se le dise.

11 avril 2025

C'est la journée du Geek

Comme tous les printemps depuis quatre ans, je me suis offert une petite friandise de gros geek. Après le tournoi de StarCraft 2, la visite du Marvel Campus et une bonne vieille convention à l'ancienne, j'avais opté pour une brocante un peu particulière qui se donnait le week-end dernier dans le troisième arrondissement.


Las, c'était pas terrible. L'idée était bonne, mais il y avait tout au plus une quinzaine de stands là où il en aurait fallu trois fois plus au bas mot, et c'était beaucoup trop axé « Japon ». Ceci dit, si vous vouliez commencer un deck de cartes Pokémon, c'était le lieu rêvé. J'en suis ressorti un peu déçu au bout de vingt minutes (alors que j'avais prévu d'y passer la moitié de la journée). 

Mais quelques jours plus tard, j'appris par hasard l'existence de l'exposition Game Story, à Versailles, dédiée au rétrogaming, alors ni une ni deux, j'ai posé mon mercredi et ai filé vers la cité des rois de France et des sandwichs à neuf euros. 

Les Anciennes Postes de Versailles, où se tient l'expo jusqu'au 13 avril.
Eh oui, dommage pour vous, c'est sans doute trop tard pour y aller !

L'expo est très dédiée hardware, et retrace l'histoire des différentes machines de JV,
à commencer par les bornes d'arcade. L'association MO5, commissaire de l'expo,
a rapporté une quantité de matos impressionnante, beaucoup en état de marche et à disposition des visiteurs.

Ici par exemple, mises en concurrence comme à l'époque, la merveilleuse NES de Nintendo
et la fabuleuse Master System de Sega.
Perso j'avais la deuxième, qui gardera toujours une place à part dans mon cœur,
mais ma voisine avait la première et mon militantisme pro-Sega ne
m'empêchait pas d'aller passer de longues heures chez elle pour jouer à Super Mario.
Notez que les organisateurs ont fielleusement installé la borne d'Alex Kidd in Miracle World
à deux pas de celle de Super Mario Bros. 3, une proximité permettant
une comparaison fort cruelle pour Sega.

Le meilleur rapport qualité / prix de l'histoire du jeu vidéo.
Je veux rien entendre.

Je suppose que c'est la version française de la fameuse pub américaine
« Genesis can what Nintendon't », parce qu'à l'époque, la publicité comparative,
ça faisait pas peur.

La légendaire PC Engine de Nec, que je n'avais jamais touchée de ma vie
puisque cette console n'apparaissait que dans les magazines spécialisées
et n'a jamais atteint les étals des boutiques marmandaises.

Évidemment, la Rolls des console, la machine des bourgeois, 
la borne d'arcade portable, en deux mots : la Neo Geo.
Et son stick aussi gros que la console.
Notez qu'ils ne s'y sont pas trompés et ont mis Metal Slug en accès libre.

La Jaguar d'Atari, récemment démolie par le JDG, et sa manette
absurde. Mais y a quand même Rayman dessus, alors
on va pas tirer sur l'ambulance.

Mes années lycée / fac ont quand même vu passer un sacré paquet de
merveilles sur PC...
Deux pas plus loin, les plus foufous pouvaient même redécouvrir le premier Doom,
et se rendre compte qu'on ne peut ni sauter, ni strafer.

S'il y a bien une chose qui ne changera jamais,
c'est la magie d'un bon vieux Mario Kart entre potes.
Même sur Game Cube.


09 avril 2025

Bestioles poitevines

 Avons-nous vu des bestioles pendant notre séjour poitevin ? Évidemment !

On commence tranquille avec un tircis (Pararge aegeria),
papillon très commun de nos campagnes.

Un gros cloporte rugueux (Porcellio scaber), plus plat que le cloporte
commun et incapable de se rouler en boule.

Le citron (Gonopteryx rhamni), toujours
aussi mimétique.

Celui-là ça fait un moment qu'on court après :
le paon de jour (Aglais io), avec ses grands
« yeux » sur les ailes.

Le C-blanc, ou gamma, ou robert-le-diable (Polygonia c-album),
avec ses ailes bizarrement découpées.

Un sialis (Sialis spp), mégaloptère des bordures de ruisseau,
avec ses grandes ailes bien nervurées.


Mais il n'y avait pas que des invertébrés... dans la réserve du Pinail, découverte en débloquant un parcours caché (oui, y a ça aussi dans Tèrra aventura, d'ailleurs c'est une série de quêtes entièrement en ligne si ça vous amuse, cherchez Le Grimoire secret des Poï'z), nous avons croisé plein de reptiles et amphibiens.

Bon on le voit pas bien mais y avait un gros triton de Blasius qui nous fonçait dessus.
La réserve est connu pour en abriter une grosse population.
Il s'agit en fait d'un hybride naturel entre le triton à crête (du continent)
et le triton marbré (venu d'Espagne).

Ce que je pense être une grenouille agile (Rana dalmatina).

Un lézard vert (Lacerta bilineata), classique mais toujours cool.

Le crapaud calamite (Epidalea calamita),
(rien à voir avec le dragon dans Dark Souls), bien reconnaissable à sa ligne
dorsale jaune. Le seul anoure qui ne saute pas, on a donc pu le prendre en photo
tout notre (dark) saoul.

(toutes les photos sont de Bij, évidemment, moi et mon téléphone on sait pas prendre d'images aussi belles)

07 avril 2025

Avant les vacances...

 

Ouais, j'étais vraiment pas bien avant les vacances... ça va un peu mieux maintenant.

26 mars 2025

Vacances

Bon, ça se confirme, je n'en peux plus et mon corps a l'air de me le dire. J'ai une crève constante depuis plus d'un mois, plus d'odorat depuis plus d'une semaine, mais ça tombe bien, on part en vacances quelques jours, chasser le Poï'z dans le Poitou. Je vous dis à plus tard, en espérant revenir en meilleure forme parce que je dois dire que je fatigue un peu...

Objectif des vacances : ce badge. Entre autres.

 

21 mars 2025

Rhaaaa !

Bon, ça fait un mois que je suis malade, une semaine que je n'ai plus d'odorat, je suis fatigué et la dernière version de Gimp ne veut plus reconnaître mon scanner, du coup pas de dessin aujourd'hui. 

J'en ai un peu marre, vivement les vacances la semaine prochaine.

En attendant, sachez que le tome 14 de Spy x Family est sorti, il est très bien et il contient un de mes épisodes préférés jusqu'ici (le bal !) et le début de la jeunesse de Martha et Mr. Henderson, qui pourrait bien vous tirer quelques larmes. 


 

 

19 mars 2025

Les deux séries du moment

Si vous suivez les séries, il y a de quoi faire en ce moment, mais j'en ai vu deux récemment qui font beaucoup parler, donc parlons-en...

Bref.2

Bon, déjà, vous n'avez pas pu passer à côté tant tout l'Internet français a tourné en boucle autour de l'événement : Kyan Khojandi a shadowdroppé la saison 2 de Bref, dix ans après la conclusion de son petit programme court. La première saison était incontestablement incroyable sur le plan formel mais beaucoup plus critiquable (et fortement critiquée) sur le fond, et on sent qu'il a appris de ses erreurs.

Les critiques reprochaient en général à la saison 1 de faire un portrait très positif d'un personnage qui, de fait, prenait des décisions horribles et se révélait régulièrement être un vrai connard. Toute la série tournant autour de la projection du spectateur dans ce type « comme tout le monde », forcément, ça a fini par coincer. 

Il repart de cette base et adresse résolument le sujet, traçant cette fois une trajectoire de rédemption du personnage, assumant ses défauts et le montrant remonter la pente à travers les épreuves de la vie. Là encore la projection marche à fond, et là encore malgré quelques défauts sur le fond (un appart' beaucoup trop grand et un boulot beaucoup trop facile à trouver), la forme est impériale. La saison 2 a frappé au cœur les spectateurs et moi avec, en traitant magistralement certains sujets difficiles et en enchaînant les moments de bravoure en termes de réalisation. Qu'on ait aimé ou pas la première saison, c'est clairement un truc à voir.



Win or Lose (Gagné ou perdu)

L'autre événement du moment c'est la nouvelle série Pixar, Win or Lose, qui nous raconte la semaine précédant la grande finale d'une petite équipe de softball*. Chacun des huit épisodes relate la même période, vue à travers les yeux d'un personnage différent, avec à chaque fois un gimmick typiquement pixarien qui nous révèle les pensées profondes du héros du moment**. Et il s'en passe des choses dans ces petites têtes de préados...

Quoi qu'on en pense, Win or Lose est une série extrêmement ambitieuse. Au-delà des gimmicks visuels et de la contrainte de narration imposée par les huit récits simultanés (ce qui serait déjà beaucoup), elle se donne pour but d'explorer en profondeur les angoisses de ses personnages, ce qui donne des épisodes parfois très intenses, avec une montée en tension assez raccord avec ce que l'on sait de la santé mentale des jeunes de notre société. Chaque membre de l'équipe (et quelques proches) s'astreint à masquer ses  sentiments profonds, pour des raisons diverses, ce qui génère fatalement une pression terrible qui va finir par éclater lors de la fameuse finale, marquant la fin de chaque épisode sur une note généralement sombre. Et l'interconnexion des histoires nous rappelle au passage que personne n'est jamais seul avec ses angoisses, et qu'elles ont en outre de vraies conséquences sur nos proches. Mais que si on y travaille tous ensemble, on a un espoir de s'en sortir.

J'ai du mal à dire que Win or Lose est parfait, notamment parce que la série s'inscrit dans une culture vraiment, vraiment très américaine (le softball, les suburbs...) qui fait que j'ai régulièrement eu l'impression de passer à côté de certaines subtilités. En outre elle a traversé une petite crise durant sa production qui n'a pas dû aider***. Mais elle a le potentiel de devenir culte pour une génération, ça j'en suis sûr.

* Si vous l'ignorez, le softball est une version allégée du baseball, avec un terrain plus petit, un lancer différent et plusieurs différences absolument radicales si vous êtes américain, et totalement invisibles si vous êtes normal. Le cliché habituel veut que le softball soit un « baseball pour les filles ». Je n'y souscris évidemment pas.

** Laurie voit son angoisse apparaître sous forme d'un blob plus ou moins gros (en mode Elliot au collège), Yuwen dévoile un monde intérieur qui semble conçu par Michel Gondry, Kai s'envole ou s'enterre dans le sol en fonction de son humeur... pour le dire vite on a l'impression que les créatifs de chez Pixar ont mis dans la série toutes les idées dont ils n'ont pas réussi à faire un film.

*** Pour le dire plus clairement, un des personnages était prévu pour être transgenre, et l'équipe créative a dû reculer par peur des réactions parentales. Dommage car la série aurait été la parfaite opportunité pour que Disney se lance enfin un peu concrètement dans la représentation des LGBTQ+. Dommage au carré puisque l'arc modifié du personnage se conclut par une scène de réconciliation qui était sans doute prévue pour la première version, et qui semble du coup désormais un peu disproportionnée.

17 mars 2025

Faire du fanart (une autre !)

 

Comme je suis une quiche qui ne sait pas compter, je me suis retrouvé avec sept propositions pour faire ce second 6FanArts Challenge de l'année... Du coup j'ai rusé, et comme on m'a demandé la femme à la bûche de Twin Peaks et le Biouche des Vieux Fourneaux, j'ai combiné les deux. Les commanditaires me pardonneront j'espère.

Quant au chevalier aux épines... je n'ai pas encore lu le roman de Jaworski, du coup j'ai fait Kirk, de Dark Souls, qui répond techniquement à l'appellation, et qui est du reste sûrement une de mes pièces de lore préférée du jeu.

14 mars 2025

Investigation généalogique

 

Les sœurs Roottree sont mortes. Un accident d'avion terrible, qui a également emporté leurs parents. Certes, la perte de trois mannequins, fussent-elles sœurs, n'est pas pour vous émouvoir, mais à l'issue de cette tragédie, un mystérieux commanditaire vous a engagé pour reconstituer l'arbre généalogique de cette famille pas comme les autres. Et pour ça vous avez deux armes : votre cerveau... et Internet.

Je m'y attendais en lisant la description, mais The Roottrees are Dead a écrit « Neil & Bij » sur sa jaquette. Un jeu où vous devez faire vos recherches, recouper les informations, déduire les conséquences et les parts d'ombre, pour finir par attribuer à chaque membre de la tentaculaire famille Roottree son prénom, son nom, sa photo et sa profession. C'est tout ce qu'on aime. 

Le système s'inspire (comme probablement tous les jeux d'enquête des prochaines années) de celui de Return of the Obra Dinn : devinez correctement trois membres de la famille et le jeu vous les validera définitivement. L'enquête est cohérente, elle apporte ses moments de doute et ses épiphanies, et vous finirez par haïr les gens sans histoire car ce sont finalement les plus durs à identifier, puisqu'ils n'apparaissent que très peu sur le net de l'époque (le jeu se déroule en 1998, l'ère des modem 56 k et des sites en html moche).

Et retracer l'intégralité de l'arbre généalogique ne marque que le milieu de l'aventure, puisqu'une autre enquête enchaîne immédiatement après. En espérant que de futurs DLC ou d'autres enquêtes verront le jour, car on replongera avec délice. Attention toutefois, le jeu est entièrement et uniquement en anglais, ça peut rebuter certains.

12 mars 2025

Faire du fanart (la résurrection)

 

J'ai eu beaucoup de propositions mais après analyse j'ai remarqué que six d'entre elles venaient de jeunes personnes, alors je les ai priorisées. Merci à elles et eux pour leur participation, c'était très chouette.

Il m'en manque encore un pour en avoir six de plus, si jamais il arrive je ferai la version adulte vendredi (ça veut pas dire qu'il y aura des trucs violents ou suggestifs, hein...).

10 mars 2025

En quête d'enquêtes ?

Vous le savez, on adore les jeux d'enquête où il faut analyser les faits, déduire des trucs, avec à la clé ce sentiment d'épiphanie qui est un des grands plaisirs de l'existence. Petite sélection plus ou moins récente, en attendant mon retour sur The Roottrees are Dead, qui ne saurait tarder...

 

Déjà, le premier DLC de Rise of the Golden Idol est sorti. Ça s'appelle The Sins of New Wells, ça inclut quatre nouvelles enquêtes et c'est toujours aussi génial. Un incontournable, à ne faire que si vous avez déjà épuisé le jeu de base.


Petite surprise que ce Behind, une sorte de puzzle où il faut reconstituer une scène en usant de logique, après quoi on peut retourner l'ensemble pour découvrir une nouvelle scène concluant l'histoire. Comme ça ce n'est pas très clair mais dans les faits c'est tout bête, ça fait fonctionner les neurones et c'est très sympathique. En plus une des trois enquêtes est dessinée par Martin Vidberg, ce qui est toujours une bonne nouvelle.


J'ai déjà parlé plusieurs fois de Unlock, mais je ne crois pas avoir évoqué sa version Kids, que l'on pourrait croire destinée aux enfants mais qui dans les faits n'est ni vraiment plus dure, ni vraiment plus simple. Elle est surtout beaucoup mieux pensée, avec des mécaniques plus épurées, plus fines, sans texte et ne requérant pas d'appli de smartphone.

07 mars 2025

6Fanarts Challenge

 

 

Durant le Covid, j'avais proposé plusieurs 6fanartschallenge, qui consistent à vous demander des noms de personnages divers, venus de n'importe quel univers de fiction, et à en dessiner six sur une grande planche, avec éventuellement des liens entre les cases. 

J'avais beaucoup aimé et ça fait longtemps que j'ai envie de relancer ça, donc à vos propositions (en commentaires ou sur Facebook), je vous laisse jusqu'à mardi prochain et je dessinerai une sélection des choix les plus originaux. Ne vous bridez pas (petit tip : si vous voulez en proposer plusieurs, attribuez chaque proposition supplémentaire à un membre de votre famille ;-).

05 mars 2025

Vampirisme

 

Je feuilletai récemment le magazine Collection Pop up !, acheté à la va-vite pour passer le temps lors d'un trajet de train, et j'ai été assez surpris d'y découvrir une grosse collation d'articles plutôt profonds et bien écrits sur la figure du vampire, de ses origines mythologiques à sa réinvention littéraire à la fin du XIXe siècle, jusqu'à ses multiples adaptations en films, BD ou jeux vidéo. 

Je conseille la lecture de ce numéro si le sujet vous intéresse, moi il m'a donné envie de découvrir plein de films et de séries dont je n'avais jamais entendu parler. Et comme ledit train m'emmenait près de ma bonne vieille bibliothèque, j'en ai profité pour relire D, une BD d'Alain Ayroles et Bruno Maïorana (et Thierry Leprévost à la couleur) parue dans les années 2010. Les deux artistes y revisitent Dracula, en ajoutant plusieurs références à d'autres classiques de l'époque (notamment Bartleby et Le Portrait de Dorian Gray). J'en avais un très bon souvenir, mais après avoir lu le magazine je trouve cette BD encore plus estimable.


 

Car Ayroles est un de ces auteurs, comme Alan Moore (oui, carrément), qui gagne à chaque relecture. Relire D après en avoir appris davantage sur l'origine du vampire littéraire, sur Stoker, sur Le Fanu, sur Polidori, sur les légendes millénaires qui évoquent les buveurs de sang, révèle l'ampleur du travail de documentation et de recoupement auquel a dû s'astreindre le scénariste, et rend encore plus impressionnante la cohérence de l'ensemble. 

D est extrêmement bien dialogué, ça c'est classique avec Ayroles*. Mais il est aussi extrêmement bien écrit (c'est tout aussi classique, mais moins souvent noté car les dialogues vertigineux peuvent le dissimuler), avec une intrigue parfaitement calée qui met en scène des personnages de tous les milieux. On retrouve avec délice ce motif chez Ayroles qui consiste à présenter des héros haut placés dans la société se comporter, sans s'en rendre compte, comme de parfaits connards vis-à-vis de leurs congénères des classes inférieures. Lope et Maupertuis n'étaient pas toujours tendres avec leur compère plébéien Eusèbe. 

Ici c'est encore plus fin car le principal héros, Richard Drake, est un aventurier de la petite aristocratie, donc mal considéré parmi les lords et ladies, mais bien au-dessus de la valetaille qui s'agite autour de lui, et il agit comme tel. Et ce comportement n'est jamais explicitement critiqué ou remis en question, l'auteur comptant sur la simple empathie des lecteurs. Ainsi, selon comment on aborde l'ouvrage, on peut le considérer comme un excellent hommage au vampire gothique à l'ancienne avec une belle histoire d'amour faisant fi des conventions, ou comme une mise en scène de la lutte des classes avec une bluette risible entre deux privilégiés. Ou les deux. En tout cas c'est sans doute la série la moins connue de son scénariste, et c'est bien dommage***.

* Rappelons que le monsieur a écrit Garulfo (conte de fées avec Maïorana), De cape et de crocs (cape et épée avec Masbou), Les Indes fourbes (picaresque avec Guarnido), L'Ombre des Lumières (épopée laclosienne avec Guérineau)**, et qu'à chaque fois la qualité du texte fait la pige à Edmond Rostand.  

** Il a fait d'autres trucs, mais je ne les ai pas lus. Pas encore.

*** Maïorana a même raccroché ses crayons d'auteur de BD depuis, c'est dire si les temps sont durs pour les artistes.

26 février 2025

Pont inférieur


Je n'ai pas grandi en regardant Star Trek, mais depuis que je vis avec Bij j'ai appris à connaître cet univers de SF. Et depuis quelque temps on s'est laissé porter par une des dernières séries de la franchise, Lower Decks.

L'originalité de Lower Decks, c'est d'abord évidemment qu'il s'agit d'une série d'animation, dans un style assez proche de, disons, Gravity Falls, pour autant que je puisse en juger. C'est une série humoristique, volontiers parodique, mais qui reste canonique dans l'univers ST, se déroulant quelques années après les événements de Deep Space Nine (un épisode se déroule d'ailleurs sur la fameuse station éponyme). 

La seconde originalité, c'est de nous proposer de suivre une équipe de seconds rôles, de sous-officiers, bref d'occupants du pont inférieur (lower deck) de l'USS Cerritos, un vaisseau de Starfleet chargé non pas des premiers mais bien des seconds contacts, c'est-à-dire la partie administrative, compta, tout ce qui vous permet de vraiment entamer le processus d'adhésion à la Fédération. Mission essentielle mais nettement moins exaltante que de repousser les limites de l'univers connu « à la Kirk ». Nous y suivons de fiers représentants de Starfleet, avec la tête brûlée, le besogneux stressé, l'ingénieur cyborg, la scientifique optimiste, auxquels s'ajoutera une Vulcaine rebelle (ce qui revient à dire qu'une fois, elle a remis en question un ordre stupide).

Et comme d'habitude avec Star Trek, ça fait du bien de suivre une humanité qui a surmonté ses problèmes pour en embrasser d'autres, finalement plus existentiels, comme éviter de déclencher une guerre plutôt que de la gagner, se prendre le bec parce qu'on veut prouver sa valeur plutôt qu'exprimer sa jalousie mesquine, et assumer son amitié plutôt que de se braquer sur toutes les différences culturelles. Parfois je me dis que les enfants préfèrent Star Wars, mais les adultes préfèrent Star Trek, et j'ai hâte que le monde devienne adulte.

24 février 2025

Les crêpes du Constant


 Ce week-end on avait quatre neveux/nièces sur cinq à la maison pour manger des crêpes. Et c'est sans doute parce que c'est un sujet récurrent, mais j'ai réalisé qu'on pouvait assez facilement les relier à des personnages de Don't Starve...

21 février 2025

Y a de l'IA

 


Pour diverses raisons que j'aurais vraiment préféré éviter, j'ai dû changer de PC et passer sur Windows 11. Ce n'était pas de gaieté de cœur, mais j'espérais au moins que ça rendrait mes différents logiciels un poil plus réactifs. Pas du tout, c'est tout le contraire puisque Microsoft et Adobe, non contents d'avoir désormais passé leurs solutions sur abonnement, ont mis de l'IA partout, ce qui les rend fatalement beaucoup plus stupides que les simples outils qu'elles étaient avant. Car rien n'est pire qu'un marteau intelligent : il va vite vous proposer des solutions pour enfoncer un clou sans lui taper dessus, devenant aussi inutile que les couilles d'un pape qu'un cautère sur une jambe de bois.

Avant, quand je faisais une recherche de texte sur un gros pdf (ce qui m'arrive très souvent dans le cadre de mon travail), ça prenait une seconde. Maintenant, l'IA intégrée à Acrobat essaie de réfléchir pour mieux comprendre ma demande, ce qui rend la recherche considérablement plus longue, quand elle aboutit. Ça me rend évidemment fou, mais bon, le pire est bien sûr que je n'ai plus mon logiciel habituel de traitement d'image donc pour les posts à venir, ça va être un peu plus compliqué... je retente avec Gimp, on verra si cette fois ça prend.

19 février 2025

Films plus ou moins bons

 J'ai vu des films, parlons-en...

 


 Captain America - Brave New World, Julius Onah, 2025

Un des reproches que j'entends le plus souvent sur les films du MCU, c'est qu'il faut avoir vu tous les films précédents pour les comprendre. Je suis rarement d'accord avec ce reproche, que je trouve la plupart du temps très exagéré. Toutefois, ce n'est pas le cas avec le nouveau Captain America. Vraiment pas.

Avant de voir Brave New World (titre choisi probablement au pif), il va falloir faire vos devoirs. J'ai compté, ce sont au moins dix films et séries qui sont directement référencés dans le film*, avec des enjeux parfois essentiels à une bonne compréhension. J'en étais d'autant plus conscient que je l'ai vu avec deux de mes nièces, une très au fait du MCU, l'autre beaucoup moins, et la seconde a galéré. 

Ceci dit, est-ce que c'est bien ? Boaf (attention ça spoile). 

Déjà, parlons purement technique : les effets sont vraiment pas ouf. On sent qu'ils ont dû faire des choix et se sont concentrés sur le Hulk rouge, qui est relativement réussi, mais tout le reste du film en pâtit vraiment. La réal n'est jamais très intéressante, et de nombreuses scènes puent le fond vert et les faux champs / contre-champs à plein nez (avec des acteurs qui se donnent la réplique sans s'être jamais croisés au cours du tournage). 

Ensuite, le casting n'est pas foufou non plus : Anthony Mackie n'a pas les épaules pour tenir un film (ce qui fait tristement écho à l'histoire de son personnage), Harrison Ford est (hors Indy et Han) un acteur fort surestimé et le film gâche globalement son Giancarlo Esposito, ce qui relève du crime.

Quant à l'histoire, si elle fait avancer le MCU (on aborde enfin la question du Céleste qui a surgi au milieu de l'océan dans Eternals) et annonce pour de bon les X-Men (avec l'adamantium), son approche trop légère des enjeux mène parfois le tout à la limite du ridicule. Eh, quoi, un nouveau minerai révolutionnaire vient d'apparaître, et seulement quatre pays se disputent pour l'avoir ? Et ces quatre pays sont les États-Unis, la France, le Japon et l'Inde ? Le truc est dans l'océan Indien, et y a pas un pays d'Afrique, pas un pays d'Océanie, pas un pays d'Asie du Sud-Est qui lève un sourcil ? Et ça se gère juste avec des discussions entre deux portes entre chefs d'État ? 

Quand Civil War mettait en scène la signature des accords de Sokovie (qui ne sont pourtant pas l'acmé du réalisme politique), au moins ça se passait à l'ONU, avec de multiples élus, une assemblée, des débats, on y croyait un minimum. Là c'est vraiment « les présidents arrangent les bidons entre eux ». Sans, étonnamment, aucun clin d’œil à la situation actuelle et désastreuse de la présidence américaine dans le vrai monde. Quant au climax du film, je m'attendais à des surprises, mais même pas : comme la bande-annonce l'a absurdement spoilé il y a des mois, le président devient le Hulk rouge, on le bat et c'est la fin. Eh, les gars, quand on disait qu'on ne voulait plus de twists débiles dans nos films, c'était le côté débile qui gênait, pas le twist !

Bon bref, y a des bons trucs dans le tas, forcément, mais c'est quand même très oubliable, ce qui est ennuyeux pour un film qui se veut clairement le pivot de la phase V du MCU.

* Soit L'Incroyable Hulk (oui !), deux Captain America (The Winter Soldier et Civil War), les quatre Avengers, Black Widow, Eternals et la lénifiante série Falcon and the Winter Soldier.


 Presence, Steven Soderbergh, 2025

Dans une maison de banlieue américaine typique, une petite famille emménage, inconsciente de la présence de... d'une présence, justement. Nous on le sait parce que la présence, c'est la caméra. Littéralement : tout le film se déroule en vue subjective du point de vue de ce poltergeist invisible. Et c'est génial. Formellement, déjà, parce que ça transforme tout regard caméra en élément diégétique crucial. Si un personnage regarde vers vous, c'est qu'il est conscient de la présence, ce qui permet quelques scènes assez impressionnantes. Par contre, attention, ce n'est pas du tout un film d'horreur, plutôt un thriller fantastique (on comprend notamment assez vite que la présence n'est pas là pour faire du mal), mais la qualité du jeu des acteurs, la maestria de la caméra (merci Soderbergh, qui n'a pas volé son statut de réalisateur culte) et l'intelligence du script (merci David Koepp, qui a signé quelques-uns des meilleurs scénarios des années 1990-2000, Jurassic Park en tête) font de ce film un vrai moment mémorable.


 Your Name, Makoto Shinkai, 2016

Depuis le temps qu'on entend parler de Your Name (et de Makoto Shinkai, le « nouveau Miyazaki », soi-disant), on avait envie de le découvrir. Et comme on n'avait aucune idée du scénario, et que la hype est quand même un peu retombée depuis 2016, on a pu être surpris comme à l'époque. Your Name raconte l'histoire de deux lycéens japonais qui, par un étrange phénomène, échangent leurs esprits un jour sur deux. Mitsuha s'ennuie dans sa campagne éloignée de tout, Taki s'ennuie dans son micro-appartement de Tokyo, et ils vont chacun découvrir la vie de l'autre. C'est tout ? Non, loin, très loin de là, Your Name en a sous le capot et ne se repose pas jusqu'à la dernière minute, comme le fera Suzume, du même réalisateur, quelques années plus tard. Une fable moderne, dynamique, joyeuse et sombre à la fois, et toujours une vision porteuse d'espoir sur cette jeunesse en mal de repère mais pas d'énergie.

17 février 2025

Village romantique

 

Nous l'avions testé à Essen, et nous savions déjà que nous le récupérerions un jour ou l'autre pour le rincer : Dorfromantik est déjà bien parti pour être un de nos jeux de plateau de l'année (si tant est qu'on tienne les comptes).

Dorfromantik est l'adaptation en plateau du jeu vidéo du même nom, et c'est un jeu de pose de tuiles à la cool. Vous avez votre paquet de tuiles hexagonales, vous allez les poser une à une, en toute concertation (c'est coopératif), pour essayer de maximiser les points. Chaque partie vous fait progresser dans une espèce d'arbre de talents qui débloque de nouvelles tuiles et de nouvelles manières de marquer des points.

Ce n'est jamais bloquant, jamais très dur, jamais prise de tête, ça réclame juste ce qu'il faut de réflexion. On peut jouer bourrin de l'optimisation, mais je préconise plutôt d'y aller cool et de se garder la surprise au décompte, quand on se rend compte qu'en fait on a pas été si mauvais. En bref c'est charmant, et on a enchaîné les parties toute la semaine dernière sans jamais nous lasser.

14 février 2025

Dernières lectures

 J'ai lu des BD, des très vieilles, des très récentes, des moyennement proximales...


 Les Passagers du vent, Bourgeon (éd. Casterman)

Attention, grand classique, que je pensais avoir déjà lu mais en fait pas du tout. Les Passagers du vent, c'est l'histoire d'une jeune aventurière et d'un gabier qui vont parcourir le monde à la modérément glorieuse époque du commerce triangulaire. La BD a les qualités et les défauts d'une œuvre des années 1980-1990, notamment ce graphisme semi-réaliste que je trouvais insupportable quand j'étais jeune. J'ai vieilli et aujourd'hui j'arrive à apprécier la richesse visuelle (notamment les navires) et la qualité de la documentation (on sent que l'auteur a bien fait ses devoirs). L'œuvre nous fait suivre un personnage plutôt progressiste faisant face aux abominations de son époque, sans en occulter les pires horreurs. Une excellente lecture, que je déconseillerai toutefois aux plus jeunes (car il y a, surprise vu le thème, du sexe et de la violence, et pas le genre qui fait envie).


 Le Château des étoiles, Alex Alice, éd. Rue de Sèvres

J'ai enfin attaqué cette saga qui emprunte autant à Jules Verne qu'à Hayao Miyazaki, et qui prend place dans une Europe de la seconde moitié du XIXe siècle en pleine conquête spatiale suite à la découverte de la technologie de l'éther. Alex Alice, que j'ai découvert il y a bieeeeeen longtemps avec Le Troisième Testament (scénarisé par l'excellent Xavier Dorison), a pas mal changé de style et propose une aventure épique, magnifiée par des dessins tout en douceur et tons pastel (au début du moins). C'est sublime, c'est haletant, et là pour le coup c'est pour toute la famille. Je n'ai pas encore lu la série dérivée scénarisée par Ayroles (De cape et de crocs), mais ça viendra forcément.


Donjon Parade : Le Sirop des costauds (Tebo)
et L'Hostellerie des impôts (Erwann Surcouf),
scénarios de Sfar et Trondheim, éd. Delcourt

Donjon Parade, c'est la sous-série rigolote de Donjon, celle où Marvin et Herbert font les cons avant d'aller vivre de vraies grandes aventures. C'est souvent un peu concon, mais toujours marrant, et l'arrivée de Tebo aux crayons ne va certainement pas changer ça. Tebo, c'est un peu l'équivalent en BD de ce gamin qui passe son temps à jouer avec ses crottes de nez, puis soudain prend un violon et vous interprète un concerto impeccable. Un génie, voilà, mais un génie qui aime dessiner des cacas. Ses compositions, ses choix de volumes, de couleurs, sont toujours parfaits, il a un sens du rythme impeccable, et même ses (nombreuses) blagues scatologiques sont drôles. Quant à Erwann Surcouf, il n'a plus rien à prouver. Deux albums de plus à mettre sur la pile de plus de soixante tomes que constitue désormais l'incroyable saga Donjon !

 

12 février 2025

Game of Oz

 

Ça faisait quelque temps que je voulais lire le roman de Gregory Maguire dont est tiré Wicked. Ça tombe bien, on le trouve partout, réédité en version Poche par Bragelonne, avec en couverture l'affiche du film. Du coup soyez prévenu : ne l'achetez surtout pas pour vos enfants qui veulent en savoir plus sur l'univers !

Je pèse mes mots quand je le dis : Wicked le roman, c'est Game of Thrones. Et pas dans le sens « ouais, c'est de la fantasy avec du cul, trop dark ! », non*. Dans le sens où c'est de la fantasy très matérialiste, très sérieuse, qui explore en profondeur les aspects géopolitiques, philosophiques, religieux et sociologiques qu'implique un monde comme Oz**. C'est sombre dans le sens où ce n'est pas du tout merveilleux. Du coup, vous vous en doutez si vous l'avez vue, c'est très éloigné de la comédie musicale.

La base est (relativement) proche : Elphaba, née verte et méprisée pour cela, va rencontrer Glinda à l'université de Shiz, et prendre parti pour la cause Animale***. Boq et Fiyero existent et jouent un rôle. Passés ces points, ça diverge très fortement du musical. Les intrigues et manigances politiques sont nombreuses et complexes, et la romance, si elle est présente, est totalement accessoire par rapport à la question de l'origine du mal (il semble que ce soit un élément récurrent dans l'œuvre de Maguire). 

Après, est-ce que le roman est bien ? Oui, indubitablement, c'est un excellent roman de dark fantasy que je conseille ardemment. Est-ce qu'il est mieux que le musical ? Je botterai en touche en reprenant les propos de Lindsay Ellis : « En théorie, je préfère le roman. En pratique, je préfère le musical. » 

* Même s'il y a du cul, oui.

** Exemple parmi d'autres, les distances sont très importantes et quand on voyage d'une région à l'autre, ça prend vraiment du temps. 

*** Avec un grand A, car au pays d'Oz, on distingue les animaux (tels que nous les connaissons) des Animaux, qui ont une conscience et savent s'exprimer à l'oral.

10 février 2025

Train de nuit

 


Pour des raisons un peu compliquées (mais pas dramatiques), on a fait plus de vingt heures de train ce week-end pour remonter nos neveu / nièces du Sud jusqu'à Paris. Une belle épopée en train de nuit qui nous a rappelé que dormir dans son lit, c'est quand même pas mal...