Ex nihilo Neil

29 mars 2024

Patos do Brasil

 


Je griffonnais sans but et j'ai fini par me retrouver avec plein de personnages de canard sur mes feuilles... et pas mal venus d'un pays rarement évoqué par les fans : le Brésil.

Dans les comics Disney, on connaît bien l'école américaine (tout le monde a lu La Jeunesse de Picsou de Don Rosa et si ce n'est pas le cas, ne restez pas là à ne rien faire !) et l'école italienne (dont je parle assez souvent). On cite moins souvent le troisième pays le plus producteur en la matière (à la louche) : le Brésil.

Il faut dire que le Brésil a depuis longtemps un représentant officiel dans le bestiaire Disney : José Carioca, apparu en 1942 aux côtés de Donald dans Saludos Amigos. Le personnage est rapidement devenu une star dans son pays, où il a un magazine à son nom. Il y est un individu bohème, fainéant, séducteur, sans le sou la plupart du temps, au grand dam de sa fiancée Rosinha, sorte de bombasse bien née au tempérament volcanique (oui, c'est des BD Disney, les clichés sont la norme).

Du coup, comme on ne pouvait pas aligner que des aventures de José, d'autres séries ont été inventées, comme Os Adolescentes, traduite audacieusement L'Âge du rock chez nous, qui réunit Pata Lee (Chris Yè-Yè chez nous, j'en avais déjà parlé) et ses copains ados dans une sitcom à l'américaine où les personnages vivent leur meilleure vie entre amourettes, sport et horoscope. Et on avait aussi les histoires de Peninha (Popop) avec son neveu et sa fiancée Gloria, inexplicablement rebaptisée Ravigotte en français, ce que je ne m'expliquerai jamais*.

* Notez que la sauce ravigote, qu'on sert en général avec la tête de veau, s'écrit avec un seul t, alors que le personnage en prend deux, donc je n'ai vraiment aucune idée de l'origine de cette traduction. Un délire du moment, une blague qui est allée trop loin, peut-être ?

27 mars 2024

Heures de jeu

 


Une expérience assez intéressante que de voir quels jeux ont pris le plus de temps sur votre vie. Bon, pour les jeux multijoueurs, ça s'explique facilement. Idem pour les roguelikes qui incitent à rejouer en boucle pendant des heures et des heures (c'est marrant d'ailleurs de voir que les deux ici sont Don't Starve et Hades, deux extrêmes dans le genre, l'un cryptique et punitif, l'autre narratif et ultra fluide). Les working sims, évidemment, ça vous fait apprécier une tâche répétitive (un peu comme les précédents d'ailleurs), et il faut planifier, ça prend du temps (d'ailleurs je n'en ai pas fini avec Satisfactory, dont j'attends juste la version 1.0 pour le relancer, et j'ai encore un succès à farmer sur Hardspace Shipbreaker que j'entends bien refaire intégralement un de ces jours).

Pour les soulsbornes, c'est plus pervers, c'est vraiment un gameplay addictif par l'implication qu'il génère. Notez que j'ai 226 heures sur Elden Ring alors que je n'ai fait que deux runs, alors que les 286 heures de Sekiro représentent au moins une dizaine de runs terminées et quelques new game + (je pense que les chiffres le confirment : Sekiro est clairement le From Soft que je préfère niveau gameplay... je me le refais une fois par an en moyenne, j'ai tous les succès, c'est mon chouchou).

25 mars 2024

Duck Avengers

 

Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait une planche de BD, et comme en ce moment je retombe un peu dans le Duckverse je me suis amusé.

22 mars 2024

Sujet créé par radiations artificielles...

 


Un petit fanart du Scrameustache, une série de BD bien franco-belge sur laquelle j'avais envie de revenir depuis un moment.

Quand j'étais gamin, j'aimais beaucoup Khéna et le Scrameustache. C'est une série de science-fiction light, avec des personnages affables et des intrigues convaincantes, au début du moins. Ça mélange parfois un peu magie et SF (avec le personnage de Falzar par exemple), l'humour n'est pas toujours très fin, mais ça fait le café, et ça soulève parfois quelques idées intéressantes (notamment sur les utopies comme celles du Continent des Deux Lunes ou des Galaxiens, qui donnent de bons premiers exemples de sociétés alternatives pour les enfants). 

Plus tard, en me renseignant un peu sur le sujet, j'ai appris que la série avait été pas mal critiquée en son temps. On reprochait en particulier à son auteur, Gos, de copier le style de Peyo. C'est vrai qu'il est difficile de ne pas voir le cousinage, d'autant plus qu'en parallèle on avait Seron, l'auteur des Petits Hommes, qui imitait fortement le style de Franquin*. Les années 1970 ne devaient pas être faciles pour les dessinateurs franco-belges qui vivaient dans l'ombre de géants pareils**. 

Le tome 1 (1973) et le tome 44 (2019)... Je n'ai pas lu le dernier,
mais j'ai quand même l'impression que c'est parti en couille
à moment donné.

Mais bon, tout ça n'a plus beaucoup d'importance puisque la série s'est perdue dans les intrigues à tiroir sans intérêt et les bouffonneries à base de Galaxiens qui pètent. Visuellement, les épisodes les plus récents sont plutôt moyens et vieillissent moins bien que les premiers, ce qui est un comble***.

* D'ailleurs les deux ont collaboré dans un crossover en 1985 réparti sur deux albums (Les Kromoks en folie et Le Pickpocket), comme quoi l'idée ne date pas du MCU. 

** Ne vous y trompez pas hein, jamais Gos n'a atteint le niveau de Peyo. Et je ne parle même pas des chances qu'avait Seron d'arriver à la cheville de Franquin. Mais les deux séries ont eu leurs bons moments. 

*** Mais pas si rare dans ce domaine. Un jour, il faudra que je parle de Yoko Tsuno et de l'enfer visuel qu'est devenue cette série.


Il y a apparemment eu un projet de série animée en synthèse assez moche et un trailer qui n'emprunte absolument pas aux Minions (autant dire parfaitement l'esprit de la série). On n'en a plus entendu parler depuis dix ans, et je vais compter ça dans les bonnes nouvelles de la semaine. Ah, et de rien pour cette rengaine épouvantable que vous allez avoir en tête pendant les prochaines heures.

20 mars 2024

Virée lyonnaise

 

Le week-end dernier nous étions à Lyon, ville où j'étais déjà passé en coup de vent mais que je n'avais jamais visitée. C'est joli, et les lieux emblématiques (Fourvière, le Vieux-Lyon, la Croix-Rousse...) valent le détour, mais je n'ai pas réussi à manger dans un bouchon typique, il faudra que j'y retourne.

15 mars 2024

L'amour impossible de Donald D.

 



Je faisais des recherches pour un post sur les super héros Disney, comme j'en avais manifesté l'intention il y a quelque temps, et je suis tombé sur des images de Reginella. Et comme à chaque fois que je tombe sur des images de Reginella, mon cœur a fondu.

Il faut que je vous raconte, parce que vous ne connaissez sans doute pas Reginella. Nous sommes dans l'univers des canards Disney, mais côté italien, pour une fois. Au cours d'une aventure malencontreuse, Donald découvre de mystérieux extraterrestres coincés au fond de la mer, le peuple de Pacificus, et sa souveraine Reginella. Tous deux tombent follement amoureux, mais divers impératifs les contraignent à se séparer. Plus tard, leurs chemins se croiseront à nouveau, mais chaque fois ils devront s'éloigner l'un de l'autre.

 

Reginella par l'immense Giorgio Cavazzano.
Saviez-vous qu'il avait aussi dessiné les aventures de Pif et Hercule
dans les Pif Gadget des années 1980 ?

Je n'ai techniquement lu qu'une seule histoire avec Reginella (rebaptisée Pulcinella en France, pour des raisons qui m'échappent), mais elle m'a marqué. Déjà parce qu'elle est dessinée par Giorgio Cavazzano, sans doute un de mes dessinateurs italiens préférés. Mais surtout parce que je n'ai jamais vu un amour aussi incandescent dans une BD Disney. 

Daisy et Donald sont amoureux, mais c'est l'amour du quotidien, souvent houleux. Goldie et Picsou sont amoureux, mais c'est de l'amour entre deux rudes aventuriers, ils ne se l'avouent pas et se cachent derrière leurs carapaces respectives. Reginella et Donald, c'est autre chose. C'est l'amour fou, dégoulinant de sincérité, l'amour qu'on trouve dans les grandes tragédies romantiques. C'est Roméo et Juliette, c'est Guenièvre et Lancelot, c'est Cléopâtre et Marc-Antoine. C'est la passion absolue du grand amour impossible. 

Regardez-les se manger des yeux et dites-moi que vous avez déjà
vu ça dans une BD Disney ! Sérieux, trouvez-vous une chambre !

 

Et le style souple et vif de Cavazzano rend le personnage tellement adorable qu'il est difficile d'y résister. Je me souviens que moi-même, petit garçon des années 1980 (donc allergique à toutes ces bêtises romantiques), j'étais sincèrement ému par cette histoire qui, fait rare là aussi, finit mal. Chaque fois les amants maudits doivent se séparer pour d'impérieuses raisons d'État. C'est une mécanique narrative peu commune dans ces BD. 

Je me suis demandé comment on aurait pu l'insérer dans l'univers DT2017, mais bien sûr quelqu'un sur le net y a pensé (Momocat) :



13 mars 2024

Back to SC2

 

 

En ce moment YouTube est plein de gens qui ont l'air de s'éclater sur Helldivers 2, et par effet FOMO (auquel je suis assez sensible), j'ai très envie d'aller trucider de l'insectoïde à la Gatling moi aussi. Mais bon, je résiste en attendant les soldes et des potes susceptibles de m'accompagner, du coup j'ai relancé StarCraft 2, qui reste un bon moyen de désinsectiser sans se prendre la tête.

Ça me fait penser que j'ai aussi voulu tester Stormgate, le projet de STR des anciens de Blizzard qui ont fui ce studio en perdition pour aller bricoler leur propre Warcraft 4 en douce. J'espérais un bout de campagne, mais la démo ne contient que du PvP, donc aucun intérêt pour moi qui n'ai clairement ni le temps ni la patience d'apprendre des build orders par cœur. J'attendrai la sortie officielle.

Ah, quand j'écris Warcraft 4, je rigole pas hein. Impossible de ne pas y penser.
On sait jamais, si l'histoire est bien j'en reparlerai.